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Les réflexions d'un élu engagé au service de sa ville et de son territoire

Besoin d’Europe : Les raisons de notre soutien à l’Ukraine

Publication : 18/03/2024  |  19:15  |  Auteur : Webmaster

Pour ceux qui me font le plaisir de me lire chaque semaine, vous savez que cette chronique est un rendez-vous pour vous exposer mes réflexions. A l’approche de l’élection du nouveau Parlement Européen, le 9 juin prochain, elle sera aussi l’occasion de militer et de vous partager mes convictions. Avec mon collègue et ami, Mohamed Fellah, nous vous proposerons des chroniques hebdomadaires, sur différents thèmes, jusqu’au 9 juin pour vous parler d’Europe, car nous avons besoin d’Europe ! Vous retrouverez ma chronique et en bas de page, le lien de la chronique de Mohamed Fellah pour poursuivre la réflexion. Voici la première de notre série !

 

L'Assemblée nationale a débattu et voté lors du scrutin public du 12 mars sur la déclaration du Gouvernement relative à l'accord de sécurité franco-ukrainien et à la situation en Ukraine, en application de l'article 50-1 de la Constitution.

372 de nos députés ont voté favorablement, 101 se sont abstenus (pour l’essentiel, les 88 députés du rassemblement national) et 99 de nos représentants (pour l’essentiel, la France Insoumise et ses 75 députés) ont voté contre.

Ce vote est très intéressant. Car il a obligé les différentes familles politiques de notre assemblée à sortir d’une discrétion et d’une ambiguïté, pour certains, beaucoup trop confortables.

Et maintenant, c’est clair. L’ensemble des partis politiques de l’Arc Républicain (LR, Majorité Présidentielle, Socialistes, Ecologistes, etc.) ont voté pour l’accord de sécurité. L’extrême-droite s’est abstenue et l’extrême gauche a voté contre.

Il est intéressant de regarder les discours justifiant ces oppositions respectives.

Les élus du RN justifient leur abstention par la volonté de ne pas participer à l’escalade verbale et militaire entre le Président Poutine et plusieurs chefs d’Etat de l’Union Européenne, dont Emmanuel Macron. Ceux de la France Insoumise poussent cette logique pacifiste encore plus loin en réclamant l’ouverture de négociations immédiates.

Le discours est bien rôdé. C’est celui du pacifisme sans conditions. C’est un discours efficace car il part d’une réalité massive : la guerre est affreuse, infiniment triste et sale. Ainsi va le discours : rien ne vaut un jour de guerre en plus. Les deux belligérants doivent absolument se mettre autour d’une table et trouver un compromis qui, de toute façon, sera une meilleure solution que la poursuite de la guerre.

Il ne faut pas le nier : ce discours nous interroge tellement la guerre est porteuse de souffrances terribles : pertes de vie humaines, militaires, civiles, destructions massives, risques écologiques majeurs, etc.

Et pourtant, ce discours est d’abord celui du déshonneur, puisqu’il est celui de la non-assistance à un pays agressé, en l’occurrence l’Ukraine. Nous ne devons jamais perdre de vue cette boussole simple : au XXIème siècle, on n’agresse pas son voisin pour lui prendre sa voiture ou sa maison ! En aucun cas, le conflit entre la Russie et l’Ukraine ne doit pas être falsifié en un conflit de voisinage où les torts seraient, bon an, mal an, partagés.

Car, nous savons bien que cela est faux, que la Russie est le seul pays agresseur et ceci de manière déguisée depuis 2014 et ensuite, à visage découvert, depuis février 2022. Accepter la force armée comme moyen de faire les conquêtes territoriales, alors nous propagerons dès l’instant la guerre dans le monde.

Enfin, ce discours est celui de la défaite. Et là, l’Histoire nous éclaire et nous enseigne. Le courant pacifiste qui se manifeste aujourd’hui est l’héritier idéologique en ligne directe des pacifistes qui en France militèrent pour la paix avec Hitler de 1936 à 1939. Comment ne pas être frappé par les ressemblances profondes entre les actes de Poutine et ceux d’Hitler : mêmes mises en avant des minorités linguistiques (germanophones pour Hitler dans les Sudètes, russophones pour Poutine dans le Donbass) comme prétextes à l’invasion successive de plusieurs pays, même utilisation alternée de périodes de guerres et de pays dans leur stratégie d’annexion.

Le souvenir de la capitulation occidentale à Munich en 1938 doit nous vacciner une fois pour toute de toute naïveté avec Poutine.

J’entends aussi tous ceux qui me diront que comparaison ne vaut pas raison et que la Russie de 2024 n’est pas l’Allemagne de 1933. Ils auront raison sur de multiples dimensions de conflit, pas sur la dynamique globale qui est en jeu. La Russie de 2024 est un pays agressif totalitaire comme l’Allemagne Nazie l’était en 1933.  

Alors oui, dans ce contexte, le Président de la République a raison de dire la vérité de ce conflit à la nation et à la mobiliser pour qu’elle soutienne fortement l’Ukraine.

Plus que jamais, dans ce conflit, l’union Européenne, qui a la guerre à ses portes, doit soutenir l’Ukraine. En cela, le Parlement Européen aura un rôle clé dans les années décisives qui viennent. A nous d’envoyer, à Bruxelles, des femmes et des hommes déterminés qui ne trembleront pas lorsqu’il faudra voter les crédits d’aide militaires à celles et à ceux qui sont seuls à payer le prix du sang face à l’agresseur Russe.

Le 9 Juin, cette boussole, celle de choisir le bulletin des soutiens de l’Ukraine, doit être déterminante pour chacune et chacun d’entre nous.

@+,

Jean Dionis, Maire d’Agen

 

Poursuivez votre lecture sur la blog de Mohamed Fellah, Adjoint de la Municipalité d'Agen

 

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