Ça y est ! C’est fait…
Mon attente de François Bayrou, comme Premier Ministre, a été entendue (lire ma chronique de la semaine dernière).
Notre Président de la République, Emmanuel Macron, a nommé François Bayrou Premier Ministre ce vendredi 13 décembre.
Ce fut, si l’on en croit les médias, « à frottements durs ». Mais c’est fait…
Difficile de cacher ma profonde émotion depuis l’annonce de cette nomination. Oui, je suis heureux et ému de la nomination de François Bayrou.
Ému et heureux d’abord parce que je m’honore de son amitié depuis plus de trente-cinq ans (nous nous sommes connus en 1989 !) et que j’ai avec lui tant et tant de souvenirs, de victoires, de défaites, d’accords le plus souvent, de désaccords parfois… Et, au final, ce long compagnonnage a tissé, entre nous deux, une vraie fraternité de convictions et une belle amitié humaine.
Mais je suis surtout ému et heureux pour la France et pour les Français. Car je crois que François Bayrou a la solidité et l’expérience nécessaires dans un moment de grande fragilité nationale.
Je crois enfin qu’il a la proximité et l’empathie nécessaires avec les gens pour leur redonner confiance.
Et maintenant, au travail ! … me direz-vous, fort justement.
Le travail, cela doit d’abord commencer par faire fonctionner correctement l’État. Il nous faut le plus rapidement possible une loi de finances spéciale pour lever les impôts, emprunter nos besoins de financements et payer nos fonctionnaires d’État. Cela devrait passer facilement à l’Assemblée…
Beaucoup plus dure sera l’épreuve du budget 2025. Car la dégradation des finances de l’État est toujours là, et s’il y a bien un secteur où l’expression choisie par François Bayrou – « d’Himalaya de difficultés » – est opportune, c’est bien celui du budget. François Bayrou le sait : l’indispensable redressement des finances de l’État sera douloureux. Il sera le vrai révélateur des intentions des uns et des autres à l’Assemblée nationale ! Malheur à ceux qui joueront contre la France à ce moment-là.
Et après que ce travail de fonctionnement minimal de l’État aura été conduit avec succès, alors François Bayrou pourra conduire les chantiers de législation prioritaires qui font consensus dans cette Assemblée nationale : l’adoption d’une loi électorale basée sur la proportionnelle, le texte sur la fin de vie…
Dur, dur, ce chemin. Car la France a un genou à terre. Elle est affaiblie et divisée, comme le montre tragiquement le spectacle désolant de nos débats parlementaires.
Et justement parce que la France est faible et divisée, le choix de François Bayrou est pertinent.
Réconciliation. François Bayrou, lors de la cérémonie de passation de pouvoir, a donné à toutes les politiques publiques sectorielles qu’il va devoir impulser, la cohérence forte d’une priorité politique majeure : réconcilier les Français. Celles et ceux des villes avec celles et ceux de notre ruralité, celles et ceux coincés par leurs fins de mois et celles et ceux inquiets pour la fin du Monde…
Et sa vie, son parcours politique plaident pour lui lorsqu’il se donne la noble ambition de commencer à soigner les déchirures internes qui font souffrir et paralysent la France. Depuis trente-cinq ans, je témoigne que François Bayrou a toujours défendu l’idée que des femmes et des hommes de convictions différentes, de gauche, du centre et de droite, pouvaient se retrouver – se réconcilier – dans une démarche d’Union nationale pour répondre à certains défis majeurs de notre pays.
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Faire fonctionner correctement l’État pendant cette période de fragilité,
Réformer la France lorsque les réformes envisagées font consensus,
Réconcilier les Français chaque fois que cela sera possible,
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Moi, j’ai envie d’aider François Bayrou, à ma place, là où je vis. Je vais l’aider.
Et vous, aussi ?
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Jean Dionis, Maire d’Agen
Image : ©Petit Bleu