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Les réflexions d'un élu engagé au service de sa ville et de son territoire

Accord sur l’Euro ou La 2ième mort de sir John Maynard Keynes

Publication : 25/07/2011  |  00:25  |  Auteur : Jean Dionis

Rappelons-nous de nos cours d’histoire et géo ou d’économie dans les années 1970-1980.

John Maynard Keynes, économiste anglais,(1883-1946, http://fr.wikipedia.org/wiki/John_Maynard_Keynes) y faisait figure de prophète notamment des ravages faits par l’inflation notamment dans l’Allemagne de l’entre-deux guerres (et il avait vu malheureusement juste) et de sauveur (théoricien du New Deal qui permit de sortir de la grande crise des années 1930 et du système de Bretton Woods qui fondèrent le système monétaire international sur le dollar américain avec un rattachement nominal à l’or).

Et soyons justes ! Keynes est un géant de la pensée économique. Nous lui devons, par exemple, le FMI de Mme Lagarde. Mais il est mort en 1946 et 2011 est bien la date de sa deuxième mort, celle d’un Keynes affirmant que «le déficit de l’Etat n’était pas si grave s’il servait à soutenir la demande et la consommation ».

Keynes raisonne d'emblée en terme macroéconomique d'offre globale et de demande globale. Dans son cadre macroéconomique, la production, et donc l'emploi, dépend des dépenses. Si la demande n'est pas suffisante, les entreprises ne produiront pas assez et n'emploieront pas tous les salariés d'où la nécessité pour le gouvernement de conduire des politiques de soutien à la demande, c'est-à-dire de soutien à la consommation et/ou à l'investissement. Keynes insiste particulièrement sur l'investissement, faisant de l’Etat un acteur économique à part qui pouvait, lui et lui seul, dépenser plus qu’il ne gagnait…….Et le plus formidable, c’est qu’au début, entre-les deux guerres, cela marche !!!!!

Les Etats-Unis se lancent dans une politique de grands travaux, les salaires y sont maintenus à un niveau correct, le déficit reste faible dans cette période historique et il est vite compensé par les recettes fiscales générées par la relance du New Deal…..et pour être honnête, de l’économie de guerre des Etats-Unis entre 1941 et 1945.

Depuis cette époque, nous avons tous Keynes pour alibi lorsque nous sommes interrogés souvent de manière agressive avec cette question lancinante : « Mais qu’avez-vous fait de la France ? Et de ses finances publiques ? » Le dernier budget en équilibre de la France a été présenté ….en 1980 par Raymond Barre. Depuis, nous avons tous, droite et gauche, voté des budgets en déséquilibre (80 milliards de déficit pour environ 300 milliards de budget en 2011) et accepté l’augmentation de la dette publique jusqu’à son montant actuel de 1640 milliards d’euros. Comment avons-nous pu accepter cela ? Comment avons-nous
été aveuglés à ce point ? Keynes a joué le rôle du grand anesthésiste. Mais, nous avons été complices et lâches. Il m’arrive d’en avoir honte.

Car entre l’entre deux-guerres et aujourd’hui, les temps changent : les échanges explosent. Tout pays pratiquant une relance par la consommation, comme la France de 1981, suscite non une relance de l’emploi et des recettes fiscales de l’Etat……mais des importations, alors que le coût de la relance se retrouve immédiatement dans le déficit de l’Etat !!!! …..L’ensemble des pays européens sortent affaiblis de la crise de 2009 et de leurs relances keynésiennes pour éviter le pire, la Grèce étant dans un état de cessation de paiement de fait (déficit public de 13 % du Pib, dette atteignant 158 % du Pib à la fin 2011 !)

Là encore, les temps changent par rapport aux temps bénis de Keynes .Prise dans la solidarité de la zone Euro, La Grèce ne peut plus dévaluer, relancer par la consommation……Elle est condamnée à être vertueuse et rigoureuse…….douloureux, très douloureux.

Les temps changent….Pour les pays européens surendettés, c’est l’heure de l’angoisse des surendettés. Où trouver de l’argent pour faire les fins de mois ? …. Tout simplement pour payer ses fonctionnaires ? On connait la suite : D’abord, la note des agences spécialisée dévisse, les taux de prêts obtenus grimpent entrainant le service de la dette…..et au final, plus personne ne voulait prêter à la Grèce.

C’est dans ce contexte de crise gravissime qu’il faut saluer l’accord de la semaine dernière entre les Etats-membres de la zone euro :
Le montant de la dette grecque est de 350 milliards d’euros. Un premier plan d’aide sous l’égide du FMI de DSK en 2010 avait octroyé 110 milliards d’euros à la Grèce. Cette semaine, le sommet européen a permis d’arriver à un accord pour un nouveau plan d’aide à la Grèce de 160 milliards en 2 volets :
• 110 milliards d’euros d’aides européennes (souhaité par la France)
• 50 milliards d’euros d’aides de la part du secteur bancaire privé (voulu par l’Allemagne)
C’est aussi la première fois qu’un Etat européen pourrait être en situation de défaut de paiement, même partiel. C’est la première fois qu’on voit émerger les fondements d’un « Fonds monétaire européen »
Car, la solution d’une telle crise n’est pas moins d’Europe, comme voudraient le faire croire tous les populistes de tous poils, mais plus d’Europe. Les difficiles négociations pour décider d’une aide à la Grèce ont montré la nécessité d’aller vers une véritable union économique et financière, d’avoir une politique monétaire commune, indissociable de l’euro, notre monnaie unique.

Et en plein milieu de cette crise gravissime,….. joli numéro de danse du ventre de Martine Aubry, inspirée sans doute par le festival d’Avignon, qui propose 30 à 50% d’augmentation du budget de la culture. C’est sympathique mais totalement irresponsable comme signal politique (et combien pour les professeurs ? les policiers ? les médecins ?) quand on sait l’importance de contenir notre dépense publique, un impératif pour rester un Etat souverain face aux marchés financiers et aux agences de notation. Malheureusement, la première secrétaire du PS est dans la droite ligne du programme socialiste pour 2012 : 300 000 contrats aidés par l’Etat de plus et retraite à 60 ans…..du bon vieux Keynes du bon vieux temps…..

Or Keynes est mort une deuxième fois ces derniers jours. Le roi-Etat est nu. Il n’est plus au-dessus des autres acteurs économiques. Le déficit et la dette ne sont plus les solutions de la politique sociale et économique d’un pays. Ils sont les ennemis n°1 d’un Etat ayant la volonté de rester souverain. L’Etat doit comme les autres gérer en bon père de famille. Ne pas dépenser plus que ce qui est gagné, etc……Dur atterrissage pour tous les néo-keynésiens du baby-boom

C’est clair pour moi : Les finances publiques et la fiscalité seront l’enjeu majeur des présidentielles de 2012 comme la sécurité l’a été en 2002 et le pouvoir d’achat en 2007. Sachons y faire entendre notre voix, la voix des centristes, qui, les premiers, ont alerté sur le poison mortel que représentent dette et déficits sans tomber dans l’électoralisme trop courant en période de campagne.

Est-ce la fin de la politique, privée de marges de manœuvres financières ? Cent fois, non !!. Mais c’est une autre histoire dont nous parlerons à mon retour de vacances.

Take Care,
Amitiés,….et bonnes vacances !

Les réactions

Donc baisser les impôts n'a aucun sens!!

L'objectif de la baisse d'impôts voulue par notre Président était de relancer la consommation.
Cet objectif, trés 'keynésien', s'est avéré un échec complet : pour relancer la consommation, il faudrait enrichir les démunis, qui consommeront, et non les contribuables soumis à l'impôt sur les revenus ou à l'ISF, qui ne pensent qu'à épargner !!!

Donc effectivement, Keynes est dépassé sur certains points

keynes et la globalisation

Il est évident que le système Keynes a très bien fonctionné durant des décennies et comme toute construction économique ( je dirais même humaine ) elle est arrivée à un butoir, en l'occurence l'inflation. Bien noter que le système a fonctioné correctement car il se développait en un milieu homogène ; A partir du moment où les acteurs économiques sont de nature similaire, des déséquilibres se compensent en douceur, mais à partir du moment où quantité de facteurs nouveaux entrent massivement en jeu les dés peuvent être pipés et gravement pipés..
La fatuité des politiques cache un aveuglement, car le plus humble économiste a vite compris que, vue la l'actuelle globalisation, la relance par la consommation relance en fait l'importation.
Il y a 20 ans, de retour à Agen, j'avais déclaré à un conférencier ébloui par l'avenir rayonnant de la mondialisation "En mettant en compétition nos salariés avec ceux qui réclament MONETAIREMENT huit fois moins, on court inexorablement à une catastrophe économique et sociale " Le parterre était manifestement d'accord, mais pas le conférencier qui a bien fait entendre que je n'étais qu'un ringard archi-demeuré !
J'ai dû attendre dix ans pour trouver dans Louis Aron ma revanche " Le propre du génie, disait-il, est de donner des idées aux crétins 20 ans après "
Car le problème est bien là. Il ya sûrement des solutions pour éviter ces massives importations et délocalisations, c'est-à-dire notre actuel malheur, tout en permettant aux pays de l'ex Tiers Monde de se développer , mais il y a de fortes chances que les financiers ne soient pas d'accord ! Vu ?

baisser les impôts et relance de la consommation

A l'attention de Madame Catherine Morin
L'argent épargné n'est pas de l'argent perdu. Bien au contraire,les banques ne peuvent prêter que s'il y a des liquités à leurs comptes.( d'ailleurs avec un facteur multiplicatif très important ) Le problème n'est donc pas dans la consommation ( qui d'ailleurs relance essetienllement les importations ) mais dans la façon dont cet argent est géré.

PLEASE ,give my KEY.nes back... SORRY souris.

Dans qq.années ON LIRA (oui c.vrai j'en sais rien ) : après la crise de 29 ,la 2° guerre mondiale et .*§ l'hégémonie US ...§*.en passant du "système de BRETTON WOODS a la puissance US avec le $dominant les échanges planétaires (bientôt galactiques...vite un nouveau plan MARSCHALL pour l'UE et la galaxie ), l'armée US engagée partout (même sur la base 51 ou j'ai pas pu aller ). Arme atomique et armes financières avec dommages collatéraux civils et ouvriers ...En ces TEMPS TROUBLES ou des affaires "épic et opac" basées sur PEUR,angoisse , SEX pez et pas rock& roll ,ont permis de cacher un avenir digne des + grandes "démocraties" ,du CAIRE a OSLO ,de VADUZ a MONACO ,en passant par PARIS et MAASTRICH avec 1 arrêt sur LISBONNE .Avec cette semaine le sauvetage de l'UE digne d'1 foire d'empoigne entre le privé et les états pour la participation du sauvetage accepté d'1 manière démocratique ,avec l'accord des états (enfin dans les sondages ...) Mille milliards d'euros et moi et moi ...( J.DUTONC aurait pu le chanter) D'ailleurs faut pas revenir au franc car il faudrait X par 6.7 au bas mot ! ces MILLIARDS .

LA DETTE prévue depuis les 80 ,CHIRAC disait a la TV du temps ou il ne parlait pas de HOLLANDE (yes ,all hand) la FR. vit au dessus de ses moyens ALORS POURQUOI DES GRANDS chiantifiques ECO et POLITIQUES n'ont RIEN FAIT ? eh bé peu chère ...pour ne pas gêner l'électorat ,et 1 problème peut se porter sur les générations a venir POURQUOI S'EN OCCUPER ? "faut pas remettre a demain ce qu'on pourrait faire après demain (CONFUCIUS aurait pu le dire !) Alors maintenant c'est le BON MOMENT ;on casse les états surtout du service public (fainéants suicidaires ...j'y suis passé, ya pade pognon didiou ) ALORS CONFIANCE dans le BIPARTISME comme la bas démocrates , républicains US se crêpant le chignon (pas pour le bien du peuple ) et calmés par B. OBAMA ,il ne serait pas la ,faudrait le créer ...il n'y en a pas un pour l'Europe ? )
Non mais les gens se plaignent ...ils ont rien compris (moi non plus,mais ça va pas tarder ...) entre la rigueur plus qu'ailleurs et les budgets en augmentation du parti opposé ,UN GRAND MERCI POUR LA FRANCE -"ya pas" 1 juste milieu ?
K. MARX ("fopa parler delui "en ce moment ,alors j'en parle) c'était un terroriste !qui disait "la relation entre le CAPITAL et le TRAVAIL est : le capitalisme concentre le capital et accumule des richesses en utilisant le travail ENTRAÎNANT CHÔMAGE ET PAUPÉRISATION (oui on en est loin ,a des années lumière.. enfin les lumières faut les chercher pour 2012...)


J.M.KEYNES n'aurait rien compris ? "un capitalisme livré a lui même entraînerait que crise et chômage : VRAI pour les états, oui faut les détruire pour créer une entité supérieure ,apres US ,UE...l'UHU (colle pour recoller les morceaux),par 1 CRISE GÉNÉRALE ,drainant le pognon crée sur papier, et n'ayant plus de valeur a placer dans les futures aides a venir pour les P.I.G.S - mais FAUX pour les multinationales poussées par le vent "néocolonialisme " de D.REAGAN a M.THATCHER ,et suivi par ...des noms a venir .Y viva siempre el senor BARROSO ,que puede ,nous mettre des sanctions si 1 état ne suit pas les mesures UE_et VAN ROMPUY qui nous unit tous ...
Notre "cher ami" K. POLANYI disait "un marché trop libre sans DIRIGISME ,aurait une période brève dans l'histoire " ,c'est déjà trop long !!!
Alors oui au FMI FME. BCE.DCA.DCD et autres grandes banques : c'est le POT DE GRANIT (cimetière) contre le POT DE CHAMBRE du citoyen (lambada,si,si )et pas de POT !
EUROPE FÉDÉRALE ...OUI mais EUROPE FAIT.DES. RÂLES ... OUI NON PLUS .ALORS COMMENT LA FAIRE :UNE RÉVOLUTION COMME EN 1777 outre atlantique ? ou 1789 ici ?...NON PAR ENDETTEMENT PERPÉTUEL ET GÉNÉRAL !

!!!

Le "centre" en soutient du "plan" ? Un plan contraire à ses valeurs ! (officielles)

On nous parle beaucoup des transferts de compétences/souveraineté vers l'Union Européenne lesquels sont perçus - par les politiques - comme un pas vers le fédéralisme. Pourtant, ce terme me semble inappoprié.

Un organisme fédéral n'a t il pas vocation à avoir un centre dépositaire de compétences importantes mais très limités et autour de ce centre des organes locaux détenteurs de compétences peut être moindres (quoique !) mais plus étendues ? L'Allemagne avec ses landers et son gouvernement fédéral, comme les USA avec ses entités autour d'un centre fédérateur mais limité dans son action, correspondent à cette définition.

L'Union Européenne semble être tout le contraire, et suivre – s'il y en a un – le modèle centralisateur français. Avec un centre très fort (Paris/Bruxelles) et des périphéries (collectivités territoriales/Etats membres) réduites à la part congrue.

Un modèle français qui a très bien fonctionné pour la France, parce que soutenu – en tout temps – par les Français (en tant que sujets puis en tant que citoyens), lesquels peu à peu, sous l'égide de leurs monarques, empereurs et élus républicains, ont construit une identité nationale forte...Mais qui ne peut fonctionner avec l'Union Européenne, car la construction européenne a été généralement poussée plutôt que désirée, et surtout parce que nous ne sommes plus au temps du Congrès de Vienne, où l'on pouvait se partager des territoires sans le consentement de ceux qui y vivaient.

Je suis toujours très étonné qu'on nous parle d'avancées (ou pas) de nature fédérale...Alors qu'il s'agit, très clairement, de centraliser à Bruxelles tous les actes de la vie courante, en laissant la part congrue aux Etats membres...A la manière d'un Louis XIV, faisant croire aux courtisans leur importance, tout en les évacuant du champ politique et diplomatique. Louis XI – qui a fait tout son possible pour couper les griffes de ses vassaux – serait il donc un fédéraliste méconnu ?

Plutôt que de se fédéraliser, l'Union Européenne n'est elle pas tentée par une « jacobination » (à outrance ?) ? Telle que la France a pu en connaître par le passé ?

Est il dès lors cohérent, lorsque l'on est "centriste" de soutenir une ambition jacobine de l'Union, quand au plan national on pourfend ceux qui réclament la fin de la décentralisation ?

Comme l'explique M. VEDRINE - dans un article "du monde" - ce plan "grec" se base sur les lubies de certains technocrates (ou pas) désireux de passer à une gouvernance européenne qui semble se définir comme une actualisation du Congrès de Vienne : on décide en petit comité – sans mandat démocratique – et les habitants n'ont qu'à s'y plier ! Une version moderne du « je dis, tu exécutes » !

On se croirait au temps de Charles X, où une partie des aristocrates espéraient voir leur Prince, écarter d'un trait de plume, la Révolution française...Pour rétablir (via l'abolition de la Charte entre autres : Charles X aurait mieux fait d'écouter les sages conseils de Talleyrand, infidèles aux gouvernants/gouvernements mais toujours loyal envers la France) l'Ancien Régime !

Le centre, qui se prétend défenseur des valeurs démocratiques, peut il dès lors être crédible...En soutenant, via ce plan, des idées hautement aristocratiques ?

Surtout, peut on se déclarer "européen" - une vocation du centre parait il - et soutenir ce "plan" ?

En effet, cet accord – comme tous les « plans » faits jusqu'à présent...Viole superbement le traité de Lisbonne ! Donc notre Constitution ! Est il bien cohérent de demander un rapprochement des gouvernants et des gouvernés...Quand on prône, d'un autre coté, la violation de la volonté souveraine exprimée ? (Via la ratification du traité de Lisbonne ou/et celle de Maastricht)

Que dit le traité de Lisbonne – qu'à l'évidence un grand nombre d'élus n'a pas lu ! – en matière de solidarité financière ? Il en interdit formellement, et le principe et la pratique.

Je cite : « L’Union ne répond pas des engagements des administrations centrales, des autorités régionales ou locales, des autres autorités publiques ou d’autres organismes ou entreprises publics d’un État membre, ni ne les prend à sa charge, sans préjudice des garanties financières mutuelles pour la réalisation en commun d’un projet spécifique. Un État membre ne répond pas des engagements des administrations centrales, des autorités régionales ou locales, des autres autorités publiques ou d’autres organismes ou entreprises publics d’un autre État membre, ni ne les prend à sa charge, sans préjudice des garanties financières mutuelles pour la réalisation en commun d’un projet spécifique ».

De tout évidence, cet article a pour enjeu de se prémunir contre l’aléa moral. Il donne corps au principe selon lequel il n’est ni raisonnable ni DEMOCRATIQUE de laisser les contribuables d’un pays payer pour les erreurs des Gouvernements d’un autre pays, sur lesquels ils n’ont aucun contrôle démocratique.

Dans une réponse écrite à la députée européenne Kathy Sinnott, le C/E suggère que la clause de «no bail-out » est juridiquement supérieure à l’article permettant une aide financière aux États membres.

Le C/E rappelle les termes de la Déclaration sur l’article 100 du traité instituant la Communauté européenne, qui est annexée au traité de Nice. Selon cette déclaration, «les décisions en matière d’assistance financière, telles que prévues à l’article 100, et qui sont compatibles avec la règle du no bail-out édictée à l’article 103… »

Les actions menées en vertu de l’article 100 (aujourd’hui 122) doivent donc être « compatible avec la règle de no bail-out » de l’article 103 (aujourd’hui 125) : le droit, mais aussi la philosophie du Conseil européen sont clairs sur ce point.

Ce qui fait dire au professeur de droit européen Matthias Ruffert que l’idée que la crise financière puisse être définie comme un «événement extraordinaires au-delà du contrôle [du gouvernement grec] » est juridiquement sans objet.

En effet, «la dette souveraine ne peut certainement pas être comptée parmi ces événements. Quant à savoir si «la crise financière ne pouvait être considérée comme extraordinaire et incontrôlable», il répond : « cela ne pourrait pas convaincre un juge. Dans d’autres domaines, la jurisprudence établit une distinction entre les motifs strictement scientifiques et non scientifiques pour justifier des exceptions. »

Au reste, le principe d'autorité veut que les gouvernants ne puissent agir que dans un cadre précis. Quand la loi/le traité ne dit rien...Et bien il faut soit se référer à une jurisprudence soit étudier le cas nationalement...Et si aucune réponse n'est donnée, le gouvernant ne peut (tout simplement) pas agir, car il n'a pas reçu d'habilitation pour ce faire. Il n'a pas reçu mandat de la Nation qu'il représente.

En droit français, les « circonstances exceptionnelles » pouvant permettre aux pouvoirs constitués de déroger à la Loi – Constitution – ou accords internationaux/européens, sont définies dans l'article 16 de la Constitution : menace envers les Institutions de la République, péril pour l'indépendance de la Nation, crainte à l'endroit de l'intégrité du territoire et – enfin – problème constitutionnel empêchant l'observance des accords internationaux.

En dehors de ces quatre difficultés/périls, le Président de la République (les élus en général) doit garantir la Constitution et les traités. Sauf si la France est : en état de guerre, état d'urgence.

On voit donc bien que l'article 122, brandit pour légitimer la violation de l'article no bail out, ne fait pas le poids. Et observer – respecter – l'accord européen, consisterait, ni plus ni moins, qu'à violer la France ! Dans ses engagements mais aussi dans ses valeurs...Puisqu'une partie de « l'aide » doit financer l'Eglise orthodoxe ! La France est pourtant une République...Laique ? En vertu de quoi financerait elle un culte à l'étranger, dans le cadre d'une opération, illégale, de renflouement d'un Etat membre ?

Votre ralliement à ce plan européen, est d'autant plus surprenante que vous ne semblez pas tenir compte des conséquences européennes d'une telle validation.

J’explique : deux économistes, un spécialiste de droit public et un ancien membre du directoire de la banque centrale allemande ont décidé de porter plainte devant la Cour constitutionnelle de Karlsruhe si le Bundestag vote une nouvelle « aide à la Grèce ».

Ils n’en sont pas à leur premier coup, puisqu’en 1998, les mêmes avaient tenté de faire interdire la monnaie unique devant la Cour suprême.

A l’époque, les Sages ne leur avaient pas donné raison, mais ils avaient posé une condition : « la nouvelle monnaie devrait être aussi stable que l’ancienne. » Or…Une aide à la Grèce remettrait en cause cette condition. Karlsruhe pourrait dans ce cas exiger la fin de l’appartenance de l’Allemagne à la zone euro…Ou plus sûrement, interdire à l’Allemagne de renflouer les caisses (des banques) »grecques ».

Etant donné que pour « les marchés » l'Allemagne est un peu le seul payeur crédible – tout le monde sait que les gouvernants Français ne sont pas très scrupuleux en matière de deniers publics – je vous laisse un peu imaginer la « réaction » des « marchés » si l'Allemagne sort de l'UE !

Virer BARROSO et cie, ne serait ce pas un meilleur moyen de « rassurer » tout le monde ?

--Comment faire confiance avec une telle équipe ? Comme capitaine, l'homme qui a mis en déroute le Portugal. En second, un séparatiste belge qui – ha oui, j'avais oublié çà : comment un accord peut il se faire au C/E sachant que la Belgique n'a pas de Gouvernement ? Ou du moins qu'un Gouvernement en « affaires courantes » ! – n'a pas beaucoup de succès à son actif...Et pour bien faire un truand à la BCE, bientôt remplacé par...L'homme qui, outre son métier de banquier (populaire comme chacun sait)...A aidé la Grèce à truquer ses chiffres, tout en spéculant sur son endettement ? L'homme de la situation...Assurément !

Accepteriez vous d'être transporté, M. DIONIS DU SEJOUR, si vous saviez le capitaine saoul, le second incompétent, et l'équipage plus compétent en courtisanerie qu'en art maritime ? Et bien, pourquoi les « marchés » penseraient ils différemment ?

Pour moi, la première chose à faire, c'est évidemment de remplacer l'équipe de bras cassé européenne par des personnes vertueuses, aptes, compétentes, telles que définies par la DDHC. C'est le meilleur moyen de susciter l'espoir des « voyageurs » !

--Ensuite, il serait bon de faire preuve de fermeté...Envers les « marchés » et les banques. Ne voit on donc pas que ceux ci et celles là surtout, testent les Etats membres ? Un peu comme un petit enfant ses parents, lorsqu'il fait un caprice ? Les mêmes causes entraînant les mêmes effets – lorsqu'on cède à un caprice enfantin, l'enfant se calme temporairement, puis réclame de plus belle – si l'on cède aux caprices des banques, on aura constamment une euphorie à la suite de chaque sommet...Doublée, peu de temps après, par un effondrement des bourses européennes, manifestation du caprice suivant !

Pourquoi ne pas rétablir la loi du 2 décembre 1945, manifestement efficace ?
http://www.solidariteetprogres.org/La-City-de-londres-sur-la-defensive-a...
http://www.solidariteetprogres.org/Glass-Steagall-meme-les-Republicains-...

Si les « libéraux » la soutiennent – sa version américaine – un éminent centriste comme vous (accompagné de son « camp » politique ?) ne devrait il pas en faire son cheval de combat ?









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