Le vote pour la présidence de la commission des affaires économiques a eu lieu ce matin.
Serge Poignant a été élu, au premier tour, Président de notre commission avec 30 voix. F. Brottes (PS) en a rassemblé 23 et J.Dionis 3 pour le NC.
Nous adressons nos félicitations au nouveau président. Son parcours personnel, fait de travail et de compétence, lui permettront d'assurer cette fonction dans la continuité de P.Ollier.
Mais, au delà de la dimension personnelle, nous ne pouvons que constater que ce vote s'est fait selon des considérations strictement partisanes.
Ce vote est donc un signe supplémentaire du repli de l'UMP sur son aile la plus droitière.
Le signal adressé par cette élection est en effet négatif. Il confirme la volonté du groupe UMP de controler 8 commissions sur neuf à l'Assemblée Nationale, la commission des finances étant, de par notre constitution, nécessairement réservée à un membre de l'opposition.
Or nous pensons que cette volonté n'est bonne ni pour le parlement, ni pour la majorité présidentielle.
S'il est normal que le groupe majoritaire assume l'essentiel des responsabilités dans l'animation du parlement, nous maintenons qu'il est plus que souhaitable que les groupes minoritaires soient associées à ces responsabilités.
Enfin, la majorité présidentielle a tout à perdre dans ce repli de l'UMP sur elle-même.
Promesse avait été faite aux centristes de leur confier la responsabilité d'une présidence de commision. Force est de constater que celle n'a pas été tenue à deux reprises. Ceci n'est ni bon, ni honorable pour la majorité présidentielle.
Plus que jamais, la confirmation du repli de l'UMP sur elle-même après les signes successifs du remaniement, de l'élection de C. Jacob à la tête du groupe UMP, et du vote sur la présidence de la commission affaires économiques, doit nous mobiliser pour construire le rassemblement des Centristes dont notre pays a besoin.