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Plus de 350 personnes et François Bayrou présents à la fête annuelle de l'UDF 47 à Beauregard - Discours de Jean Dionis

Publication : 09/07/2003  |  00:00  |  Auteur : Jean Dionis

Cher François, Cher Président,
Monsieur le Président du Conseil Général et Cher Jean, Cher Daniel,
Cher Michel, Cher Alain, mes collègues députés,
Mesdames et messieurs les élus, conseillers généraux, maires, conseillers municipaux,
Chers amis de la fédération UDF 47 ….et des environs,


Je vous dis d’entrée notre bonheur de vous voir rassemblés pour passer un bon moment d’amitié à Beauregard. Notre bonheur de vous voir nombreux, merci d’être tous là ou presque, vous, nos vrais amis.

Bienvenue aux amis de l’UMP 47 et à leur président Jean François-Poncet, mais qui restera toujours un peu chez lui dans cette fédération UDF 47 qu’il a créée.

Je serre la main fraternellement aux mousquetaires du Lot-et-garonne que sont Alain Merly – plutôt Porthos - et Michel Diefenbacher – plutôt Aramis. A Paris, avec nos sénateurs de choc, c’est vraiment tous pour un et un pour tous……

Merci à tous les amis de la majorité présidentielle du RPF, du MPF, à nos amis chasseurs et pêcheurs…. Et à tous ceux nombreux qui pensent que prendre une carte politique est une première erreur grave en terre Radsoc..

Merci à ceux qui ont une place très spéciale dans le cœur des adhérents de la fédération de l’UDF 47 et plus spécialement dans le mien.

Je salue en votre nom à tous le Docteur Chollet. Les journaux disent que je suis votre fils spirituel. Pour une fois, ils ont raison….Mais plus les années passent, plus je me vois en tant que votre élève, tellement j’ai appris à vos côtés.

Je salue Henri Tandonnet, vrai frère et Maire de Moirax, un des plus beaux villages de l’Agenais et un petit paradis fiscal aux portes du Passage, où la vie fiscale, Cher Jean Barrull, est plus dure.

Je salue enfin les vrais amis que m’ont apporté nos derniers combats politiques : Gérard Marty, Marc Boueilh, Christian Lussagnet et tant d’autres…….

Aujourd’hui, nous avons de la chance : Le soleil est de la partie, François Bayrou, notre Président, nous fait l’honneur d’être des nôtres alors qu’il était déjà à Agen, il y a huit jours, L’avion de Jean-Louis Mauroux a marché….jusqu’à présent. Il faut encore qu’il fasse Agen-Blaye, Blaye-Pau, Pau-Agen….et après, on remerciera la Madone.

Alors, ensemble, nous allons passer un bon moment, fidèles à la tradition de nos fêtes depuis une dizaine d’années:

o Notre fête sera d’abord familiale : nos conjoints et conjointes, nos enfants, ne sont pas seulement nos invités d’honneur. Ce sont les vraies vedettes de la journée,

o Notre fête sera ensuite conviviale avec ce qu’il faut de politique, mais après, comme toujours, il y aura un temps pour les cartes, les boules, les ballons, le baby, le flipper…..et la piscine – Mais, je vous en prie, que chaque parent prenne en charge la surveillance de ses petits anges, même si nous avons fait notre possible pour la sécuriser.

o Notre fête sera enfin décontractée, avec ce qu’il faut de désorganisation centriste « Aime et fais ce que tu voudras », disaient les moines, un peu démo-chrétiens sur les bords, de l’abbaye de Thélème.

o Je vous demande d’applaudir tous ceux qui l’ont rendu possible, autour de Jean-Paul Larrat, de Marie-Françoise, d’Annie ….et de toute la commission fête.

o Marie-Agnès et moi sommes heureux de vous ouvrir grandes les portes de Beauregard. François, vas sur la terrasse et tu verras un des plus beaux paysages de l’Agenais. Garonne, verte de son eau d’été , enserrée dans un écrin de mille arbres, au cœur d’un des plus beaux jardins de France qu’est sa vallée…..c’est quand même quelque chose….

o Enfin, je fais à ma femme cette année un clin d’œil spécial et à elle aussi, devant vous, je lui dis merci.

• Nous sommes heureux de faire la fête parce qu’en 2003, la fédé UDF 47 est redevenue une vraie famille :

Nous avons retrouvé notre mamie Ginette et tout notre groupe d’anciennes et d’anciens,

Nous avons retrouvé une permanence, une maison où il fait bon venir….La preuve ? Même au temps glorieux de Force Démocrate, nous n’avons rarement eu 250 cartes à jour le 6 Juillet ce qui nous laisse plein d’espoir (400 ?, chiche !, Ceux d’entre vous qui n’ont pas encore renouvelé leur adhésion, Alain Munch, notre fidèle trésorier vous attend à la table de la fédération ) à la fin de l’année

Nous avons retrouvé une direction – avec Daniel Soulage et Jean-Louis, de vrais complices, qui travaille avec un conseil et un bureau départemental qui se réunissent, qui réfléchissent, qui s’engueulent, qui votent,….

Nous commençons à retrouver des élus UDF, je salue à nouveau jean Barrull, qui nous accueille dans sa commune aujourd’hui, merci pour votre courage, votre liberté, c’est un signe qui ne trompe pas

La fédération UDF 47 est à nouveau en état de marche et cela tombe bien parce qu’après des vacances bien méritées, mes amis, on remonte à cheval pour une année 2004 importante. Excusez du peu : Cantonales, Régionales, Européennes et peut-être référendum de ratification de la constitution européenne.

Dans chacun de ces combats, la fédération entend apporter un rôle actif. Pour les élections cantonales, nous nous inscrirons dans la dynamique de la majorité départementale. Pour les régionales et les européennes, nos statuts disent que la messe est dite à Paris ou….à Bordères, après que chaque département ait donné son avis – comptez sur nous pour le faire….. Mais, lorsque les décisions auront été prises, alors notre fédération occupera dans chacun de ses combats sa place, rien que sa place, mais toute sa place…..et je sais François que tu y veilleras.

Un an après l’année charnière que fut 2002, je voudrais profiter de cette occasion pour vous rendre compte d’un an de mandat de député de Lot-et-Garonne, inscrit au groupe UDF et j’associe à ce témoignage mon suppléant, Bernard Dalies, avec qui je forme une vraie équipe Agen-Nérac.

Nous vous avions promis à la fois de soutenir l’action du gouvernement et d’être des hommes libres. Nous avons tenu parole.

Nous avons été loyaux à Paris, comme à Agen.

A Agen, que ce soit devant les manifestants à ma permanence, ou bloqués à l’aéroport, ou discutant avec JFP devant une assemblée de professeurs, nous avons essayé à la fois de porter la parole du gouvernement et d’écouter, de dialoguer, courageusement, mais aussi humblement et humainement. On ne se refait pas, mon style est plutôt celui d’un n°4 que celui d’un n° 10. En seconde ligne, on ne triche pas.


A Paris, nous avons été loyaux à chaque fois que l’intérêt du pays le commandait comme sur les retraites, sur la sécurité ou sur les motions de censure ou sur le budget. Nous avons été actifs pour améliorer les textes du gouvernement. Vous savez, il y a beaucoup de talents, beaucoup de souffle à l’UDF. François, bien sûr…Mais il n’est pas seul. Gilles de Robien, Hervé Morin, Anne-Marie Comparini, Charles de Courson, Christian Blanc, Nicolas Perruchot, Jean-Christophe Lagarde et tant d’autres symbolisent la nouvelle génération UDF…..Vous avez vu aussi qu’il y a du talent symbolique, artistique et médiatique avec mon ami Jean Lassalle, celui qui a fait taire N.Sarkozy dans l’assemblée en chantant le « Se Canto » dans l’hémicycle….

Nous avons été libres, aussi.

Libres, en contestant fortement - et à juste titre puisque le conseil constitutionnel nous a suivi- les projets de loi électoraux qui mettaient en danger le pluralisme français.

Libres aussi en disant à la fois tout le bien que nous pensions de l’action publique de Nicolas Sarkozy et de François Fillon, et en disant que l’action gouvernementale vis à vis de la très sensible éducation nationale avait sans doute manqué, et de vision et d’habileté.

Et si parfois cette liberté peut faire grincer des dents, j’ai la conviction profonde qu’elle sert la majorité présidentielle, à partir du moment où notre loyauté dans l’épreuve est incontestable.

Je terminerai en m’adressant à toi François. J’ai la chance grâce à mon mandat de député de te rencontrer beaucoup plus souvent, au groupe UDF et au comité exécutif de l’UDF.

Tu me reproches parfois d’être trop à droite.

Comme toi, je n’aime pas les centristes mous. Ils ont fait beaucoup de mal à notre famille politique.

Pour le reste, Ne crains rien, même si je revendique le droit d’un dialogue vrai avec toi. Chez les Dionis, nous sommes des démocrates-chrétiens à la fois de conviction et chromosomiques….Nous croyons que la famille est l’avenir de la politique sociale en France. Nous croyons que chaque association est précieuse et doit être aidée. Nous voyons aussi que les inégalités se creusent dans notre société moderne et nous croyons qu’il faut sans cesse apprendre à partager. Nous croyons aussi - pour reprendre ta belle expression - au droit au sens – y compris religieux…..Et nous sommes meurtris que les conventionnels européens n’aient pas eu le courage de reconnaître dans la future constitution européenne un fait d’histoire, à savoir l’apport du christianisme à la construction européenne.

Alors, tu comprendras que pour beaucoup de gens qui sont autour de toi aujourd’hui, il soit naturel d’être à l’UDF, d’être derrière François Bayrou depuis bientôt quinze ans.

François, tu es notre chef, - même si tu n’aimes pas ce mot - parce que tu es, tout simplement, plus courageux, plus habile et plus profond, que nous autres.

Permets moi, pour conclure, une petite confidence : Tu n’es jamais aussi bon que lorsque tu te rapproches de tes racines. Les six cent élus réunis à Agen samedi dernier l’ont encore constaté. Tes racines, c’est Bordères et Pau, bien sûr, mais c’est aussi Bordeaux, où tu as eu 20 ans, où tu t’es marié et où tu as eu tes premiers enfants, c’est aussi Agen-Nérac, où tu as tant d’amis… ;

Bordeaux-Pau-Agen-Nérac : Ce fameux triangle magique ? Cela ne vous rappelle rien ? Si, ….le jeune Henri d’Albret y a construit sa force politique avant de se lancer à la conquête de la France. Mais tu es un trop bon connaisseur de l’histoire d’Henri IV pour ne pas savoir qu’avant il lui a fallu gagner une bataille décisive à Coutras, en Aquitaine …….

Mes amis, quelque chose me dit, l’histoire me dit qu’une sacrée bataille d’Aquitaine se prépare. Tous ici, nous espérons que tu porteras et que tu feras gagner nos couleurs.

Bonne fête à tous !

Je vous remercie.
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