Mairie d'Agen : sortir de l'impasse

La municipalité d’Agen est en crise, la Mairie d’Agen est en panne. Ce constat simple est maintenant partagé par une majorité d’Agenais depuis la crise ouverte par la démission de Nadège Lauzzana. Tous les clignotants de l’équipe municipale sont aujourd’hui allumés :

 Echec de gestion, d’abord, avec un effondrement de l’investissement et une chute des subventions montrant l’isolement de la ville d’Agen. Cet échec aboutit à l’augmentation fiscale de + 27 % qui donne à Alain Veyret le titre de champion de la hausse d’impôt dans l’histoire de la ville d’Agen. Ce titre là, les Agenais ne sont pas prêts de l’oublier.
 Echec ensuite dans les relations avec les forces vives de la ville. Rien n’est plus révélateur de la crise municipale que la multiplication des conflits avec les acteurs locaux, avec des gens aussi différents que les jeunes du Florida, les commerçants du centre ville d’Agen, les parents d’élèves des écoles privées, les responsables du monde associatif, culturel et sportif et, d’une manière plus générale, les citoyens d’Agen. C’est le symptôme le plus inquiétant de la crise actuelle pour l’avenir d’Agen.
 Echec enfin dans l’animation de la municipalité avec les démissions de Michel Couderc et de Nadège Lauzzana. Les élus municipaux sont désormais de plus en plus mal à l’aise dans ce fonctionnement confus et autocratique. Les mots de l’ancienne adjointe à la culture, évoquant un sentiment de « gâchis humain » au sein de la municipalité, sonnent malheureusement bien vrais à la lumière des évènements.

Cette situation municipale renforce la conviction de l’opposition que la mairie traverse une crise grave. Une crise, cela signifie danger, mais aussi opportunité d’un nouveau départ. Agen a en effet en elle toutes les ressources à mobiliser pour ce nouvel élan.
Après deux ans d’inaction, le danger est réel de voir cette équipe poursuivre dans la même voie. Cela, Agen ne peut pas se le permettre. Il faut que notre ville évite d’entrer en décadence, maladie douce et lente dont elle ne se remettrait pas si elle devait subir le même sort durant les 4 prochaines années. Les Agenais ont droit à une mairie qui fonctionne, qui innove, qui soit le moteur de l’amélioration de leur quotidien en matière de propreté, de sécurité, et d’emploi.
L’opposition municipale est prête pour ce nouvel élan mais elle jugera sur pièces. Les Agenais aussi ne se contenteront pas de bonnes paroles pour croire à un vrai changement. Ils n’attendront d’ailleurs pas longtemps pour juger la nouvelle équipe. Dès le 19 mai, ceux-ci veulent des actes prouvant la volonté de changement municipal après un démarrage manqué.
Ainsi, le retrait lundi prochain du projet municipal scolaire mal ficelé et diviseur pour des centaines de familles agenaises, doit être un premier signal.
Au maire de savoir faire la paix avec sa ville. A lui de sortir la Mairie de l’impasse dans laquelle il l’a placée.


Jean Dionis