Inauguration du nouveau siège du Centre de Gestion et d’Economie Rurale de Lot-et-Garonne.

Voici le discours prononcé à cette occasion par Jean Dionis.

Monsieur le Maire,
Monsieur le Président de la Chambre d’Agriculture, Cher Michel
Monsieur le Président,
Messieurs les membres du Conseil d’Administration,
Monsieur le Directeur, Cher Guy,
Mesdames, Messieurs,



Permettez moi d’abord de vous féliciter pour le nouveau siège du Centre de Gestion et d’Economie Rurale de Lot-et-Garonne.

Pour une entreprise de 170 salariés ayant 5 600 adhérents et s’approchant des 10 millions d’€ de chiffre d’affaires, vous étiez mal installés, coincés dans des locaux peu fonctionnels, vous voilà maintenant à l’aise prêt à relever les défis de la décennie à venir dans un bâtiment bien conçu et beau si vous permettez à l’élu agenais de donner son avis sur la qualité architecturale de ce que vous avez construit.

Mais ce n’est pas tout ! Vous n’étiez pas chez vous, donc pas repérable et très nombreux étaient les agenais où vos adhérents qui vous prenaient pour un service de la Chambre d’Agriculture.

Là encore, vous avez fait le bon choix en choisissant la Rue de Péchabout, près du MIN promis à un bel avenir et du parlement de l’agriculture lot et garonnaise qu’est la Chambre d’Agriculture. Vous êtes maintenant chez vous tout en étant proches de ceux qui vous ont aidés et qu’il me soit permis de faire une mention toute spéciale à la Chambre d’Agriculture et, en choisissant la rocade vous êtes sur un des axes de passages les plus accessibles de l’agglomération Agenaise.

Félicitations, donc aux élus du CER et d’abord à vous M. le Président, qui ont porté ce programme, on m’a parlé d’un fameux séminaire à Paris où votre décision n’a pas tremblé lorsqu’il y a fallu engager un programme de près de 2 millions €

Félicitations bien sûr à Guy MARCHET à qui le CER 47 doit tant, et d’abord d’avoir été toute sa vie à la fois un remarquable professionnel et un homme d’innovation, mais nous parlerons de lui plus longtemps le 25 septembre.

Félicitations, donc à l’architecte et aux entreprises rassemblés dans l’équipe d’AJ Construction.


--------------------------


Ce bâtiment est beau et il est fonctionnel mais c’est surtout l’outil de travail dont avait besoin le CER pour continuer au 21ème siècle sa mission aux services des agriculteurs lot et garonnais.

Quelle aventure que celle du CER 47 ! Quelle croissance de 1955 à 2003, et je tiens à saluer la communauté des femmes et des hommes qui ont fait vivre le CER 47 pendant ces 48 années et qui le font vivre aujourd’hui.

Je salue la mémoire du Président DUBOIS, visionnaire à sa manière puisqu’il est le premier à avoir cru aux conseils aux agriculteurs alors que beaucoup étaient septiques, à commencer par les experts-comptables du moment.

Je salue les Présidents SAINT-MARTIN, BISSIERE et PESSOTTO. Chacun à sa manière, chacun dans son style a su prendre les bonnes décisions qui ont permis la formidable croissance du CER 47.

Rappelons nous 1955, à cette époque, il n’y avait dans l’agriculture ni d’obligations fiscales, ni obligations comptables. Les agriculteurs étaient dans leur immense majorité au forfait.

Et pourtant le Lot-et-Garonne fut dans les tous premiers départements à avoir un CER.

Déjà les ingrédients de la formule gagnante du CER étaient là :

• Proximité géographique, et j’en sais quelque chose moi qui fait équipe parlementaire avec Bernard DALIES, mon suppléant, et qui ai pu voir sur le terrain à Francescas, à Moncrabeau, à Nérac ce que cela voulait dire d’être proche et au service des agriculteurs. J’en profite, M. le Président, pour vous dire que vous êtes une des institutions qui n’hésite pas à donner des responsabilités professionnelles à des élus locaux. Je salue les 15 élus locaux employés du CER, le Directeur, bien sûr élu à Foulayronnes, Jean-Pierre LORENZO, Conseiller Général de Saint Sylvestre, Jean DREUIL, Maire de Sérignac et Bernard DALIES, bien entendu. Ce choix va bien avec votre signature de proximité géographique.

• Formule gagnante aussi en faisant le choix d’être au service d’un seul métier, celui de l’agriculture. La chance sourit aux audacieux dit-on, elle a sourit au CER lorsque la loi dès 1972 avec l’arrivée de la TVA et surtout dans les années 78 et 80 avec l’arrivée de la fiscalité agricole basée sur le bénéfice agricole réel. Guy MARCHET me rappelait ces années où il fit plus de 25 recrutements par an.

Aujourd’hui, le CER 47 s’est adapté. Il a développé la fonction de conseil dans toutes ses dimensions, juridiques, fiscales, sociales. Il s’est investi dans le développement de l’aval de la filière agricole, industrie agro-alimentaire, coopératives. Il a intégré la dimension internationale depuis plus de 12 ans et la dimension environnementale en devenant leader dans le département et dans le conseil pour l’établissement des CTE et des CAD.

Et demain me direz-vous ?
Quel sera l’avenir du CER 47 dans un contexte agricole en pleine mutation ?
Bien entendu, ici comme ailleurs rien n’est écrit, tout dépendra des hommes et des femmes qui écriront l’histoire du CER dans les décennies à venir. Mais osons nous projeter, nous sommes en 2023. Je fais le pari que le CER aura su s’adapter et que son avenir sera tout simplement celui de l’avenir de l’agriculture. Dès aujourd’hui on voit poindre les futures expertises du CER :

• conseils en stratégies d’exploitation,
• conseils en qualité gustatives et en qualité sanitaire
• traçabilité
• conseils en environnement


--------------------------


En faisant ce bâtiment, vous posez aussi un acte de foi dans l’avenir du CER 47. Ce qu’il a d’original avec son système associatif, son conseil d’administration de professionnel et son personnel hautement qualifié.

Vous posez aussi un acte de foi dans agriculture française et lot et garonnaise. Votre propre histoire vous donne raison. Qui aurait misé sur l’agriculture départementale en 1970 alors qu’elle était secouée par les premières grandes crises de surproduction. Vous l’avez fait et vous avez eu raison. Vous le refaites aujourd’hui, quelque chose me dit que vous aurez encore raison.

Je vous remercie.