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Inauguration du jardin des Tanneries à Agen

Publication : 21/06/2013  |  00:00  |  Auteur : Jean Dionis

Discours de Jean Dionis
Je suis très heureux d’être parmi vous pour inaugurer cet ilot de verdure  de cœur de ville que nous avons décidé de baptiser, avec le conseil de quartier N° 16, le jardin des Tanneries.

Ce quartier des Tanneries, il me tient particulièrement à cœur car il a une vraie dimension historique pour notre ville d’Agen.

D’abord à l’époque de l’Aginnum Gallo-Romaine puisque c’est à peu près vers le 1er siècle que nos ancêtres, les Nitiobriges, quittèrent le plateau de l’Ermitage pour s’installer dans la vallée. Sous nos pieds se trouvent les vestiges de l’Amphithéâtre d’Aginnum, cœur de la cité Romaine, qui disposait d’après les études qui ont été réalisées, d’une capacité d’accueil supérieure au stade Armandie.

Vous le voyez, dès les premiers siècles après J-C., le quartier joue un rôle majeur dans les activités de la Cité. Nous savons d’ailleurs que la ville était organisée sur un axe Nord/Sud reliant l’Amphithéâtre des Tanneries, si j’ose dire, au Théâtre situé au niveau de la Place Armand Fallières.

Si j’ose dire, car la dénomination Tanneries ne trouve sa justification historique que bien plus tard. Je dis souvent que la ville, ses quartiers, ses bâtiments sont en perpétuelle mutation et que  pour la comprendre, il faut appréhender cette évolution au fil des siècles.

Le 16è siècle verra la naissance d’un quartier artisan autour du travail du cuir. C’est ici que les peaux d’animaux étaient traitées puis manufacturées dans des ateliers d’artisans. Le quartier des Tanneries est devenu l’un des quartiers les plus dynamiques de la ville entre le XVIè et le XIXè siècle.

Même si le travail du cuir, à cette époque, était particulièrement difficile et éprouvant, il a permis au quartier de connaître une relative prospérité et représentait un pôle économique important pour notre ville.

J’ai d’ailleurs emprunté au Musée d’Agen pour agrémenter mon bureau, un tableau du peintre David qui illustre bien, à mon sens, ce que devrait être le quartier à cette époque. Le quartier sera réhabilité à la fin des années 60 et prendra sa configuration actuelle dans les années 80 avec l’installation notamment de deux maisons de retraite : Les Remparts et la Villa de l’Ermitage dont je salue les résidents et les salariés présents.

Une fois ce bref rappel historique sur le quartier, je veux dire le dynamisme dont il fait preuve sous l’égide de son comité de quartier, « la gare en 16ème », de son Président, Patrice POINGT, que je salue et de tous ses membres.

Cette idée de Jardin des Tanneries vient du quartier et elle part d’un constat simple, évident lorsqu’on regarde autour de nous : l’héritage du réaménagement de ce quartier au cours des années 80 était très minéral et avait fait peu de place au végétal. C’est la raison pour laquelle la création d’un ilot de verdure au cœur de ce quartier, nous a tout de suite séduits. En effet, nous nous étions engagés à redonner au végétal la place qui doit être la sienne à Agen. Nous l’avons fait notamment en réhabilitant les berges de Garonne, dans l’aménagement des boulevards de la République et Scaliger  et aussi, en requalifiant le jardin Jayan.

La proposition du conseil de quartier était donc pleinement en phase avec nos objectifs en termes d’espaces verts.

Un jardin dans un quartier comme celui-là c’est d’abord un ilot de fraicheur, c’est ensuite un lieu de détente, de rencontres, et d’échanges entre les habitants. Je crois que le jardin des Tanneries tel qu’il a été imaginé par l’architecte paysagiste, Jacques BUFFEL du VAURE, lui permettra de remplir pleinement ses différents usages. Je sais que l’organisation, les végétaux sélectionnés, la réflexion sur les saisons et les senteurs ont pris en compte les Tanneries du 21è siècle tout en respectant la riche histoire de ce quartier.

Cette inauguration montre que le pari audacieux de ce jardin partagé entre tous les habitants du quartier est déjà une réussite. J’en veux pour preuve l’implication des deux maisons de retraite qui ont tout de suite répondu présentes à la ville pour participer à cette inauguration et qui nous offrent le buffet.

En fin de matinée, Bertrand SOLES a fait une intervention historique probablement beaucoup plus exhaustive et documentée que la mienne auprès des résidents des maisons de retraite.

Tout à l’heure le centre communal d’action sociale a organisé un rallye sensoriel qui a rencontré en dépit de la météo chagrine un public varié.

Plus tard, dans la soirée, une auberge espagnole et une animation musicale opportune en ce jour de fête de la musique sont prévues. L’association Fées du Sport qui joue à domicile s’est bien entendu associée à cette belle journée.

Vous le voyez,  à peine inauguré, le jardin des Tanneries est déjà adopté par toutes les forces vives du quartier.

Je félicite celles et ceux qui se sont impliqués pour mettre en place ces animations originales et variées.

Je salue l’ensemble des entreprises qui sont intervenues sur ce chantier et qui ont respecté les délais que nous nous étions fixés.

Enfin, un grand merci à Patrice POINGT et à toute son équipe du conseil de quartier qui a fait le job.

Je suis heureux de voir l’évolution positive du quartier de la gare. Sachez que ça fait des jaloux mais je crois qu’il était nécessaire que la Ville et l’Agglomération agenaise se dotent d’un pôle multimodal autour de la gare d’Agen adapté aux exigences du 21è siècle et d’un quartier rénové dans lequel il fait bon vivre.

Je vous remercie.

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