L'Inauguration d'Armandie en 4 dimensions !

Comment ne pas noter dans nos mémoires le jour du 07 octobre 2022 ? Inauguration de la Plaine des sports, dite Philippe SELLA, Inauguration du Stade Armandie, Victoire du SUA, concert et feux d'artifices ! Plus de 10 000 personnes étaient au rendez-vous et même la météo s'est jointe à nous... 

Je vous propose ici de retrouver une vidéo du SUA LG ainsi que les discours que j'ai prononcé lors de l'inauguration du Stade et celui de la Plaine Philippe SELLA. 

 

 

  Discours de l'inauguration : 

Monsieur le Préfet,

Mesdames et messieurs les parlementaires,

Madame la présidente du Conseil Départemental, chère Sophie,

Monsieur le Directeur Général de la FFR, Laurent Gabbanini

Monsieur le président de la Ligue Nationale de Ruby, René Bouscatel

Monsieur le Président du SUALG, cher Jean-François,

Mesdames, Messieurs les conseillers régionaux et départementaux,

Mesdames, Messieurs les Maires de l’Agglomération, chers collègues,

Mesdames, Messieurs les élus municipaux d’Agen, chers collègues,

Messieurs les architectes du stade, cher François, cher Asuza

Mesdames, Messieurs les représentants des entreprises qui sont intervenues sur le chantier,

Mesdames, Messieurs les anciens joueurs et joueuses de notre club,

Mesdames, Messieurs, chers amis,

 

Agen est très heureux de vous accueillir, chacune et chacun d’entre vous, aujourd’hui, pour l’inauguration du nouveau stade Armandie.

 

Ici, c’est Armandie !

·       Armandie est propriété municipale, c’est donc le bien commun de tous les agenais.

·       Armandie, c’est la maison mise à disposition de notre club plus que centenaire, le Sporting Union Agen Lot-et-Garonne.

·       Armandie, le SUALG, c’est une partie de notre carte d’identité. C’est notre culture, c’est nous. Le plus célèbre d’entre nous, Michel Serres, agenais jusqu’au bout des ongles, lui, l’émigré au fin fond des Etats-Unis, faisait parler son cœur en disant : « Je suis d’Agen par le XV d’Agen, c’est mon totem, moi et mon appartenance, mon groupe et moi ensemble, notre religion, notre histoire et nos Dieux ! ».

Voilà pourquoi, ce soir, tous les agenais sont, d’une manière unique, heureux et émus.

Parce que le chantier de la transformation de notre stade fut, pour les agenais, et notamment pour son maire, d’abord un acte de foi.

Il faut se rappeler la date à laquelle le Conseil municipal d’Agen a pris la décision, sur proposition du club et de son président, de se lancer dans la modernisation d’Armandie. Nous sommes le 18 mars 2019.

Au printemps 2019, la Ville d’Agen, d’un côté, et l’Agglomération d’Agen, de l’autre, actent leur engagement conjoint pour lancer la rénovation de notre stade.

Nous étions à moins d’un an des élections municipales de 2020 et toute personne, s’intéressant un peu à la politique, sait qu’on ne lance pas un chantier considérable la dernière année d’un mandat municipal.

Les électeurs attendent des réalisations.

Ils ont horreur des promesses tardives dont ils se méfient avec raison. Et pourtant, nous avons pris ce risque politique.

 

A cette époque, notre club était le « petit poucet » du TOP 14 et se maintenait difficilement, saison après saison, avec beaucoup d’abnégation dans l’élite du rugby.

Juste après cette prise de risque politique, notre club est entré dans la pire crise sportive de son histoire avec 34 défaites consécutives, une descente en Pro D2 fin 2020 et un début de saison 2021/2022 catastrophique avec les 7 premiers matchs perdus.

Pendant cette crise, combien de messages j’ai reçus, combien de lettres, de coups de téléphone, moqueurs, méchants, insultants sur les réseaux sociaux et ailleurs, nous expliquant avec cynisme qu’Agen finirait avec le plus beau stade de Fédérale de France ?

Ce soir, nous sommes tout à notre joie et nous pardonnons tout.

Mais, tout cela, à jamais, restera gravé dans nos mémoires et notamment dans celles de Jean-François FONTENEAU et dans la mienne.

Malgré cette tempête sportive, nous avons tenu bon et mené ce chantier à bon port. Je veux être clair avec vous : Si nous n’avions pas posé cet acte de foi au printemps 2019, ce chantier n’aurait pas encore commencé aujourd’hui.

La crise du COVID, qui a profondément bouleversé nos équilibres, couplée avec la descente aux enfers sportive qu’a connue le club, nous aurait empêché de lancer et de réaliser la transformation du stade. Les travaux nécessaires auraient été reportés de plusieurs années.

Je vous le répète : ce stade est d’abord est un acte de foi.

Nous croyons, parce que c’est dans nos veines, parce que c’est dans notre culture, parce que c’est notre identité, qu’Agen restera une place forte du rugby français et que notre club trouvera les moyens de se maintenir dans l’élite.

Nous le croyons à la lumière du passé de notre club.

Oui, le SUALG est un grand club, héritier de cette alchimie mystérieuse, entre la culture millénaire du Sud-ouest et ce jeu d’anglais qu’est le rugby.

Ce soir j’ai un scoop. Un vrai.

Nous avons retrouvé la trace du « joueur 0 » à Agen, du tout premier joueur, celui qui nous passé le virus !

Je vais vous raconter une histoire extraordinaire ! Nous sommes dans les années 1880-1900. Edward Joshua Hordern Southam, citoyen de sa Majesté la Reine d’Angleterre, a appris le rugby dans les publics schools anglaises. Dentiste de son état, c’est un homme charmant, très proche… trop proche des dames de compagnie de la Reine Victoria ce qui déplait fortement à sa Majesté. Celle-ci le banni alors du territoire anglais pendant 5 ans.

Après bien des pérégrinations, notamment en Australie, il prend la route vers « notre Sud-ouest » au cours d’un voyage sur la Garonne en bateau… Il fait naufrage au lieu-dit « les roches », il y trouve une belle Tonneinquaise qui le convainc de rester chez nous.

Ils déménagent ensuite à Agen et s’installent au 39, rue PALISSY. Edward a, à Agen, un très bon ami : Alfred Armandie. Il lui transmet sa passion de ce jeu… c’est le début d’une grande histoire.

Avec 8 titres de Champion de France, Agen a produit des joueurs d’exception : 68 joueurs sélectionnés dans le XV de France, de Pierrot LACROIX à Brice DULIN, 8 capitaines de l’équipe de France.

Agen aussi a produit des dirigeants d’exception : Albert FERRASSE et Guy BASQUET, dont les noms ornent nos tribunes, Charles CALBET et tant d’autres.

Ensemble, Ville et Club, et j’espère avec le soutien de la FFR, nous travaillons pour créer, dans l’immédiate proximité du stade Armandie, un espace à la mémoire d’Albert FERRASSE. 

Celui-ci restera une figure du rugby français, président du SUALG pendant 20 ans, président de la FFR de 1968 à 1991, créateur de la Coupe du Monde de rugby et premier président non-britannique de l’International Rugby Board.

Nous croyons à l’avenir de notre club parce qu’Agen et le Lot-et-Garonne sont un terreau rugbystique particulièrement fertile grâce à tous les clubs de Fédérale, d’Honneur et des Séries qui contribuent à la vitalité de notre territoire. Je les salue fraternellement aujourd’hui.

Je le fais avec un petit clin d’œil particulier pour le Club Olympique Colayracais où j’ai atteint le sommet de ma carrière de seconde ligne.

Oui, nous croyons qu’Agen et le SUALG continueront à produire des joueurs, des dirigeants et …. un public d’exception.

Je veux dire, à ce moment précis ma gratitude pour le public d’Armandie. Ce public d’Armandie, ce n’est pas celui d’Ernest Wallon ou d’Aimé Giral mais c’est un magnifique public engagé émotionnellement, un public de fins connaisseurs et de passionnés.

Je veux remercier ici tous ceux et toutes celles qui animent nos clubs de supporters, notre tribune Lacroix et qui font de centaines de kilomètres par tous les temps pour soutenir notre club dans ses déplacements.

Ce soir, merci à chacune et à chacun de nos supporters. Ceux d’Armandie bien sûr, mais aussi à celles et ceux de la diaspora agenaise dont faisait partie Michel Serres et qui, tous les vendredis soirs, vibrent sur Canal Plus, sur 47 FM ou sur les réseaux sociaux.

Avec chacune et chacun, nous disons « Armandie, c’est nous »

 

Le nouvel Armandie, c’est un projet pour le présent et le futur du rugby à Agen.

Le Stade, que nous inaugurons ce soir, a été pensé ensemble, Ville et Club. Il est issu de la collaboration, du tandem entre la Ville et le Club. La réussite de ce projet témoigne des relations d’une exceptionnelle qualité que nous entretenons. Ce qui, mes amis, n’est pas le cas partout, si j’en crois Midi Olympique…

A ce moment de ma prise de parole, je veux te saluer, cher Jean-François.

Je salue le Président du Club, je salue l’homme qui, dans la tempête, et Dieu sait qu’elle a été violente, a toujours tenu le cap, a assumé ses erreurs et a pris ses responsabilités.

Nous avons construit ensemble un projet cohérent : 15,5 millions d’investissement HT pour le projet public, auquel le club a ajouté 8 millions pour ses équipements propres.

Le projet « Armandie », c’est 15,5 millions d’euros : pour lequel la Ville d’Agen apporte 6.5 millions, l’Agglomération 5 millions, le Conseil régional 2 millions, l’Etat 1 million via l’Agence Nationale du Sport et le Fonds de Soutien à l’Investissement Local et le Conseil départemental, 1 million.

Avec la réfection de l’éclairage, globalement, la Ville met 7,8 millions d’euros dans cette infrastructure. C’est le plus gros investissement municipal depuis le début de ce mandat.

Je veux redire solennellement : le budget du projet a été tenu. Seules les personnes inexpérimentées en gestion de projet ou malveillantes peuvent prétendre le contraire. Le seul écart entre projet initial et la réalisation finale est celui des révisions de prix contractuelles et réglementaires. Le remplacement complet de notre éclairage du stade, imposé par l’état précaire d’un des pylônes, n’a jamais fait partie du projet Armandie.

Finalement, à travers leurs impôts, les agenaises et les agenais ont fait un gros effort financier qu’il faut souligner.  Cet effort financier, tout le monde, y compris les joueurs venant de loin, doivent en être conscients.

Je sais notre coach, Bernard GOUTTA, dont je salue ici le professionnalisme, très attaché à l’ancrage local de ses joueurs. Au-delà d’un club ou d’un maillot, nos joueurs se battent chaque week-end pour un public, pour une ville, pour un territoire.

Je veux ardemment que ce soir, nos joueurs soient à la hauteur de notre engagement collectif pour ce nouveau stade. C’est pour cela que, ce soir, j’espère une victoire et que je l’attends comme un dû pour les agenais.

Pour sa contribution, je remercie l’Etat, dont vous êtes le représentant, Monsieur le Préfet qui a cru en notre projet et en sa pertinence.

Je remercie le Conseil Régional aujourd’hui représenté par Sandrine LAFFORE.

Merci également au Conseil Départemental. D’une manière solennelle, je veux m’adresser à Sophie BORDERIE, sa présidente : il y a eu une déception agenaise devant l’engagement limité du Conseil Départemental pour ce nouveau stade Armandie.

Il faut garder cette déception en mémoire parce qu’elle a été réelle, sincère et douloureuse. Nous, les agenais, nous sommes prêts à tourner cette page, parce que, la réalité profonde de ce club est d’être le porte-drapeau d’Agen, bien sûr, mais aussi du Lot-et-Garonne. J’y reviendrai en conclusion.

* * * * *  *

Pour en revenir à notre nouveau Stade, il ne faut pas réduire ce projet à la couverture de la tribune Lacroix et la reconstruction d’une nouvelle tribune Ferrasse.

Ce projet, c’est d’abord l’objectif de donner à notre club, l’outil que doit avoir un grand club moderne des années 2020 - 2030.

·       Agen doit avoir un outil commercial haut de gamme, pour générer les recettes dont a besoin notre club. La nouvelle tribune y répond avec ses 38 loges et ses hospitalités de qualité ;

·       Agen doit rester un grand club formateur : nous avons construit le pôle sportif Natalie Thoumas-Gui ;

·       Agen doit ouvrir son rugby au rugby féminin. Ce stade fait toute sa place aux sections filles que doit impérativement développer le SUALG sous l’impulsion d’Anne Gallissaires ;

·       Agen doit être leader en ce qui concerne le suivi médical de ses joueurs, leur intégrité physique. Le nouveau stade Armandie s’est donné les moyens d’un centre de performance et de suivi médical de très haut niveau ;

·       Enfin, la Ville d’Agen et le SUALG font leur part en ce qui concerne la transition climatique et énergétique. Le nouveau stade Armandie aura, sur sa toiture, 5000 m² de panneaux photovoltaïques, et tout son éclairage a été revu avec des lampes LED basse consommation ;

Agen devait inscrire son stade à l’intérieur d’une plaine des sports complète, c’est ce que nous avons fait en modernisant non seulement les installations du rugby mais aussi celles du foot, et bientôt, de l’athlétisme et du tennis. Et nous sommes heureux de fédérer ainsi quelques 1 800 licenciés autour du nom de Philippe SELLA, nom glorieux d’un champion d’exception.

Ce soir, enfin, chacune et chacun d’entre nous peut voir le nouveau stade.

Il répond à cette ambition de stade des années 2020 / 2030 et, en plus, il est beau !

Merci, Monsieur l’architecte, cher François. Merci, Monsieur l’architecte Asuza SEKKEI. Merci pour cette beauté, merci pour cette compréhension de notre ambition collective, merci pour toutes vos trouvailles de génie, la rue des Légendes et tant d’autres…

Merci à toute l’équipe de maîtrise d’ouvrage. Je salue les femmes de la Mairie qui ont portées ce projet et, notamment, Muriel GAY, notre chef de projet et Anaïs BERGÉ, notre responsable du chantier.

Plus de 30 réunions, 3 ans de gestion à la fois rigoureuse et passionnée, bravo et merci à l’équipe des élus au Sport de la Ville d’Agen (Alain KLAJMAN, Thierry HERMEREL et Myriam PEREZ), à Christian DELBREL pour l’Agglomération, ainsi qu’à nos cadres (Muriel, Anais, je l’ai dit, Jean-Baptiste aussi), aux cadres du club (Arnaud, Thomas…), et à tous les membres du groupe-projet.

Merci enfin aux entreprises. Ce soir, je peux saluer votre professionnalisme pour avoir tenu les délais dans le contexte très contraint post-covid et le budget serré de ce projet.

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Acte de foi, projet pour une ambition 2020/2030, ce nouveau stade Armandie nous lance un double défi : le défi de la fréquentation et le défi de la double saison.

D’abord, le défi de la fréquentation lancé au peuple agenais.

Agen a, désormais, un stade de 10 000 places assises, confortables. A nous de faire vivre ce nouveau potentiel.

Nous n’aurons gagné la bataille d’Armandie que lorsque la fréquentation du stade lors des matchs à domicile de Pro D2 sera passée de sa fréquentation actuelle entre 4 et 5000 personnes par match et atteindra 7 à 8 000 personnes par match.

Tout le monde doit être sur le pont pour le défi de la fréquentation !

Dans cette perspective, je salue l’engagement du club qui, d’ores et déjà, a maintenu la gratuité pour les jeunes de moins de 12 ans et, surtout, a créé un tarif unique pour la tribune Lacroix à 5€ la place.

Nous devons avoir l’ambition de faire partie des meilleurs clubs de Pro D2 en matière de fréquentation. A l’image de Bayonne, l’année passée, ou de Grenoble et d’Oyonnax, je rêve d’un Armandie à 8 000 personnes pour tous les matchs à domicile !

Enfin, ce stade nous lance un deuxième défi : celui de la saison d’été.

En effet, nous devons prendre exemple sur les stades qui nous font rêver : pensez à Twickenham à Londres, à la Défense Arena de Paris ou au Millenium Stadium de Cardiff.

En 2022, construire un stade, c’est forcément construire plus qu’un stade, c’est imaginer, construire et animer un lieu de vie à part entière.

Armandie doit vivre toute l’année et il nous revient, Ville et Club, de construire cette fameuse deuxième saison qui prend le relais de celle de Pro D2, début mai et qui s’arrête mi-août. La Pro D2 ne compte que quinze matchs à domicile chaque année, très bien !

Nous ouvrirons Armandie et nous le ferons, avec le club, pour des matchs internationaux, pour certaines manifestations sportives (rugby à XIII, football) et culturelles (je repense au concert de Patrick Bruel qui avait marqué les esprits en mai 1991).

Je le redis : Armandie doit devenir, dès maintenant, en 2022, un haut-lieu de la vie sociale agenaise et lot-et-garonnaise.

Au final, nous n’atteindrons l’ambition portée par ce projet, que si nous savons nous inspirer des grands clubs. Permettez-moi ce soir, une fois n’est pas coutume, de regarder vers le football et vers la Catalogne.

La fabuleuse histoire du Barça doit nous parler. Nous devons écouter sa devise « més que un club » « plus qu’un club », c’est un peuple et cette devise doit être notre ligne d’horizon.

Qui est le peuple ? Le peuple, c’est celui du Lot-et-Garonne avec en son cœur celui de la Ville d’Agen.

Et je me tourne vers vous, Madame la Présidente du Conseil départemental, pour vous demander d’adhérer à cette ambition. Ce soir, nous assumons le beau nom du club : Sporting-Union Agen Lot-et-Garonne.

Ce nom n’est pas qu’opportunisme. Il est profondément juste. Toute l’histoire du club nous crie cela : le SUALG, c’est SELLA natif de Bourran, c’est FERRASSE natif de Tonneins, c’est DUBROCA d’Aiguillon, c’est BASQUET de Sérignac, CRENCA de Duras, LACROIX de Houeillès, … et tant d’autres.

L’analyse de la fréquentation du stade nous crie également cette réalité : le public d’Armandie est agenais, mais il est aussi Lot-et-Garonnais.

A nous, donc, les élus agenais de partager cette belle identité. A vous, les élus lot-et-garonnais, de la porter avec fierté et si possible avec des actes forts.

Je rêve d’un SUALG où l’Assemblée Générale du club se ferait avec des milliers de socios comme à Barcelone et où le nombre d’abonnés du SUALG ne soit pas de 1 200 mais 3 fois plus.

Je rêve d’un club, où les entreprises majeures du territoire s’impliquent financièrement ainsi que dans la gouvernance du club.

Le SUALG a le potentiel pour devenir cela. Il est déjà une famille, une famille qui se mobilise pour ses jeunes et fait mémoire de ses anciens. Il peut devenir à la fois notre symbole et notre drapeau. Celui du peuple Lot-et-Garonnais.

C’est tout le sens de l’entreprise de la Ville et du club en baptisant les hauts-lieux de ce stade des noms des héros de notre sport (LACROIX, BASQUET, FERRASSE, CALBET, DUBROCA, SELLA...).

A nous, Agenais, à nous Lot-et-Garonnais de devenir le peuple uni, le peuple bleu et blanc, le peuple d’Armandie. C’est alors que notre slogan « Armandie, c’est nous » prendra tout son sens.

Vive Armandie,

Vive le SUALG,

Vive Agen

et vive le Lot-et-Garonne !

 

 Discours pour l'inauguration de la Plaine Philippe Sella : 

Cher Philippe, chère Josy,

M. le Président du SUA RUGBY, cher Jeff,

Mesdames et Messieurs les Présidents et tous les adhérents du SUA Rugby, SUA Foot, SUA Athlétisme, SUA Pelote Basque, SUA Tennis et SUA Natation,

Mesdames et Messieurs les Personnalités,

Chers Amis,

Je suis très heureux de vous accueillir, aujourd’hui, sous le soleil, au cœur de notre poumon vert agenais. Le conseil Municipal d’Agen a voulu rassembler dans une même unité ce que nous appelions auparavant la plaine des sports d’Armandie. Ce site rassemble sur un même lieu les installations de six disciplines sportives parmi les plus importantes de la ville d’Agen.

Le rugby bien sûr, mais aussi le football, l’athlétisme, la pelote basque -qui se partage entre la plaine des sports et le COJC-, le tennis et en frontière la natation à Aquasud tout proche. Ces six sections rassemblent plus de 1800 licenciés, filles et garçons. Et c’est une des chances d’Agen que d’avoir un tel poumon vert sportif de 18 hectares, aussi intégré à son tissu urbain et aussi proche à la fois de son centre-ville et de ses différents quartiers.  

Cette plaine des sports n’appartient d’ailleurs pas qu’aux 1800 licenciés des six sections résidentes. Elle appartient aussi à des centaines d’agenaises et d’agenais, pour la plupart des jeunes, qui viennent y pratiquer de façon personnelle et informelle : qui un footing, qui un petit foot ou un petit basket entre copains, et tant d’autres tout simplement pour s’oxygéner et se balader. 

Depuis des décennies la municipalité d’Agen consciente de ce que représente cette plaine des sports a étendu sa superficie à la limite des possibilités foncières et a modernisé de manière incessante les installations sportives des sections résidentes.

C’est le cas cette année de manière éclatante pour le rugby, mais c’est aussi le cas dans la même année 2022 pour nos footballeurs qui en ont profité pour baptiser la partie de la plaine réservée au foot au nom d’Aymeric LAPORTE, autre gloire du sport agenais.

Nous continuerons à entretenir et à moderniser les installations des autres sections résidentes :

En 2023, ce sera le tour du SUA Athlétisme notamment par le biais d’une nouvelle salle de remise en forme et de musculation sous la tribune du stade Rabal.

Enfin, nous avons voulu donner un outil commun aux 1800 licenciés de notre plaine des sports, plus spécialement aux écoles de chacune de ces sections sportives. Et c’est pour cela que nous avons récemment inauguré le pôle sportif Natalie THOUMAS-GUI, magnifique outil mutualisé sur ce site.

Ainsi petit à petit le concept d’une plaine des sports -qui n’est pas que l’addition des installations de chacune des sections mais qui est véritablement un bien commun de tous les agenais-, prenait corps.

Et pour accélérer cette prise de conscience, il nous fallait la baptiser, l’incarner, et de manière naturelle, le nom de Philippe SELLA s’est imposé à nous et a fait l’unanimité.

Il nous faut réfléchir ensemble aux raisons qui font que Philippe nous fédère et nous transcende.

Tout d’abord, Philippe est un « pur produit lot-et-garonnais » de Bourran à Agen, qui a porté haut et fort nos couleurs françaises et agenaises sur de nombreux stades de rugby du Monde.

De toute évidence Philippe tu es un champion d’exception d’abord en rugby bien sûr. Et plutôt que d’égrener les détails de ton parcours et de ton palmarès extraordinaires, il nous faut nous rappeler un chiffre et un seul : 111. Philippe a porté 111 fois le maillot bleu de l’équipe de France de rugby. Avant qu’un autre sportif lot-et-garonnais ait 111 sélections nationales dans sa discipline sportive, beaucoup d’eau coulera sous les ponts de Garonne… oui en ce qui concerne le très très haut niveau, Philippe est unique.

Ensuite, Philippe fait corps avec la plaine des sports et sa pluridisciplinarité. Parce que Philippe est un athlète hors du commun, qui pouvait briller dans bien d’autres disciplines et c’est ainsi qu’il fut un sprinteur naturel en athlétisme. Je pense à ma stupéfaction lorsque dans l’une de nos conversations tu m’avais dit que tu avais couru le 100M en 10 secondes 7 dixièmes.

Je veux ensuite souligner ton ancrage local, né à Tonneins, enfance à Bourran, études à Aiguillon puis au Lycée de Baudre à Agen, mariage avec Josy BRUNET pure agenaise du quartier Gaillard, gymnase aux patriotes agenais et handballeuse à l’Amicale Laïque. Deux enfants nés à Agen : Philippine et Geoffrey que je salue amicalement.

Oui Philippe tu as été et tu es toujours « fidèle parmi les fidèles » au Lot-et-Garonne, à Agen et au SUA, club qui t’a permis de donner ta pleine mesure. Tu as fait une brève parenthèse anglaise aux SARACENS pour clôturer ta carrière avant de « rempiler » comme dirigeant du SUA où tu exerces encore aujourd’hui avec bonheur.  

Enfin, Philippe est un modèle d’hygiène de vie et d’état d’esprit et c’est surtout pour cela que le conseil municipal a voulu donner ton nom à notre plaine des Sports, lieu sportif emblématique pour la jeunesse agenaise. : nous avons voulu que par son nom de baptême, cette plaine des sports fasse, pour les décennies à venir mémoire de toi. Toi l’agenais et le champion d’exception et ce souvenir, cette mémoire inspireront chacune et chacun de nos jeunes à « aller au bout de ses rêves ».

 

Vive la Plaine des Sports Philippe SELLA !

Vive Philippe SELLA et vive Agen !