Baptême du Jardin Denise Baratz

Le 28 mai 2024, nous avons baptisé le jardin Denise Baratz, resistante et Juste parmi les Nations. Nous devons cette démarche aux élèves du Lycée de Baudre, je veux une nouvelle fois les remercier.

En cette année mémorielle, ce moment à une importance particulière : nous comémorons le passage de la 2^e division SS Das Reich à Caudecoste, dont le Maire était présent ce 28 mai.

Retrouvez les éléments biographiques de Denise Baratz : 

• Née en juillet 1921 à Lamagistère en Tarn-et-Garonne, elle décède le 8 décembre 2014. Institutrice à Caudecoste, elle à cœur la pratique de l’occitan et la mise en valeur de sa culture. Militante antinazie, elle participe activement aux mouvements de Résistance, particulièrement dans le Brulhois. Elle sera également conseillère municipale à Fumel.
• Elle vient en aide à la famille KRAKO, originaire de Neuss dans la région de Dusseldorf (Allemagne), réfugiée en Belgique puis en Lorraine, qui arrive au village avec le flot de réfugiés lorrains qui fuient devant l’avancée des troupes allemandes. En 1943, Siegfried KRAKO, 39 ans, né le 20 février 1906 à Dusseldorf (Allemagne), est arrêté parce que juif par les gendarmes français à Caudecoste. Il sera déporté sans retour de Drancy vers Majdanek le 6 mars 1943. Soutenue par les membres de sa famille, Denise BARATZ décide d’aider Hélène KRAKO, cachera et sauvera les trois enfants KRAKO, Edgar, Alice et Renée, en les protégeant à Lamagistère (Tarn-et-Garonne).
• Elle a particulièrement caché Renée KRAKO, alors nourrisson dans son logement de fonction de Caudecoste. Juste avant l’arrivée de la division SS Das Reich dans le village le 23 juin 1944, elle prend le risque de transporter le bébé, dans un torchon blanc sous le bras comme une miche de pain, jusqu’à Lamagistère chez sa mère pour le mettre en sécurité.
• Tout au long de sa carrière d’enseignante, Denise BARATZ sera une ardente défenseur de l’école laïque et républicaine.
• Renée PEGART, née KRAKO, avait décidé d’entreprendre les démarches qui ont amené Denise à être nommée Juste parmi les Nations.
• Elle est reconnue « Juste parmi les Nations » en 2009. La loi israélienne de 1953 qui institue le mémorial de Yad Vashem à Jérusalem et crée le titre de « Juste parmi les Nations » afin d’honorer les personnes non juives ayant caché ou sauvé des juifs au cours des persécutions antisémites au péril de leur propre vie et n’ayant pas tiré d’avantages. On dénombre 32 Justes dans le Lot-et-Garonne et 4206 en France.
• Elle reçoit la Légion d’Honneur le 21 mai 2010.