Le site officiel
Actualités

› Voir toutes les actualités

Toute l'actualité de Jean Dionis

25/02/2012 - Discours de Jean Dionis au Congrès extraordinaire du Nouveau Centre

Publication : 25/02/2012  |  00:00  |  Auteur : Jean Dionis

Veuillez retrouver ci-dessous le texte du discours de Jean Dionis prononcé au Congrès extraordinaire du Nouveau Centre:
Mes chers amis,

je veux d'abord vous dire que je suis heureux de la tenue de ce congrès extraordinaire qui honore notre famille politique,

merci à toi, M.le maire de St. mandé, pour ton accueil dans cette halle magnifique
Merci à l'équipe d'organisation pour ce congrès moderne! enfin, les militants ont pu voter par Internet

nous sommes là pour nous expliquer entre nous sur la candidature d'H.Morin et pour décider ensemble de la suite à donner à notre aventure politique

1- Parlons D'abord de la candidature d'Hervé Morin

A-t-on, nous le Nouveau Centre, eu raison de tenter, d'essayer, de représenter notre famille politique aux élections présidentielles?
Ma réponse sera sans ambiguïté, OUI!

Oui, nous devions proposer aux français une candidature qui se situe clairement au centre droit et nous étions la seule famille politique en capacité de le faire. Nous étions tous d'accord sur ce point ! je n'aurai pas la cruauté de reprendre les déclarations des uns et des autres

Et plus récemment, j'ai encore en mémoire des paroles prononcées il y a moins d'un an de la part de membres éminents de notre Comité Exécutif qui se sont opposés à cette candidature alors qu'à l'époque, ils soutenaient ardemment le principe d'une candidature NC

Pourquoi ?

Vous le savez comme moi, la vie politique française sous la cinquième République se focalise sur l'élection présidentielle, phénomène amplifié par l'inversion du calendrier des élections législatives.
Les centristes l'ont souvent regretté, cette finale à deux du deuxième tour bipolarise les français dans leurs appartenances partisanes et marginalise les familles politiques minoritaires.
Pour ou contre, il s'agit, pour nous,de prendre acte de ce que l'on appelle « le fait majoritaire ».

Depuis 1965, l'histoire nous l'a enseigné, un parti ne pèse pas dans la vie politique s'il ne participe pas à cette élection. Nous avions le devoir de tenter cette candidature, même dans les conditions particulièrement difficiles que vous connaissez.

Pendant plus de trois mois, nous avons eu l'occasion de défendre nos idées, celles qui font la force et la cohérence idéologique du centre.
Le rétablissement des équilibres financiers de l'Etat, la volonté de justice sociale et fiscale, la promotion d'une Europe fédérale ambitieuse, une politique d'immigration moderne qui allie la fermeté et le respect de la tradition française d'ouverture sur l'étranger
Toutes ces convictions qui nous habitent et qui exigent une mutation en profondeur de notre société comme de l’organisation de l’Etat, depuis la responsabilisation et la décentralisation accrues de la gestion des grandes administrations, jusqu'à la lutte pour l’égalité et la solidarité.
On ne parle plus que du modèle allemand depuis quelques mois, mais ne serait-ce pas d'une réforme sur le modèle suédois dont nous avons besoin aujourd'hui ?

Une réforme sur le mode centriste, menée sans brutalité ni timidité, au terme d’un travail collectif de réflexion et de mobilisation. Un renouveau des services publics plus efficients pour accélérer le retour à une économie de croissance qui crée des emplois tout en maintenant une protection sociale active.

Nous sommes le seul parti politique à proposer cela dans le schéma d'une alliance claire avec la droite au second tour.

Au PS comme à l'UMP, il existe des divisions très fortes sur la relation de la France à l'Europe, sur la relation de la France à la mondialisation. Ces divisions sèment la confusion des esprits.
A l'UMP, la droite populaire avec son discours anti-immigrés, autoritaire et anti-européen, au PS, le courant anti-mondialisation et anti-européen exprimé en 2005 avec le rejet de la Constitution Européenne et récemment avec la percée d'Arnaud Montebourg au primaires.

Ces courants sont aux antipodes de notre volonté de bâtir une Europe forte, qui allie une forme d' interventionnisme lorsqu'il est nécessaire et une régulation d'un capitalisme assumé.

La candidature d'Hervé Morin nous a donné l'occasion de faire exister nos convictions dans les médias, de marquer nos différences avec l'UMP et le PS, ainsi qu'avec le modem - pensez à la baisse des charges - , ça faisait longtemps que ça ne nous était pas

Cela dit, me direz-vous, cette candidature a échouée et nous devons regarder cet échec lucidement, mais sans masochisme malsain

Cher Hervé, cet échec doit être l'occasion de réfléchir sereinement et collectivement à ses raisons.

Les raisons de cet échec sont certainement nombreuses :
La crise économique et sociale, la jeunesse de notre parti, son déficit d'image dans les médias, la faible différenciation par rapport à l'UMP, toutes les conditions étaient réunies pour rendre ta candidature très difficile et chacun peut mesurer la hauteur à laquelle la barre était fixée.

Pourtant, Parmi toutes les raisons, j'en vois au moins deux sur lesquelles je veux revenir une qui nous directement imputable, à toi, Hervé et à ceux qui comme moi t'ont suivi jusqu'au bout et une autre liée aux divisions internes de notre parti.

En ce qui nous concerne, si je devais en retenir une seule, je dirai que nous n'avons pas réussi à imposer une signature identifiable lors de nosprestations médiatiques.
Trop lisses, trop interchangeables, trop gentils, nous sommes quelques uns à regretter de ne pas avoir été tels que nous sommes au fond de nous-mêmes, combatif, pugnace, accrocheur, capable d'embrasser dans ta réflexion une grande partie du champ du Réel, de le synthétiser et d'en déduire des propositions fortes et mobilisatrices.
Je nous fais confiance, je te fais confiance, Hervé, pour te servir de cet échec pour construire pour avancer et faire progresser notre parti, à partir des leçons de cette campagne.

La deuxième raison de notre échec sont les attaques indignes dont ta candidature à été l'objet à l'intérieur même de notre famille politique

Notre parti qui est jeune, pas encore très étoffée et peu identifiée par le grand public, et dont les divisions ont clairement plombé ta candidature.
La déstabilisation permanente de la part des membres du Nouveau centre opposés à cette candidature a été dévastatrice.
Systématiquement, tu as du passer la moitié du temps à répondre aux journalistes sur le manque de soutien de la part de certains de nos membres.

Cher Jean-Christophe, On peut se faire plaisir en comparant Hervé Morin à une chèvre, mais mesure-t-on les nuisances qui en résultent sur la candidature ? Les dénigrements venus de l'intérieur de notre parti nous ont décrédibilisé, ont démobilisé notre camp et nous ont détourné des véritables enjeux de cette campagne.

Il est légitime d'avoir une ligne politique différente du candidat de sa famille politique! mais l'aggressivité scandaleuse de certaines attaques contre Hervé est inadmissible. ET les auteurs de ces attaques doivent assumer une part de la responsabilité de notre échec collectif

Quelles leçons devons nous tirer de cette candidature ?

L'unité de notre parti nous a manqué, c'est d'abord la première leçon :
Nos prochains combats devront impérativement bénéficier de la force et de l'enthousiasme que procure l'unité d'une famille politique mobilisée derrière ses candidats.

Ensuite, je souhaite dans les quelques minutes qui me sont imparties mettre l'accent sur un enseignement que nous devons tous méditer :

C'est surtout parce que nous n'étions pas assez clairement identifiés comme différents de nos alliés de l'UMP que les français n'ont pas reconnu l'intérêt de cette candidature.
Cette différence entre le Nouveau centre et l'UMP, les français ne l'apprécient plus à l'aune des différences programmatiques.
Ils ne la jugent qu'à travers des actes politiques forts, qui crée une marque, une signature, et posés avant la campagne présidentielle.

Et à cet égard, nous devrons analyser le bilan de l'action de nos groupes parlementaires et de nos ministres au sein du gouvernement pour en tirer les bonnes conclusions pour les combats à venir.

Si la stratégie de l'indépendance du centre voulue par François Bayrou se révèle stérile et dangereuse pour notre famille de pensée, en sommes nous réduits à avaler toutes les couleuvres en jouant de temps en temps les petits mutins de panurge ?
Nous avons eu plusieurs fois l'occasion de poser des actes forts et d'afficher notre sensibilité tout au long de ces cinq ans, en particulier au Parlement à l'occasion des débats législatifs.
Si nous voulons croire à l'avenir de notre formation politique, il est temps aujourd'hui de regarder dans le rétroviseur pour comprendre ce qui nous a manqué pour marquer notre différence.

Et maintenant que faire ? Comme disait Vladimir Illitch Oulianov, alias Lénine, après l'échec de la révolution de 1905......

Hervé nous propose de soutenir dès le premier tour Nicolas Sarkozy! il a raison. il est naturel en tant que Centristes d'envisager le vote Bayrou. Mais comme en 2007, celui-ci est marqué par une ambiguité fondatrice sur la stratégie d'alliance. Bayrou cache son choix de soutien au 2ième tour! ce faisant, il amène le Modem dans un nouveau crash Landing, un nouveau divorce entre ceux qui soutiendront Sarkozy et ceux qui soutiendront Hollande.....et de tout ça, j'ai eu ma dose en 2007. Basta!

La vie ne s'arrêtera pas avec les présidentielles! Le Nouveau Centre doit se mobiliser très vite en Juin pour avoir un groupe parlementaire sur lequel se construira le renouveau du Centre.

Mes amis, je vais vous surprendre, je crois à la résurrection du Centre, au printemps de ce Centre! regardez nos idées sont en train de gagner: Règle d'or, TVa sociale, mécanisme de stabilité Européen. Un jour, pas si loin que cela , les centristes les porteront au sommet de l''Etat!

Cela dépend de nous, de notre capacité à nous rassembler, de notre volonté à exister! C'est le chemin passionnant que nous propose H.Morin et ç'est pour celà que je lui apporte tout mon soutien

Les réactions

Courage civique!

Quand je lis un discours où l'attitude et le choix civique l'emportent, et que je me réfère à la liste des Élus du Nouveau Centre qui ont eu le courage civique de se positionner à l'égard du prélèvement d'organes après la mort, je suis surpris. Surpris de ce qu'il ne soit pas fait clairement mention, dans le programme du Parti, pour affronter nettement les difficultés, de propositions fermes, utiles et bien définies. Comme l'écrit Jean-Dionis-du-Séjour: "Il faut bien se démarquer!". Eh bien, faîtes-le, dès le début de la prochaine législature. Un exemple? Proposez un "Registre du choix" pour tous les citoyens qui ont le courage de prendre une décision, dans ce domaine. Vous serez estimés, sans aucun doute!

Réagir à cet article

Filtered HTML

  • Les adresses de pages web et de courriels sont transformées en liens automatiquement.
  • Tags HTML autorisés : <a> <em> <strong> <blockquote> <ul> <ol> <li> <p> <br>
  • Les lignes et les paragraphes vont à la ligne automatiquement.

Plain text

  • Aucune balise HTML autorisée.
  • Les adresses de pages web et de courriels sont transformées en liens automatiquement.
  • Les lignes et les paragraphes vont à la ligne automatiquement.