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21/01/07 - Voeux du député au stade Armandie à Agen

Publication : 22/01/2007  |  00:00  |  Auteur : Jean Dionis


Monsieur le Sénateur, Cher grand frère, Daniel Soulage,
Mesdames et messieurs les élus, à qui je dois tant,
Mesdames et messieurs, Mes chers amis,


Après ces moments d’émotion, je vous adresse, cette fois, à chacune et à chacun de vous des vœux très personnels et très chaleureux de bonheur pour vous mêmes et pour vos proches lors de cette nouvelle année 2007.

Je les adresse à vous que je connais personnellement et qui êtes la grande majorité de cette salle. Comme beaucoup d’entre nous, je fonctionne à l’affectif et rien ne m’est plus précieux que votre amitié fidèle. A chacune et à chacun d’entre vous, je fais le clin d’œil, je claque la bise, je serre la main selon les rites propres à notre amitié.

J’accueille aussi ceux qui viennent dans notre équipe, dans notre famille pour la première fois. Sur Agen-Nérac, j’ai tenu avec Bernard à travailler pour tous et à faire de notre équipe, de notre permanence une maison ouverte et d’abord ouverte aux visages et aux talents nouveaux. Soyez donc vous aussi tout spécialement les bienvenus !

Ces vœux personnels, je les présente enfin tout particulièrement à vous, celles et ceux d’entre nous qui souffrent d’une manière ou d’une autre. Pour vous, je ne ferai pas de vœux, mais je prendrai un premier engagement. Cette année, nous serons et je serai un peu plus proche de vous, un peu plus solidaire que l’année passée.
**************

Mais rentrons maintenant dans le vif du sujet.

Parlons France. Parlons de nous.

Je souhaite d’abord qu’en 2007, nous soyons plus lucides.

Lucides d’abord, car 2007 sera une année de choix !

Cela n’aura pas échappé à votre regard aiguisé d’observateur de la vie politique de notre pays….. 2007 sera une année de choix majeur lors des élections présidentielles et législatives dans notre pays.

La France choisira son chemin pour une longue période. Lors de ces élections, en avril, en mai et en juin, nous les Français, nous confierons les clés du camion France au nouveau Président de la République et au nouveau Parlement. Et ceux-ci rouleront, maîtres à bord, sur l’autoroute de l’histoire de France sans possibilité de sortie jusqu’en 2012 au minimum.

Et si nous ratons le bon embranchement en 2007, alors nous n’aurons plus que nos yeux pour pleurer en roulant dans un mauvaise direction pendant 5 ans.

2007 sera également une échéance majeure car elle marquera probablement (restons prudents ! Avec Chirac, on n’est jamais sûr de rien !) un changement de génération de nos responsables politiques nationaux.

En abordant ce sujet, je tiens d’abord à saluer celles et ceux qui ont guidé la France, les Français, à Paris, mais aussi localement depuis plus de 25 ans.

Mais regardons comment se présentent les choses : à l’exception de Jean-Marie Le Pen (78 ans), Mme Royal 53 ans, François Bayrou, 55 ans, Nicolas Sarkozy, 52 ans et, derrière eux, toute une nouvelle génération de députés, turbulents certes mais avec la pêche et des idées à revendre. Eux aussi, dans leurs 50 ans, et c’est vrai quelques cheveux grisonnants (mais le vélo, ça conserve à condition évidemment de ne pas se faire écraser !)

Bref, une nouvelle donne, de nouveaux visages, des idées et des programmes, des conceptions différentes qui risquent d’organiser la vie publique française, durablement, à l’échelle d’une génération.

Et c’est donc, là encore à vous de choisir, à qui vous confierez les clés de la maison France, du camion France – je ne sais pas pourquoi je pense à Gérard Marty, mon ami lorsque je parle de camion - pour piloter notre pays sur les 5 ans à venir, certes mais sans doute pour plus longtemps que ça.

Or, un choix capital s’offre donc à nous. Ce choix, nous devons en faire une chance.

Oui, 2007 tiendra ses promesses, si nous le voulons,
Oui, 2007 sera un chance, pour la France, pour Agen-Nérac si nous nous engageons de « toutes nos forces » dans le débat, la réflexion et l’action politique dans les mois à venir.


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Commençons donc par mon premier vœu, celui de la lucidité.

Pour 2007, il nous incombe d’abord, en bon père de famille, en bon médecin de campagne de faire un bilan de santé incontestable, en vérité de la France. Nous devons être lucides sur ce qui a marché de 2002 à 2007, sur ce que nous avons réussi. Mais nous devons avoir la même honnêteté intellectuelle pour dire ce qui n’a pas fonctionné et là où nous avons échoué.

Oui, ce gouvernement et ce parlement ont beaucoup travaillé. Nous avons été courageux dans le domaine économique et social en mettant en chantier les deux réformes clé des retraites et de la Sécurité sociale devant lesquels s’étaient échappés le Parti socialiste et ses alliés.

Oui ce gouvernement et ce parlement ont été généreux et efficaces :

• en améliorant de manière décisive la position de la France dans des domaines aussi sensible que la sécurité routière où en 5 ans, cette politique a sauvé plus de 4000 vies par an.

• en améliorant le quotidien des personnes handicapées dans notre pays par la loi de 2005 qui marque des avancées majeures dans leur accès à l’école ou à l’entreprise et qui leur assure un financement nouveau par la Caisse nationale de solidarité et d’autonomie.

• De même ce gouvernement et ce parlement ont donné une grande impulsion, cohérente, saluée par tous nos pays partenaires dans le domaine de la lutte contre le cancer et ceci dans tous les domaines ; encore récemment contre la discrimination en ce qui concerne les personnes malades dans leurs accès au crédit.

Oui, enfin, ce gouvernement et ce parlement ont trouvé, au moins à la fin du mandat, le bon chemin en matière de lutte pour l’emploi, Le chômage n’est plus une fatalité : depuis mai 2005, on compte 360 000 chômeurs de moins et s’approche désormais du niveau de 8,6 % ce qui est le meilleur résultat depuis 25 ans. Ce combat contre le chômage paye, il nous faut le livrer avec encore plus de vigueur à l’avenir…


Le même constat est valable en matière de construction de logements et même de finances publiques où nous sommes passés à la situation laissée par les socialistes avec un déficit de 49 milliards d’euros à la situation à 36, 5 milliards d’euros soit une baisse de 25 % du déficit.

Mais, l’honnêteté et la lucidité obligent à dire que le gouvernement et le Parlement laissent inachevés, non résolus un certain nombre de problèmes majeurs.

Ces problèmes sont nos défis de la prochaine mandature, ceux du nouveau Président de la République et de son gouvernement, ceux du nouveau Parlement.

Vous les connaissez, c’est d’abord le défi du pouvoir d’achat et j’ai décidé de vous en parler tout spécialement aujourd’hui.

C’est aussi celui des violences, plus nombreuses, faites aux personnes.

C’est aussi celui de l’immigration clandestine toujours non maîtrisée.

C’est enfin ceux d’une fraude massive dans nos systèmes de prestations sociales et d’un système d’assistanat qui nous reste à réformer.

C’est enfin une situation qui reste parfois explosive dans nos banlieues.

Soyons clairs, ce n’est jamais trahir son camp que de dire la vérité, que de regarder avec lucidité la situation de notre pays. Et je mets en garde, ceux des nôtres qui auront le réflexe de l’autruche et se mettront la tête dans le sable et ceux qui, nostalgiques du bon vieux temps de la propagande politique, voudront nous repeindre la situation de la France en rose !

Le peuple français sera très dur avec les tricheurs ou les béats et les ravis !

***********

Voilà pour le constat. Voilà pour mon premier vœu, celui de la lucidité.

Je vous fais maintenant mon deuxième vœu collectif : celui de l’optimisme et de la détermination.

Permettez-moi de faire d’abord un commentaire sur cette campagne électorale et de choisir ensuite un des problèmes majeurs des français, aujourd’hui, celui du pouvoir d’achat et de vous présenter nos propositions dans ce domaine.

La campagne électorale d’abord…..
Oui, nous devons avoir une vision nouvelle de l’Etat. Il faut en finir avec ce fantasme bien français de l’Etat tout puissant.

Il faut un Etat plus modeste, mieux géré.

Et je suis frappé de voir en cette période de début de campagne combien la machine à promesses s’est remise en route…tirées sur un compte unique, et qui en fait n’existe pas qui est le compte de l’État tout-puissant.

Et bien non, je ne ferai pas campagne comme cela ! C’est une question de vérité, c’est une question d’honneur !

Car l’État n’est pas tout-puissant, ses finances sont encore très dégradées et convalescentes parce que trop dispersées, se chargeant de trop de promesses, dans le désordre, incapable de les assumer, et plus on chargera l’Etat d’obligations, et plus il sera impuissant…

Alors, regardons en face le défi de la réduction de la dépense publique, celui de la réduction de la dette de l’Etat, celui d’un train de vie plus modeste de l’Etat.

Si on ne le fait pas, on ne pourra pas ensemble relever les défis que nous avons pointés juste avant.

Or, vous entendez, vous lisez comme moi, depuis plusieurs semaines, les additions vertigineuses auxquelles nous conduisent les promesses électorales et les « urgences » de toute nature.

Je vous en conjure, ne soyons pas dupes, ne soyons pas crédules, sinon je crains l’amertume et les déceptions qui ne vont pas manquer de venir.

C’est pourquoi, à l’UDF, nous ferons de la guerre au déficit une ardente obligation !

A l’inverse, lorsque je lis le programme socialiste et que j’y trouve une augmentation de la dépense publique de 75 milliards d’Euros, lorsque j’entends François HOLLANDE, Premier secrétaire du PS, dire qu’il mettra en œuvre sur chaque foyer français une CSG pour financer nos retraites et qu’ils supprimeront toutes les avancées faites sur l’impôt sur le revenu depuis 2002,
Alors oui, je vous conseille de bien faire l’addition pour chacune de vos familles car cette addition risque d’être particulièrement salée !

Nous sommes le pays (Suède exceptée pour quelques mois encore) où les prélèvements obligatoires sont les plus hauts… du monde ! Il faut d’ailleurs reconnaître qu’ils n’ont pas baissé, ou trop peu ces dernières années, malgré nos promesses et nos efforts…

Alors, mes amis, je vous pose une question :

Est-il raisonnable ? Est-il juste ? Au moment où tous, nous nous inquiétons à juste titre du pouvoir d’achat des salariés, du pouvoir d’achat des français, d’annoncer des hausses d’impôts massives, comme vient de le faire François HOLLANDE ?

Le pouvoir d’achat des français, parlons-en justement !

Il existe en effet d’autres enjeux majeurs dans cette campagne électorale : les enjeux environnementaux et le réchauffement climatique, la sécurité des personnes, l’emploi……

Mais le temps et notre patience étant limitées, j’ai choisi de vous dire ce que nous voulons faire en terme de pouvoir d’achat. Car ce thème est à la croisée des chemins de la prospérité économique et du progrès social, qui me sont chers tous les deux.

Aujourd’hui, l’INSEE peut raconter ce qu’il veut, mon ami Jean-François COPPE aussi, les français ne croient plus à l’augmentation de leur pouvoir d’achat !

Et ils ont en partie raison !

Leur revenu mensuel, celui d’un ménage français a augmenté l’an dernier en moyenne de 68 euros en un an, mais dans le même temps cette somme a été réduite d’environ 47 euros par des hausses de prix.

En un an, pour une famille française, sa facture de gaz a augmenté de 6 €, celles des carburants de 10 € , celle des loyers ont augmenté de 2 €, la viande de 2 €, le prix de la consultation chez le médecin de 2 € également, etc, etc…

Je sais que chacun de vous, dans vos familles, dans votre vie quotidienne, vous ressentez cette inflation… Combien d’entre vous sont venus me dire dans la rue, dans la permanence, « Mais Jean j’ai pas la berlue, ils racontent n’importe quoi à la télé ! les prix augmentent ! »

Et d’ailleurs, confidence, pour confidence, je l’ai moi-même vu sur les prix qui me touchent directement et surtout ma femme, Marie-Agnès, ne me dit pas autre chose la nuit sur l’oreiller !
En outre, ces augmentations ont lieu en même temps qu’un véritable changement dans notre façon de consommer.

Une part importante du budget familial est désormais consacrée à nos nouvelles exigences en matière de communication : Internet, le téléphone portable, les écrans plats en télévision, le home cinéma, etc, etc… Et je ne critique personne ! La communication est essentielle aux relations humaines et nous ne reviendrons pas en arrière là-dessus.

Mais ces hausses sont autant d’argent en moins pour les achats liés à l’éducation de nos enfants, pour nos dépenses de santé ou celles liées à l’entretien de nos logements !

Partout où je vais, à la rencontre des familles et des habitants de la circonscription d’Agen Nérac, j’observe que pour financer ces nouveaux besoins, pour maintenir notre train de vie, nous puisons dans nos bas de laine, notre épargne et nous sommes de plus en plus nombreux à recourir au crédit à la consommation.

Enfin, certains d’entre nous n’ont plus de marges de manœuvre, ils économisent donc sur l’alimentaire. Et là, les chiffres parlent d’eux-mêmes : en 10 ans la consommation des produits alimentaires a chuté de 6, 3 milliards d’euros…


Alors me direz-vous, face à ce constat, celui de la diminution de fait de notre pouvoir d’achat, que faire ?


D’abord travailler plus pour gagner plus pour tous ceux qui le voudront !

Fort de mon expérience sur le terrain et de mes convictions, je travaille aux côtés de François BAYROU sur le projet que notre candidat et notre famille politique porteront et proposeront dans ce domaine aux français à l’élection présidentielle.

Plus qu’un projet, c’est une stratégie pour la France.

Soyons clairs : la manière dont les 35 heures ont été imposées n'a pas seulement été une erreur, ce fut un des contresens les plus graves de notre histoire contemporaine.
Les socialistes ont voulu faire croire aux français qu’en travaillant moins, ils gagneraient autant et qu’ils vivraient mieux.
Or, nous savons maintenant que c’était faux. Et une des raisons de fond des difficultés du pouvoir d’achat français c’est que dans le secteur privé au moins, les 35 h ont été négociées contre un ralentissement de la progression des salaires.
La France est aujourd’hui le pays au monde où la durée annuelle du temps de travail est la plus faible. Nous ne retrouverons pas le chemin de la prospérité si nous restons avec ce triste record !
Et ne croyez pas que c’est de l’histoire ou un débat classé. Je demande aux agriculteurs qui sont dans la salle, aux artisans, aux patrons de petites entreprises, aux commerçants et à tous ceux qui aujourd’hui n’ont pas obligation de faire fonctionner leurs entreprises aux 35 heures de bien ouvrir leurs oreilles.
Le programme du PS dans sa partie 1 prend l’engagement suivant, je cite :
« Nous relancerons la négociation sur le temps de travail, pour étendre le bénéfice des 35 heures, avec création d’emplois, à tous les salariés »
La société française en a été profondément marquée, même si beaucoup de salariés ont trouvé un nouvel équilibre de vie dans cette organisation du temps de travail, ce que je comprends parfaitement.
Mais à tous ceux-là, je veux dire simplement qu’ils ont payé très, très cher, et notamment en pouvoir d’achat, le temps libre ainsi accordé.
La gauche a donc réalisé une œuvre antisociale. Il nous faut donc réagir.
Aussi, à l’UDF, nous défendons depuis 2002 - et je suis heureux de voir que nos collègues de l’UMP viennent de l’adopter - une solution simplissime et non agressive pour sortir de cette impasse : ouvrir les heures supplémentaires à qui le souhaite, les rendre plus attractives pour le salarié et neutres pour l'entreprise.
Aujourd’hui, si vous travaillez dans une entreprise de plus de 20 salariés, l'heure supplémentaire vous rapporte 25 % de prime. Mais si l'entreprise compte moins de 20 salariés, l'heure supplémentaire ne rapporte que 10 % de prime ! De quel droit sous-payer le travail des uns par rapport aux autres ?
Nous proposons donc l'égalité devant le travail et l'amélioration de ce droit : une prime égale pour tous à 35 %, mais plafonnée en charges sociales au même niveau que les heures normales. Si l'heure normale rapporte 100 en salaire net, elle coûte aujourd’hui à l'entreprise à peu près 200. Nous proposons que l'heure supplémentaire rapporte 135 au salarié, mais qu'elle coûte toujours 200 à l'entreprise.


Il faut arrêter d’accuser la France qui travaille mais au contraire l’encourager en incitant les efforts et ne plus dénigrer le mérite. C’est aussi ça la justice sociale, que celui qui travaille dur, que celui qui prenne des risques soit favorisé par rapport à celui qui travaille moins et qui ne prend pas de risque.

Ensuite, soutenir nos entrepreneurs !


Nous devons affirmer un choix simple : nous devons être des militants de l’entreprise, de la prise de risque et de la création !

Le plan que nous proposerons aux Français, c’est une véritable loi de protection et de soutien de la petite entreprise. Les américains le font avec leur « small business act », les allemands le font en soutenant massivement leurs PME.
Nos allons le faire !

 Nous simplifierons radicalement les contraintes administratives ;
 Nous autoriserons la création de 2 emplois nouveaux, allégés au maximum de charges sociales (plafonnées à 10 % du salaire net), et ceci pendant cinq ans pour toute entreprise ;
 Nous leur réserverons une part significative de nos marchés publics (la totalité à moins de 50 000 € et 20 % au-dessus de 50 000 €) ;
 Nous obligerons l’État à respecter avec nos petites entreprises les règles qu’il impose aux autres, notamment en termes de délais de paiement, en le limitant à 1 mois.
 Enfin, nous modulerons l'impôt sur les sociétés dans le temps en exonérant les premiers exercices bénéficiaires, ou les bénéfices réinvestis dans l'entreprise au début de sa vie.

Ce plan impose un changement d’état d’esprit, une révolution des mentalités de l’administration qui doit passer de la suspicion a priori à la confiance a priori, à l’accompagnement et au conseil préalable à la sanction, et non pas le contraire…


Rapprocher à nouveau l’assistance et le travail !


La nation ne peut pas accepter que des millions de personnes s’enfoncent dans l’exclusion.
Le RMI, les minima sociaux de toute nature, l’entrelacs et la complexité des aides ont pris des millions de nos compatriotes au piège.

Nous proposerons une stratégie nationale de lutte contre l’exclusion, qui visera à aider et à exiger de chacun qu’il trouve une activité, quel que soit son statut, et un emploi dès qu’il le pourra. L’activité peut et doit être universelle, et retour à l’emploi ne doit jamais être un moins en termes de pouvoir d’achat comme il l’est aujourd’hui, mais toujours un plus. Il est par exemple moralement insupportable et stupide au niveau économique qu’une femme seule aujourd’hui, qui touche le RMI, hésite à reprendre un travail à mi-temps parce qu’elle y perdrait en pouvoir d’achat. Nous rendrons possible le cumul transitoire entre revenu du travail et revenu d’assistance.

Et, dans le même temps, nous mènerons une lutte implacable contre la fraude aujourd’hui massive au cœur de notre système d’assistanat.

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Mais me direz-vous tout cela est bel et bien vrai, mais à un petit détail près : il faut gagner les élections !

Rassurez-vous ce petit détail ne m’a pas échappé… Et avec vous, cet après-midi, je veux faire de la politique, car l’honneur d’un élu, c’est de dire ce qu’il va faire comme acte politique.

Commençons par les présidentielles.

Vous voulez un scoop ? Pour moi, c’est l’orange, pour moi c’est François BAYROU.

Alors je connais ma salle, je vous connais.

Je sais qu’il y a un certain nombre de groupies de François BAYROU. A ceux-là, je leur souhaite une très bonne campagne et je commence par leur donner rendez-vous à Bordeaux le Mercredi 7 Février à Bordeaux autour de François Bayrou…..

Mais, je sais aussi que celui-ci donne quelques boutons à une bonne partie de la salle…

C’est à cette dernière que je veux m’adresser…

Ceux qui sont mes amis et qui souvent m’interpellent – un peu moins ces derniers temps – en me disant : « Jean, tu fais bien le job, on t’aime bien, on va revoter pour toi, mais alors ton Bayrou, il en fait trop !!! »

A vous mes amis, je dis que l’allergie, ça se soigne et je vais tenter en direct une thérapie.

Oui, je vais voter et je soutiens François BAYROU.

D’abord pour l’homme. L’élection présidentielle est la rencontre entre un pays et celui qui se présente devant les Français. Le Général de Gaulle l’a voulu ainsi.

Et puisqu’on parle de De Gaulle, le Général disait : « la vraie culture de gouvernement, la seule finalement à laquelle je crois, c’est la culture générale »…Et il avait raison, et bien c’est la première raison de fond qui me fait soutenir François BAYROU.

Il a cette culture générale où se croisent Histoire, Economie, Littérature, géographie, sciences humaines et qui, en final, produisent cette expérience et qui fait l’étoffe des hommes d’Etat.

Et puis Bayrou, c’est le courage et la liberté.

La politique, c’est devenu beaucoup de communication mais quand on en arrive aux décisions dures pour les siens, pour son pays, alors la politique c’est aussi un combat et moi je préfère aller au combat en suivant des gens courageux, durs au mal et libres. Et François est clairement un de ceux-là !

C’est vrai qu’il s’est endurci, peut-être en réaction à de longues années où il a donné sa confiance au système et il n’a pas toujours été payé de retour. Il recevra d’ailleurs sans doute le prix de l’humour politique pour sa phrase d’auto dérision :

« J’ai longtemps été un jeune conformiste, et le « formiste » était sûrement de trop… »

Alors est-ce qu’il a des défauts ? Quel est son principal défaut ?

D’abord, moi qui ai une solide éducation chrétienne, j’ai envie de poser une question aux hommes de cette salle, les dames étant par définition des êtres d’exception !

Que celui qui n’en a pas ……… de défauts ( !) lui jette la première pierre !

Et bien, il en a …des défauts ! Et moi qui le connais depuis longtemps et qui m’honore d’être son ami, je peux même vous dire que son principal défaut c’est d’être cabour, têtu comme un béarnais !

Mais au final, il n’est pas inutile de rappeler que l’élection présidentielle, ce n’est pas un défilé de mode, ce n’est pas la Star Academy, c’est le choix par le peuple souverain de son chef d’Etat ! Et si on oubliait un peu de regarder la vendeuse ou le vendeur, et si on s’intéressait aux produits, aux idées, aux programmes de chacun des candidats……

Et bien Bayrou, je vous le dis, il a de bons produits en magasin et il fait la maille ! Alors que c’est pathétiquement clair que la candidate socialiste ne fait pas, elle, la maille ! lui, il a l’étoffe et il saura faire le job !

Voilà pour le 1er tour de l’élection présidentielle…

Et le 2ème tour ? Murmure la salle, et bien parlons-en ! Puisque je me suis engagé à ne rien éluder devant vous

Commençons à tordre le cou à un méchant canard : celui du vote utile…..

Le cri de ce canard est bien connu : « votons utile dès le premier tour, car autrement, nous aurons deux catastrophes : la première, c’est un premier tour Ségolène Royal-Le Pen, et la deuxième, c’est l’élection de Ségolène Royal……

Et d’ailleurs, par ce que je vous aime bien, j’ai une histoire belge sur Mme Royal à vous raconter. Elle me vient d’Alexandre Rogalski, mon ancien attaché parlementaire, aujourd’hui en poste à Bruxelles à la commission européenne : « Savez-vous pourquoi les wallons et tous les francophones font campagne pour Mme Royal ? Non….et bien parce que si elle gagne, il y aura une grosse émigration de français en Belgique et les francophones y redeviendront majoritaires… »

Mais, mes amis, soyons sérieux et réfléchissons un peu ensemble : imaginons un premier tour avec quatre candidats, Le Pen, Sarkozy, Royal, Besancenot……alors que plus de 40 % des français disent ne vouloir en aucun cas voter pour Sarkozy ou Ségolène Royal …..Quelle est la conséquence mécanique de ce scénario : et bien l’abstention s’approchera de 40 %, Le Pen dépassera les 25 % et Besancenot les 15 % !!!!! Exactement le contraire de ce à quoi, nous voulons arriver !!!!!

Et puis, entre nous, le chemin le plus sûr pour perdre une élection présidentielle, c’est de ne pas s’occuper du Centre et de le laisser à la gauche……..

Bref, pour faire gagner nos idées communes, à nous tous cette fois, il faut que F.Bayrou se présente, porte le drapeau du centre et mobilise toute la famille centriste et bien au delà…

Et, si François Bayrou est qualifié pour le 2 ième tour et bien, je serai le plus heureux des hommes, car F.Bayrou battra S.Royal et sera à la hauteur de la fonction de chef d’état.

« Et s’il ne l’était pas ? » me demandent mes amis de l’autre moitié de la salle…. Et bien, comme je l’ai fait pendant cinq ans au groupe UDF et lors du dernier congrès UDF de Lyon, je serai de ceux qui feront que l’UDF de F.Bayrou et l’UMP de N.Sarkozy se parlent, se frottent et s’engueulent si c’est nécessaire, mais en final se retrouvent, à Paris comme à Agen, pour faire gagner la France et le Lot-et-Garonne.

***********

Quant aux législatives, les choses, pour moi, sont plus simples.

J’ai servi avec passion et bonheur la circonscription d’Agen Nérac et je compte le faire avec la même envie jusqu’au bout. En cette fin de mandat, je veux d’abord, vous dire, vous mes amis fidèles, ma gratitude pour m’avoir permis de vivre et d’écrire des pages de ma vie qui ont été parmi les plus heureuses.

A notre niveau et avec notre style, entouré par notre équipe parlementaire bourrée de talents, Bernard et moi nous avons essayé de faire bouger nos lois dans le bon sens et de faire avancer la cause d’Agen-Nérac à Paris. Nous avons beaucoup tenté –que ce soit en pharmacie, en agriculture, dans le domaine des nouvelles technologies. Nous nous sommes parfois heurtés à plus forts que nous. Mais, en final, le travail a payé que ce soit au niveau de la fabrication de la loi que de la promotion de l’Agenais et de l’Albret.


Pendant ces cinq ans, j’ai en tout cas vécu avec l’obsession « de faire le job », d’honorer le mandat que j’avais reçu des électrices et des électeurs et je l’ai fait de toutes mes forces.

En début de mandat, en 2002 nous voulions, Bernard et moi, ardemment promouvoir une nouvelle pratique de la politique, faite d’écoute et de dialogue permanent avec le terrain, faite aussi de travail et d’efficacité en ayant une véritable culture du résultat, faite enfin de modestie, d’honnêteté, de sobriété et de vérité dans notre communication…..A chacun de vous maintenant de juger. Mais, je crois que nous sommes sur le bon chemin, avec nos accompagnements personnalisés, avec nos visites communales, nos forums citoyens, notre journal « Agen-Nérac ensemble », un dialogue réactif et professionnel avec les journalistes locaux, notre site Internet, notre Blog…. .

Grâce à vous, grâce notamment aux élus que je salue, fraternellement içi, nous avons fait du chemin sur la route de cette nouvelle pratique …. , même si bien sûr, nous pouvons encore faire beaucoup mieux….


Alors ? et bien, je repars au combat….J’ai décidé de me représenter à vos suffrages aux prochaines élections législatives. J’ai proposé à Bernard Daliés, de refaire tandem avec moi et à mon grand bonheur, il a accepté…..et c’est pour cela que nous sommes amusés à faire la première affiche de la campagne…..

Nous repartons parce que nous sommes plus forts, plus expérimentés qu’en 2002 et que nous voulons mettre cette expérience au service de notre pays et d’Agen-Nérac.

Mais, c’est surtout parce que nous avons des projets plein la tête et plein le cœur pour cette période 2007-2013 qui s’ouvre devant nous :

• Oui, Bernard et moi nous voulons être les artisans d’une transition réussie vers la nouvelle Politique agricole commune de 2013 et nous serons les défenseurs implacables de la ruralité et des agriculteurs dans ce combat qui s’annonce à l’horizon…
• Oui, nous aurons au cœur la promotion de projets riches en emplois dans notre Lot-et-Garonne : Technopole « nouvelles énergies », Technopole « systèmes d’information et de communication » en phase avec les pôles de compétitivité du Sud-Ouest, Aérospace Valley et les autres….

C’est avec ces projets au cœur…..que nous rentrons en campagne…..

Cette campagne, je la veux – elle aussi – labellisée « nouvelle pratique politique ».

Pour cela, j’ai décidé d’en confier la direction à Pierre Souillé, mon attaché parlementaire, cheville ouvrière de l’équipe parlementaire pendant ces cinq ans. Pierre, c’est la nouvelle génération Agenaise. Il a du cœur, il a du talent….Bref, nous le jetons dans le grand bain. Je vous demande à tous de l’aider.

Je lui commande une campagne de notre temps, moderne, active, sympathique joyeuse et tolérante, une campagne de rassemblement….. . Bref, une campagne « 2007 »…..mais pas 2025, quand même !.

J’en prends l’engagement….Nous allons aller vers les gens, à pied , en voiture ou en vélo, ….avec les bottes dans le coffre.

Nous irons à Clermont-Soubiran, nous irons à Pompiey comme nous irons à Montanou et à Rodrigues…, comme nous n’avons cessé de le faire pendant nos quatre années de mandat. Nous gagnerons la bataille de l’affichage comme nous gagnerons celle des idées sur le Net.

Tout cela, nous allons le faire ensemble…..Mes amis, j’ai besoin de vous. Les élections législatives d’Agen-Nérac sont le plus souvent serrées.

J’ai le plus grand besoin de mes amis élus, véritables points de repère pour la population, que je remercie pour leur présence.

J’ai le plus grand besoin d’une équipe de campagne avec du savoir-faire et de l’audace. J’ai besoin que mon équipe de gros bras costauds fasse chauffer la colle et les pinceaux. J’ai besoin de mes super-mamies, véritable atelier clandestin, qui plient, mettent sous enveloppe, collent à un rythme d’enfer….J’ai besoin de jeunes pour animer les blogs et le site de la campagne…. ;J’ai surtout besoin de gens convaincus qui parlent, qui me rendent justice et témoignage dans les bistrots et dans les repas de famille……

A tous, je vous demande d’accepter de faire campagne pour moi, pour nos idées…. A un des nôtres qui me demandait ce qu’il fallait dire pour faire campagne pour moi, je lui ai répondu « A tes copains, dis-leur : « Quand on a un bon apprenti, on le garde ! »

Et, pour vous motiver, je vais vous faire une promesse et une seule : si nous gagnons, ….alors nous ferons ensemble une très belle fête à Beauregard, le premier Dimanche de Juillet, juste quinze jours après les élections…..

Merci d’être présents cette après-midi avec nous,
Merci de faire campagne avec moi, avec Bernard, avec nous,
Ensemble, de toutes nos forces pour Agen-Nérac !

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