Mardi 19 octobre, à l'occasion du vote en séance publique à l'Assemblée nationale sur le projet de loi organique relatif à la gestion de la dette sociale, Jean Dionis du Séjour, comme la quasi-totalité des députés centristes, a tenu à manifester son opposition à la solution de financement retenue par le Gouvernement.
Jean Dionis soutient fermement la maîtrise des dépenses publiques et le retour à l'équilibre des comptes sociaux comme la priorité majeure du Gouvernement dans la gestion de la dette sociale comme l'a affirmé dans l'hémicycle le député Jean-Luc Préel, porte-parole des centristes.
Par conséquent, Jean Dionis dénonce plusieurs dispositions du texte de loi proposé par le gouvernement. D'une part, la prolongation de 4 ans de la durée d'amortissement de la Caisse d’Amortissement de la Dette Sociale (CADES) ne constitue pas une solution viable et revient à faire porter par les générations futures le fardeau de notre dette sociale. Or, selon Jean Dionis, « chaque génération doit payer ses factures » et il est vital aujourd'hui de faire preuve de pédagogie pour consolider la prise de conscience de cet enjeu auprès de nos concitoyens.
D'autre part, le mécanisme prévu dans ce texte, qui transfère une partie des recettes de la branche famille à la CADES, va fragiliser davantage la politique familiale, déjà déficitaire, et n'est donc ni pérenne pour la CADES, ni soutenable pour la branche famille.
Pour maîtriser l'endettement public, nous ne pouvons ni remettre à demain l'assainissement de nos finances sociales, ni mettre en danger la branche famille de la Sécurité sociale. Il s'agit bien ici d'un désaccord profond entre l'UMP et les centristes.
Comme ils l'ont proposé au cours des débats, les députés centristes ont réaffirmé que toute reprise de dette supplémentaire par la CADES doit s'accompagner de la création de recettes pérennes et s'inscrire dans une vision de long terme de maîtrise des déficits sociaux.