18/10/06 - Sondage Présidentielles IFOP/PARIS MATCH

Le commentaire du sondage
par Jean-Luc Parodi
Directeur de recherche à la Fondation nationale des sciences politiques, Consultant Ifop.

Récapitulatif
Intentions de vote premier tour

Hypothèses
Ségolène
Royal
Dominique
Strauss-Kahn
Laurent
Fabius
(%) (%) (%)
• Arlette Laguiller................................................. 2 5 4
• Olivier Besancenot............................................. 5 6 6
• Marie George Buffet.......................................... 4 4 4
• Candidat socialiste........................................... 26 19 14
• Dominique Voynet............................................. 2 3 5
• François Bayrou................................................. 12 12 15
• Nicolas Sarkozy................................................. 32 34 35
• Philippe de Villiers ............................................ 4 4 4
• Jean-Marie Le Pen ............................................. 13 13 13
TOTAL.............................................................. 100 100 100



Recul de la gauche, progression sensible de François Bayrou, sarkozysme toujours dominant, hiérarchie socialiste inchangée au profit de Ségolène Royal, les quatre principaux enseignements de la nouvelle enquête Ifop-Paris Match constitue un solide rappel aux réalités.

Le recul de la gauche est net. Depuis juin, elle a perdu 5 points et entame la course présidentielle juste en dessous de la barre des 40%. L'amélioration des indicateurs économiques, les promesses sociales tous azimuts du gouvernement depuis l'été et la mobilisation sécuritaire autour de Nicolas Sarkozy expliquent pour l'essentiel ce résultat que renforce encore le positionnement ni gauche ni droite de François Bayrou.

La progression de François Bayrou est la seconde révélation de l'enquête. Avec 10% dans l'hypothèse la plus large, 12% quand disparaissent MAM, Chevènement, Taubira et le porte-parole des chasseurs, et même 15% si c'est Laurent Fabius « l'impopulaire » qui porte les couleurs socialistes, le leader centriste progresse de 4 points depuis juin et dépasse son score des régionales. Dans l'hypothèse Fabius, il atteint même son rêve de toujours : se qualifier pour le second tour.

Le sarkozysme est toujours dominant. Dominant au premier tour où il laisse à 23 points derrière lui sa rivale de droite Michèle Alliot-Marie et précède de 3 points son adversaire Ségolène Royal. Vainqueur au second tour de celle-ci un peu plus nettement qu'au printemps (53%-47%), et plus encore de DSK (57%-43%) ou de Fabius (61%-39%), c'est bien à lui que ce succès est dû puisque, autre hypothèse, Michèle Alliot-Marie ne fait que 42% contre 58% à Ségolène Royal.

A gauche, Ségolène Royal est toujours la meilleure candidate : 26% au premier tour contre 19% à DSK et 14% seulement à Fabius. Mais, en recul de 4 points, elle pâtit au moins provisoirement de la compétition interne du Parti socialiste, car c'est de la gauche électorale que proviennent les nouveaux soutiens de François Bayrou.