18/01/2008 - Intervention de Jean Dionis à l'occasion du colloque de l'Association Climatologique de Moyenne Garonne (ACMG) sur le changement climatique

Messieurs les élus,
Messieurs les réprésentants des institutions environnementales et agricoles locales
Chers amis,



L’ACMG et Mr Bertoumieu ont pour vocation, depuis pratiquement 50 ans (puisque je rappelle que l’ACMG a été crée en 1959), d’attirer notre attention sur le climat.

Je salue d’ailleurs tous les membres de l’association qui ont toujours travaillé avec passion et professionnalisme.

L’ACMG a, il faut le reconnaître, longtemps été prophétique.

Effectivement, l’évolution du climat ne passionnait pas les foules lors de sa création dans les années 60 : la majorité des gens ne voyaient pas de raison particulière de s’intéresser à cette thématique et les chercheurs dans ce domaine paraissaient bien isolés.

Ce n’est que très récemment que l’on a véritablement pris conscience du fait que le climat évolue et que, pour la première fois, on s’est rendu compte que cette évolution du climat dépend de l’action et de la volonté humaines.

Le climat de notre planète est du coup devenu aujourd’hui un enjeu majeur dans la gestion des politiques mondiales.

Comment parvenir à réduire l’impact des activités humaines sur le réchauffement climatique ? C’est tout l’enjeu du plan de réduction des gaz à effet de serre, au cœur des débats du Grenelle de l’environnement qui s’est déroulé l’automne dernier et qui a réuni, pour la première fois, l’Etat, les collectivités locales, les syndicats et les associations écologiques autour de sujets aussi vastes que l’énergie, les OGM, la biodiversité ou encore la santé.

Vous le savez peut-être, j’ai participé à ce Grenelle de l’environnement, car je suis persuadé que le défi de l’environnement est une préoccupation extrêmement lourde pour laquelle nous nous devons d’être créatifs et inventifs.

Il nous faut imaginer une nouvelle politique afin d’assurer l’avenir pour les générations futures. Mais si les problèmes environnementaux sont majeurs, ils ne doivent cependant pas être traités dans une vision à court terme. Les réponses, solutions et mesures que nous devons apporter commandent du temps et une planification dans la durée. Car l’écologie, c’est d’abord une science.

Ce Grenelle a déclenché au sein de toute la société française (entreprises privées, associations, élus) un effort d’imagination et de propositions, que je tiens à saluer. C’est un succès que nous devons notamment à l’ensemble du monde agricole qui a eu le courage de revenir sur des positions anciennes.
Il nous reste à veiller à ce que les grands objectifs qui sont ressortis de ce Grenelle (diminution de 20 % des gaz à effet de serre et de la consommation d’énergie, meilleur contrôle de l’implantation d’incinérateurs …) soient déclinés en propositions concrètes. Le Grenelle n’est pas une fin, c’est un commencement.


Le changement climatique augmente par ailleurs les besoins en eau et risque de réduire nos ressources. Dans ce contexte d’utilisation limitée, il faudra adapter nos pratiques et les faire évoluer vers des modes de gestion plus intégrés.


Vous le comprenez donc, mes chers amis, jamais l’ACMG n’a été un outils aussi précieux qu’actuellement. Nous avons effectivement besoin d’expertises scientifiques sur le climat pour pouvoir avancer dans la bonne direction.

En 2008 nous aurons donc besoin de vous, plus que jamais.

Qu’il me soit donc permis d’adresser à chacun de vous des vœux très personnels de bonne santé, de bonheur, de réussite dans vos projets.

Très bonne année à chacune et à chacun d’entre vous.