Le site officiel
Actualités

› Voir toutes les actualités

Toute l'actualité de Jean Dionis

11/04/07 - OUI A UNE AUTORITE GOUVERNEMENTALE DES TIC

Publication : 11/04/2007  |  00:00  |  Auteur : Jean Dionis


Par Jean Dionis, député UDF du Lot et Garonne
Responsable du dossier TIC au niveau du groupe UDF à l’Assemblée Nationale
soutient la candidature de François Bayrou


Le Président de l'UDF est un vrai défenseur du logiciel libre. M. François Bayrou fait partie des candidats qui ont une bonne connaissance des technologies de l’information et de la communication (TIC). D’un caractère plutôt « alternatif » dans ses usages des TIC, le dirigeant de l’UDF est un fan d’Apple, de wikipedia, etc. Pour lui, comme pour son parti la technologie fait partie des sujets majeurs à différents, titres sociaux, économiques et culturels :

* Social car internet aide à lutter contre l’illétrisme et les TIC représentent un potentiel important de nouveautés sociales en termes de télétravail, de santé ou de réinsertion dans les prisons par exemple.

* D’un point de vue économique, les TIC constituent évidemment un enjeu majeur. Elles sont directement responsables du quart de l’économie française. Elles participent à l’amélioration de la productivité des entreprises et, notamment, à celle des PME.

Dans le cadre du programme économique d'ensemble très orienté vers les PME avec par exemple le déblocage des heures supplémentaires et la possibilité pour les PME d'embaucher deux emplois allégés de charges pour les entreprises.

Les TIC représentent un autre chantier majeur pour ces mêmes PME.

En effet, seulement 52% des TPE ont un site web en France contre 75% en Allemagne. De même, un tiers de ces TPE ne sont même pas connectées à internet. Cela veut dire qu’il existe en France 700 000 TPE qui vivent encore totalement en marge de l’économie internet. Ou encore l'idée d'un small business act réservant au moins 20 % de la commande publique aux PME.

REORIENTER NOS EFFORTS DE RECHERCHES ET D'INNOVATION

En ce qui concerne le programme économique et son impact sur le secteur des TIC, figure aussi le financement de l’innovation. Nous avons un problème majeur avec le déficit de l’Etat et les finances nationales très dégradées. Il ne faut pas trop compter sur des dépenses étatiques aujourd’hui. Il faut davantage impliquer les collectivités locales dans la réalisation des programmes et des nouvelles infrastructures nécessaires à ce secteur.

De même, il nous faut réorienter le crédit impôt recherche (CIR). Il est aujourd'hui trop orienté vers grandes entreprises du CAC 40 les projets R&D et pas assez vers les PME et l’innovation.

Nous souhaitons en outre engager plusieurs mesures pour augmenter notre effort national de recherche et d'innovation financer l’innovation ainsi à l'intérieur d'un programme portant sur 22 milliards nets de dépenses supplémentaires sur cinq ans. Nous allons augmenter sensiblement le budget de la recherche sur 10 ans à raison de 5% par an. Simultanément, nous allons bien entendu instaurer des indicateurs d’évaluation plus précis que ceux existant actuellement afin de suivre au plus près l’avancée des projets. Enfin, les revenus des brevets pourront être exonérés de tout impôt sur le revenu.


Concernant l'enseignement supérieur, nous prévoyons d’augmenter les dépenses par étudiant dans les facultés au sein des universités en les faisant passer de 6800 € en moyenne à 8000 €. C’est un geste important, concernant 2,3 millions d’étudiants. L'ensemble de ces mesures vous donne bien le caractère prioritaire de notre effort en faveur de ce secteur clé de notre économie mais tout n'est pas question QUE de moyens. Il faut à tout prix promouvoir la science, les technologies et les TIC auprès des jeunes.

Un de ces signes les plus graves que connaît notre pays est la désaffection envers les cursus scientifiques abandonnés à cause d'une attirance plus forte vers les écoles de commerce.

Un des principales raisons de fond de cette désaffection c'est que les sciences sont à la base une matière plus exigeante. De plus l’image de la science est aujourd’hui moins porteuse, associée de manière moins systématique à la notion de progrès. Voilà les thèmes autour desquels il faut travailler pour faire revenir les étudiants vers les carrières scientifiques.

Enfin, les TIC représentent enfin un enjeu culturel. C'est la responsabilité du futur gouvernement de faire en sorte que le travail des artistes soit reconnu et correctement rémunéré et en même temps que la culture soit plus accessible à un nombre plus grand de citoyens. C'est pour cela que l’UDF, s’est rapidement prononcé contre la licence globale. L’artiste doit rester maître de sa production et nous devons lutter contre la fiscalisation de l’œuvre des artistes mais à contrario, nous devons faire émerger les possibilités d'achats en ligne à un prix beaucoup plus abordable avec une politique de sanction claire et limitée. Quant à la loi DAVDSI actuelle, elle est aujourd'hui le résultat de compromis beaucoup trop bancals. Il nous faudra donc remettre en chantier partiellement la rattraper.

VIDEO ET FIBRE OPTIQUE, LE DUO GAGNANT DU FUTUR

En ce qui concerne les TIC, François Bayrou a aussi des convictions très fortes concernant le haut débit. La France a largement rattrapé son retard dans ce domaine. Le changement de cap de France Télécom qui a investi massivement dans les infrastructures ADSL à partir de l'année 2003. Et le rôle majeur joué par l’Arcep pour accélérer le dégroupage et accroître la concurrence ont bien fonctionné. Ceci dit il reste encore quelques zones d’ombre concernant la couverture du territoire national par l'ADSL. La communication des FAI sur leur déploiement sur l’ensemble du territoire est souvent très optimiste voire un peu mensongère mais on peut estimer que cela se fera de toute façon. Du coup aujourd’hui, le dossier majeur concerne le très haut débit avec notamment l’avènement de la fibre optique. Cette technologie de transport est cruciale en termes d’usagers. Nous sommes par exemple persuadés que la vidéo à la demande est une des applications de demain. Et l’infrastructure qui autorise ce déploiement se nomme fibre optique. Grâce à ce type de réseau, chacun pourra lui-même personnaliser depuis chez lui ses propres programmes de télévision. Cela va coûter très cher, il est donc indispensable que toute la communauté des TIC engage un vaste programme de concertation pour faire émerger un vrai consensus sur le financement de cette infrastructure (partenariat public/privé) une dépense exceptionnelle. Nous avons estimé à l'UDF que cette dépense s'élèverait à 40M€.

Réagir à cet article

Filtered HTML

  • Les adresses de pages web et de courriels sont transformées en liens automatiquement.
  • Tags HTML autorisés : <a> <em> <strong> <blockquote> <ul> <ol> <li> <p> <br>
  • Les lignes et les paragraphes vont à la ligne automatiquement.

Plain text

  • Aucune balise HTML autorisée.
  • Les adresses de pages web et de courriels sont transformées en liens automatiquement.
  • Les lignes et les paragraphes vont à la ligne automatiquement.