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08/11/04 - Antenne universitaire d'Agen : Question à M. François FILLON, Ministre de l'Education Nationale

Publication : 09/11/2004  |  00:00  |  Auteur : Jean Dionis

M. Jean Dionis du Séjour - La carte universitaire française est très concentrée sur Paris et les métropoles régionales, tandis que dans beaucoup d'autres pays, des universités prestigieuses se situent dans des villes moyennes.
Depuis le plan universités 2000, cependant, des antennes universitaires se sont développées pour accueillir des étudiants en DEUG ou en IUT et remédier ainsi à la suroccupation des locaux des universités des métropoles régionales ; et elles ont rencontré un net succès, que ce soit en termes de qualité d'études, de réussite aux examens ou d'aménagement du territoire. Elles permettent en outre aux familles modestes d'envoyer leurs enfants à l'université à un coût accessible.
Mais actuellement, la dynamique porteuse des années 1990 s'est inversée, sans doute parce que la diminution de la démographie étudiante fait que désormais, les universités des métropoles régionales cherchent davantage à garder les étudiants qu'à les laisser dans les antennes universitaires ; mais aussi parce que, compte tenu de l'harmonisation européenne des diplômes et de la mise en place du LMD, les étudiants préfèrent partir dès le DEUG vers l'université qu'ils devront de toute façon rejoindre pour la licence.
Le risque est donc grand de voir les effectifs des antennes universitaires s'effriter. A Agen, ils ont ainsi reculé de 30 %. Monsieur le ministre, au-delà des mesures budgétaires nécessaires, êtes-vous prêt à donner l'intégralité du premier cycle, licence comprise, aux antennes universitaires ? C'est un enjeu majeur pour l'aménagement du territoire.

M. le Ministre - L'approche de la territorialisation de l'enseignement supérieur doit se faire en tenant compte de la structuration actuelle de l'appareil de formation, à savoir 88 universités et leurs 114 IUT, implantés sur 153 sites sièges et antennes, plus 236 écoles d'ingénieurs réparties sur tout le territoire.
Cet ensemble constitue un maillage extrêmement fin du territoire français. Comment améliorer sa lisibilité tout en répondant à l'objectif d'attirer sur le sol français les meilleurs étudiants étrangers? La situation territoriale de l'enseignement supérieur pourrait demain constituer un handicap si l'atomisation se poursuivait.
S'agissant plus particulièrement des antennes, il importe aujourd'hui de rompre avec la logique de gonflement quantitatif des sites existants et d'asseoir leur légitimité en s'appuyant sur leurs segments de qualité. Un petit site n'est pas destiné à accueillir, à l'identique, la palette de formations d'un plus grand.
L'objectif retenu n'est donc pas d'attribuer le niveau « licence » à toutes les formations bac + 2 implantées dans les antennes. A l'inverse, il n'est pas exclu que telle ou telle antenne, dans un domaine de qualité reconnue, puisse se voir confortée par l'attribution du niveau licence. Le cas d'Agen, qui accueille plus d'un millier d'inscrits dans des formations diplômantes habilitées par l'Etat et qui offre une formation diversifiée et attractive, portée par trois des quatre universités bordelaises, en est une illustration possible.

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