Monsieur le Préfet,
Monsieur le député de Gironde, Président du Conseil Régional,
Monsieur le Président du Conseil Général,
Monsieur le vice- Président du conseil Général,
Monsieur le Président de la communauté de communes de Laplume,
Monsieur le maire de Roquefort,
Monsieur le Président d’Agropole Entreprises, Président de la CCI,
Monsieur le Président de la Chambre des métiers,
Monsieur le Président de la Chambre d’Agriculture,
Monsieur le Président Directeur Général de Fonroche PEVAFERSA,
Mesdames et messieurs, chers amis,
Je voudrais vous dire en quelques mots tout le plaisir que j’ai aujourd’hui de participer à l’inauguration de cette usine de Fonroche Industrie, fruit de la créativité et de l’entreprenariat d’un jeune homme de talent qui est un exemple pour nous tous.
C’est avec un grand plaisir que j’ai accepté l’invitation de Monsieur le Président de la CCI et de Monsieur Yann MAUSS.
Je voudrais vous dire tout le bonheur pour le député de cette circonscription d’Agen-Nérac que je suis d’y voir s’installer une entreprise d’avenir dans un secteur à si fort potentiel auquel je crois intimement, pour lequel je milite et défend à l’Assemblée nationale au travers des discussions passées et à venir du Grenelle de l’environnement.
Je voudrais tout d’abord revenir en quelques mots sur le parcours professionnel d’un homme, Yann MAUSS qui est l’initiateur de ce projet. Parcours à bien des égards qui s’apparente à une une success story !
Yann MAUSS, fils d’une mère auvergnate et d’un père belge, titulaire d’un CAP de cuisinier. Il a travaillé chez Jacques DEPEYRE à Montauban puis chez Alain DUCASSE à l’Hôtel de Paris à Monte Carlo.
C’est à l’âge de 21 ans que Yann MAUSS rencontre Jean-Michel BOULAY, lui âgé de 32 ans ingénieur agro lors d’un stage de créateurs d’entreprise à AUCH au début des années 1990.
Avec 250 000 F, ils créent tous les deux « le magicien vert » d’abord axé sur la fabrication de terrines de légumes, à la pépinière d’entreprises qu’est l’Agropole d’Agen. Ils revendent la société en 1998 qui est aujourd’hui propriété de Delpeyrat traiteur.
La revente de cette première société leur permet de rebondir en créant la maison Briau spécialisée en confection de tapas. Une société qu’ils développent notamment avec l’appui de l’Agropole.
Le succès des tapas permet à Yann MAUSS d’évoluer rapidement et d’effectuer une série d’acquisitions dans le secteur agro alimentaire. Aujourd’hui, ce sont pas moins d’une dizaine d’entreprises qui emploient 650 personnes. Une formule magique qui a conduit une petite société artisanale en géant industriel !
Je voudrais, ensuite, souligner l’importance de cette pépinière qu’a été et qu’est encore L’Agropole, usine à dénicher les talents et une des zones économiques les plus importantes du département, dans cette success story.
Il faut souligner la part de génie de Jean FRANCOIS-PONCET que d’avoir décelé ce talent, que d’avoir fondé l’Agropole, cette pépinière d’entreprises qui accompagne de manière performante et personnalisée la création d’entreprises en Lot-et-Garonne et qui fait que beaucoup y restent.
L’agropole est une réussite incontestable, l’une des zones économiques les plus dynamiques du Lot-et-Garonne. Elle crée une centaine d’emplois par an avec des records en termes d’investissements qui ont atteint 19 millions en 2008.
De l’agro alimentaire au développement durable
Yann MAUSS infatigable créateur, malgré la succession des crises, il lance sa première entreprise en pleine crise du Golfe, revend et lance la seconde en plein marasme économique, il investit aujourd’hui, alors que nous ne sortons pas de cette crise financière exceptionnelle, dans les énergies renouvelables persuadé que ce secteur est un secteur d’avenir et que la crise ne l’impactera pas.
Fonroche énergie nait du rapprochement entre Yann MAUSS, ses associés et les espagnols de PEVAFERSA. Ils choisissent le Lot-et-Garonne plutôt que le Languedoc Roussillon plus ensoleillé pour s’installer, preuve que notre département sait aussi se rendre attractif pour un secteur à haut potentiel tel que le développement des énergies renouvelables.
En dix mois, grâce à un large partenariat, une mobilisation des services de l’Etat et des collectivités territoriales et à l’accompagnement de l’Agropole, 5000 m² de bâtiments industriels consacrés à la fabrication de panneaux photovoltaïques et au développement de la filière sortent de terre sur ce que l’on appelle désormais la SUN VALEY ;
Une seconde ligne de production a d’ores et déjà été commandée. Elle sera opérationnelle en avril 2010.
L’ensemble devrait atteindre plus de 200 emplois fin 2010 !
Alors, comme Yann MAUSS ne s’arrête jamais. Il crée aussi Fonroche Investissement qui a pour objet de développer et d’accompagner tous les projets connexes liés au photovoltaïque.
Bien entendu, qui dit énergies renouvelables dit aussi préoccupations citoyennes et solidaires. Ainsi, Fonroche s’est engagé à planter un arbre en Afrique pour chaque panneau fabriqué et s’engage pour 2010 sur 200 000 arbres.
Ainsi Fonroche offrira le prêt de véhicules électriques pour inciter son personnel au co voiturage, à la création d’un potager sur ses espaces verts ainsi qu’une serre pour son personnel et une Fondation dont la mission sera d’implanter des panneaux en Afrique.
Le photovoltaïque, un secteur d’avenir en France
Le secteur des panneaux solaires est déficitaire en France avec 70% d’importations.
Sur une production mondiale 11 130 GIGAWH en2008, la France ne se situe qu’au 10ème rang mondial avec 62 GWH alors que l’Allemagne est en tête avec 4000GWH, suivie de l’Espagne avec 2455 et du Japon avec 2300 GWH. Nous sommes donc devant un gros problème culturel. La France doit mettre les bouchées doubles pour rattraper ce retard ce qu’elle va tenter de faire avec les lois du Grenelle de l’environnement.
Au niveau de l’évolution des prix, en 2020 le photovoltaïque sera aussi compétitif en terme de prix que 75% de l’électricité produite en Europe. Ce qui veut dire que nous aurons progressé au niveau technologique à la fois en termes de rendements des panneaux eux-mêmes mais aussi par le fait que les hydrocarbures seront nettement plus chers.
La question du prix de revente à EDF est une question importante. Nous savons que les tarifs resteront inchangés jusqu’en 2012, à 60,2c€/kWh afin de donner une visibilité à l’ensemble des acteurs. Il y aura une indexation dégressive à compter de 2013 ce qui permettra d’ajuster le niveau de soutien de l’Etat à l’évolution des prix induite par les évolutions technologiques. Au niveau technologique, le silicium poly cristallin a le vent en poupe, au niveau de la recherche, un travail important est réalisé sur le rendement des panneaux avec de nouveaux modules à l’essai avec des cellules composées de couches de phosphures de gallium.
Au niveau des installations de panneaux photovoltaïques, notre région est bien en retard, loin derrière le Languedoc Roussillon, PACA, les DOM et la petite Alsace… l’Aquitaine pourtant si ensoleillée ne se situe qu’en 9ème place !
Ma position sur le sujet est claire, je m’opposerai à la pose de panneaux sur des terres agricoles et pour ce qui concerne les centre ville, ces installations devront faire l’objet d’une demande de permis de construire, d’une étude d’impact et d’une étude enquête publique.
La ville d’Agen envisage, d’ailleurs, la couverture d’un de ses stades en panneaux. D’autres projets viendront…
D’autres questions demeurent en suspend, la durée de vie des panneaux quand on sait qu’il faut de 10 à 12 ans pour qu’un particulier puisse amortir son installation, la perte de rendement des panneaux et de leur recyclage.
Nos besoins sont colossaux en énergies renouvelables… ils seront croissants. La France vient de s’engager à les développer de manière importante. Nous avons un gros retard à rattraper par rapport à nos voisins européens. Des entreprises telles que Fonroche ont fait le pas, nous ne pouvons que nous en féliciter et leur souhaiter une belle réussite.