Présidence de l’UDI : Pourquoi je soutiens Hervé Morin

Vous avez été nombreux à me demander qui je soutenais pour la responsabilité de Président de l’UDI.

Ma réponse est simple : Je soutiens Hervé Morin, clairement, fortement.

Dans une chronique précédente de ce blog, j’ai mis en forme ce que devait être à mon avis, la fiche de poste jointe à l’appel à candidature concernant le futur président de l’UDI (http://www.jeandionis.com/blog.asp?id=19205 ).

J’ai testé, pour vous et selon ce cahier des charges, la candidature d’Hervé Morin. Les tests sont concluants …… et je souhaite échanger avec vous sur « les résultats » de ces tests.

Le premier test porte sur la qualité du parcours politique du candidat, car on ne s’improvise pas Président de la quatrième famille politique française. Un long apprentissage s’impose.

Or le parcours politique d’Hervé Morin est, à ce titre, exemplaire et les différents mandats qu’il a exercés l’ont préparé à assumer efficacement la fonction de Président de l’UDI.

Ce fut d’abord un parcours brillant d’élu local qui lui permet de connaître parfaitement notre organisation territoriale.

Conseiller Municipal à 28 ans en 89, il devient maire d’Epaignes, à 34 ans en 95.
Conseiller Général de l’Eure de 1992 à 2004, puis Conseiller Régional de Haute-Normandie de 2004 à 2010, il est élu député de l’Eure pour la 1ère fois en 1998 à 37 ans, mandat qu’il exerce encore aujourd’hui en 2014.

16 ans sur les bancs de l’Assemblée Nationale ! Indépendamment des aléas de la vie politique et des vagues bleues ou roses qui déferlent sur notre pays (j’en sais quelque chose) ce parcours témoigne de la relation de confiance durable qu’il a su construire, patiemment, avec les électeurs de sa circonscription.

Mais Hervé Morin, c’est aussi une personnalité politique qui pèse au niveau national et nous n’en avons pas beaucoup dans notre famille centriste depuis le retrait de Jean-Louis Borloo de la vie politique.

Hervé a été Président de groupe à l’Assemblée Nationale de 2002 à 2007.
Enfin, il a été Ministre de la Défense du Gouvernement de François Fillon, ministère régalien, de 2007 à 2010 ce qui lui a permis d’affiner sa connaissance de la géopolitique internationale.

Un tel parcours politique, au niveau local, national et international n’est pas le fruit du hasard. Cela se construit, cela se gagne, cela se mérite.
Je suis donc convaincu qu’Hervé a aujourd’hui l’expérience et les compétences pour assumer la présidence de l’UDI. Comme on dit ici dans le Sud-Ouest, Hervé Morin a les épaules pour assumer cette fonction.

@@@@@@@

Le deuxième test de notre cahier des charges est d’ordre politique. Il cherche à vérifier la solidité et l’authenticité de l’engagement centriste de chaque candidat.

Or, là encore test concluant pour Hervé. Pas étonnant, car c’est un vrai centriste, incontestable, de longue date. Il a toujours défendu l’idée d’un centre indépendant, ayant vocation à être parti de gouvernement, ayant une stratégie d’alliance pérenne avec la Droite Républicaine. Il a toujours défendu les valeurs et les convictions qui nous sont chères et qui nous distinguent de nos alliés de l’UMP.
Bref, un centre fort et indépendant, ouvert à l’alliance avec l’UMP, opposé à toute idée de fusion avec celle-ci.

J’en veux pour preuve les actes forts qu’il a posés lorsque notre famille politique était à la croisée des chemins.
Les moments difficiles sont toujours de vrais révélateurs de la personnalité profonde des uns et des autres.
Lorsque vous aurez à faire votre choix pour la Présidence de l’UDI, posez-vous des question simples :
Où était-il ce candidat en 2002 lorsque le vent était à la dissolution de l’UDF dans l’UMP ?
Où était-il ce candidat en 2007 lorsque la tentation était à l’aventure avec la gauche ?
Où était-il en 2012 lorsque le centre était en charpies après la défaite aux présidentielles ?

Au moment de la création de l’UMP en 2002, alors que d’autres ont fait le choix de rejoindre et de se fondre dans un parti unique, l’UMP, Hervé Morin, une première fois, affirme, avec François Bayrou, notre différence et notre attachement à un Centre indépendant de la droite républicaine.

En 2007 ensuite, au lendemain du premier tour de l’élection présidentielle, Hervé Morin marque publiquement son désaccord avec le positionnement du même François Bayrou qui remettait en cause la stratégie naturelle d’alliance de notre famille politique. Cet épisode débouche sur la création du Nouveau Centre en 2008 dont il prend la Présidence.

En 2012, aux côtés de Jean-Louis Borloo à qui j’adresse un clin d’œil fraternel en lui souhaitant de poursuivre son rétablissement, Hervé Morin est l’un des piliers fondateurs de l’UDI dont il est aujourd’hui le Président du Conseil National.

Avec Hervé Morin demain à la tête de l’UDI, nous savons que la ligne politique de notre famille centriste, celle défendue par Jean-Louis Borloo lorsqu’il a réuni toutes nos composantes pour fonder l’UDI, sera tenue.

Avec Hervé Morin, nous n’aurons pas un centre à géométrie variable soumis aux aléas politiques du moment, nous aurons un cap précis et un vrai capitaine à la barre.

En comparaison avec Hervé Morin, lorsque j’observe le parcours politique de certains candidats à la Présidence, certains obtiendront des résultats éclairants au révélateur de ces trois tests.

Souvent, nos alliés de l’UMP ou du RPR, ont fait des tentatives d’OPA, toujours annoncées comme amicales, sur notre famille politique. Ne croyez pas que cette tentation ait disparu et c’est exactement pour cela qu’il nous faut un Président viscéralement attaché à l’indépendance du centre plutôt qu’à des centristes de circonstance ou d’opportunité.

Yves Jego, pour être clair, a fait l’essentiel de sa carrière politique au RPR et n’a quitté l’UMP qu’en 2012. Bref, en terme de centrisme, le moins que l’on puisse dire est que Yves Jego est un converti de fraiche date…..

L’église catholique, qui en a vu d’autres depuis 2000 ans, a établi, en matière d’accueil des convertis de fraiche date, une règle de conduite prudente dont nous pouvons nous inspirer avec bonheur lorsqu’elle affirme :

« Les convertis pourront participer à la procession mais en aucun cas ils ne porteront la bannière »

Alors oui, je préfère un centriste aguerri et confirmé pour porter le drapeau de l’UDI et pour défendre nos couleurs.

Hervé Morin présente à ce titre toutes les garanties. Voilà pourquoi il a tout mon soutien.

Bonne campagne à tous mes collègues, adhérents de l’UDI.
@+