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Les réflexions d'un élu engagé au service de sa ville et de son territoire

Identité nationale et minarets suisses (3)……

Publication : 07/12/2009  |  10:11  |  Auteur : Jean Dionis

Je ne m’étais pas trompé. J’avais senti instantanément que cette affaire de référendum suisse contre la construction des minarets interrogerait profondément la société française. C’est le cas …..y compris sur ce blog et tant mieux et merci à toutes celles et à tous ceux qui y ont animé un débat de grandes qualités.

J’aimerais répondre à chacune des contributions. C’est un vœu pieux, je sais. Alors, je décide de poursuivre le débat avec vous par l’intermédiaire de cette deuxième chronique sur le même sujet.

Je le fais en vous offrant trois belles citations (Je les ai trouvées sur Internet et sur le magazine « La vie ») qui m’ont intéressé pour éclairer notre débat.

Le Maréchal Lyautey, d’abord, militaire qui fit honneur à la France notamment au Maroc déclara lors de l’inauguration du grand minaret de la mosquée de Paris en 1922 : « quand s'érigera le minaret que vous allez construire, il ne montera vers le beau ciel de l'Ile-de-France qu'une prière de plus dont les tours catholiques de Notre-Dame ne seront pas jalouses »…La grande classe, non ?

Ensuite, l’imam de Bordeaux, Tariq Oubrou, intellectuel musulman reconnu avec qui j’ai eu la chance de dialoguer plusieurs fois et qui a formulé deux mises en gardes. Une à la société française : « il ne faudrait pas que le rejet des musulmans amène notre pays à renier ses propres valeurs, notamment le droit d’expression et la liberté religieuse » et la deuxième aux musulmans de France : « Nous devons retravailler la question de notre visibilité et nous interroger sur les signes extérieurs de notre foi, ceux que nous souhaitons promouvoir et ceux qui ne nous paraissent pas essentiels. Les Suisses ont exprimé tout haut une peur que nombre de Français ressentent tout bas. Nous devons en tenir compte, expliquer ce que nous croyons et parfois faire preuve de pragmatismes dans nos demandes. Edifier des minarets relève de l’exercice de la liberté religieuse et en même temps nous pourrions être amenés à ne pas le demander si le contexte l’exige »….et bien, je crois que Tariq Oubrou a très profondément raison dans sa compréhension de la société française.

Enfin, pour finir, un philosophe, Patrick Viveret (de gauche, courant altermondialiste) écrit à propos du référendum : « Nous sommes dans une période où le bon usage des émotions est un enjeu fondamental. Si nous ne travaillons pas notre intelligence sensible, nous laissons la porte ouverte aux formes émotionnelles régressives. C’est ce que le psychanalyste autrichien Wilheim Reich appelait la « peste émotionnelle » au sujet de la montée du nazisme dans les années 1930 »……Cette réflexion qui interroge le cœur de la légitimité du référendum populaire m’a bousculé en tant que démocrate.

Oui, le référendum est bien au cœur des questions posées par cette histoire de minarets suisses. Alors, j’entends bien les objections de celles et ceux qui sont proches de la décision du peuple suisse. Le peuple a parlé. Le peuple est souverain. C’est l’essence même de la démocratie. …..et ils complètent avec humour : « Si le résultat ne vous convient pas, vous n’avez qu’à changer le peuple ! » Fermez le ban et vive le référendum? ….est-ce si simple ? Quelques questions pour instiller le doute philosophique aux partisans du référendum ? Quel peuple irlandais a raison, celui qui en Juin 2008 dit non au traité de Lisbonne à plus de 53 %, ou celui qui dit oui en Octobre 2009 à plus de 67 % ? et quel résultat donnerait chez nous en France un référendum sur le rétablissement de la peine de mort ? …..la vérité est sans doute que pour des questions sensibles et complexes, notre bonne vieille démocratie représentative, dans laquelle le peuple souverain délègue son pouvoir pour un certain temps aux représentants qu’il se choisit, est sans doute, soyons un peu churchillien, le pire des systèmes à l’exception de tous les autres. Oui, au moins dans ma tête, le référendum est la première victime de cette histoire de minarets suisses.

Je suis ensuite revenu sur cette affaire d’identité nationale suisse qui serait agressée par la présence et la vue des minarets. Sans doute faut-il de la mesure, peut-être faudra-il même que, suivant Tarik Oubrou, dans la plupart des cas la communauté musulmane continue à avoir la sagesse d’y renoncer. Mais, il est aussi grand temps pour les démocrates et les républicains que nous sommes d’arrêter de porter un discours anti-communautariste qui dans une société brassée et mondialisée comme la notre est à bout de souffle et peut devenir une impasse dangereuse. Oui, on peut vivre pleinement son identité française, avec tout ce que cela comporte de devoirs et de droits par rapport à nos lois, à notre langue, à nos symboles fédérateurs et appartenir sereinement à des communautés religieuses, culturelles ou ethniques. La négation de ces appartenances par les plus extrémistes du discours républicain est insupportable pour un nombre croissant de nos concitoyens. Imposer aux personnes « d’être français, un point c’est tout….. » est une ineptie à l’époque d’Internet qui revigore ces liens communautaires et n’aboutit qu’au rejet de cette nationalité exclusive et à faire fleurir les drapeaux algériens dans nos villes….

France-Algérie, à bien y réfléchir, voilà à la fois le point dur et la porte d’entrée….
Point dur, .. en témoignent les drapeaux qui fleurissent à chaque nouvelle tension dans nos banlieues (curieusement, one voit pas de drapeaux marocains ou tunisiens).
Point dur…dans la psychologie d’une nation qui veut faire vivre en son sein, les descendants des pieds noirs, des harkis, des soldats du FLN, et des soldats français (500 000) qui se sont battus en Algérie.
Mais porte d’entrée, la France a marqué de son empreinte l’Algérie pendant 130 ans.
Porte d’entrée aussi, que les ambitions symétriques de la France et de l’Algérie, ambitions méditerranéennes pour la France, Européennes pour l’Algérie……Alors, cela impose que la réconciliation France-Algérie devienne une toute première priorité diplomatique pour la France. Il faut la faire complètement, la faire aussi profondément que le Général de Gaulle et le chancelier Konrad Adenauer l’ont fait en 1963 pour la France et l’Allemagne ? Qui sera De Gaulle, côté Français pour le rapprochement Algérie ? et qui sera le Konrad Adenauer Algérien ?.....voilà un vrai chantier pour le président de la république et son très discret ministre des affaires étrangères….

Voilà, si ce débat difficile sur l’identité nationale et ce vote helvète nous font rapprocher nos peurs, nos passions …..et notre raison, alors, finalement il aura été très utile.

@+

Amitiés

Les réactions

Sagesse

Bonne analyse de la situation. C'est seulement en regardant la réalité en face que les polititiques éviteront une poussée massive et dangereuse du front national lors des prochaines élections. Nous avons déjà connu une telle situation qu'il a fallu sauver in extrèmis par un appel unanime des politiques de tous bords (ou presque) à voter massivement Jacquec Chirac pour éviter la catastrophe...Aussi, il faut arrêter de jouer avecle feu.

Les musulmans européens : Question à entrées multiple

Le meilleur moyen de cerner une question sociale étant d’en varier les angles de vue, en n’hésitant pas à convoquer l’ensemble des sciences sociales, ce qu’il faut se résigner à appeler l’affaire des minarets suisses nous oblige donc à une réflexion multiple.

D’un point de vue strictement juridique tout d’abord, le vote Suisse qui se prononce en faveur de l’interdiction de l’édification de minarets sur le sol helvétique pose une question cruciale. Peut on, sous couvert de consultation populaire mettre à mal la liberté de conscience et le droit de pratiquer son culte, principe consacré au plus haut niveau de l’échelle normative européenne.( Car, faut il le rappeler, la liberté de pratiquer son culte est un droit consacré au plus haut niveau du droit positif par les textes que sont la déclaration des droits de l’homme et du citoyenne et celui de la déclaration universelle des droits de l’homme). ? Ici droits de l’homme et démocratie sont renvoyés dos à dos. Ca n’est pas une exception de l’histoire…

. Les médias ensuite. Pas question ici de stigmatiser les médias en les désignant comme responsables. Tout ou presque étant régit par la loi du marché, je ne vois pas pourquoi les médias seraient épargnés par cette logique. Et aujourd’hui l’Islam ou plutôt l’islamisme ça fait vendre ! (on compte par dizaines le nombre d’articles traitant de manière plus ou moins approximative la question de l’islam dans les quotidiens nationaux européens). Il faut cependant mesurer ici les effets d’une campagne axée sur la peur et le fantasme (des affiches de propagande de l’extrême droit abhorraient un minaret transperçant le drapeau Suisse. Difficile de faire pire…) Cela a si bien fonctionné en Suisse que les instigateurs eux-mêmes se retrouvent aujourd’hui dépassés par le résultat d’un referendum qu’ils doivent désormais pleinement assumer.

Notre député, Jean Dionis a raison a propos de la dérive que représente la prépondérance de l’émotion (Mais où est passé le logos que nous a confié le monde Grec en héritage ?) dans le débat public. La puissance de l’image et l’instrumentalisation outrancière n’a jamais trouvé autant d’échos que depuis notre entrée dans ce millénaire. La fameuse « société du spectacle » qu’avait prophétisait Guy Debord.
La crise économique n’arrange rien non plus c’est vrai. Elle joue même un rôle « d’accélérateur de l’histoire » La peur de l’avenir convoque tous les fantasmes et la quête de responsables devient la préoccupation de chaque citoyen qui se trouve fragilisé économiquement avant d’être marginalisé socialement.

. Pour la France, il faut éviter « l’éthnisation » des questions sociales. Les groupes humains sont travaillés, certes par leurs croyances et convictions, s’il en est, mais également par des facteurs économiques, sociaux, anthropologiques, culturels. Réduire l’individu à sa simple religion (pour expliquer ses faits et gestes n’obéit) ne répond à aucune des règles en matière de sciences sociales. Pas besoin d’être marxiste pour comprendre que les classes sociales existent et que le niveau social de l’individu influence son rapport au religieux et son rapport à la société. Preuve en est ; aux Etats-Unis les musulmans qui appartiennent à une classe sociale qui se situe au dessus de la moyenne nationale, sont parfaitement intégrés socialement.

La responsabilité de la communauté musulame d’une manière générale et des cadres musulmans n’est pas en reste dans cette affaire (qui en amènera d’autres malheureusement). Le débat public a horreur du vide. Si les musulmans ne s’expriment pas sur la question de l’islam d’autres le feront pour eux…avec des intentions peu avouables (ou en tout cas pas avouées). Il faut donc que les musulmans se fassent entendre sur les questions qui les concernent mais aussi sur tout ce qui ne les regarde pas (les questions de société d’une manière, l’Europe, l’environnement, l’éducation, etc). Plus nous serons visibles et investis (le meilleur discours se situe dans les actes) et plus nous démonterons par les actes que nous voulons vivre en bonne intelligence avec nos concitoyens et moins on pourra nous soupçonner de préparer « l’islamisation de l’Europe ». Il faut donc être visible est clair dans nos positions quand l’islam est en question. Le mariage forcé ? On est contre. La Burqua ? Elle n’est pas fondée théologiquement. L’excision ? C’est contraire aux prescriptions de l’islam. Les minarets ? Comme le dit Tareq Oubrou, ça n’est pas une innovation de l’islam ni une obligation et les mosquées, partout où elles se trouvent dans le monde doivent tenir compte du cadre urbain. Plus nous serons entendus moins nous serons soupçonnés.

Nous avons dépassés le stade de l’intégration (celui-ci appartenant aux primo arrivants dans les années 70 et 80), nous sommes entrés dans l’ère de la post intégration, celle de la participation à la vie sociale. C’est l’affaire de deux ou trois générations, c’est aujourd’hui l’affaire de tous mais c’est surtout le sens de l’histoire.

Mohamed Fellah.

Repenser un pacte social ambitieux

Monsieur le député,

Après avoir attentivement lu vos différentes chroniques concernant le très controversé - et pourtant si nécessaire - débat sur l'identité nationale, je me permets de vous faire part de quelques remarques qui, avant toute chose, se présentent à la lumière d’une perspective historique. Il me semble avoir bien saisi les tenants et aboutissants de votre vision de la question, et sur le fond la description d’une politique d’intégration nouvelle parait indispensable en l’état actuel des choses.

Pour bien situer les termes du débat, il est essentiel de distinguer d’entrée identité nationale et immigration. Un rapprochement excessif et contre-lucratif est dénoncé par une certaine catégorie de la classe politique qui malheureusement se méprend sur les objectifs réels de cette discussion que la majorité présidentielle a eu le courage de porter sur la place publique. L’objectif présenté par le ministre Besson peut prêter à confusion, et d’ailleurs s’il fait l’objet d’un si grand tollé chez certains, c’est bien la preuve que le sujet est sensible et une approche unique ne peut être envisagée. Premièrement, l’identité nationale interroge sur les fondements de la société française. Bien sûr on pense tout d’abord aux valeurs de respect et tolérance prônées par les droits de l’homme, bien sûr on pense à un passé commun illustré par des grand noms de l’Histoire dont l’évocation fait invariablement ressortir la fierté d’appartenir à ce peuple, oui on pense aux symboles de la République - une, indivisible, imprescriptible – tous autant d’adjectifs qui glorifient ses institutions ! Toutes ces valeurs se doivent d’être rappelées et revalorisées car on ne peut nier plus longtemps le fait qu’elles subissent une certaine érosion due sans doute au temps qui passe, à l’absence de grands hommes ( dans les années 70 déjà, Kissinger expliquait que le général de Gaulle ne se voyait plus en représentant d’un Etat qualifié de bureaucratique, purement formel, administratif…) et plus modestement mais tout aussi véritablement aux soucis du quotidien qui, crise aidant, n’épargnent pas les Français. Malgré cela, la plupart d’entre nous restent attachés à leur patrie et aux valeurs qu’elle représente. Ce n’est qu’après avoir bien posé toutes ces bases qu’intervient dans notre débat la question de l’immigration, médiatiquement accentuée par le fameux vote suisse. On notera que l’immigration est liée à l’identité nationale certes, mais elle intervient en aval, et sûrement pas en amont !
A travers l’histoire du colonialisme européen on aura distingué deux grandes idéologies de rapports face à l’étranger : la politique d’assimilation, qui implique le rejet des différences culturelles d’autrui tout en imposant une adhérence forcée aux données sociales majoritaires, et la politique d’intégration, qui tout en reconnaissant des différences religieuses ou culturelles réunit les minorités au sein d’un projet social commun, socle de la cohérence de l’Etat. La politique d’assimilation, apanage de la France, montra ses limites avec la guerre d’Algérie, de telle sorte qu’il est difficile et totalement inapproprié de la remettre au goût du jour.
Il reste la politique d’intégration. Monsieur le député, vous la présentez à juste titre comme la voie la plus pertinente. Elle l’est, mais elle l’est depuis déjà 30-40 ans sans forcément avoir fait ses preuves – la burqa le démontre, elle constitue un modèle de protestation se juxtaposant au motif religieux. On déplore une hausse du communautarisme. Encore à juste titre vous pointez le sensible problème d’une législation, et c’est là que l’essence de votre rôle de législateur apparaît sous son aspect le plus solennel et ardu, car il s’agira de trouver un compromis sans laisser s’engouffrer l’idéologie extrémiste, que ce soit celle islamiste ou lepéniste. Vous citez le général de Gaulle et Konrad Adenauer. Permettez-moi d’y rajouter Willy Brandt, Henry Kissinger ou autres Gorbatchev qui à leur manière firent le choix de la diplomatie face à un contexte pourtant prêt à s’embraser. De la sorte, il faut poursuivre la politique d’intégration, mais en lui communiquant une dynamique fraîche, nouvelle et surtout audacieuse. Le débat sur l’identité nationale est l’occasion de poser les bases d’un pacte social moderne et visionnaire. Par exemple, est-il vraiment indispensable de légiférer sur ce port de burqa en allant à l’encontre des principes de liberté religieuse , qui seront inlassablement prônés par ces mêmes extrémistes qui s’adonnent à la provocation ? D’autant plus, et ici je rejoins les propos de Mohammed Fellah, que c’est une infime minorité qui ternit à tort l’image de l’islam, religion que beaucoup pratiquent dans un cadre purement personnel et sans aucun prosélytisme. D’un point de vue juridique, l’obligation sécuritaire de visage découvert semble être une piste intéressante à explorer et je ne doute pas qu’elle sera efficacement utilisée au Parlement.

Pour conclure, et il s’agit ici d’une nouvelle piste de recherche relative à l’identité nationale, je me permets de vous interroger sur le projet d’Union pour la Méditerranée. Cette organisation régionale, instituée par le candidat Sarkozy en 2007 semble au point mort. Pourtant en voila une idée audacieuse !

Cordialement, Victor Cracan

P.S. : Etudiant à Paris, mais ancré dans le Lot-et-Garonne dont je suis périodiquement l’actualité, je tiens à vous faire part de ma satisfaction de voir notre petit département rural acquérir une visibilité non-négligeable au plan national, conséquence directe de votre action qui est sincère et engagée.

Serviettes et torchons, tout est bon.

Le débat sur l’identité nationale est l’occasion de poser les bases d’un pacte social moderne et visionnaire. Par exemple, est-il vraiment indispensable de légiférer sur ce port de burqa en allant à l’encontre des principes de liberté religieuse , qui seront inlassablement prônés par ces mêmes extrémistes qui s’adonnent à la provocation ? D’autant plus, et ici je rejoins les propos de Mohammed Fellah, que c’est une infime minorité qui ternit à tort l’image de l’islam, religion que beaucoup pratiquent dans un cadre purement personnel et sans aucun prosélytisme. D’un point de vue juridique, l’obligation sécuritaire de visage découvert semble être une piste intéressante à explorer et je ne doute pas qu’elle sera efficacement utilisée au Parlement.

Pour conclure, et il s’agit ici d’une nouvelle piste de recherche relative à l’identité nationale.
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Accessoirement et pour aller dans le sens des perspectives sécuritaires ou sanitaires, il faut rappeler qu'Il existe des arguments objectifs au sujet des interdits ou des obligations vestimentaire et ils sont explicités par la loi ou des réglementations comme celle du travail. Cela va du port du casque sur les chantiers, à l'interdiction de certains vêtements de bain à la piscine. C'est aussi le cas pour le port des uniformes pour certains fonctionnaires comme les militaires ou même suivant le règlement de l'Assemblée Nationale ... Dans l'éventualité d'une contrainte vestimentaire à l'endroit des personnes dans des espaces publics il faudrait toutefois ne pas se limiter à une loi s'appliquant uniquement pour nos concitoyens mais à toutes personnes qui résident même temporairement sur le territoire national.

Ceci-dit la mise en oeuvre d'une telle loi n'est pas si simple sur le plan pratique et va nécessiter quelques aménagements.

Le législateur devra être suffisemment intelligent pour libérer toutefois des espaces et du temps de tolérance pour les périodes festives ou les manifestations artistiques de manière à ne pas interdire les travestissements et le déguisement ou la création. Même chose pour certains aspects médicaux puisque quelques maladies obligent à masquer la peau au contact du soleil. Si la loi s'applique et si j'en ai bien compris l'esprit, la cagoule dans les manifestations sera par suite elle même interdite puisque procédant de la même logique d'occultation du visage. Il ne serait en effet pas très judicieux de stigmatiser ou de mentionner explicitement l'interdiction du port de la Burqa qui pourrait apparaître discriminatoire, même si dans la culture dominante et à juste titre il est tout à fait concevable d'argumenter contre d'un point de vue symbolique. L'Etat n'a pas à se mêler d'opinions religieuses et se contenter d'assurer la sécurité ou la paix publique : cela n'est-il pas déjà le cas?

Je ne suis pas certain toutefois que tout ceci soit bien au fond de notre problématique sur l'identité nationale et révolutionnaire en soi, et si cela même doit y être associée alors que le débat lui-même laisse perplexe en l'état suivant la pluralité des sujets hétéroclites qu'il recouvre, pour le coup.

VUES D'AILLEURS . ET D'ICI ...bas ; y el ARBOL DE LA VIDA .

Les propos sont de + en + interessants ,de qualité ;de mon passé phylosophique ,ancré dans un monde de psychologie ,psychiatrie sur 36 annees , et de lectures enrichissantes je vais apporter mon apport a ces discussions

Mais il a fumé lui ,comment il parle , c.qui ce relou ; ou elle est ta meuf ? C. pas blessipo , euh j'ai vu le film de LAURENT CANTET :
ENTRE LES MURS ...et la j'ai un peu plus compris que l'integration c.
un sujet du siècle passé ; LAISSONS AUX SUISSES le droit de dire ce qu'ils pensent ; meme si...non seulement ils ne veulent pas des minarets ,mais en ont marre des FRANCAIS qui viennent travailler chez eux ; a moins qu'au bout de 3 au 4 votes et des pressions sur leurs banques et economie ils changent d'opinion
Vive MAYOTTE ;enfin je me comprends .( cécodé ).

W.CHURCHILL a dit" la guerre est une affaire trop sérieuse pour les
militaires ,il faut la laisser aux politiques "; Ainsi les votes populaires sont une chose trop sérieuse pour le peuple , faut le laisser aux politiques ; d'ailleurs on n'en fera de moins en moins ! La est toute
la difference entre un peuple manipulé par les medias ,eux aussi
parasités par ...ah bon on savait pas !: maniPULET (pulet c'etait l'
ancien asile d'AGEN ) :-) lol ; Euh meme que BAXTER il a fait 1 vaccin anti H1N1 sans adjuvents ,mais pas preparés avec des ($$$$)
oeufs ,mais avec des cellules de singe (mais ? C. pas le sujet,virus va)

Alors faut apprendre a integrer ceux qui voudraient peut etre s'integrer , mais surtout faire comme nous tous si on était a leur
place dans la pauvreté ; Madhani ,tu m'as dis :moi je ferais tout pour
aller en FRANCE pour mieux vivre ,au bled c. la famine ,Lemou de
DAKAR toi ton espoir c'etait pareil ,pour faire vivre ta famille ; toi
Manolo a MERIDA (YUCATAN) tu disais "aqui la vida no vale nada "y de vez en cuando creo que se puede ser la verdad ! il esperait le tourisme ( et me vendre 1 fausse ambre ;un briquet, il n'insiste pas)
EL ARBOL DE LA VIDA.....ou partir aux USA..(pfiou on comprend rien)

Ainsi on apprendra la mondialisation ; c. inévitable ;melange des peuples (voir frontiere usa - mexique) MAIS il y aura des groupes
vivant ensemble par leur culture ,leurs origines ; ne se melangeant pas a d'autres ayant une autre culture ou religion differente , je l'ai vu tres souvent dans le monde ,meme de français a LAS TERRANAS
(SAMANA-REP. DOMINICAINE ) un petit bout de metropole

Mais j'ai confiance eu l'EUROPE DU FUTUR ? en sachant eviter ce qui
s'est passe il y a longtemps en INDE : pakistan ,inde, bangladesch.
Ou en UNION SOVIETIQUE qui s'est éclaté ;en CHINE qui commence a se fissurer (c.pas pour de suite) a part TAI-WAN; en YOUGOSLAVIE
et patati et patata et PATATRAC ; y 'aura meme des CHINATOWN !
Le conscient enregistre ,l'inconscient rumine et le CA il a deja vu le
jour aux BALKANS ,en differents points d'AFRIQUE d'ASIE
Meme le nez en dertal ne s'entendait pas avec le croc-mignon ; j'en ai entendu parler j'etais trop jeune (:-
Je crois a 1 identité française ,corse (et oui) basque ,bretonne ,
creolie ,..... mais le melange d'autres identites c'est pas pour encore ,HASSAN II disait un marocain restera 1 marocain ,un gitan veut rester 1 gitan ,1 senegalais aussi ....un ANTILLAIS dira je suis de
telle ile ,comme le REUNIONNAIS ,MAIS EUX DIRONS JE SUIS FRANCAIS
alors peut etre est 1 question de plusieurs generations ,comme 1 copain MAROCAIN qui me disait moi ...je suis aussi FRANCAIS que toi et il a raison car il le ressent vraiment
Tout ce dont j'ai parlé je le tiens de personnes rencontrees dans pleins de pays ,et de personnes de mon entourage ,quant a ce qui
vient de moi ce n'est qu'une infime partie de vérité dont chacun
detient une autre partie ;o) Merci a mr DIONIS de ces echanges

Sorry I'm not a desesperate -man like someone said ,but a desesperado (con tequila ) ,as said my daughter So long

Relation franco-algérienne Comment? et avec qui?

Cher jean, je partage ton analyse, j'ai envie de poursuivre le débat avec mes amis blogeurs dont les contributions sont très interessantes et me donne envie à donner à nouveau mon avis et avancer avec vous dans la reflexion et le debat sain et serein.

Concernant la question des drapeaux algériens je ne pense pas que celà soit vraiment un problème tout comme les minarets. Je suis sûr qu'il y a qd même des drapeaux tunisiens et marocains qq part en france. Alors oui, il y plus de drapeaux algériens, peut être juste parce que la communauté algérienne (ou française d'origine algérienne) est plus importante en france. S'il y avait autant de français en algérie, je trouverai normal qu'ils brandissent le drapeau tricolore pour fêter la qualification de l'équipe de france pour le mondial. Et s'il y a problème (casses, etc,...), je pense qu'il faut se poser la question de l'echec cuisant de la politique d'integration menée par les differents gouvernement (de gauche ou de droite). Dailleurs je me pose la question, ya-t-il eu vraiment une politique d'integration? Je ne le pense pas. Par contre le jeu pratiqué par le gouvernement Sarkozy est très dangereux. Dans une recente contribution dans ce blog et avant même le démarage des fameux débats sur l'identité nationale, j'ai alerté sur les risques de dérapages. Malheureusement, force est de constater que nous ne sommes qu'au début!
Bon, passons, et avançons qd même!
Concernant le souhait de voir un rechauffement des relations franco-algérienne, j'ai bcp de souci avec cette question pour plusieurs raisons:
1 - Economique: la france perd régulièrement des marchés très interessants avec l'Algérie. Celà a commencé pendant les années noires du terrorisme ou bcp de pays (à juste titre?) on quitté l'Algérie. L'investissement était nul! La semaine dernière une délégation du MEDEF s'est dirigée vers ce pays pour tenter de rattraper le coup. Mais actuellement devant les chinois installé par dizaine de milliers ne lâcheront pas un marché aussi juteux! Je rappele juste pour ceux qui ne le savent pas, la france était le premier partenaire économique de l'Algérie jusque dans les années 90, année du terrorisme. La france est très en retard à ce niveau là. Sarkozy (ministre du budget) a tenté un rapprochement en essayant de faire redémarrer le chantier du metro d'Alger en donnant aussi l'occasion à Alstom une bouffée d'oxygène, depuis ... rien! Depuis l'ouverture du marché Algérien, la france a toujours eu un tour de retard. Actuellement, il n'y a plus d'échanges economique important sans politique d'investissement. Quelle sont les entreprises françaises pretent à le faire? La chine s'y emploi en Algérie! La france à mon avis doit oser et miser sur un pays qui a encore des ressources inestimables (60% de la population a moins de 30 ans!). Sans l'effet levier de l'économie, et du savoir, point de d'amitié! busness is busness!
2- Historique: Le parlement algérien attend toujours des excuses de la part de la france ... Personnellement je trouve le préalable très très limite. Mais en face (en france) que fait-on? On est fier de son histoire et on ose même dire que la colonisation a été une bonne chose pour les indigènes que nous sommes!
Je suis fils d'un prisonnier de guerre, torturé. Je ne connaitrais malheureusement jamais mes oncles morts en ALgérie (pour l'independance) ou en indochine (pour la france). Mais là nous sommes devant une impasse! je n'exigerai pas des excuses de mon pays d'adoption, mais je ne veux pas qu'il me fasse croire qu'il a bien fait d'occuper mon pays de naissance pendant 130 ans, sous pretexte qu'il nous a apporté (importé?) sa civilisation. Comment envisager une réconciliation devant une situation ou l'on a d'un côté une france fier de ses actes coloniaux et une Algérie exigeant des excuses comme préalable à toute collaboration? Difficile. A mon avis il faut impérativement ouvrir les dossiers de l'histoire et laisser tranquillement les historiens et sociologues des deux pays travailler pour écrire cette histoire et construire enfin un axe Paris - Alger fort!
3- Démocratique: Bouteflika a changé la constitution pour se faire élire une troisième fois et peut être à vie. Les scrutins sont comme à l'accoutumée entachés d'irrégularités. L'opposition n'existe pour ainsi dire pas du tout. La corruption gangrène toutes les strates de l'administration. Bouteflika est monté au maquis à l'âge de 16 ans. Il est devenu le ministre des affaires étrangères le plus riche d'afrique à ... 27 ans! Il s'est goinfré de petrodollars pendant les années chadli pour revenir sur le devant de la scène pour achever son travail sur le dos des algériens en suçant le sang de tout les algériens. Voilà l'interlocuteur actuel de sarko! Je peux effectivement critiquer Sarko, sur ses choix politiques, là dessus je n'ai aucun problème. C'est clair, je ne partage pas les idées politiques de sarko. C'est un président élu démocratiquement. Malgré toute la bonne volonté que pourra mettre sarko (même si je doute un peu de sa bonne volonté), il n'aura en face de lui qu'un ancien combattant verreux, mégalo, qui a signé un pacte avec les islamo-baathiste!
Alors comment fait-on? Espérons un messie! Pour ma part j'attends un Boudiaf!
Je vais tenter de finir qd même par une note positive. L'Algérien aime la France, il aime les Français. 130 ans c'est plus qu'une vie! nous étions comdamné à nous entendre avec les accords d'Evian, condamnons nous à nous aimer! Moi j'y crois. Alors chichons ensemble! (sans jeux de mots bien sûr ...)

L'algérie : une ile entre sable et mer

"A mon avis il faut impérativement ouvrir les dossiers de l'histoire et laisser tranquillement les historiens et sociologues des deux pays travailler pour écrire cette histoire et construire enfin un axe Paris - Alger fort!"

D'autant plus que l'identité toponymique même du pays, le mot Algérie est une création Française dérivée d'Alger choisie comme capitale par l'administration. On se demande pourquoi ce pays indépendant a accepté de se définir durablement autour d'un nom qui signifie "l'ile" ( al-Jaza'ir) ce qui est pour le moins singulier mais caractérise malheureusement et symboliquement la notion d'enfermement de bien des algériens. En kabyle on dirait Lzayer, et les Kabyles, eux aussi savent ce que signifie être isolés, parfois au prix du sang, à l'intérieur de l'Algérie donc. Mais la définition géographique et sociologique de l'Algérie au sein du Maghreb, vient elle-même de ce nom qui signifiait "Les iles du Couchant' (Djazirat al-Maghrit) soit la désignation des terres captées par la puissance armée des Arabes face aux Berbero-romains natifs de l'endroit. Comme quoi tout compte fait l'histoire se répète et la décolonisation politique n'est pas complétement achevée en Algérie, qui est une dictature de fait pour son peuple. Un partout la balle au centre, nous avons donné les clefs à de nouveaux maîtres colonialistes qui ne sont pas meilleurs que ce que nous furent. A se construire une identité contre la France d'hier mais démocratique aujourd'hui pour mieux affirmer sa domination par la force et le crime du dictateur depuis toujours ... Je préfère laisser les Algériens faire le ménage chez eux d'abord, en s'inspirant peut-être pour le coup de notre propre Révolution Française (envoyons Jean-Jacques en renfort).

pour en finir sur le sujet !

Hébert a raison, les peuples du Maghreb ont tout à gagner à s'inspirer et à mettre en oeuvre les principes universels de notre Révolution puis de nos Républiques (je pense à la Loi de 1905), mais armons nous de patience car il est difficile de demander à ces sociétés de faire en quelques années ce que nous avons réalisé par la lutte en plus d'un siècle.
Bourguiba en Tunisie n'a pas à rougir de son action, c'était même un exemple de société laïque dans le monde musulman, et la Tunisie me semble assez avancée sur ces questions malgré une poussée islamiste récente et les bonnes âmes françaises toujours prêtes à s'émouvoir.
Pour en revenir à l'identité nationale, on a oublié une catégorie de français qui serait bien inspirée de s'interroger : les exilés fiscaux du bord du lac de Genève , et de la Belgique !
J'arrête avec ce débat, il est temps de revenir aux vrais problèmes !
Notre identité nationale c'est la République !
A bientôt !

très cher Hebert ...

L'independance de l'Algérie n'a pas été un cadeau offert par la France, c'est qd même au prix de sang coulé de part et d'autre. La france n'avait plus d'alternatives. Le droit au peuple pour son autodetermination les algériens l'ont arraché au prix de plus d'1 millions de morts.
A l'independance, l'Algérie se retrouvait avec 70 % d'analphabetes. L'éducation des indigènes n'était pas la priorité de la france de l'époque. L'accaparation du pouvoir par la légitimité des armes déployés pendant la guerre de révolution algérienne, a été et demeure toujours le seul et unique slogan que martèle le pouvoir en place.
Les Algériens ont en marre de cette situation qui ne fait que se perdurer, ils ont une soiffe inimaginable de liberté. Les jeunes ALgériens sont pleins de vie et d'energie. Un jour je suis sûr qu'il y aura une révolution, mais elle sera inspirée par notre propre histoire. Rien ne peut se mettre en place en s'inspirant d'une autre révolution. Elle serait stérile et ... maquillée. A titre d'exemple, la révolution du 05 octobre 1988 a été une émanation du pouvoir qui a malheureusement utilisé des jeunes algériens morts pour ... RIEN! c'est à ce moment là que l'islamisme politique a fait son entrée en scène. Ce pseudo retour aux sources initié par les intégristes religieux a emergé pendant une période de forte crise (10 dollars le baril de pétrole - dette faramineuse - ajustement structurel imposé par le FMI, etc,...). ALors? ça ne te dit rien cher Hébert? EN période de crise on nous sort un débat sur l'identité nationationale, en le confondant avec la question de l'immigration de l'integration, de burqa ... Bizarre, à chaque fois que le FN réalise un score important, c'est souvent en temps de crise. Monsieur Sarkozy exploite le même filon (fillon?). C'est une vieille recette qui marche à tout les coup! Il n'y a que les assoiffés du pouvoir qui osent utiliser cette stratégie dégueulasse pour ateindre un seul objectif: RESTER AU POUVOIR en semant la peur de l'autre, tout en réaffirmant une identité nationale à laquelle je me sens ... etrangement etranger ...

encore quelques mots...

S'agissant des musulmans, il y des pistes à explorer (cf Marianne du 5 déc), notamment celle de l'imam de la mosquée de Drancy (93) dont le Maire est votre camarade de parti Jean-Christophe Lagarde, l'imam en question Hassen Chalgoumi prêche un islam de la République tolérant et ouvert.
Il m'est arrivé de le voir à la TV c'est effectivement un homme qui gagne à être connu, là réside la solution pour détacher l'islam des influences étrangères.
Concernant la démocratie représentative, c'est notre système et ce n'est pas le pire j'en conviens et notre classe politique dans son ensemble est à la hauteur. Mais pour autant et pour revenir au référendum de 2005 sur le TCE, que penser de ces représentants du peuple qui en février 2008 réunis en congrès ont méprisé le vote du peuple ? pourquoi ne pas avoir fait comme les irlandais un nouveau référendum ?
Enfin sur le communautarisme, prenons garde à ne pas singer les anglo-saxons ! c'est le plus grand danger qui menace notre société, la solution ? elle est gravée dans le marbre du préambule de notre Constitution, je renvoie chacun à sa lecture.
Ayons foi en notre République, ayons foi en notre Nation ! (incantations diront certains !)

Nouveau Centre mais vieille sagesse.

Les musulmans que je fréquente ne me posent pas de problèmes en termes de tolérance et d'ouverture. Lorsqu'il y a un mariage je suis invité, je partage le mouton et les pâtisseries, la musique etc ...
Je discute religion avec l'Imam, comme avec le prêtre en toute liberté et avec respect.
J'ai une vision un peu différente de la vôtre qui est liée à des pratiques. Par exemple, depuis qu'ils sont tout petits, mes enfants (qui portent tous des noms Juifs) sont habitués à fréquenter d'autres enfants et des coutumes de manière naturelle et sans avoir à se référer à la République pour être aimables et ouverts. La nounou était gabonaise, l'amie Agenaise qui accueillait mon fils lorsque mon fils y travaillait était de langue arabe - une Libanaise chrétienne mais avec un fils musulman - et ma cousine par alliance est Algérienne. Un de mes meilleurs amis est Kabyle et chercheur (je cherche d'ailleurs un éditeur pour son magnifique ouvrage dont je corrige le manuscrit mais qu'il ne peut publier "chez lui")
Par suite mes enfants vont là où d'autres ne vont pas tout simplement parce qu'ils n'ont pas peur d'un turban, d'un rituel, d'une langue... Ils savent que les copains et copines sont des enfants comme eux et tout compte fait ce qui rassemble et bien supérieur à ce qui peut les séparer. Tout cela ils ne l'ont pas compris à l'école ou dans des manuels de savoir vivre Républicain. L'école n'explique pas la différence, elle occulte la sociologie et les particularismes qui sont pourtant au coeur de ce que les personnes vivent et vivront durablement et tout au long de leur vie. On devrait expliquer et proposer des échanges, de la mixité plutôt que de dire : on ne voit rien, ce n'est pas notre problème, nous sommes tous laics et républicains, circulez il n y rien à voir. Je pense que là cette vieille idée du formatage républicain est en panne, et ce n'est pas la théorie ou l'idéologie qui parle, mais la pratique, le factuel, le visible et le vécu.

Lorsqu'on est amené à voyager, de fait on est obligé d'apprendre des rudiments de langues étrangères, à découvrir la culture, les coutumes et tout ce qui fait pour le coup la multiplicité des identités. ET c'est cela aussi la mondialisation avec les usages sur les réseaux sociaux : les pratiques changent, de nouveaux liens se tissent par dessus ou dessous les institutions et ce n'est que le début. La seule voie possible de tolérance c'est de pratiquer au quotidien la curiosité et le goût des autres, et ne pas chercher à vouloir les formater de manière artificielle dans un moule qui tout compte fait est complètement artificiel. Il y a de l'universalité dans l'homme, ce n'est pas la République en amont, c'est ce que nous connaissons par l'anthropologie et la sociologie. La première racine des conflits entre les personnes, c'est la peur. Pour ne pas avoir peur, il faut apprendre et connaître, il faut commencer par se dégager en soi des préjugés (qui sont nombreux et souvent induits par l'éducation) pour arriver à une sorte de relation objective est humaine, ce qui amène parfois à se remettre en question. L'important ce n'est pas tellement ce qui se passe dans les cérémonies officielles ou dans le décorum Républicain (Besson) l'important c'est ce qui se passe dans la rue, dans les maisons, sur les terrains de jeux dans tous les endroits de partage et d'échanges. La République n'est pas comme un gendarme partout et tout le temps dans tous les actes de notre vie : faire cela c'est voir brûler des drapeaux et siffler la marseillaise. .. Un sang impur? Mais de quel sang s'agit-il, du mien? C'est ce qui explique ce regard torve et inquiet de mon voisin de palier?

C'est ma conviction, fondée sur la pratique et c'est celle aussi d'association comme Mosaïque. Ce qu'il faut faire et vite, ce n'est pas de faire ce que nous voyons de pitoyable en perte de temps et d'énergie à l'Assemblée Nationale mais de favoriser le dialogue, l'échange et la curiosité, le goût des différences qui existent et continueront d'exister demain et de fait partout sur le territoire national. Arrêtons la peur : elle fait le nid de tous les intégrismes qu'ils soient Républicains, politiques, sectaires et religieux!

Alors je fais un appel à l'UMP car je sais que le parti vient régulièrement jeter un oeil sur ce blog libre et ouvert, non censuré, ce qui est aussi une pratique et méthode autour de ce Député ci :
Eminent J.FP, Préfet D, il ne suffit pas de gueuletonner en comité de notables à Saint Jacques (je signale au passage que Jean Dionis est capable de payer de sa poche et de prendre sur lui non sans mérites pour un repas) pour changer le monde, le terrain vous parle : vous allez vous ramasser encore. Si des éléments de votre politique sont positifs pour ce qui est du rapport à la sociologie du pays vous êtes en train de vous ramasser et de vous ramasser à cause d'une poignée de pique-assiettes influents et quasi plénipotentiaires qui sont attablés à l'Elysée et qui se foutent bien de votre réélection parce que tout compte fait eux ne tiennent que par le fil du pouvoir présidentiel. Je connais le discours sur la division qui fait perdre, mais de grâce, conciliez avec vos vrais amis et méfiez-vous comme la peste de ces arrivistes qui demain vous poignarderont dans le dos. Besson n'est pas vôtre ami, sa vocation est de vous faire demain ce qu'il a fait à sa famille politique d'origine. Judas avait au moins l'élégance de se pendre. Si vous ne comprenez pas cela, ou trop tard vous vivrez un sale moment. Les dés sont jetés, mais faites virer Besson et mettre en veilleuse Guaino et toute la classe politique sincère et honnête vous applaudira de droite et aussi pas mal à gauche. L'avenir du département dans l'esprit de ce qu'était l'UDF avec les radicaux et plutôt du côté d'Agen : vous partez à la dérive et dériver dans un pays de fleuves c'est se retrouver un jour ou l'autre naufragés en pleine mer. Belle retraite que celles de fortunes de mer messieurs! Parole d'Hébert et prise de date sur le sujet.

Cher Compagnon.

L'independance de l'Algérie n'a pas été un cadeau offert par la France, c'est qd même au prix de sang coulé de part et d'autre. La france n'avait plus d'alternatives. Le droit au peuple pour son autodetermination les algériens l'ont arraché au prix de plus d'1 millions de morts.

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Je veux dire que la France a toujours des relations diplomatiques liées à des intérêts économiques, et que dans une certaine mesure il existe une certaine continuité de fait dans la manière de diriger le pays (quelle démocratie?). Cela a t-il beaucoup changé sur un plan économique pour l'immense majorité des personnes? Un instituteur gagne 300 euros / mois tout de même, oui d'accord c'est un progrès il est instituteur!

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A l'independance, l'Algérie se retrouvait avec 70 % d'analphabetes. L'éducation des indigènes n'était pas la priorité de la france de l'époque. L'accaparation du pouvoir par la légitimité des armes déployés pendant la guerre de révolution algérienne, a été et demeure toujours le seul et unique slogan que martèle le pouvoir en place.

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Oui et combien de morts depuis en Algérie? Si au moins cela avait une garantie de paix durable... Force est de constater que les programmes d'alphabétisation actuels vont plutôt dans le sens de l'arabisation et qu'il est impossible par exemple de trouver des restaurants ouverts à Alger pendant le Ramadan ... Tout ceci va t-il dans le sens de la tolérance et de l'ouverture au monde? Ne sommes-nous pas en train d'assister à un processus inexorablement régressif et dangereux? Les musulmans modérés apprécieront et les jeunes plus généralement aussi.
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Les Algériens ont en marre de cette situation qui ne fait que se perdurer, ils ont une soiffe inimaginable de liberté. Les jeunes ALgériens sont pleins de vie et d'energie. Un jour je suis sûr qu'il y aura une révolution, mais elle sera inspirée par notre propre histoire. Rien ne peut se mettre en place en s'inspirant d'une autre révolution. Elle serait stérile et ... maquillée.

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Le petit Sadham Hussein algérien a bien de la chance d'être là où il se trouve ... Et surtout de savoir concilier et manoeuvrer assez habilement sur la scène internationale. Il n'est pas fou le bougre!

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A titre d'exemple, la révolution du 05 octobre 1988 a été une émanation du pouvoir qui a malheureusement utilisé des jeunes algériens morts pour ... RIEN! c'est à ce moment là que l'islamisme politique a fait son entrée en scène. Ce pseudo retour aux sources initié par les intégristes religieux a emergé pendant une période de forte crise (10 dollars le baril de pétrole - dette faramineuse - ajustement structurel imposé par le FMI, etc,...).
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Oui enfin socialement le FIS avait des liens forts avec la population, c'est un peu comme si les restos du coeur se mettaient à faire de la politique chez nous. Le problème c'est que comme le disent les amis algériens, on a aussi peur de la police que des intégristes, parfois on ne sait plus qui fait quoi et qui est qui. Par contre comment ils procèdent ça on sait, il s'agit des mêmes méthodes et franchement il y a de quoi avoir peur. Même par téléphone personne n'ose parler, pour ça il vaut mieux filer à la frontière Tunisienne. Ce n'est pas drôle de vivre dans une dictature. Enfin les gens raisonnables n'ont pas envie de faire de la politique et de s'engager ou de s'opposer directement et c'est compréhensible : lorsqu'on a une famille, des enfants, un emploi, franchement il vaut mieux rester tranquille : les oreilles sont partout. Le pire oui c'est la situation des jeunes; à Tizi Ouzou par exemple la police n'hésita pas à tirer à balles réelles sur les manifestants : la mort, ça calme malgré tout. C'est plus facile d'être fort en gueule ici que là-bas, et si nous étions à leur place et bien je pense que cela ne changerait pas grand chose. Tant que l'armée ne bougera pas, rien ne bougera : mais pourquoi ferait-elle cela, où est son intérêt pour l'instant? Alors on devient fataliste, on prie pour que les enfants qui s'expatrient trouvent une bonne situation à l'étranger, et au final on écoute le témoignage des gens malheureux à l'étranger et souvent en situation économique difficile avec des diplômes non reconnus par exemple ce qui est très dévalorisant, des personnes qui aiment leur pays (l'Algérie est vraiment un beau pays) mais ne peuvent pas y retourner et culpabilisent. Un enfer dedans et dehors. Vraiment les algériens vivent de manière intrésèque pour beaucoup un calvaire psychologique et identitaire que peu de gens soupçonnent ou imaginent. C'est terrible de se dire : voilà tout ça pour ça, nous sommes fiers de notre indépendance nous aimons notre pays mais en même temps ce pays ne nous appartient toujours pas, nous sommes dépossédés. En cela quelques algériens comprendront avec des nuances certes, un peu ce que ressentirent les Pieds-Noirs lorsqu'ils rentrèrent en métropole.
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ALors? ça ne te dit rien cher Hébert? EN période de crise on nous sort un débat sur l'identité nationationale, en le confondant avec la question de l'immigration de l'integration, de burqa ... Bizarre, à chaque fois que le FN réalise un score important, c'est souvent en temps de crise. Monsieur Sarkozy exploite le même filon (fillon?). C'est une vieille recette qui marche à tout les coup! Il n'y a que les assoiffés du pouvoir qui osent utiliser cette stratégie dégueulasse pour ateindre un seul objectif: RESTER AU POUVOIR en semant la peur de l'autre, tout en réaffirmant une identité nationale à laquelle je me sens ... etrangement etranger ...

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Mais les Français ne sont pas racistes en substance, c'est un mythe. Oui il en existe mais tous les gens qui votent pour le FN ne sont pas d'affreux racistes intolérants, j'en connais : il existe des dépités et des exaspérés des à bouts de nerfs aussi, beaucoup et surtout. Ce que je supporte mal par contre, c'est de voir mon épouse se faire arrêter ou bloquer à une caisse de super-marché ou par un contrôle de gendarmerie de manière privilégiée parce qu'elle est plutôt très brune avec les cheveux bouclés. Une bien Française dont le frère est officier de gendarmerie (cela donne de belles surprises parfois), dont le père le grand père et l'arrière grand père étaient militaires de carrière (14-18-Indochine - Algérie) suivant une très vieille tradition puisque j'ai retrouvé des médailles et une légion d'Honneur datées de la fin du XIXe s.
D'un autre côté Il est vrai que personne n'embêta sur ce plan ma grand mère qui était d'une très vieille famille aristocrate de la région : il faut dire qu'autrefois les chemins privatifs qu'elles empruntaient lui appartenaient.
D'où ma conclusion : chez soi (en France), on devrait être tranquille partout, le délit de faciès ou de condition est contraire aux plus élémentaires Droits Humains ici et n'importe où dans le monde. Se faire agresser dans la rue d'une manière ou d'une autre est tout aussi inacceptable, mais ça l'ai doublement lorsqu'il s'agit du fait d'une autorité représentant l'ordre Républicain égalitaire et fraternel par principe, non?

Les minarets

Inaugurés par le Marechal Lyautey la grande mosquée de Paris
et son minaret n'ont pas, à l' époque, posés de problème.

Ayant vécu au Maroc j' y ai fêté Noël , et les cloches de la petite église de Tanger sonnaient à toutes volées

C 'est dans de magnifiques Mosquées , à Cordoue et Séville, et dans un synagogue à Tolède, que l' on dit la messe cependant que Sainte Sophie sert de lieu de prières aux musulmans d' Istamboul.

Dans le département combien y a-t-il de petites églises qui sont abondonnées faute de prêtre ou de pratiquants ?

Si vraiment les religions issues du Livre pronent l' amour du même Dieu, pourquoi ne pas confier ces bâtiments destinés à la prière
à ceux qui pourraient y prier.

Qu' en pense Monsieur le Député......

En attendant BON NOEL et BONNE ANNEE

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