Je viens de prendre connaissance des résultats des élections allemandes qui marque la victoire d’Angela Merkel, la chancelière chrétienne-démocrate, et une déroute historique pour les sociaux-démocrates allemands qui enregistrent leur plus mauvais score de l’après-guerre (23%).
Mais au-delà de ces deux résultats majeurs repris en boucle par tous les médias, c’est la progression des « petits » partis qui retient mon attention : 15% pour les libéraux du FDP, 13 % pour la Gauche de Die Linke et 10,2 % des verts …….avec les grands partis à moins de 55 %, un des pays de référence du bipartisanisme européen semble fermer ce chapitre de sa vie politique nationale pour un nouveau chapitre plus divers, plus changeant et moins prévisible que l’alternance bipartisane(ou les grandes coalitions) .
Je me suis mis à rapprocher ces résultats Allemands avec les résultats français aux dernières élections européennes (même si je reconnais que ce rapprochement a ses limites : élections différentes, pays différents…..). Mais quand même !
Juin 2009 en France : UMP/NC : 28 %, PS : 17%, Verts : 15%, Modem :8,5%, Front national :6,5 %, Front de Gauche :6%.... Nos deux grands partis sur lesquels devrait se construire le bipartisanisme à la française pèsent moins de 45 % de l’électorat national…..Troublant, non ?
Depuis 2002 et la campagne présidentielle de Jacques Chirac, en France, on nous présente l’UMP comme l’arme décisive pour gagner à droite et au centre…..Vrai pour l’élection présidentielle …..et faux pour toutes les autres élections locales : Défaites aux Cantonales et régionales de 2004, défaites aux cantonales et aux municipales de 2008, etc…….défaite aux sénatoriales de 2008, …….et victoire symbolique aux Européennes, mais un peu en trompe l’œil…..
Je suis pour ma part de plus en plus persuadé de l’émergence électorale de partis d’audience moyenne dans toute l’Europe, l’exemple le plus probant de la séquence politique nouvelle qui s’ouvre devant nous : C’est l’émergence des verts dans tous les pays européens. Or, les verts ne vont pas disparaitre comme par enchantement. Ils sont la traduction politique de la lame de fond qui secoue notre vieux continent et qui nous fait tous, plus ou moins, « passer au Vert » et des électeurs de plus en plus nombreux veulent voter pour un parti écologiste et non pas pour des personnalités écologistes….et encore moins pour un courant « vert » au sein du parti socialiste ……
Je crois que les électeurs, de plus en plus nombreux, veulent voter pour un parti qui « fait sens » pour eux, c'est-à-dire qui indique une direction pour eux et pas forcément pour des conglomérats politiques rassemblant en leur sein des courants très différents ; En bref, ils ne veulent pas ou plus sous-traiter les arbitrages politiques majeurs à la démocratie interne de ces grands appareils politiques dont ils se méfient très fortement….
La majorité présidentielle, à laquelle j’appartiens, serait bien avisée d’analyser et de tirer les conséquences de la leçon d’Outre-Rhin pour sa propre architecture. Je ne pense pas qu’une architecture composée d’une UMP étendue à son maximum et d’une multitude de petits satellites illisibles quant à leur identité profonde soit la meilleure pour gagner la bataille d’une opinion publique qui aime cette diversité à condition qu’elle lui parle. Quand j’entends que les réunions de la majorité présidentielle ont rassemblé les Villièristes, les Chasseurs, l’UMP, le Nouveau Centre, La gauche moderne, le parti de Christine Boutin, etc, bref, le grand émiettement…et tout ça pour cacher une stratégie voulue par les stratèges de l’Elysée d’une candidature unique de N.Sarkozy au premier tour……..je crains que la majorité présidentielle ne fasse fausse-route. Visiblement Angela Merkel ne s’est pas mal portée d’avoir des libéraux à plus de 15 % à côté d’elle…..
Et si nous construisions une majorité présidentielle avec trois pôles lisibles : un pôle souverainiste, l’UMP, et les Centristes dont la majorité devrait encourager le rassemblement pour qu’ils puissent tenir le centre électoral…….et si chacun de ces pôles avait son candidat à l’élection présidentielle de 2012 avec un accord clair d’union au deuxième tour….. Pour ma part, je me sentirai mieux dans ma peau de militant politique face à mes convictions……et quelque chose me dit que je ne dois pas être tout seul dans ce cas…….
Et si c’était le vrai chemin pour une nouvelle victoire en 2012 ……mais aussi en 2010, 2011 ….et 2014 ?
Pardon pour cette chronique très politique à celles et ceux nombreux qui préfèrent débattre dans ce blog d’enjeux sociétaux ……mais la politique n’est pas un jeu artificiel, elle est le lieu où s’organisent les rapports de force pour répondre à ces enjeux sociétaux……cela mérite bien de s’y arrêter de temps en temps.
J’attends vos réactions avec impatience.
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Les réflexions d'un élu engagé au service de sa ville et de son territoire
La prune et son noyau.
Je me régale toujours à lire les chroniques de Jean Dionis parce qu'il possède cet art inégalé de nous suggérer les choses clairement même lorsqu'elles ne sont pas dites. Charité bien ordonnée, en décortiquant le jeu des agglomérations politiques Elyséenne de la majorité il enfonce un pieu dans le thorax du vampirisme latent de toutes les grandes formations politiques, y compris à gauche : on sait ce qu'il est advenu de l'Arc en Ciel Italien et du retour en grâce et popularité d'un Berlusconi qui était proclamé mort et enterré il n'y a pas si longtemps, pour le coup.
A force de vouloir concilier l'inconciliable sur un objectif étroit le béton politique se transforme en arène et le leader en marchand de sable : si le seul dénominateur commun est l'anti-berlusconime ou l'anti-sarkozysme, on ne va pas bien loin ou durablement, car une fois élu il faut gouverner. Le message est bien passé.
Ce qui est durable et solide en politique c'est de rassembler pour construire "pour de vrai", cela Sarkozy l'a compris un plus vite que d'autres et c'est d'ailleurs pour cela que le centre droit existe positivement aujourd'hui en l'état.
Les expériences malheureuses conduisent parfois à des réactions salutaires. Il existe des sentiments antagonistes des Français pour la et les politiques traditionnelles. Suivant le vécu des alternances sous le régime de la Ve ils semblent plutôt désabusés vis à vis des discours qu'ils soient de droite ou de gauche. Les déçus des deux camps forment une communauté qui se retrouve souvent autour d'un dénominateur commun situé plus haut, une "métapolitique" qui s'ancre dans une réalité plus immédiate, soit une prise de conscience fondée sur l'urgence et le temps réel : l'écologie en politique est cette passerelle là mais aussi d'une manière plus radicale encore avec l'abstentionnisme pas toujours raisonné qui est une forme de nihilisme. C'est que l'écologie parle du principe vital, elle ne pose pas moins dans la balance que la mort ou la vie ce qui somme toute n'est pas dans le discours politique traditionnel et nous fait renouer dans une certaine mesure avec la pensée religieuse. En démocratie il est possible de survivre à des alternances, mais les écologistes posent qu'il n'est pas possible de survivre à un certain système ou à des états de fait, qu'il existe des limites à l'adaptation : s'il fut un temps où les clercs affirmaient qu'hors de l'Eglise point de salut", l'écologie affirme (parfois avec raison) que sans une conscience environnementale, nous courrons tous à notre perte.
Ne nous y trompons pas il s'agit en fait du discours le plus radical que nous connaissions en politique depuis la Révolution Française. Après tout chacun pouvait se retrouver aux banquet des républicains face aux Royalistes : l'écologie s'inscrit aujourd'hui dans la société comme la République dans nos Institutions depuis 1789.
Tout compte fait, le message écologiste est lisible et compréhensible par tous, c'est loin d'être le cas pour celui des grandes formations politiques traditionnelles qui alternent dans la pratique avec des contradictions (liées à la complexité) que ne comprennent pas les électeurs. Cette simplicité et cette lisibilité apparente est une méthode, elle fait le profit de formations beaucoup plus modestes, à l'exemple de Allemagne avec Die Linke et son parti de travailleurs qui en quelque sorte adapte son discours très précisément à une catégorie d'électeurs pour constituer un nouveau noyau dur de la gauche. Il peut être aussi l'endroit d'une dérive populiste et mensongère.
Malgré des inflexions, ce qui fait malgré tout le force du programme Sarkozy c'est qu'il est compris par une majorité de personnes. Généralement les actes suivent le discours et c'est d'ailleurs cela qui est propice à nourrir la critique car l'action est réelle, qu'elle soit critiquable ou non. Son prédécesseur savait mieux noyer le poisson et à bien y regarder les réformes entreprises sous les mandats du président Chirac touchèrent d'abord ce qui était le moins susceptible de contestations sur le coup : on pensera à l'armée en particulier. Avec Mitterand et Chirac nous avons vécu une douce époque de flou durant laquelle tout compte fait, la France fut mise entre parenthèse, comme assoupie dans une sorte de léthargie morbide dont nous subirons encore longtemps les effets néfastes au niveau structurel et obérant son avenir.
Au final les politiques doivent être en mesure d'avoir un programme clair intelligible et cohérent pour les électeurs. On pardonnera sans doute au politique de pouvoir s'être trompé, mais on ne lui pardonnera pas de tromper ses électeurs. Que chacun fasse donc l'inventaire de ses idées et que les pôles de rassemblement se fassent autour d'une attitude positive : que la somme permette une capacité supérieure à faire et à construire, bien plus qu'à s'opposer. Si le Nouveau Centre et ses ou son leader sont les meilleurs pour cela, alors ils en tireront toute la légitimité pour se faire le moment venu. Savoir être à sa place, c'est aussi cela le réalisme positif en politique ... comme au Rugby. Je commencerais donc par poser la question du Leadership au NC ... Existe t-il un courant Dyonisien ou Dyonisiaque ?
Si oui alors même le satyrique pourrait y trouver sa place : entre vignes, bacchanales et son de flûtes, que de promesses de félicités dans nos campagnes.
Certes
Mais comment cela peut il se transposer dans un modèle français où les deux principales élection, la présidentielle et les législative, se font sur un modèle majoritaire .
L'élection présidentielle est par construction majoritaire, mais dès lors qu'elle se déroule en dehors de toute plateforme de gouvernement elle ne permet pas à des coalitions de se construire entre les deux tours ( grand enseignement du premier tour de la dernière présidentielle et du sort du F Bayrou et de l'UDF ).
Le mode de scrutin français des législatives par circonscription et parti politique nationaux forts (par opposition aux états unis où les partis nationaux sont inexistants) de son côté entraine la lente disparition des particularismes locaux ( disparition du PCF, des radicaux, bientôt (?) des centristes, empêche toute velléité de coalition a posteriori.
les partis moyens ne pourront donc exister que dans les scrutins proportionnels, donc les régionales ( la prime majoritaires des municipale l'empêche ).
Elections
Mon cher Jean,
je ne suis pas entièrement de ton avis . En effet tu aurais raison si les opposants présentaient un pole regroupé . Nous n'en savons rien . En effet, ce qui est important, c'est d'être en tête au premier tour. Devant un éparpillement des adversaires , le risque de candidatures multiples est faible, mais devant un adversaire regroupé peut-être . Voir l'élection de 2002 où Jospin et le PS se sont faits bouffer de la laine sur le dos par un éparpillement des voix de gauche et Le Pen est passé . Le risque existera--il? Je ne le sais pas encore mais attention .
Au fait, où en est-on pour les régionales ? Que nous mitonnes -t-ON ? Combien de listes majorité présidentielle? Je te rappelle que la fois derrière nous avons pris une belle déculottée parce que nous étions éparpillés et que Bayrou a voulu jouer les Kéké et se présenter seul, donc contre nous. Quel sera notre projet pour ces élections ? Avez vous déja travaillé ? Que nous propose-t-on ? Si c'est pour y aller la fleur au fusil comme d'habitude, c'est à dire avec des litotes sur les autres et sans engagement ni réflexions, cela n'est pas la peine . Tu sais comme moi que nos adversaires réfléchissent et batissent un projet, témoin les réunions de travall au Conseil général qui ont eu lieu pour proposer quelque chose , eux et au moins faire un bilan . Nous nous dormons . Mais sans être grand clerc, je prévois le résultat . La majorité actuelle doit avoir suffisamment d'arguments pour convaincre . S'il elle n'en a pas, nous ne renverserons pas les 76% de satisfaction des élus actuels . J'en doute, alors qu'il y a tant à dire, à proposer, à étudier pour tirer profit des atouts de l'Aquitaine et du Lot et Garonne, que nos adversaires n'exploitent pas . Désigner une tête de liste, n'est pas suffisant . J'aurais au moins une satisfaction qui sera d'être dans la majorité des abstentionnistes de ce scutin . Amicalement mais amèrement . Claude .
. 1 EPOC EPIC et OPAC ...echanger pour avancer pas pour critiquer
Elections européennes? ,françaises?..beaucoup voient des promesses...
tout au long de la V°republique ;sans grande originalité chaque parti a eu tour a tour la presidence nationale ou regionale ; chacun dira j'ai raison l'autre a tort , changements politiques ,ecologique ;
monetaire , ...mentalite,integration;ou non ;société violente
Inquietude populaire , ou fanatisme , rejet ; periode POMPIDOU ,malade et pressé du départ du Gal DEGAULLE ...68 !
VGE ... MITTERAND ,ecoutes tel. omnipuissance (tant mieux pour lui et ses satellites ) . Sommes enormes :indemnites donnees par les EMIRATS ARABES apres la 1° guerre du golfe QUI SE SONT EVANOUIES
(pensees a P.BEREGOVOY et FR. GROSSOUVRE peut etre scuicides a l'insu de leur plein gré ) Comissions occultes lors de la vente des fregates a TAIWAN .bravo mme ... etc ,ne parlons pas de CLEARSTREAM .Corruption au niveau national ou avec des pays africains ...NON LIEU pour des detournementents ou des emplois fictifs ; .... MANIPULATIONS ? RUMEURS ? l' ouvrier ,artisan ,fonction
naire ;employé,agriculteur a d'autres preoccupations ,mais n'oublie pas ; ou a moins confiance (STRASBOURG + BRUXELLES c. pas trop?)
Fuite des grands partis vers ...rien ou ailleurs
Ceux, ne faisant plus confiance au bipartisme ;ne s'expriment plus ou votent blanc , les changements pour eviter ces abstentions ont
entraines la quasi disparition de certains partis et la création ou le renforcement d'autres ,ecologie ,dont l'espoir nouveau dans 1 societe differente a boosté les resultats ,mais des mesures trop rapides ou mal comprises ont entrainé beaucoup d'inquietudes ...ENCORE du A L'ARGENT (tx.carbonne )POURTANT LE GRENELLE DE L'ENVIRONNEMENT C. ESSENTIEL.
Je parlerais encore de la serie :PS ,quelle tritesse pour certains militants ; 2012 FIN du monde selon le calendrier MAYA ;a PALENQUE (CHIAPAS) ils etaient pas au courant quand j'y etais ,oui alignement de planetes ;mais pas changement de l'axe terrestre comme pensent certains scientifiques ;mais : ...referendum aux primaires du PS ,les candidats doivent passer a KHO LANTAH
Confiance en un parti ;pour des idees ,mais surtout des hommes dont on peut suivre le travail , des programmes ou PARFOIS certaines idees ne nous plaisent pas !
Peut etre verront nous comme l'euro ,1 monnaie nord americaine africaine,asiatique; sud americaine, MEDVEDEV avait presenté a AQUILA (G8 ITALIE ) 1 piece :monnaie unique mondiale ;science fiction ;mais desir d'arreter l'egemonie du $ ; il y aurait alors 1 banque mondiale remplaçant le FMI (vive les oestrogenes ...? °)
controlant le syst. financier et éco. mondial et les prets irresponsables; MAIS le danger sera aux mains d'interets privés dominant systemes politiques et éco .du monde , de la liberté d'expression ? ET des labos, industrie pharmacutique influant dans la politique de pays; vaccins qui rapporteraient des milliards ; voir sites medicaux ou infirmiers , mais PRECAUTION et EVALUATION DES RISQUES ; il n'y a pas assez de recul ,sauf pour dire que certains adjuvants sont potentiellement dangereux ;rien faire peut l'etre aussi a quand le parti medical ?
Tant de responsabilites des politiques ; qui devraient donner + de serieux aux debats entre partis opposes ,surtout sur des points evidents ,sinon ce sera des accords a la va-vite entre grands partis et 1 multitude de petits partis ,n'ayant surtout pour interet de mobiliser des citoyens parfois perdus , Je n'ai pas parlé de COLUCHE ,pourtant ...ni de BERLUSCONI ,ni de l' IRLANDE ,de la TCHEQUIE .........
Petits partis, grands périls
Cher Jean Dionis,
Je partage tout à fait votre analyse sur la multipolarisation de la vie politique en France et en Europe. Il s'agit peut-être là d'une tendance moderne où l'individu préfère se réfugier dans la diversité et le choix face à une mondialisation et un systématisme parfois envahissants. De plus, cela correspond bien à la tradition de notre pays.
Néanmoins, il faut rappeler que l'élection présidentielle de 2007 fut une réelle opposition gauche-droite avec l'arbitrage du centre (Modem), dans un esprit totalement comparable à la situation au Royaume-Uni. Ainsi, de l'autre côté de la Manche, les Lib-Dems sont de véritables électrons libres qui ont peut-être inspiré François Bayrou dans sa quête par ailleurs.
Tout cela pour dire que la bipolarisation apparue en 2007 en France pourrait s'inscrire dans la durée malgré la tendance que vous décrivez. Le scrutin envisagé pour l'élection des conseillers territoriaux est non seulement très favorable aux deux principaux partis mais surtout défavorable à la représentation de la diversité. Evidemment,des accords sont toujours possibles (PS avec verts et PC et UMP avec Nouveau Centre) mais ces négociations sont forcément délicates.
L'histoire du centre en tant que force politique est aussi vieille que l'apparition de la démocratie en France. Malgré la bipolarisation de 2007, il était encore présent massivement dans les urnes. L'aventure personnelle de François Bayrou ne doit pas laisser ses idées orphelines. Il est clair que le Nouveau Centre a une carte à jouer pour occuper cet espace primordial sur l'échiquier politique. Je crois que vous oeuvrez en ce sens mais la tâche est rude et les périls sont grands. C'est sans doute cela la politique et votre détermination vous honore. Et puis il ne faut pas oublier qu'au final "une élection se gagne au centre".