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Les réflexions d'un élu engagé au service de sa ville et de son territoire

Quand sortirons-nous de la crise ? La réponse de DSK ...

Publication : 29/03/2009  |  20:20  |  Auteur : Jean Dionis

J’ai eu la chance – car c’en est une – d’entendre Dominique Strauss-Kahn, DSK pour les médias et pour faire simple, actuel Directeur Général du fonds Monétaire International, nous parler de cette crise qui balaye notre économie et notre société. Cela se passait mercredi soir, à Bercy. J’étais l’invité, avec une trentaine de mes collègues parlementaires, de Christine Lagarde, notre actuel ministre de l’Economie et des finances.

Je connaissais DSK, comme une des personnalités du PS et comme député du Val-D’oise. Mais je ne l’avais jamais vu, ni même entendu comme patron du FMI. Or cet organisme est un observatoire tout à fait privilégié de la crise mondiale actuelle.

Il nous faut donc écouter l’avis du FMI pour au moins deux raisons.

D’abord parce qu’il a eu raison plus que les autres avis plus au moins autorisés en avertissant dès le début de la crise que celle-ci était plus grave que les autres. Aujourd’hui encore, DSK nous redit « que cela va plus mal que ce que l’on veut bien nous dire » ...Premier message à entendre ...

Mais, il y a une deuxième raison pour laquelle nous devons tendre l’oreille. Le FMI, selon les dires de DSK, a l’expérience et le travail d’analyse de 122 crises économiques et financières. Il en a vu et analysé des petites, des énormes (comme celle-ci), des crises régionales, des crises mondiales, etc ...Or, selon les experts du FMI, toutes ces crises, quelles que soient leurs spécificités, présentent un caractère commun : leur sortie de crise n’a été possible que lorsque le secteur financier concerné a été assaini.
Deuxième message central de DSK : la priorité absolue doit être donnée à l’assainissement du secteur financier, c'est-à-dire à l’élimination des actifs dits « toxiques » ou « pourris » de nos banques.

Pour DSK, les Etats ont fait ce qu’il y avait à faire en matière de politique budgétaire et DSK a d’ailleurs dit clairement que, pour l’essentiel, l’Allemagne et la France avaient bien géré la période critique de la crise (Automne 2008). Mais, toujours selon lui, il est difficile d’aller plus loin dans la gestion budgétaire de la crise. De la même manière, tout ce qui doit être fait – notamment par le G20 – en matière de régulation financière (suppression des paradis fiscaux, nouvelles règles prudentielles pour les banques et pour les agences de notation, etc ...) ainsi qu’en matière d’éthique (rémunération des dirigeants, des traders, etc ...), tout cela va dans la bonne direction et doit donc être entrepris avec détermination. Mais, l’impact à court terme sur la sortie de crise sera nul, car la mise en œuvre de ces mesures sera longue.

L’essentiel est donc - à court terme - l’assainissement du secteur financier. Et dans ce domaine, DSK salue l’audace du plan du Président Obama ...et trouve l’Europe bien timide.

Bon, me direz-vous, tout cela est bel et bien bon, mais quand allons-nous sortir de ce « foutoir » ? C’est bien cela, la seule question qui vaille ...et vous aurez raison. La réponse de DSK fut : cela devrait être au premier semestre 2010, mais il y a au moins deux gros si... Selon lui, en effet, 2009 est déjà joué et sera très dur. Mais les experts du FMI restent optimistes pour le début 2010. Car, selon eux, le marché immobilier américain qui a été à la fois le détonateur et le combustible de cette crise devrait se redresser à cette période-là et plus largement parce que le niveau de stock dans l’ensemble de l’économie sera tombé si bas qu’il faudra bien – ne serait-ce que pour continuer à servir les clients – recommencer à commander. Premier Semestre 2010 ...Un an à tenir, à serrer les dents. Douloureux, mais faisable, voilà ce que je pensais en écoutant DSK ...

Mais, il ya deux gros si……

Nous avons déjà parlé du premier. Il s’agit de la poursuite vigoureuse du nettoyage des actifs financiers des banques. Et, là, avec un montant global d’actifs toxiques, évalué à 2000 Milliards de dollars, on ne pourra plus se contenter de promesses gasconnes. Il faudra « mettre les mains dans le cambouis » et se poser les bonnes questions ligne à ligne dans les comptes des banques ...Aurons-nous la volonté de le faire ?

Le deuxième "si" est la situation financière de l’Europe Centrale. DSK nous a dit sa très grande inquiétude sur la situation à très court terme de la Hongrie et des Etats Baltes (plus spécialement la Lituanie). Toute faillite – car il s’agit bien de cela – d’un de ces pays aurait un effet contagieux immédiat sur l’Union Européenne par le biais des pays très engagés de l’Union Européenne dans ces pays (La Suède par exemple). Que faire pour éviter l’implosion financière de l’Europe Centrale ? A court terme, essayer d’éviter leur faillite en les aidant notamment par le FMI. Et si jamais cette faillite arrivait? ...La réponse de DSK à ce scénario catastrophe est politiquement incorrecte, mais très intéressante ...eh bien, il faudrait au plus vite intégrer la Lituanie dans la Zone Euro... Pardon ? L’entrée dans l’Euro en urgence d’un pays en faillite ? Pour un militant européen comme moi, qui a toujours défendu l’entrée dans l’Euro Zone comme récompense ultime après un régime douloureux et vertueux….J’avais un peu de mal à corriger mon logiciel personnel. Mais, il est vrai que la crise nous invite à ces adaptations radicales ...alors, me disais-je « in petto », corrigeons, corrigeons allégrement !

*************

La soirée se terminait. Christine Lagarde devait filer prendre un avion pour l’Afrique du Sud et DSK pour Washington ...Je regardais l’étrange dialogue et complicité entre ces deux personnes de grande qualité. Cette complicité n’était pas feinte. Il y avait bien sûr le respect mutuel de deux personnes qui ont occupé ou occupent le difficile poste de Ministre de Finances et qui partagent la même éthique de la vérité notamment devant la complexité des évènements. Mais, il y avait aussi et surtout une certaine idée partagée de l’intérêt national et de ce que devrait être la future gouvernance mondiale que cette crise est en train d’enfanter dans la douleur ...C’était finalement la vraie bonne nouvelle de la soirée et c’est de bonne humeur que je fis, sur mon vélo, le trajet retour Bercy-Palais Bourbon.

@+

Amitiés,

Les réactions

la crise et l'Europe .

Merci encore de ce mot .
mon expertise en matiére financière étant limitée, je n'ajouterai rien à ce brillant plaidoyer de DSK et Christine Lagarde dont les compétences reconnues dans le monde enter échappent à nos "critiquaillons" de gauche et de droite .
Mais je voudrais attiser des regrets sur le Non français au référendum sur la Constitution . Nous, Français et le monde entier en payons les conséquences, car :
. le Bloc Europe n'a pu compenser l'énorme faillite du monde financier et en particulier américain .
. Le Bloc Europe n'avait pas de gouvernement . Heureusement le Président Sarkozy a pu convaincre Mme Merkel et Mr Browm pour avoir un contrepoids et imposer un G20 pour reformer le système financier mondial. Sans cela où serions nous ?
. Mais le Bloc Europe est encore trop divisé pour mettre en place des mesures de relance suffisamment lourdes et rapides pour avoir un effet rapide .
Il y a urgence à définir une vraie politique industrielle, économique, sociale avec un vrai gouvernement au lieu d'une commission sans pouvoir réel qui sera toujours confrontée aux intérets des pays petits et grands .
Heureusement, de temps en temps il y a l'axe franc-allemand pour faire avancer le reste mais ce 'n'est que 2 voix sur 25 et il y aura toujours une Pologne ou une Irlande pour bloquer l'ensemble . L'addition est lourde et ce ne seront pas les chantres du Non qui en paieront les conséquences en matière d'emploi et de niveau de vie . Mr Fabius et tous ses thuriférauires du Non voient les conséquences sociales de ce désastre , mais ils ne sont sans doute pas concernés et c'est la faute au capitalisme ???. Merci Jean et merci à DSK, Mme Lagarde et au Président Sarkozy

Quand sortiron-nous de la criqe? La réponde de JCG...

Bonjour.

Puisque nous avons eu la vision de DSK.

Voici la mienne:

La FED (privé) est criminel car Milton Friedman prétend que la FED a provoqué la grande dépression de 1929 en réduisant la masse monétaire. Joseph Kennedy a vu sa fortune passée de 4 000 000 US$ à plus de 100 000 000 US$. Jimmy Carter comme Bill Clinton sont des produits des Rockefeller . Je n’invente rien le sonformations sont publisues.

Les financiers internationaux sont ceux qui contrôlent le Monde. Heureusement aujourd’hui il y a INTERNET qui peut freiner un peu leur prépotence, hégémonie et dictature.

Ma solution pour sorti des crises et pour rétablir la justice et la paix dans le monde.

1) Eduquer à la lecture et à la vrai vie simple (plus d’obèse)
2) La création de la monnaie devrait être contrôlé par une Banque Mondiale dont les membres seraient élues démocratiquement et non pas par une banque privé, de plus cette banque mondiale devrait distribuer, un revenu pour vivre correctement à chaque individus depuis sa naissance.

Comment faire :

En effet vu que l’individu a déjà un numéro unique attribué, selon son sexe, son pays, ville et année de naissance. C’est facile de le gérer via informatique.

Il faut déjà donner l’exemple dans un pays et ce pays pourrait être la France.
Les lumières à une époque et Liberté, Egalité, Fraternité.

La richesse, créée par ceux qui seraient proposé pour travailler : construire selon leurs arts lorsque nécessaire (puisque toutes les études et les compétences de chaque numéro (donc pas de nom pouvant prêté à discrimination) seraient connues par les ordinateurs déjà en France et dans le futur par la Banque Central Mondial. (Les individus pas nécessaire reste chez eux mais peuvent vivre puisque Revenue d’existence.)

La richesse serait donc distribuée selon les besoins en protéine et distraction à chaque individu. Les compteurs seraient remis à Zéro à chaque fin d’année pour qu’il n’y est pas de différence entre ceux qui ont tout dépensé et ceux qui ont moins dépensé.

Donc pas d’héritage, etc. Chaque individu selon ces gènes aura les mêmes chances et pourra vivre normalement. Ce sera une grande économie. Plus de guerre, plus de grève. Seulement des améliorations permanentes pour arriver à essaimer dans les galaxies qui se créaient heureusement plus vite que les humains.

Cordialement.

Mes fautes de "frappe" sur le clavier.

Bonjour Cher (e) Lecteur (trice)

Je tiens à m'excuser des fautes de "frappe" sur le clavier.

Toujours le manque de temps comme malheureusement notre Député qui lui a la chance d'être payé.

Merci de votre indulgence.

Monsieur le Député Maire.

Ce serait bien d'avoir un correcteur d'orthographe sur votre Blog, d'ailleurs pour votre responsable informatique qui est payé cela est facile à mettre en place. Une copie collée du script de la commande qui appelle le correcteur à faire son action.

Cordialement.

Une page qui se tourne

Merci monsieur le député de nous donner cet échange entre DSK et Christine Lagarde. Il est très important pour le peuple français d'avoir des explications sur le fond des problèmes réellement existants dans la France et dans le monde.
L'échange que nous venons d'avoir en direct à l'issu du G20 entre le président Obama et les journalistes est très positif dans ce mème sens : nous avons tous besoin d'une analyse explicite faite par un personnage intelligent,honnête,modeste et ouvert. Comment voulez-vous que les français s'y retrouvent devant certains personnages qui ne pensent qu'à défendre leurs propres intérêts , toujours en opposition systématique après chaque prise de décision du camp adverse, des personnages imbus d'eux-mêmes et vindicatifs qui font les guignols sur la scène politique(du moins pour certains) au point que les français sont écoeurés et ne savent plus à qui faire confiance?
Il est grand temps de revenir à plus de sérieux et de responsabilités.
Cette crise , si elle est dure, s'avère finalement nécessaire pour rebondir sur des bases plus saines avec un élargissement très salutaire sur le plan mondial: la prise en compte des pays pauvres par les pays riches avec la prise de conscience que le bien de l'un ne peut pas se faire sans le bien de l'autre. Tout ceci n'est peut-être pas nouveau dans l'esprit de beaucoup mais une page s'est tounée, nous en sommes à l'étape suivante: le début de sa concrétisation: En espérant que la tenue de route tiendra bon et que nous utilisions la même politique envers nos voisins et à l'échelon national.

5000 Milliards divisé par le nombre d’habitant sur terre = faite le calcul…

Madame, Monsieur.
Monsieur le Député Maire D’AGEN

5000 Milliards divisé par le nombre d’habitant sur terre = faite le calcul…

Pourquoi ne pas les distribuer à chacun d’entre nous ?

La mondialisation ne vaut que s'il y a un gouvernement démocratique économique et social mondial qui incite à un rééquilibre des monnaies et des charges sociales, sans quoi les organisations qui font fabriquer à l'étranger dans ces conditions vont de plus en plus s'enrichir, pendant que les pays évolués dans leur ensemble vont perdre tous leurs emplois industriels et de plus en plus s'appauvrir jusqu'à une explosion sociale d'envergure.

Jean-Claude Guillermain qui lui à de vrais des solutions.

* Que tout le monde vit avec l’équivalent des ressources possibles sur notre planète. Sinon notre espèce va disparaître.
* Le réchauffement climatique est sans importance, les emplacements de vie devraient être réalisé à 300 mètres au dessus du niveau de la mer, comme mon campement situé proche des chutes d’eau du Mocona, situé sur le fleuve Uruguay. Ce qui est grave ce sont les pollutions de plus en plus nombreuse et le manque d’eau potable, certainement pas le climat, car l'homme s'adpatera.

* Fonder un foyer des inventeurs (avec toutes les ressources) qui recevrait toutes les personnes croyant avoir découverts des biens pour notre espèce.
En effet moi depuis 9 ans ; je n’arrive pas à trouver une aide pour construire mon système qui produira de l’électricité propre, autonome et à un très faible coût par rapport à ce qui existe aujourd’hui en incluant toutes les énergies renouvelables.

D’ailleurs j’ai envoyé le croquis d’une machine très simple qui est capable de produire 5 kw/h ad eternam à la présidence de la République Française, à Transtech, à OSEO et l’ANVAR, à l’ADEME, à Monsieur Bolloré, à Michelle Brissaud, Marie-Claude Vernejoux, Todd Goldenbaum et à des députés et des sénateurs (sans réponse)

Monsieur le Maire, j’attends votre date pour notre entretien et une réponse de Madame Monika Frieling de L’IRENA que j’ai contacté.

Cordialement et encore merci de me permettre de m'exprimer.

la réponse de Madame Monika Frieling (IRENA)

Dear Mr. Guillermain,

We would like to thank you for your interest in the International Renewable Energy Agency (IRENA).
The process of setting up IRENA is still underway and will continue up to July 2009.
Hence, IRENA has no operative and personnel structures at the moment. The process of establishing these structures will presumably begin in summer 2009. Therefore, we cannot respond to your inquiry at the moment.
We apologise for any inconvenience.

Traduction:

Nous vous remercions de votre intérêt pour l'agence internationale d'énergie renouvelable (IRENA).

Le processus de fonctionnement de notre agence est encore en cours et continuera jusqu'au juillet 2009. Par conséquent, l'IRENA n'a aucune structure effective de personnel à l'heure actuelle.

Par conséquent, nous ne pouvons pas répondre à votre requête actuellement.

Nous vous prions d’accepter nos excuses

La crise

Finie l’ère du tout marché, du principe de la concurrence libre et non faussée, de l’interdiction des aides d’Etat, de la prohibition des déficits et des endettements excessifs ! Depuis l’automne 2008, la « main invisible » censée réaliser l’optimum social pourvu que l’autorité publique ne s’en mêlât point n’inspire plus confiance. Les dieux du Marché sont tombés de leurs autels. Les grands prêtres se sont tu. La foule qui se prosternait à l’énoncé de vérités éternelles qui tombaient de leurs bouches a déserté leurs temples.

L’Etat est revenu avec ses gros sabots pour assurer plans de refinancement et plans de relance face à la dépression. C’est celle-ci qui a conduit, en catastrophe, les politiques, libéraux de doctrine ou fraîchement convertis, à changer de pied devant les foules éberluées.

« A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles ». C’est par centaines de milliards de dollars ou d’euros que s’énoncent les plans destinés à sauver les banques de la faillite. Les pays anglo-saxons ne reculent pas devant les nationalisations. D’autres, de tradition moins libérale, comme la France, se bornent paradoxalement à prêter à leurs banques à des taux presque usuraires pour qu’elles continuent de financer l’économie à des taux bien inférieurs. Comprenne qui pourra : La plus grande de nos banques par exemple qui continue de déclarer des bénéfices, s’endette à grands frais auprès de l’Etat et rachète dans le même temps des activités bancaires dans les pays voisins. Dans tout cela flotte comme un air d’improvisation. Les doctrinaires du désendettement public viennent maintenant expliquer qu’il y a « la bonne dette » à côté de la mauvaise, et que l’explosion des déficits n’est en fait qu’une illusion d’opt ique. Après les plans de refinancement viennent les plans de relance, dont l’effet paraît nul, tant le bruit sourd d’un effondrement continu monte des profondeurs de l’économie : deux millions et demi d’emplois supprimés aux Etats-Unis en quelques mois. Un million de chômeurs supplémentaires en Espagne en moins d’un an. En un trimestre, les ventes et la production d’automobiles plongent presque partout de 40 %.


Une chose cependant devrait frapper les esprits : si leurs effets ne sont pas encore visibles, les plans de relance ont été annoncés partout par les autorités nationales, à l’instar des Etats-Unis. En Europe, c’est le Président en exercice de l’Union Européenne, Nicolas Sarkozy, qui a pris l’initiative de lancer son plan à travers une instance qui ne s’était jamais encore réunie, le G4, c’est-à-dire les quatre principales économies européennes, puis le G16, instance tout aussi improvisée puisqu’elle consistait à faire entrer la Grande-Bretagne dans l’Eurogroupe. Il en a résulté deux choses : un montage qui juxtaposait les plans nationaux et qu’approuva in fine l’Union à vingt-sept, et enfin l’initiative d’un G20 imposée à un G.W. Bush finissant. Il est vrai qu’une relance coordonnée répondait à l’intérêt bien compris des Etats-Unis. Dans cette affaire, non seulement Nicolas Sarkozy, mais aussi Gordon Brown et l’Admin istration américaine elle-même, ont donné l’exemple d’une réactivité inattendue de la part de dirigeants présumés libéraux. C’est en tout cas dans le cadre national que des décisions d’une ampleur jamais vue depuis des décennies ont été prises. L’Union à vingt-sept et le G20 n’ont été que de vastes mises en scène. De bout en bout, les décisions ont été nationales, y compris dans l’Allemagne de Mme Merkel, au départ la plus réticente à agir dans un cadre européen ou même tout simplement multilatéral. Les décisions ont été nationales pour une raison toute simple : la nation reste le seul cadre démocratique où des gouvernants appuyés sur l’opinion publique et sur le Parlement ont la légitimité pour agir avec force à l’échelle requise. La Commission européenne a disparu dans un trou de souris. Le FMI fait des communiqués. Les textes européens ont été « suspendus ». Le retour du politique s’est donc fait dans un cadre national. Seuls jusqu’alors des responsables politiques portés sur la théorie, c’est-à-dire isolés, avaient osé soutenir que les marchés financiers n’étaient pas l’horizon de l’humanité mais que les peuples et les nations restaient les permanences de l’Histoire. Depuis près de trois décennies, la « doxa » libérale avait réussi à diaboliser l’intervention de l’Etat dans l’économie et à ringardiser l’idée même d’une politique industrielle. Mais dans l’immense désarroi qui s’est emparé des esprits après la chute des géants de la finance de Wall Street, on s’est tourné d’emblée et comme instinctivement, vers les pouvoirs qui trouvaient leur source dans le vouloir-vivre des nations. Celles-ci qu’on avait démonisées comme l’origine des pires fléaux, retrouvaient leurs couleurs. Certes il ne s’agit pas d’un retour au nationalisme, perversion de l’idée de nation, mais simplement de la réaffirmation du rôle démo cratique des nations qui, au début du XXIe siècle, partagent d’ailleurs les mêmes valeurs et les mêmes principes.

Le retour à la nation a des raisons plus prosaïques : C’est qu’il allait falloir payer. On se tournait vers le citoyen. On se tournait aussi vers le contribuable. Seul l’Etat en effet pouvait offrir une garantie pour les prêteurs. Lui seul paraissait assez armé pour tirer des traites sur l’avenir.

Mais quel avenir ? Arrivés à ce point, les thuriféraires du libéralisme hésitent. Leur voix tremble. Ils veulent se rassurer. Il ne saurait, bien évidemment, à leurs yeux, n’être question que d’ouvrir une « parenthèse interventionniste » comme il y eut pour d’autres, jadis, en 1983, une « parenthèse libérale ». Ils se refusent encore à réglementer, à prendre des participations publiques au capital des entreprises, à fixer des plafonds aux rémunérations. Ils préfèrent s’en remettre aux codes de bonne conduite qu’on laisse aux patrons le soin d’élaborer. La faiblesse de cette position commence à apparaître.

Car on devine que la crise sera longue et profonde. Immenses sont les problèmes qui restent irrésolus : réglementation des hedge funds et des banques en général, prohibition des paradis fiscaux, politique des revenus, parités monétaires, programmes publics et politiques industrielles capables de soutenir une relance enfin efficace, etc.

Le retour du politique prendra du temps, lui aussi. Il s’avance à tâtons et ne sait encore la forme qu’il prendra. Une chose est sûre : il faudra inventer ou réinventer l’Etat, développer les capacités d’anticipation, de prévision et de programmation, articuler le renouveau du civisme à de nouvelles formes de patriotisme, trouver des formes de coordinations encore inédites à l’échelle internationale, penser une Europe à géométrie variable, des institutions économiques et monétaires mondiales, associant aux vieux pays riches les puissances émergentes, sans oublier – espérons-le – les pays qui n’émergent pas.

Surtout il faudra donner forme humaine au retour du politique : recréer l’espoir en pensant le monde avec trente ans d’avance. Déjà on devine que d’immenses investissements sont nécessaires pour préparer l’après-pétrole, limiter l’émission de gaz à effet de serre, nourrir l’humanité, économiser les biens rares : eau, air, sols, et que l’idée de service public garde toute sa force pour faire de la santé, de l’éducation, de la culture et de la recherche les vraies priorités du développement humain. Ces priorités, pourtant incontestables, ne s’imposeront pas d’elles-mêmes. Pour dépasser les concurrences et les tensions inévitables et préparer un monde réellement meilleur, on ne fera pas l’impasse des luttes et de la conscience, bref de ce qu’on appelle « la politique ».
J.-P. C.

Une bonne adresse

"D’ailleurs j’ai envoyé le croquis d’une machine très simple qui est capable de produire 5 kw/h ad eternam à la présidence de la République Française, à Transtech, à OSEO et l’ANVAR, à l’ADEME, à Monsieur Bolloré, à Michelle Brissaud, Marie-Claude Vernejoux, Todd Goldenbaum et à des députés et des sénateurs (sans réponse)"

Appelez là il vont vous orienter efficacement:

Téléphone 05 56 76 54 54

Bien à vous

Appelez là il vont vous orienter efficacement:

Appelez là il vont vous orienter efficacement:

Téléphone 05 56 76 54 54

Bien à vous

Hébert

Monsieur "HEBERT"?

Je n'ai rien compris il manque le: Pourquoi, Qui, Quoi, Où (Là, c'est à dire 0556765454) , Comment et surtout le Combien.
Pour téléphoner, je vais supprimer une dépense qui ne me fera pas maigrir d'avantage.

Cdt.
jguillermain (arobase) yahoo.co.uk

Cher Monsieur le webmaster: je vous prie de m'escuser d''employer ce forum pour répondre à ce monsieur.
je n'ai pas son adresse courriel.

le Monsieur qui se cache avec le pseudo Hebert

Monsieur le Député Maire

Je trouve déplorable qu'un des intervenants (Hebert) sur votre blog c'est permis de me faire appeler le standard du Centre hospitalier spécialisé (Cadillac-sur-Garonne) alors que je suis avec un budget très serré comme vous le savez.

Vous comprenez maintenant pourquoi je suis pressé de vous rencontrer.

Amitié si vous voulez bien.

Jguillermain (arobase) yahoo.co.uk

Abus de langage - abus de pouvoir

Monsieur le député,
Votre interview d'hier sur france-info est à plus d'un titre déconcertante. Que la gauche attaque un texte qui protège la propriété privée, soit ! Mais pas vous ! Si le projet Hadopi est liberticide, c'est à la liberté de voler, de tricher, de détourner qu'il s'en prend. Comme la plupart des gens endettés, les pirates de l'internet, à défaut de justifier leur vol, détourne le débat en s'en prenant aux artistes qui s'enrichissent. Quant à l'allusion à la double peine elle est carrément ridicule. Un automobiliste qui se voit confisquer son permis va-t-il demander à son assurance ou à l'Etat de lui rembourser tous les frais qu'il a engagés au prétexte qu'il ne peut plus utiliser son véhicule?
La loi Hadopi est le minimum du minimum de ce qu'on peut exiger d'un gouvernement qui veut protéger le citoyen du droit de voler. Le plus choquant dans vos déclarations et celles de vos pairs, c'est qu'elles font fi du message immoral que le rejet de la loi aura sur les voleurs de l'internet, à savoir qu'il est légitime de s'approprier ce que l'on devrait payer.
Cet abus de langage de la part des adversaires de la loi Hadopi est un réel abus de pouvoir. Et cela, les experts du détournement l'ont bien compris.
Recevez, Monsieur, l'expression de mes respectueuses salutations
O. Parillaud

La crise

Visiblement jamais...
Ce système est finissant. Le mur de Berlin est tombé, le capitalisme tombe (du moins le plus cynique, l'anglo-saxon). Avec les mêmes symptômes présents derrière le Mur : inefficacité, cynisme, tricheries. C’est un délitement journalier, que personne, par peur et dogmatisme ne veut voir.
Que faire donc : rien : laisser agir jusqu’au bout ce néoconservatisme et son outil le libéralisme et ses supporters : c'est la seule façon pour que les citoyens réfléchissent. Subir et payer la crise de leur poche et de leurs larmes. A force de faire semblant d'ignorer qui sont les coupables, on paye la facture. Les américains et les anglais commencent à comprendre...Trop tard. Ils peuvent pour chacun remercier Reagan et Thatcher.
Observez, le défilé des ministres de l'économie, leurs discours : le marché, le taux de croissance, la flexibilité... Remarquez comme nous ne comptons que comme variables d'ajustement.
Nous devrions exiger un audit de l'action de ces personnages qui nous ont engagé dans des voies d'échec. Aujourd’hui tout se mesure, d’une manière compulsive, alors auditons… tout le monde...
Le marché, tel qu'il est proposé est un plaidoyer contre l'activité, l'emploi (demandez en ce moment aux producteurs de lait, la filière bois...), l'innovation, la créativité.
Unique action : supprimer des postes dans la fonction publique (alors que les besoins demeurent). Les économies faites sur ces suppressions sont des effets d’annonces politiques, aux effet minimes eu égard par exemple aux 7 milliard d'€ que l'on accorde au monde de l'automobile, avec zéro effet ou les plus de 300 milliard d'€ prêtés ( ?) aux banques, sans que l’Etat ne soit dans les conseils d’administration ? Mais là, chut ! la banque, c’est sérieux !? : ces établissements ont le droit de réparer leurs erreurs avec l'argent public, que l’on est, là, bien content de trouver. On est dans le domaine de la détestation du fonctionnaire plus que dans l'efficacité et la raison... Quand ces postes seront supprimés, la crise et sa mauvaise gestion seront toujours d’actualité ; a qui faudra-t-il s’en prendre alors, quel bouc émissaire faudra-t-il trouver pour faire écran de fumée ? Quel citoyen, quelle structure, allons nous montrer du doigt : l’artisan, le policier, l’électricien, l’avocat, l’économiste, le médecin, le postier…, upsa, airbus… A qui le tour.
Laissons donc se dépétrer ces « spécialistes » économiques et observons s’ils sont si efficients qu’ils le disent (Exemple : les paradis fiscaux vont-ils être contrôlés, supprimés : pensez-vous vraiment que cela va se faire ? Il y a des sommes colossales en jeux, sans communes mesures avec 100 000 fonctionnaires en + ou en -). Pour ceci la THEMA d'ARTE, d'hier soir 09 juin "le malheur est dans le prêt" a bien identifié les coupables. (visionner le reportage à cette adresse : http://www.arte.tv/fr/semaine/244,broadcastingNum=1029112,day=6,week=24,...

Pourquoi en France ne les désignons-nous pas ?
Le principe de vérité s'appliquera dans peu de temps, il est malheureusement pour nous déjà à l'action...Oui, précision : le capitalisme, c’est nous qui travaillons, c’est une petite minorité qui en vit… très bien avec l'assentiment de certains hommes politiques.
(Une petite lecture s'impose ici : http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2729) et beaucoup d’autres, laissant un avenir ouvert, mais où il faudra se retrousser les manches…et cette fois ci, se poser de vraies questions…sans dogmatismes.
Pour terminer, lisez ceci : Le crédit hypothécaire sur le site :
http://www.u-m-p.org/propositions/index.php?id=credit_hypothecaire
Surprise...

OPas de fatalité des responsabilités bien ciblées

"«La crise»
Visiblement jamais...
Ce système est finissant. Le mur de Berlin est tombé, le capitalisme tombe (du moins le plus cynique, l'anglo-saxon). Avec les mêmes symptômes présents derrière le Mur : inefficacité, cynisme, tricheries. C’est un délitement journalier, que personne, par peur et dogmatisme ne veut voir.
Que faire donc : rien : laisser agir jusqu’au bout ce néoconservatisme et son outil le libéralisme et ses supporters : c'est la seule façon pour que les citoyens réfléchissent. Subir et payer la crise de leur poche et de leurs larmes. A force de faire semblant d'ignorer qui sont les coupables, on paye la facture. Les américains et les anglais commencent à comprendre...Trop tard. Ils peuvent pour chacun remercier Reagan et Thatcher."

Votre description est amusante d'un point de vue économique parce que nous en avons la traduction immédiate au point de vue politique au niveau européen. Que se passe t-il?
On pourrait penser qu'une critique radicale du libéralisme serait propice à l'émergence des sociaux-démocrates interventionnistes en diable et bien il n'en est rien. Pour quoi au fond la véritable critique porte sur l'interventionnisme des Etats et pourquoi les citoyens rejettent par l'abstention et de manière presque inconsciente, les politiques?

Lisez bien pour comprendre sur le fond :
http://www.quebecoislibre.org/09/090515-15.htm

Mauvaise nouvelle l'argent injecté par les gouvernements sert à la spéculation financière (rebond de la bourse) au lieu de servir l'économie réelle (ce qui revient à vouloir soigner le mal en l'amplifiant). Autre très mauvais nouvelle, le crack arrive par l'Est et nous allons plonger durement dans les mois à venir : la crise n'est qu'à son début (cela sert d'avoir des tours de garde d'incendie pour observer). J'arrête de parier sur le prix du pétrole ou autres choses encore avec le Député Dionis ... Il n'est pas joueur (un vertu sans doute).

Sortie de crise ?

"Mauvaise nouvelle l'argent injecté par les gouvernements sert à la spéculation financière (rebond de la bourse) au lieu de servir l'économie réelle (ce qui revient à vouloir soigner le mal en l'amplifiant)."

bien sûr : surtout quand on ne fait rien pour organiser le contrôle de cet argent, ce qui équivaut à de la complicité, car l'espoir de certains est la continuation de cette machine folle. (qui contrôle l'argent publique dans les banques : personne. Quant aux sociaux démocrates, ils n'ont jamais eu l'assentiment du système financier ou du monde industriel pour pouvoir exercer réellement le pouvoir. Mais qu'est-ce pour vous un SD : Mr Strauss-Kahn, Mr Barroso, Mr G. Brown.Quel bel attelage que voilà...
Mais courage Hébert : demain, les partis populaires, SD... plieront devant la réalité, je vous le garantis. Je recommande à nouveau la Thema d'Arte d'hier soir, sur le SUPER MODELE AMERICAIN à prendre en exemple (la Grande-Bretagne ? il n'en reste rien n'en parlons plus). Mais sans doute est-ce trop social démocrate comme canal télévisuel ?
cordialement

Quel Modele?

"et vous le garantis. Je recommande à nouveau la Thema d'Arte d'hier soir, sur le SUPER MODELE AMERICAIN à prendre en exemple (la Grande-Bretagne ? il n'en reste rien n'en parlons plus). Mais sans doute est-ce trop social démocrate comme canal télévisuel ?"

Et bien si vous le permettez nous allons attendre pour voir parce que les plans de relance américains ont un coût et plutôt gratiné, et celui-ci est encore très largement sous-estimé. Simplement les mesures destinées à racheter les dettes des Etats ou des entreprises représentent 12% du PIB aux USA pour seulement 1% en Europe ... Vous voyez ce que je veux dire, on fabrique de la monnaie soit 18000 milliards de USD ...

Six millions d'Américains se retrouvent sans travail et des milliers d'autres se retrouvent à la rue, incapables de répondre à leurs obligations de remboursement, le ralentissement de la dégradation paraît 'anecdotique'. La situation se dégrade et à l'intérieur du système on recommande même aux investisseurs de lâcher le dollar comme monnaie de référence ... Je vous dit cela parce que c'est ce que j'entends de la bouche même des amis de la finance à NY.

Et que dit Ben Bernanke lui-même? Le président de la Fed s'est inquiété du déficit américain, qui sera quadruplé cette année et qui devrait atteindre 13% du PIB. Bernanke reconnait que les Etats-Unis ne pourront pas s'endetter indéfiniment, nous voilà prévenus. Les marchés spéculatifs dopés par l'argent frais vont s'effondrer dans les prochains mois. J'attendrais donc un peu avant de parler du Modele Américain, la situation et la prudence ne s'y prêtent pas. Un conseil : regardez partout et surtout dans votre dos, à l'est donc.

J'apprécie Arte, mais ce n'est pas une chaîne spécifiquement compétente en matière d'économie.

Cordialement

crise à l'Est ?

"Six millions d'Américains se retrouvent sans travail et des milliers d'autres se retrouvent à la rue, incapables de répondre à leurs obligations de remboursement, le ralentissement de la dégradation paraît 'anecdotique'. La situation se dégrade et à l'intérieur du système on recommande même aux investisseurs de lâcher le dollar comme monnaie de référence ... Je vous dit cela parce que c'est ce que j'entends de la bouche même des amis de la finance à NY".

Oui, et a qui la faute ? Qui est à l'origine de tout cela ? La vérité est importante. Et comment faire autrement pour réparer les erreurs des incompétents des marchés et des banques ?

Si les états laissaient faire, et laissaient tomber les gens, à quoi serviraient-ils ? Le trop de laisser faire a déjà abouti à la situation actuelle. les USA sont dans une situation catastrophique. Qui se souvient de la Nouvelle-Orléans... qui était un sacré rappel à l'ordre et qui aurait du alerter les citoyens.

On ne veut pas citer les vrais coupables : la city, wall-street, et leurs supporters et les tenants de la dérégulation. Ce sont eux les fautifs, ils devront payer. La situation pour Obama est complexe. Comment faire pour éviter le naufrage offert par Bush ? Ce n'est quand même pas Obama le coupable ! Avec ce genre de raisonnement démagogique, nous apprendrons bientôt que Besancenot a coulé la planète économique...
Les gens ne peuvent s'informer de tout mais quand même... là ça ne passera pas, car un peu gros.
Ca n'est pas une question droite-gauche. C'est une question humaine et de moralité. La vérité est établie. Tricher avec les faits augure mal du futur proche.
Quant à Arte, oui, la chaîne Franco-allemande gêne beaucoup de monde en France. Cela change en effet de Jean-Pierre Pernod et de TF1 et de LCI la chaîne qui fait défiler des chiffres sans rapports avec la réalité.
A chacun son métier.

Trop simple, pas assez étudié ...

"Six millions d'Américains se retrouvent sans travail et des milliers d'autres se retrouvent à la rue, incapables de répondre à leurs obligations de remboursement, le ralentissement de la dégradation paraît 'anecdotique'. La situation se dégrade et à l'intérieur du système on recommande même aux investisseurs de lâcher le dollar comme monnaie de référence ... Je vous dit cela parce que c'est ce que j'entends de la bouche même des amis de la finance à NY".

Oui, et a qui la faute ? Qui est à l'origine de tout cela ? La vérité est importante. Et comment faire autrement pour réparer les erreurs des incompétents des marchés et des banques ?

Si les états laissaient faire, et laissaient tomber les gens, à quoi serviraient-ils ? Le trop de laisser faire a déjà abouti à la situation actuelle. les USA sont dans une situation catastrophique. Qui se souvient de la Nouvelle-Orléans... qui était un sacré rappel à l'ordre et qui aurait du alerter les citoyens.

On ne veut pas citer les vrais coupables : la city, wall-street, et leurs supporters et les tenants de la dérégulation. Ce sont eux les fautifs, ils devront payer. La situation pour Obama est complexe. Comment faire pour éviter le naufrage offert par Bush ? Ce n'est quand même pas Obama le coupable ! Avec ce genre de raisonnement démagogique, nous apprendrons bientôt que Besancenot a coulé la planète économique...
Les gens ne peuvent s'informer de tout mais quand même... là ça ne passera pas, car un peu gros.
Ca n'est pas une question droite-gauche. C'est une question humaine et de moralité. La vérité est établie. Tricher avec les faits augure mal du futur proche.
Quant à Arte, oui, la chaîne Franco-allemande gêne beaucoup de monde en France. Cela change en effet de Jean-Pierre Pernod et de TF1 et de LCI la chaîne qui fait défiler des chiffres sans rapports avec la réalité.
A chacun son métier."

Cher monsieur,

Sur le fond la seule raison qui puisse expliquer qu'une banque prête à bas taux à des gens à risque est la réglementation (et non la déréglementation). C'est exactement ce qui s'est produit aux États-Unis. En 1992, sous un Congrès majoritairement démocrate, le gouvernement a mis en place une foule de règlements pour augmenter le crédit.

Entre autres:

On ne pouvait décourager les gens recevant de l'aide sociale à contracter un prêt;
L'assistance publique devait être considérée comme un revenu ordinaire;
On ne pouvait refuser un prêt pour une personne employée à temps partiel;
Un prêteur ne pouvait tenir compte du fait qu'une femme pouvait tomber enceinte et arrêter de travailler.

Bref, sous le couvert de donner une chance à tout le monde, le Congrès a dicté à l'entreprise privée à qui elle devait prêter. Les réfractaires pouvaient être exposés à des amendes.

Même la Réserve fédérale (l'équivalent de la Banque du Canada là-bas) s'en est mêlée. Selon elle, le fait qu'on accorde moins de prêts aux Noirs et aux Hispaniques qu'aux Caucasiens est une preuve flagrante de discrimination. Encore une fois, cette proposition ne fait aucun sens. Une banque se priverait-elle vraiment de prêter à une personne solvable à cause de la couleur de sa peau à la fin du 20e siècle?
Résultat évident de ces règlements: les gens épargnent moins et dépensent plus.

Entre 1992 et 2004, le taux d'épargne est passé de 8% à presque 0%! Sans les épargnes des gens, les banques ne peuvent plus prêter. S'en suivent, évidemment, des faillites...

Au cas où vous vous poseriez la question: le « méchant capitaliste » George W. Bush a essayé de corriger ces erreurs irresponsables. Plusieurs fois, en plus. Malheureusement, les démocrates ont toujours eu assez de membres pour faire du fillibuster (parler sans raison pour retarder un projet de loi). Les généreux dons de Freddie Mac et Fannie Mae (des compagnies parapublique de prêts hypothécaires) au Parti démocrate ont sans doute aidé au maintien de ces règles...

Bref, quand on vous dit que le libéralisme a causé une crise, exigez plus d'informations. La crise des années 1930 a grandement été amplifiée par les gouvernements via des tarifs douaniers prohibant tout commerce mondial. La crise actuelle est, encore une fois, largement causée par l'intervention du gouvernement, qui forçait la main aux compagnies de crédit pour prêter à des gens potentiellement insolvables. Bien que le capitalisme soit imparfait, il est (pour paraphraser Winston Churchill) le pire système à l'exclusion de tous les autres.

A chacun son métier en effet et le mien n'est pas de désinformer (Besancenot ... je n'ai jamais parlé de ce guignol ici) Simplement, attendez avant de jurer sur la politique d'Obama, ce n'est même pas de l'idéologie, c'est de la prudence sinon votre intérêt?

BIs repetita : la crise c'est aussi EUX

"Oui, et a qui la faute ? Qui est à l'origine de tout cela ? La vérité est importante. Et comment faire autrement pour réparer les erreurs des incompétents des marchés et des banques ?

Si les états laissaient faire, et laissaient tomber les gens, à quoi serviraient-ils ? Le trop de laisser faire a déjà abouti à la situation actuelle. les USA sont dans une situation catastrophique. Qui se souvient de la Nouvelle-Orléans... qui était un sacré rappel à l'ordre et qui aurait du alerter les citoyens."

Je vous avais fait une réponse en forme de copier-coller de l'excellent article de P.G Veer mais elle n'est pas passée à travers le filtre ...

Je recommence et vous invite à suivre ce lien.
http://www.quebecoislibre.org/09/090415-4.htm

"La seule raison qui puisse expliquer qu'une banque prête à bas taux à des gens à risque est la réglementation (et non la déréglementation). C'est exactement ce qui s'est produit aux États-Unis. En 1992, sous un Congrès majoritairement démocrate, le gouvernement a mis en place une foule de règlements pour augmenter le crédit. "

On en re-discute après si vous voulez et si le Député centriste LE VEUT BIEN aussi ...

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