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Jean DIONIS inaugure la stèle Albert FERRASSE, à proximité du Stade Armandie samedi 8 février 2014

Publication : 14/02/2014  |  00:00  |  Auteur : Jean Dionis

Madame et monsieur les Conseillers Généraux, Chère Cathy, cher Pierre,
Monsieur le Président de la Fédération Française de Rugby, permettez-moi de vous dire cher Pierre Camou combien nous apprécions votre présence parmi nous aujourd’hui,
Monsieur le Président du Comité du Périgord agenais, cher Jackie
Monsieur le Président de la Fondation Ferrasse,

Déjà trois ans que le Président Albert Ferrasse nous a quitté. Trois années et pourtant l’image de ce géant reste bien gravée dans chacune de nos mémoires.
Il était temps, après le SUA, que la Ville d’Agen lui rende hommage avec cette stèle qui, comme un symbole, souhaitera la bienvenue à tous les amoureux du ballon ovale.
Comme souvent, il a fallu trouver la bonne idée pour concrétiser cet hommage à Albert Ferrasse. Cette bonne idée, je la dois à un de mes amis, Robert Gimbert, et je tiens à l’en remercier publiquement.

Albert Ferrasse était un géant, l’expression n’est pas de moi, elle est de Pierre Camou, mais cet adjectif résume bien son parcours exceptionnel.

Je ne reviendrai par sur sa carrière de joueur puis d’arbitre.

Je voudrais d’abord saluer l’immense dirigeant du rugby français qu’il a été pendant plus de 20 ans à la tête de la Fédération Française de Rugby à partir de 1966. Je ne veux faire offense à personne mais, à cette époque, la fédération et le rugby en général sont de petites choses.
Sous l’impulsion d’Albert Ferrasse et de sa garde rapprochée, le rugby va monter en puissance et s’imposer à Paris.
La FFR va devenir une grande dame du paysage sportif français. Deux fois plus de clubs et trois fois plus de licenciés en une décennie. La FFR était alors la Fédération sportive la plus riche.
Avec autorité certes, mais avec beaucoup d’humanisme et d’écoute, il prit les bonnes décisions au bon moment : retransmissions des matchs, délocalisation de la finale du championnat à Paris, intégration du rugby féminin, création d’une commission solidarité pour les grands blessés du rugby.
« The right man at the right place » diraient nos voisins d’outre-manche, l’homme de la situation pour le rugby français.
Justement, parlons un peu des anglais qui, le moins que l’on puisse dire, n’ont pas facilité la reconnaissance internationale de la France comme nation majeure du rugby.
Il aura fallu toute son habileté et toute sa détermination pour faire plier les anglais et permettre que la France acquière le statut de membre de plein droit de l’International Board en 1978. International Board qu’il présidera à deux reprises, notamment en 1987, ce qui lui vaudra le privilège de remettre la première Coupe du Monde aux néo-zélandais.

Un géant vous disais-je !
Un géant avec un cœur énorme.

Quelques semaines après le décès de Nelson Mandela, père de la nation sud-africaine et prix Nobel de la paix, comment ne pas revenir sur le combat qu’il mena, avec son ami Danie Craven, contre l’Apartheid. Avant les autres, il avait compris le rôle clé que pouvait jouer le rugby dans l’abolition de ce terrible régime de ségrégation raciale.
Il fallait du cœur et de l’audace pour sélectionner Bourgarel pour la tournée de l’équipe de France en 1971.
Il fallait du cœur et de l’audace pour mener un véritable bras de fer avec le gouvernement français pour continuer à organiser des rencontres internationales contre l’Afrique du Sud.
L’histoire lui donnera raison. En 1995, c’est Nelson Mandela qui remet la Coupe du Monde au capitaine sud-africain François Pienaar.

Un géant avec un cœur énorme encore lorsque, préoccupé par le sort des grands blessés du rugby, il jeta les bases de la Fondation qui porte son nom aujourd’hui. J’ai une pensée aujourd’hui pour tous ces amoureux du rugby qui ont eu leur vie brisée et qui, dans leur détresse, ont trouvé le soutien financier et l’accompagnement des bénévoles de la Fondation Ferrasse. Président Arhancet, compagnon de la première heure, je sais que la Fondation est entre de bonnes mains et vous aurez à cœur de prolonger l’œuvre de celui que beaucoup appelaient « Tonton ».
Je salue, d’ailleurs, le geste du Conseil Général et des conseillers généraux présents, qui s’associe à cet hommage rendu par la Ville, la Fédération Française de Rugby et le Comité Périgord Agenais, en faisant un don à votre fondation.

Certains lui reprochaient son patriotisme agenais mais comme je suis atteint du même mal, je le comprends tout à fait.
Mais, Albert Ferrasse c’était aussi les plaisirs de la vie qu’il aimait partager avec ses amis. Des amis, il en avait beaucoup, à Agen et ailleurs.
En cela aussi, Albert Ferrasse a été un formidable ambassadeur de notre ville et de notre région.
A ses côtés, de nombreux grands dirigeants du rugby français se sont formés. Je pense à Marcel Martin, à Bernard Lapasset et à Jacky Laurans.
Jacky Laurans, qui a dit lors de sa présentation à l’International Rugby Board devant un auditoire majoritairement britannique : « I’m the last born of Agen’s mafia », je suis le dernier né de la mafia agenaise.
Pas une mafia, une famille, des valeurs et un savoir-faire qu’Albert Ferrasse, dans tous les domaines, s’est attaché à transmettre.

Cette stèle marque la reconnaissance de la Ville d’Agen au géant Albert Ferrasse.
Savez-vous que le square sur lequel nous avons érigé cette stèle n’appartient pas à la Ville d’Agen mais à BMS ?
Je remercie les dirigeants de BMS qui nous ont autorisé à honorer la mémoire d’Albert Ferrasse dans ce square, qui porte le nom de la famille Bru, à l’origine de la création des Laboratoires UPSA.
Je salue les salariés de BMS-UPSA dont les emplois sont aujourd’hui menacés.
Je suis à vos côtés, en première ligne, pour que la raison l’emporte enfin dans ce dossier et que les sites industriels agenais puissent être pérennisés.

Albert Ferrasse est aujourd’hui à la place qui lui revient sur le chemin qui mène au stade et pour longtemps dans le cœur des agenais.

Au Stade Armandie, il fait face à son vieux complice Guy Basquet, même s’ils se sont brouillés sur la fin, comme quand ils jouaient aux cartes au Fair-Play sur le gravier. Pierre Lacroix et son regard malicieux veille sur eux.

Merci Monsieur le Président Ferrasse pour tout ce que vous avez pour notre rugby et pour Agen.

Vive le rugby et vive Agen !

Les réactions

inauguration de la stèle Albert Ferrasse

Je tiens à te remercier Jean pour l'hommage vibrant que tu as fait à notre cher tonton. Il est vrai que ce géant comme tu dis était un homme merveilleux et simple à la fois. Vive M.Ferrasse et vive le rugby et le SUA en particulier.

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