Discours prononcé par Jean Dionis
Monsieur le Député, Cher Jean-Louis, si tu savais comme cela nous fait plaisir de le dire et de le redire,
Monsieur le Sénateur, Cher Henri,
Mesdames, Messieurs les élus, Conseillers Régionaux, Généraux, Maires,
Monsieur le Président de la Fédération Départementale de l’UMP 47,
Mes amis de la Fédération de l’UDI 47,
Mesdames et Messieurs,
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Marie-Agnès et moi-même sommes heureux de vous recevoir chez nous à Beauregard.
Sous ces cèdres protecteurs qui en ont vu d’autres puisqu’ils ont plus de 150 ans, les centristes du Lot-et-Garonne, celles et ceux de notre toute nouvelle fédération UDI47 sont heureux de vous recevoir pour la 20ème édition de leur fête départementale.
Elle a été celle du CDS47, de Force Démocrate47, de l’UDF47, du Nouveau Centre 47….et elle est aujourd’hui et ç’est heureux celle de la famille rassemblée des centristes sous le beau nom de l’Union des Démocrates indépendants
Le Premier Dimanche de Juillet est depuis 20 ans le nôtre, celui du bonheur d’être ensemble réunis par des convictions communes et une amitié partagée
Profitez de ce beau moment pour vous reposer, discuter entre vous, vous rafraîchir dans la piscine, vous balader et voir combien la vallée de la Garonne est belle cette année. Prenez le temps…
Quant à moi, je vais prendre le temps de dire merci à toute l’équipe de militants et de bénévoles qui ont travaillé pour organiser cette fête.
Ce n’était pas évident. Notre organisation, qui s’appuyait traditionnellement sur l’équipe parlementaire et sur le charisme de Jean-Paul Larrat (applaudissements) a su évoluer. Un grand merci à chacun d’eux. (les faire monter sur la scène). Grâce à vous, ce rendez-vous est celui de l’amitié durable et fidèle…..En politique, les vents changent, on perd, puis on gagne…mais les centristes sont une vraie famille. Comme les supporters de Liverpool, « we will never walk alone », nous ne serons jamais tout seuls…
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Ceci dit, nous sommes aussi là pour faire de la politique et réfléchir entre amis à la situation de notre Lot-et-Garonne.
L’an dernier, à la même époque, notre réunion annuelle de la Fédération du NC47 était triste et digne.
Triste parce que nous venions de perdre l’élection présidentielle, élection majeure de la vie politique française. Triste aussi parce que je venais de perdre l’élection législative d’Agen Nérac.
Je me rappelle des propos dignes que nous tenions. Nous avions la crainte d’un Gouvernement socialiste qui assommerait fiscalement les Français, et notamment les classes moyennes, sans savoir réduire les dépenses de l’Etat. Notre crainte était justifiée. En un an, depuis leur arrivée au pouvoir, les socialistes ont augmenté les impôts de 35 milliards d’€ et diminué les dépenses de l’Etat de seulement…. 6 milliards d’€. Ce faisant, ils ont montré leur incapacité fondamentale à conduire notre pays en ce début du 21ième siècle.
Nous avions la crainte d’un Gouvernement socialiste qui, parce qu’il serait impuissant au niveau économique et social, s’enfermerait dans des réformes sociétales qui diviseraient les Français et cette crainte était m malheureusement justifiée.
Pendant un an, l’actualité française s’est polarisée sur cette réforme maladroite et porteuse de divisions et tensions profondes qu’a été le mariage pour tous, alors que d’autres chemins existaient pour faire reculer la discrimination contre les homosexuels, sans pour cela blesser le symbole fondateur, fort qu’est le mariage dans notre société.
Nous avions la crainte d’un Gouvernement qui épuiserait et exaspérerait les entrepreneurs, les créateurs, et cette crainte était justifiée. Qu’ils soient pigeons, poussins ou autres oiseaux à plumer le Gouvernement n’a cessé d’inquiéter et d’agresser ceux qui prennent des initiatives, qui prennent des risques, qui créent des entreprises et des emplois en France.
C’était il y a un an et peut être qu’il n’est pas inutile sereinement, fortement, de se redire ensemble et de dire à celles et ceux des nôtres qui nous ont manqué au 2ième tour de l’élection présidentielle de 2012 ce qu’en France il vaut mieux gagner l’élection présidentielle car elle est la mère de toutes les autres.
A bon entendeur, salut pour celle encore lointaine de 2017, mais qu’il nous faut préparer dès maintenant.
Par voie de conséquence, la vague socialiste a déferlé, lors des élections législatives, sur notre Sud Ouest et notre Lot-et-Garonne mettant en place à Agen une députée bien pâle et bien transparente.
Mais les temps changent et comme dit le philosophe « la vie ne connait pas l’immobilité ».
Il y a un an, Jérôme CAHUZAC était le Ministre tout puissant, élu par notre département qui imposait ses amis et ses réseaux dans toute la partie Villeneuvoise de notre département. Aujourd’hui Françoise LABORDE, qui est une des nôtres, a été élue comme la première Présidente de la très belle Communauté de Communes qui est celle des 4 cantons, Cancon, Monflanquin, Castillonnes et Villeréal. Cette nouvelle a été un coup de tonnerre pour l’équipe de Saint-Jacques et, pour nous et pour notre famille, comme une hirondelle annonçant le retour à des jours meilleurs après avoir beaucoup perdu et beaucoup souffert en Lot-et-Garonne. Bref l’élection de Françoise annonçait quelque chose de plus grand, de plus fort et ce fut la très belle élection de Jean-Louis COSTES, il y a 15 jours.
Jean-Louis, nous étions avec toi ce soir là, heureux pour toi, heureux aussi pour le Villeneuvois et le Fumelois qui récupèrent enfin un député, un vrai à la fois expérimenté pour peser à Paris et proche pour entendre les attentes et les souffrances de ses concitoyens.
Nous étions aussi heureux pour le Lot-et-Garonne car ton élection de Villeneuve était porteuse d’une promesse qu’il nous reste maintenant à concrétiser. Cette promesse est la suivante : la vague rose est épuisée en Lot-et-Garonne. Elle a commencé à se retirer. Et grâce à ce reflux, nous sommes en situation de gagner, ici, chez nous en Lot-et-Garonne, les municipales de 2014 et les élections cantonales de 2015.
Cela dépend maintenant de nous.
Pour cela nous allons devoir faire passer deux messages importants.
Le premier est simple : le vote Front National est une impasse. Ne nous fermons pas les yeux, les 46 % du FN au 2nd tour de l’élection législative de Villeneuve sont le signe indiscutable d’une progression du Front National au sein de l’opinion publique. Il nous revient, comme l’a d’ailleurs signalé avec justesse Alain JUPPE, à nous, gens de droite et du centre, de contrer cette progression. L’arrivée au pouvoir du Front National serait une catastrophe à la fois économique et sociale pour notre pays, car ce parti déconstruirait méthodiquement la construction européenne sur laquelle est assise la stabilité et la prospérité de la France.
Alors, me direz-vous, pourquoi le FN progresse t-il ? Pour des raisons diverses, mais je veux aujourd’hui en pointer une. Le FN progresse à cause des affaires incessantes de corruption dans notre pays qu’elles viennent de droite, du centre ou de gauche.
Je suis sûr que, comme moi, cette réalité vous fait mal, qu’elle vous fait honte et que vous attendez une réponse forte dans ce domaine. La réalité est que notre pays à un problème national de corruption et que quand les agences internationales classent la France au 37ème rang dans la lutte anti-corruption, il est temps d’ouvrir les yeux et il est temps de réagir.
Cette réaction doit passer par la loi, une loi forte, sévère qui punisse durement les personnes coupables de corruption dans toutes les professions et d’abord chez les élus bien sûr qui doivent être exemplaires dans ce domaine. J’appelle de mes vœux cette législation qui ne ressemblera en rien à la réformette de la loi sur la transparence votée par les socialistes, misérable cache sexe de l’affaire CAHUZAC.
Mais faut-il pour cela en conclure, comme beaucoup de Français le font, que le front National a raison lorsqu’il clame « que les élus sont tous pourris ? ». Non. Cent fois non. Il revient à chacune et à chacun d’entre nous de dire avec toute notre énergie que la grande majorité des élus et des parlementaires est intègre dans notre pays et que c’est une de ses forces. Nous devons rappeler que la corruption est un problème de morale personnelle et en aucun cas d’appartenance à telle ou telle famille politique.
Nous devons rappeler que le Front National n’a aucune leçon à nous donner en matière d’intégrité et que plusieurs de ses élus lors des municipales de 1995 ont été condamnés pour faits de corruption notamment Jean-Marie CHEVALIER, Maire de Toulon.
Nous devons enfin appeler solennellement les électeurs à leurs responsabilités, C’est à eux de faire le tri ! Ils disposent aujourd’hui de beaucoup d’informations. Ils veulent des élus honnêtes, qu’ils choisissent des candidats honnêtes. Ils veulent des élus expérimentés et compétents, qu’ils choisissent des candidats expérimentés et compétents.
Le Deuxième message à faire passer est lot-et-Garonnais : Le parti Socialiste lot-et-Garonnais est incapable de concevoir, de mettre en œuvre et de conduire une stratégie de développement et de prospérité dans notre département.
Son échec le plus cuisant est celui du Conseil général : Aucun projet significatif, finances en quasi-faillite, réflexes anti-Agenais primaires….En 2014, il est temps pour le Lot-et-Garonnais de dire qu’il y a assez de socialistes au pouvoir à Paris et à Bordeaux…. et qu’on pourrait imaginer sur le Lot-et-Garonne un ciel bleu, le bleu partagé par l’UDI et l’UMP
Et nous dans tout cela ? et l’UDI ? Et les centristes ? Et bien là aussi, cela va mieux qu’il y a un an. Nous avons repris des couleurs. Grâce à Jean-Louis BORLOO, les centristes quelles que soient leurs sensibilités, se sont retrouvés, et c’est un bonheur d’avoir dans la même maison démocrate, celles et ceux du Européenne Démocrate.
C’est un bonheur, d’avoir dans la même Fédération Lot-et-Garonnaise, Raymond SOUCARET, et son digne successeur avec Henri TANDONNET, Gilbert FONGARO, Alain LORENZELLI, Alain MERLY, Corinne GRIFFOND, Paul CHOLLET, Daniel SOULAGE, Muriel BOULMIER, Bernard LUSSET, Bernard DALIES, Laurence VALAY, Jean-Max LLORCA, votre serviteur, et vous toutes et tous qui êtes les adhérents de notre Fédération.
La jeune fédération UDI Lot-et-Garonnaise forte des ses 350 membres, de son sénateur, de ses nombreux maires et de ses conseillers généraux
Oui, c’est un bonheur d’avoir su rassemblé la famille centriste qui est l’une des familles permanentes de notre paysage politique national.
Alors qu’est ce que cela veut dire qu’être adhérente ou adhérent de l’UDI 47 en 2013 ?
Henri Tandonnet a revisité notre carte d’identité politique :
- Oui, nous sommes plus que jamais des Girondins, des élus de terrains, des décentralisateurs et des innovateurs.
- Oui, nous sommes fiers d’être des femmes et des hommes de liberté et de responsabilité, d’entreprise et nous nous méfions des réglementations trop pesantes
- Oui, nous sommes fiers de notre traditions sociale et
- Oui, enfin et je vais y revenir. Nous croyons que la construction Européenne reste notre grand projet politique pour le siècle en cours.
Adhérer à l’UDI, naturellement, c’est s’inscrire dans cette tradition, dans cette continuité de convictions. Comme nos pères, nous assumons le fait d’être des modérés, des girondins, convaincus que les solutions sont à trouver sur le terrain plutôt qu’à Paris.
Je terminerai ce discours en soulignant deux raisons d’actualités pour appartenir et militer à l’UDI.
D’abord l’Europe, l’Union Européenne a beaucoup de défauts. Il y a donc du travail à faire pour corriger ces défauts. Mais, ceux qui nous disent que l’Europe est le problème et que la solution pour une prospérité et un art de vivre moderne c’est la grande régression nationale alors que la France représente 0,8% de la population mondiale… Ces gens là, sont des jobards, qu’ils s’appellent Marine Le PEN ou Jean-Luc MELENCHON.
En 2013, l’Europe n’est pas le problème. Il faudra un jour avoir le courage de dire que la plupart de nos problèmes, nous nous les sommes créer tous seuls comme des grands, en rappelant par exemple que les 35 heures qui nous ont fait si mal dans la compétition internationale, est malheureuseement une invention brevetée à la fois socialiste et française.
Non, l’Europe n’est pas le problème, elle est la solution. L’UDI, en Lot-et-Garonne et en France doit porter fièrement le drapeau de ceux qui veulent poursuivre la construction de l’Union Européenne.
Nous aurons en 2014 un RDV qui doit nous mobiliser, nous les femmes et les hommes de l’UDI, à savoir celui des élections européennes. Le temps ou les pro-européens que nous sommes, se sont fait tellement discrets au point de raser les murs et de laisser le terrain de l’opinion publique, libre à tout populisme et toute démagogie. Ce temps-là est aujourd’hui terminé.
Je vous invite, pour l’année 2014, année électorale municipale et européenne. , à la reconquête.
Reconquête aux municipales où nous devons reprendre au parti socialiste, un grand nombre de municipalités et si possible garder celles que nous avons, à commencer par Agen.
Reconquête aussi de l’opinion publique. La France, c’est l’ouverture aux autres, au monde, clairement, fermement. La France est un pays qui n’a pas peur de la compétition à condition qu’elle soit propre et loyale. Nous ne laisserons pas certains faire de notre pays un pays rabougri, peureux et haineux.
Voilà notre feuille de route pour 2014. En France comme en Lot-et-Garonne, le succès électoral passe par des convictions fortes, et nous venons d’en parler. Mais le succès électoral passe aussi par des comportements électoraux clairs et et je veux aborder avec vous la fameuse question de la stratégie des alliances qui a taraudé le Centre pendant longtemps.
L’UDI, dans ces statuts, a tranché cette question. Nous avons une alliance prioritaire avec la droite républicaine qui est aujourd’hui incarné par l’UMP.
Nous mettons en œuvre, de manière forte et sincère, cette alliance en Lot-et-Garonne, et je suis heureux aujourd’hui, de saluer la présence de Michel DIEFENBACHER, Président de l’UMP, vous l’avez entendu, Jean PINASSEAU, Secrétaire Départemental et de Jean-Louis COSTE, député UMP.
Nous travaillons ensemble, pour coordonner nos positions dans toutes les élections ou la règle électorale et les réalités politiques font de l’union, une condition impérative de la victoire. Cela sera notamment le cas pour les élections municipales de 2014 et les cantonales de 2015.
Voilà, les temps changent, le vent a tourné depuis le mois de juin 2012. Comme vous pouvez le voir la température s’est réchauffée. Les Français et les Lot-et-Garonnais vont être à nouveau attentifs à nos propositions, à nos candidates et candidats : à nous de saisir les opportunités ouvertes par cette période.
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En attendant, nous avons tous mérité cet été qui s’est fait tirer l’oreille pour venir, mais qui est bien là aujourd’hui.
Nous avons bien mérité ces vacances d’été 2013. L’UDI 47 est heureuse de vous en offrir un avant goût aujourd’hui à Beauregard.
Je vous souhaite de bonne vacances 2013 et une très bonne journée avec l’UDI 47.