M. le Président,
Monsieur le Secrétaire général,
Mesdames, Messieurs,
Je dois vous dire combien la Ville s’honore et se réjouit, chaque année, de vous accueillir ainsi et je veux y voir, M. le Président, plus qu’un plaisir partagé : c’est un symbole qui mérite d’être évoqué.
Vous êtes ici, comme vous le savez, non seulement dans la salle d’apparat de cet Hôtel de Ville que nous réservons à nos hôtes de marque, mais aussi dans le lieu-même où se réunissent celles et ceux qui ont reçu des Agenais l’insigne honneur de présider, le temps d’un mandat, aux destinées de notre Ville.
Tenir ici même, dans cette salle, votre séance solennelle n’est donc pas seulement une aimable occasion de saluer la qualité de vos travaux : symboliquement, cette séance annuelle place votre action et vos études au cœur même de la vie civile de notre ville. Et c’est, je crois, un beau symbole de la place qu’occupe votre honorable société dans la vie intellectuelle de l’Agenais.
Pour l’élu local temporaire, de passage, que je suis, votre société qui, elle, voisine avec l’éternité, joue un rôle particulier : comme le dit si bien Michel Serres, la société de la connaissance dans laquelle nous sommes entrés permet à Petite Poucette d’accéder, en un instant, à toutes les bibliothèques, à toutes les études, bref, à tous les savoirs.
Petite Poucette est-elle, pour autant, plus éclairée que les générations qui l’ont précédée ? Pas sûr…
Parce que l’accès à la connaissance est une chose, mais enseignants, chercheurs et philosophes savent bien que, sans médiateur, sans accompagnant, sans passeur, l’accès à cette masse de connaissance ne fait que créer l’illusion du savoir, qui ne trompe que les sots.
Votre société est un de ces passeurs majeurs, un de ces médiateurs essentiels, un de ces accompagnants irremplaçables, sans lesquels nous demeurerions ignorants des richesses de notre histoire, de notre géographie, de notre botanique, de nos sciences et donc, aveugles et empotés sans doute face au destin qui nous attend.
C’est dire si, dans le brouhaha de la connaissance qui nous entoure parfois, la voix de la Société académique demeure forte et conserve à nos yeux une importance particulière.
Et c’est pourquoi, M. le Président, Mesdames, Messieurs, la municipalité d’Agen est si heureuse de vous voir aujourd’hui siéger ici, dans cette salle, pour jouer une fois de plus ce rôle de passeur de connaissance qu’illustrent si bien les travaux de la Société Académique.
Je vous remercie.