Monsieur le secrétaire général de la Préfecture,
Monsieur le sous-Préfet de Condom,
Madame la députée,
Monsieur le sénateur,
Monsieur le Président du Conseil économique et environnemental régional,
Mesdames et messieurs les élus,
Monsieur le Président de la CCIT, cher Alain,
Monsieur le Président départemental de l’ordre national du mérite,
Madame la récipiendaire, très chère Muriel,
Mesdames et messieurs, chers amis,
La ville d’Agen et son conseil municipal, que j’ai l’honneur de représenter, sommes très heureux de vous accueillir ici dans la rotonde du théâtre municipal Ducourneau pour la remise des insignes d’officier dans l’ordre national du mérite à l’une de nos personnalités agenaise phare en la personne de Muriel BOULMIER.
Nous avons souhaité que cette manifestation se tienne ici dans notre belle rotonde du théâtre. Certes, parce que notre salle des illustres, lieu traditionnel des réceptions municipales, était réservée de longue date aujourd’hui mais aussi parce que nous souhaitons initier et multiplier en ce lieu certains des évènements importants que nous accueillons. Le théâtre Ducourneau, c’est aussi la maison commune agenaise même si la symbolique est moins forte.
Muriel recevra aujourd’hui les insignes d’officier dans l’ordre national du mérite. C’est un hommage et une distinction.
Celui qui lui remettra ces insignes n’est autre que notre excellent et sémillant Président de la chambre de commerce et d’Industrie de Lot-et-Garonne, président de la section de l’aménagement durable des territoires du Conseil Economique et Social Environnemental, Jean-Alain MARIOTTI.
Cette distinction, Muriel la mérite à plus d’un titre.
Je laisse au Président Mariotti le soin de vous présenter après mes quelques mots la vie et l’œuvre de Muriel.
Cependant, permettez-moi de vous en dire quelques mots.
Muriel est une amie de longue date. Une amie et une proche et vous savez en politique, ça compte d’avoir des amis tels que Muriel.
Muriel est une femme d’entreprise qui depuis 1980 et son arrivée en Lot-et-Garonne a fait un chemin remarquable.
Son entreprise, Ciliopée, est aujourd’hui composée de 120 salariés. Une entreprise qui ne cesse de se développer en Aquitaine et ailleurs. Une entreprise reconnue et appréciée pour ses compétences internes au premier rang desquelles celles de sa directrice générale. Une PME qui avant tout, compte dans notre économie locale.
Cette réussite professionnelle, Muriel la doit, à son fourmillement perpétuel d’idées nouvelles. Déjà au sein de Ciliopée qui est devenue bien plus qu’un bailleur social. En effet, Ciliopée qui sera dans douze ans centenaire couvre tous les champs ou presque du logement en partant par le très social qu’a insufflé Muriel.
Muriel est une femme d’engagements associatifs, avec « Fées du Sport » particulièrement qui accrochez-vous bien a donné lieu à un sujet sur canal +.
Muriel, au niveau associatif et surtout de son engagement pour notre ville d’Agen, c’est avant tout la Présidente du conseil de quartier N°1 ! Muriel représente les habitants de notre cœur de ville et y fait un travail remarquable, notamment en termes d’animations : marché aux fleurs, cinéma en plein air, auberges espagnole, soirées chants… Muriel a considérablement fait bouger ce quartier du cœur d‘Agen. Nous lui devons, nous équipe municipale, beaucoup !
Enfin pour ce qui ne concerne que mon propos introductif, Muriel est une femme d’engagements. Le Président MARIOTTI vous parlera de son engagement national et européen pour faire avancer la cause du vieillissement. Je veux quant à moi vous dire un petit mot sur son engagement politique. Muriel est centriste. Elle ne s’en cache pas et l’assume. UDF, Nouveau Centre et membre fondatrice de l’union des démocrates indépendants.
Très engagée au niveau européen, Muriel était en 6ème position sur la liste de la majorité présidentielle aux dernières élections européenne. Une position, non éligible, nous le savions, mais qui aurait pu le devenir si le vote extrême du côté du Gard n’avait pas été aussi fort aux dernières législatives. Muriel, ce mandat de député européen t’irait parfaitement. Nous ferons tout pour que le rêve puisse devenir la prochaine fois une réalité.
Pour conclure mon propos, outre la fierté qui est la mienne aujourd’hui, je souhaite dire toute ma gratitude à Muriel pour son engagement à mes côtés pour Agen et notre territoire.
Je souhaite vous faire partager le très beau discours prononcé par Muriel Boulmier :
Mesdames Messieurs les parlementaires et élus, Monsieur le Secrétaire Général, Messieurs les sous-préfets, Monsieur le Recteur d’Académie, Monsieur le président du Ceser d’Aquitaine, Messieurs les Présidents des Chambres consulaires, vous toutes et tous mes très chers amis, un grand merci d’être, ici, ce samedi d’octobre.
Alors ainsi me voilà officier, quelle aventure !
Merci à vous cher Alain, élevé au grade prestigieux de Commandeur de la Légion d’honneur, d’avoir accepté d’être mon parrain, ici, chez nous, à Agen.
Merci à toi, Cher Jean, de ton accueil.
Lorsqu’en novembre 2011 Benoist Apparu m’a fait l’amitié de cette promotion, tu m’as suggéré avec délicatesse d’accueillir à Agen la réception qui nous réunit aujourd’hui.
Au moment d’une distinction, sans aucune forme de fausse modestie, il est bien légitime de s’interroger : … Pourquoi moi ?!
Eh bien, si cet honneur me touche, il me ravit parce que vous êtes là, il m’émeut à l’évocation intime des tranches de vie ou des souvenirs d’aventure avec chacune et chacun d’entre vous.
Aussi ce grade d’officier, si je le dédie d’abord à Denis, mon compagnon, pour sa patience ( je fais amende honorable), à ma mère, à ma grand-mère qui demeure ma lumière, je vous le dédie à vous toutes et tous, qui êtes au singulier le repère qui m’a permis d’entreprendre.
Un mot particulier de cette dédicace à Jean-Christophe Giesbert, grand professionnel et plein d’humour qui, avec talent et conviction, a su me persuader des champs du possible.
Merci à ceux qui comme Lissa CARR, Catherine et Elisabeth GRAS, Dominique Goursolle, Jean-Jacques Sautais, sont venus de loin, merci à mes amis membres de la Chambre de Commerce. Vous m’offrez tous cet équilibre délicat de mes engagements.
L’engagement associatif bien sûr, avec Fées du Sport, les dimanches, place de la Cathédrale, à Agen avec Michel Mares, Cathy Gastou, Eliane Verdun et tant d’autres...ou à Marmande avec Fatima Figuès et… souvent les mêmes !
Nous recevons les vélos, leur histoire, trésors inestimables qui nous sont confiés pour une nouvelle vie. Jean-Jacques, Patrick, bénévoles, les y préparent avec autant de talent que de discrétion.
L’engagement associatif encore, avec le Conseil de quartier, médiateur entre les aspirations des Agenais et les projets de la cité, quel est le plus grand moment ? Celui de la vraie négociation du contrat avec la ville, ou celui où avec Josy Sella, Annick Souillé et Alain Lavayssière, nous chantons avec nos voisins un soir de septembre.
Et puis en 2008, la rencontre avec 47 FM, cette famille des ondes qui m’accueille chaque semaine pour quelques secondes de complicité et de liberté.
Je clique sur le j’adore qui n’existe pas encore sur Facebook, mais que j’inventerais volontiers pour les animateurs, chroniqueurs, journalistes, passionnés de la fm, que presque 50 000 Aquitains écoutent chaque semaine. Ce sont Fred, Amaury, (bon anniversaire), Mathieu, Max, Christian, Serge, Laurent, Jeff, Gilles, Bertrand, Yan, Pascal, Gérard, … et Michel Dussau qui a délaissé ses fourneaux pour être là cet après-midi.
Il y a, aussi, ces presque 4 dernières années où je me suis partagée entre notre entreprise CILIOPEE et ce travail passionnant sur le vieillissement, tout en essaimant le prosélytisme d’une Europe de proximité à laquelle je crois fermement.
Cette Europe réclame de l’audace. On lui reproche d’être technocrate ! Alors que les techniciens n’ont fait que prendre le pouvoir que les hommes politiques leur ont laissé.
Ces champs de passion, et pourtant.. Comment décrire la dualité paradoxale des sentiments qui m’ont souvent assaillie ?
D'un côté, une envie de faire, dynamisée par l’enjeu de la réflexion qui m’était confiée.
D'un autre, des instants de doutes profonds. Le souvenir me revient de Grégory Kromwell, aujourd’hui nouveau sous-préfet de Condom arrivé de Mayotte, qui venait partager un thé, après une longue journée de cabinet ministériel pour lui et une longue succession d’auditions pour moi.
Souvent, je laissais flâner mon esprit, vers mon héroïne, Mary Poppins. Non pas parce que sa magie serait une application de la physique quantique.
Pas davantage parce que Pamela Lyndon Travers, qui l'a inventée, était officier de l’empire britannique.
Mais parce que Mary Poppins ne cède jamais au découragement et que ses réponses sont des solutions.
L’engagement ne se satisfait pas de l’écriture du « Je ».
L’expérience singulière s’articule autour de la compréhension générale de notre société. C’est l’éveil à déceler les signaux faibles qui vont inscrire les tendances du temps.
Le On, cet inconnu collectif, ne participe pas plus à la construction du sens commun !
Reste ce qui m’est cher : le NOUS.
Celui qui fonde l’action : agir à plusieurs, pour d’autres, au pluriel. C’est l’histoire de CILIOPÉE.
Nous partîmes 5 dans les combles de la CCI mais par un prompt renfort, nous nous vîmes 120 en arrivant au port d'Agen même, désormais avec une escale en Corrèze qui me rapproche de mes racines auvergnates. Merci à Jean-Pierre Magnaudeix.
Merci à vous tous, administrateurs fondateurs et ceux qui nous ont rejoint notamment avenir et joie, merci à Cilgere et sa rigueur lorraine, en gardant présent à l'esprit CE que la performance de notre entreprise doit à ses collaborateurs.
Ah, j’oubliais, 60 % de femmes et la richesse de 17 origines différentes! Alors pour nous, à l’interpellation parité ou diversité, il n’y a pas de réponse puisqu’il n’y a pas de question.
Engagement et Persévérance sont de bonne compagnie.
Ils forcent mon respect et forgent cette simple complicité avec celles et ceux qui n’ont pas suivi le même parcours ou ne soutiennent pas les mêmes idées.
Et j’ai de l’admiration pour femmes et hommes qui ont su faire fi de nos divergences idéologiques pour, sans jamais faillir, se révéler de fidèles alliés dans nos engagements communs.
S’engager … est-ce perdre sa liberté : NON bien sûr !
S’engager c’est promettre et pas forcément une espérance. C’est d’abord la promesse du moi au moi.
Puis, affirmer, puis enfin manifester sans audace mais librement.
Le monde de l’entreprise forme à l’engagement, celui du contrat, qui créé l’obligation.
D’ailleurs que ne nous rebattons pas les oreilles avec la crise de l’engagement ? La colère qui gronde en écho à l’esprit râleur des français, l’émiettement de la France en catégories et sous-catégories, lobbies de circonstances, nous prépare-t-il à une protestation spécialisée, à une colère ciblée ? Injonction et moralisme nourrissent un scepticisme ambiant dont la première victime est la politique. Je crains que nos contemporains ne la réduisent dangereusement à la morale.
Je préfère ce combat commun que nous connaissons bien dans le Sud-Ouest, ou même les mémés aiment la castagne.
Si je dois choisir une communauté, c’est sans conteste, celle de l’entreprise, androgyne par construction, mais que la puissance de la représentation installe dans un monde d’hommes.
Je dois vous faire une révélation : il y a deux genres humains ! Oui, semblables et différents.
Et je veux croire que réconciliation ou synthèse sont possibles parce que, ni l’homme, ni la femme, séparément, ne sont TOUT dans l’humain, les deux sont nécessaires.
Vous pensez que la dissymétrie entre le génie féminin et le génie masculin constitue l’une des énigmes les plus difficiles à déchiffrer ? Je suis d’accord.
Que la civilisation éclairée de la Grèce antique n’ait pas prévu de féminin à citoyen, que le moyen Age judéo-chrétien ait véhiculé l’image multiple de la femme à la fois Eve, Marie, sorcière ou sainte,
que la misogynie ait une notoriété supérieure à la misandrie, ce TOUT là nous renvoie à notre culture profonde.
Seulement voilà, la teneur de la vérité d’une pensée se mesure aussi à la capacité à pénétrer le temps.
Je peux à l’observation du quotidien, rêver de l’égalité ;
j’aspire à la parité avec ce qu’elle a d’imparfait, sans doute, mais d’indispensable ; et en leurs noms, je m’engage pour l’altérité.
Les différences ne se déclinent pas tous les jours en version originale, mais se heurtent tous les jours à leur ancrage culturel profond.
Femmes de peine, femmes de lettres, savantes et industrieuses, les femmes lancent l’action.
Mais, c’est bien l’altérité homme /femme qui est fondatrice. C’est elle qui nous conduira comme une évidence vers la parité et,… alors,… l’égalité ne sera plus très loin.
Je crois à la vigilance de mes amies parlementaires, comme Valérie Létard, mais aussi parlementaires européennes, comme Christine de Veyrac, Sophie Auconie, Marielle Gallo, et bien d’autres avec lesquelles nous travaillons déjà.
Je vis, je travaille, ici, en Lot-et-Garonne, j’aime cette terre de rugby et jamais je ne l’oublie. Loin des bonnes paroles inopérantes, qui tournicotent dans le ciel des avertis, nous avons décidé à plusieurs de créer Energies de femmes au sein d’Energies 47 association, fondée par Daniel Soulage et Pierre Cholet. Elles sont toutes engagées, cheffes d’entreprises, commerçantes, associatives.
Partageons le débat, construisons des propositions, Interpellons !
Les hommes sont les bienvenus parce que, souvenons-nous, « l’ennui naquît un jour de l’uniformité ».
Mes Chers amis, merci de votre présence, de votre patience, celle de mon parrain corse qui a supporté mon propos sur les femmes.
Je suis heureuse d’être Officier et pas Officière parce que, définitivement, les femmes sont des hommes comme les autres.