600 personnes sont venues écouter Jean Dionis prononcer ses voeux à la population de la circonscription Agen-Nérac. Vous pouvez retrouver le discours prononcé par le député ci-dessous:
Monsieur le maire, cher Gilbert,
Mesdames, Messieurs les élus,
Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs,
Chers amis,
Tout d’abord, je souhaite remercier le maire de Pont-du-Casse, Gilbert Fongaro, de nous accueillir sur sa commune pour cette cérémonie des vœux.
D’ailleurs, je ne vous cache pas que je ne suis jamais autant venu à Pont-du-Casse de ma vie que ces derniers mois. J’y viens quasiment toutes les semaines et pour tout dire surtout le dimanche. Gilbert, je te rassure je n’ai aucune velléité politique sur ta commune : je viens juste encourager mes deux fils qui jouent au rugby au COP cette saison !
Je tiens aussi à profiter de ces vœux pour féliciter Gilbert Fongaro pour l’exemplarité de sa carrière politique et la longévité de son engagement : maire de Pont-du-Casse depuis 1965 : 45 ans au service de sa commune ! C’est remarquable, bravo Gilbert ! Je ne sais pas si j’arriverai à faire aussi bien que toi à Agen !
Tu es aussi conseiller général de Pont-du-Casse depuis 1985 et là je voudrais saluer ton geste, rare en politique, de soutenir la candidature de Laurence Maïoroff aux prochaines élections cantonales en étant son suppléant et de lui faire profiter de ton expérience et de tout ce que tu as réalisé pour ce canton. C’est un beau passage de flambeau qui t’honore !
Je n’oublie pas aussi que lorsque j’étais au service de Paul Chollet, mon père spirituel en politique, tu étais son député suppléant. Et déjà à l’époque, je me souviens que vous aviez un point en commun : vous n’étiez pas de grands amoureux de la Communauté d’agglomération mais ça c’est une autre histoire ! Au bout de 45 ans de carrière, si tu pouvais me passer tes recettes pour réussir une telle tambouille politique, je suis preneur ! Et pour ça j’ai décidé de t’offrir tout le nécessaire avec un tablier de cuisine de l’Assemblée nationale et des gants : un de gauche et de droite, il n’y en a pas encore du centre.
Plus sérieusement, je rends hommage à ton action publique et ton sens du dévouement. Et de même que pour moi Paul Chollet a incarné le visage de la démocratie chrétienne dans ce qu’elle a de meilleur, j’ai appris auprès des grands radicaux du département dont tu fais partie l’exigence de vérité, de tolérance et le grand respect des valeurs républicaines.
Je voudrais également adresser un grand merci aux bénévoles sans qui cette manifestation ne serait pas possible. Je sais que je leur mène la vie dure parfois, Jean-Paul Larrat peut en témoigner ! Merci à vous d’être toujours aussi fidèle.
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Avant de vous souhaiter mes vœux pour 2011, je souhaiterais revenir sur l’année 2010 qui a été particulièrement riche, comme vous avez pu le voir dans la vidéo de l’année du député. Un vent s’est levé sur Agen et il doit continuer à souffler et bénéficier à tout le territoire de la circonscription Agen-Nérac.
Il y aura d’abord eu de nombreuses visites ministérielles qui nous ont permis de mettre en avant nos projets et d’obtenir des soutiens de poids :
Celle de Michel MERCIER, alors ministre de l’aménagement du territoire et de l’espace rural venu appuyer notre PNUFAG (le futur poumon vert de l’Agenais) et prendre en compte notre projet Agen Cœur Battant dans une perspective de soutien financier au titre du FEDER.
Jean-Louis BORLOO, alors ministre de l’environnement, venu impulser la charte Agen Agglo Grenelle pour l’environnement ou encore nous conforter pour notre projet de réhabilitation du seuil de Beauregard.
Michèle ALLIOT-MARIE, garde des sceaux, ministre de la justice, venue reconnaître la place prépondérante de notre ENAP qui, je n’en doute pas, sera un élément primordial dans l’arbitrage du futur centre pénitentiaire dans le sud-ouest.
Hervé MORIN alors ministre de la Défense nous a également fait l’honneur de sa présence pour l’inauguration du mémorial de la guerre d’Indochine avec Jacques Aulong et lors de la fête de Beauregard à laquelle beaucoup d’entre vous ont sûrement participé.
Le ministre de l’agriculture Bruno LE MAIRE à l’occasion du congrès du Réseau Rural Français qui s’est tenu au parc des expositions mi-décembre avec plus de 500 participants, experts et acteurs de la ruralité venant des 4 coins de la France avec pour point d’orgue un ministre de l’agriculture et de l’aménagement du territoire venu pour rassurer le monde paysan, si fortement représenté dans notre département.
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Si des ministres viennent chez nous, c’est que les choses bougent. Cette dynamique doit pouvoir profiter à l’ensemble des habitants de la circonscription. En 2010, des choix ont été faits sur des projets majeurs qui ne vont pas seulement bénéficier aux ageno-agenais mais à l’ensemble du bassin de vie de la Moyenne-Garonne.
Je pense notamment à la technopole Agen-Garonne à Sainte-Colombe qui s’étendra sur plus de 200 hectares et qui sera un véritable cœur d’innovation technique à l’échelle départementale voire régionale et une vraie source d’activité économique et d’emploi. C’est une chance, sachons la saisir !
Il y a eu aussi la concrétisation du projet de technopole des métiers du bâtiment non loin d’ici à Donnefort. Ce sera pour l’avenir un centre d’excellence dans l’apprentissage de ces métiers dans un secteur essentiel à notre économie.
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Je pense également à l’implantation de la gare LGV rive gauche et là permettez-moi de prendre le train au vol et d’ouvrir une parenthèse qui s’impose, c’est le cas de le dire. En 2010, nous avons connu la montée en puissance de l’opposition à la LGV qui s’est structurée et dispose désormais d’un écho important dans l’opinion publique.
Je ne la mésestime pas, il s’agit la plupart du temps de personnes qui sont directement touchées par le passage de la ligne. En revanche, leurs arguments ne tiennent pas et nous le savons tous. Notre territoire ne peut tourner le dos à la modernité.
La LGV passera parce que la nation a choisi de manière unanime de réduire ses émissions de gaz à effet de serre et donc de préférer le train à l’avion et à la voiture.
Elle passera parce que la nation a décidé que la connexion des deux grandes métropoles du Sud ouest, Bordeaux et Toulouse au réseau de TGV ferrovière européen était un enjeu d’intérêt national.
Alors, il ne faut pas jouer avec les angoisses, les craintes, les peines des personnes qui ont leurs maisons, leurs champs, leurs vignobles sur le tracé de la future LGV et leur raconter des histoires leur disant qu’il est encore possible d’arrêter cette marche en avant.
Depuis le lancement des études, j’ai toujours accepté de dialoguer avec les opposants à la LGV. Je le ferai encore mais dans ce dialogue nous devons avoir une exigence : celle de la vérité. Je demande donc une chose aux opposants de la LGV : le respect de la vérité. Il est vrai que cette nouvelle ligne va coûter plus cher que l’aménagement des lignes existantes : 4.3 milliards d’euros contre 1.2 milliards d’euros. Mais il faut être clair : l’aménagement des lignes existantes n’aura de LGV que le nom ! Le train aurait une vitesse moyenne de 145 km/h entre Bordeaux et Toulouse. Et le gain de temps serait seulement de 15 minutes, 15 minutes c’est ça la vérité. Avec la nouvelle ligne le train aura une vitesse moyenne de 240 km/h et le gain de temps sera de 58 minutes. 58 minutes contre 15 : c’est ça la réalité des chiffres.
Au final la minute gagnée revient plus cher avec l’aménagement des lignes existantes qu’avec une nouvelle ligne (plus 6 millions d’euros). De plus avec la nouvelle ce seront 20 trains de plus par jour qui pourront passer par rapport à l’aménagement des lignes existantes (59 contre 39). C’est considérable : je vous le dis, le sens de l’histoire pour nous élus lot-et-garonnais est de plaider pour cette LGV.
Sur ce dossier, ma position n’a pas changé depuis le début contrairement, excusez-moi de le dire, au comportement erratique du conseil général qui a totalement manqué de courage politique sur cette question.
Entre 2011 et 2013 nous serons dans une phase de réflexion et de concertation où ma préoccupation sera de préserver le paysage et le patrimoine de notre territoire. Nous avons des sites superbes à préserver comme sur le franchissement de la Baïse et la traversée de la vallée de la Garonne. Je pense aussi à Montgaillard avec sa roseraie et ses vignes, Xaintrailles avec son domaine, Pompiey, le château de Naudet à Vianne, Bruch et ses tombes mérovingiennes et le château de Trincléon à Feugarolles et d’autres… Je me battrai avec les élus locaux et la population pour que ces sites soient protégés. Ca a déjà marché avec Jean-Claude Guénin à Casteljaloux. Nous continuerons à réfléchir en 2011 pour que le fuseau qui deviendra le tracé final fasse la synthèse entre l’exigence de vitesse et le respect de notre territoire.
Ensuite, pour la deuxième phase de l’enquête publique entre 2014-2016 je serai très vigilant, je vous le répète très vigilant, quant à la juste indemnisation des personnes qui vont devoir céder leurs bien. Je me battrai pied à pied, vous pouvez compter sur moi là-dessus et revenir m’en parler l’année prochaine.
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Un autre grand sujet de l’année 2010 aura été la refonte de la carte intercommunale. Je me permets de parler de ce sujet avec encore plus de résonance ici à Pont-du-Casse ! En tant que président de la Communauté d’agglomération d’Agen, nous avons eu le plaisir d’accueillir Sauvagnas et Bajamont. Au 1er janvier nous venons également d’accueillir Lafox et Saint-Caprais de Lerm. Malheureusement, l’adhésion de Saint-Pierre de Clairac a été quelque peu retardée à cause d’un certain retard administratif de la part de la préfecture. Ce n’est pas le lieu pour revenir sur cette affaire précise, je tenais juste à assurer mon soutien aux élus de Saint-Pierre de Clairac et aux habitants dans leur volonté d’intégrer la CAA.
Comme vous le savez, la loi oblige les communes à intégrer une intercommunalité d’au moins 5000 habitants d’ici 2013. Et là je voudrais vous faire passer un message. Je connais bien cette loi, je l’ai votée. La volonté du législateur n’est pas de favoriser l’absorption des petites communes par les grosses. Ce n’est pas ça du tout.
Pour une petite commune, intégrer une agglomération c’est pouvoir profiter d’une administration et de services mutualisés performants. Et je vous précise avec une entière sincérité : sans augmentation d’impôt ! Ne croyez pas ceux qui poussent des cris d’orfraie en brandissant la menace d’une hausse d’impôt si on intègre la CAA, ce n’est pas vrai ! Il s’agit avant tout de former une entité qui corresponde à un bassin de vie. Entre Bordeaux et Toulouse, la CAA peut exister si elle représente un certain poids démographique et c’est un avantage certain pour toutes les communes qui la composent.
Il s’agit avant tout de permettre aux communes rurales de garder leur cadre de vie et de bénéficier des mêmes avantages en termes de services (ordures ménagères, assainissement…) et de soutien financier et logistique à leurs projets d’aménagement.
J’espère parvenir à faire entendre cette voie dans l’agenais à certaines communes encore isolées mais également à la Communauté de communes d’Astaffort en Brulhois et à certaines communes de la Communauté de communes des deux Séounes qui le souhaitent. C’est également un sujet important en Albret, tu en as parlé Bernard, qui voit sa carte intercommunale morcelée avec les communautés du Val d’Albret, du Mézinais et des Coteaux de l’Albret. Le rapprochement se fera sûrement en Agenais comme en Albret, il faut dans ces domaines où la sensibilité des élus, surtout Gascons, est à fleur de peau faire preuve de beaucoup de tact et « se hâter lentement ».
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Enfin, pour finir avec 2010, permettez-moi de m’excuser pour les difficultés que je vous fais subir en tant que maire d’Agen à cause du lancement du projet Agen Cœur Battant. Je sais que ses sens uniques, ses sens interdits et pour certains ses contraventions font souffrir beaucoup de monde ! Alors laissez-moi plaider pour les bons côtés de ce projet. Vous avez des parcs de stationnement gratuits où il y a de la place au Passage, à Donnefort et au Parc des expositions. Vous n’y serez pas verbalisés, je vous le garantis. Et de là vous pouvez prendre les navettes qui circulent bien et vite : elles ont des couloirs de bus dédiés. Et en plus elles sont confortables, elles sont colorées et elles sont gratuites !
Nous avons lancé ce projet qui était une de nos promesses de campagne avec la conviction de rénover le centre ville pour ses usagers et pour les commerçants. Le centre ville était en train de mourir, nous voulons lui donner une nouvelle jeunesse, le dynamiser et qu’il soit un vrai centre ville digne de son nom, comme Agen le mérite !
Les travaux d’aménagement seront terminés fin 2011 et là vous allez redécouvrir Agen, je vous le garantis !
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2011, justement sera une année où nous devrons poursuivre nos efforts avec des chantiers importants.
L’année 2011 sera aussi celle de trois grandes réformes comme l’a annoncé le président de la République Nicolas Sarkozy :
- La fiscalité sera l’objet d’un débat d’ici le mois de juin. Il est clair que notre système fiscal a besoin d’une refonte qui soit en cohérence avec notre situation économique. Le Président a annoncé la suppression du bouclier fiscal et la taxation des plus values sur les ventes immobilières. Je soutiens ces mesures que nous centristes, demandions depuis des mois car la crise a clairement délégitimé un dispositif comme le bouclier fiscal. Nous allons même plus loin en demandant l’instauration d’une tranche supplémentaire d’imposition sur le revenu entre 45 et 48%. Je vous assure de mon engagement sur ce dossier à l’Assemblée nationale avec une ligne claire : la rigueur juste. Oui aux efforts mais seulement s’ils sont répartis équitablement entre tous ceux qui y contribuent.
- 2011 devrait également voir une réforme de la justice. Nous sommes déjà en train de débattre sur la garde à vue. Il faut songer que sur 900 000 gardes à vue par an 250 000 sont relatives aux délits routiers. Nous devons absolument trouver une procédure spécifique pour la délinquance routière. De même une réflexion sera entamée sur l’instauration de jurys populaires en matière pénale. Cette loi aura pour objectif de rapprocher la justice des citoyens pour qu’ils retrouvent confiance envers les magistrats qui les jugent. Ce ne sera pas facile et c’est un sujet sensible qui touche une profession très attachée aux valeurs d’indépendance et d’impartialité de la justice. J’y serai particulièrement attentif là aussi.
- Enfin, la mise d’un cinquième risque dépendance sera un sujet majeur en 2011. On dit parfois qu’on reconnaît l’esprit d’une nation à la manière dont elle traite ses aînés. Je crois beaucoup à cette maxime et je suis très engagé en faveur de nos anciens. A Agen, nous avons mis en place un dispositif de rénovation des logements des personnes âgées parce que je crois que nos aînés ont le droit à une fin de vie dans la dignité. Et ils aspirent souvent à rester dans leur domicile. Nous devons leur offrir cette possibilité, même aux plus isolés et démunis. C’est pourquoi je m’engagerai particulièrement sur cette question de la dépendance qui me touche. Je le dis tout particulièrement à l’endroit de Madame Magnac, présidente de l’ADMR pendant plus de 30 ans qui a consacré sa vie à nos aînés.
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Bien sûr, il y a d’autres dossiers qui vaudront mon attention à l’Assemblée nationale. Le premier d’entre eux est celui du photovoltaïque. Cela m’a valu deux tonnes de compost devant ma permanence parlementaire, entre nous j’aurais préféré des pommes ! Plus sérieusement, et les agriculteurs le savent, j’ai défendu leurs intérêts sur ce dossier et je continuerai à le faire au sein de la commission Charpin qui va étudier précisément la situation de cette filière. Je sais que les changements incessants du tarif de rachat posent un gros problème pour la visibilité des agriculteurs qui se lancent dans le photovoltaïque.
Là-dessus, ma position est claire : la France s’est engagée à produire 23% d’énergie renouvelable d’ici 2020, si l’on veut respecter cet engagement, il faudra faciliter l’essor de la filière photovoltaïque agricole.
L’agriculture justement : après deux années terribles pour les revenus des exploitants, 2010 a vu une légère amélioration pour certaines filières. Mais aujourd’hui il y a encore des productions qui souffrent comme nos éleveurs et les cours des céréales restent très fluctuants. Je sais qu’il y a toujours beaucoup de chemin à faire pour que notre agriculture puisse enfin se battre à armes égales dans la compétition internationale. Je suis prêt à apporter mon soutien aux filières locales en difficulté comme je l’ai déjà fait pour le tabac et la pruniculture. Vous le savez, je me suis beaucoup investi dans la loi de modernisation agricole dont j’ai salué les avancées comme l’assurance-récolte mais je pense que nous n’avons pas été assez loin, notamment vis-à-vis de la grande distribution et du coût du travail agricole.
C’est pourquoi en 2011, je déposerai une proposition de loi visant à exonérer de charges patronales les travailleurs agricoles permanents dans les secteurs où le prix de la production est très impacté par le coût de la main d’œuvre. Pour financer cette mesure, je propose que l’aval de la filière, c’est-à-dire la grande distribution, finance cette exonération car évidemment il faudra la financer. En 2011, comme en 2010, je continuerai à me battre pour nos agriculteurs.
Et je m’investirai aussi particulièrement sur la réforme de la PAC qui doit intervenir d’ici 2013. En fin d’année dernière, je suis allé rencontrer le nouveau commissaire européen à l’agriculture, le roumain Dacian Ciolos. C’est un francophone et francophile, ancien ministre de l’agriculture dans son pays et je crois vraiment que nous pourrons faire entendre notre voix jusqu’à Bruxelles s’il le faut.
Enfin, nous allons avoir un débat très important à l’Assemblée avec la future loi sur la bioéthique. J’y tiens beaucoup car ce texte touche à un sujet majeur qui influencera directement l’avenir de notre société. Nous avons atteint aujourd’hui un niveau de technologie qui nous permet d’aller très loin dans la manipulation des cellules humaines. Nous ne pouvons pas nous permettre de laisser aller la science dans des expérimentations qui sont contraires à la nature humaine. J’ai des convictions éthiques et morales très fortes sur cette question et je les défendrai dans l’hémicycle.
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Au plan local deux ministres vont bientôt se rendre à Agen et nous allons clairement essayer d’obtenir leur soutien pour nos projets locaux :
Dans quelques jours, le 3 février, la visite de Michel MERCIER, cette fois comme garde des sceaux et ministre de la justice avec au programme une sortie de promotion du SPIP mais également notre centre pénitencier. Agen est candidate à l’accueil du grand centre pénitencier du sud ouest. D’autres villes sont sur les rangs, comme Cahors ou Pau, la compétition sera donc serrée mais nous ferons le maximum pour qu’Agen, ville de l’ENAP garde son établissement pénitentiaire.
Le 14 février, ce sera le tour du ministre de la ville, Maurice LEROY. Il fera un état des lieux de la politique de la ville à Agen tant en termes d’aménagements physiques à l’instar du programme de rénovation urbaine de Tapie qui a enfin démarré en 2010, mais également du quartier de Montanou qui doit bénéficier de la solidarité nationale pour se rénover et retrouver sa vocation initiale de lieux de vie agréable. Il sera là également pour rencontrer les acteurs, ceux qui font la politique de la ville au quotidien afin d’écouter leurs difficultés et leur parler de l’avenir de la politique de la ville.
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Cette année 2011 sera aussi celle d’échéances électorales très importantes avec d’abord les cantonales en mars puis les sénatoriales en septembre. Pour les cantonales la situation est simple : 20 cantons sont à renouveler, 15 à gauche et 5 à droite. Il suffit de remporter le match 11-9 pour reprendre la majorité au conseil général. Ce ne sera pas facile mais c’est possible. Et vous me connaissez : face à une épreuve difficile je ne suis pas du genre à faire les bordures. C’est pour cela que j’ai décidé d’apporter mon soutien clair et déterminé aux candidats de l’opposition départementale : évidemment à Laurence Maïoroff remarquablement aidée par Gilbert Fongaro sur Agen Nord-Est mais aussi Jean Barrul et Marie-Françoise Massalaz sur le canton Agen-Passage, Francis Bordes à Monflanquin, François Bernard à Mézin et Jérome Roux à Boé. Je peux vous assurer que nous avons une bonne équipe et que nous pouvons faire une belle performance !
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En parlant de sport, je souhaite d’ailleurs encourager les joueurs du SUA Foot qui vont défier les parisiens à Armandie à 17 heures. Il a fallu se battre pour faire respecter l’esprit de la coupe de France et que le match se joue bien à Agen, comme prévu. C’est déjà une victoire, j’espère qu’elle sera confirmée sur le terrain pour qu’on fasse comprendre à ces messieurs de la capitale qu’ici on est à Agen !
J’ai évidemment les mêmes vœux de réussite pour notre club de rugby qui a retrouvé l’élite après son titre de champion de France de pro D2. J’espère que 2011 sera l’année de son enracinement en top 14 !
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Et puis 2011 sera aussi une année charnière avant les élections présidentielles de 2012. Pour nous les centristes, ce grand rendez-vous qui rythme la vie politique de la Ve République doit se traduire par la présentation d’un candidat et d’un projet crédible alternatif à ceux de l’UMP et du PS. Alors je reviens d’un Congrès national du Nouveau Centre qui s’est tenu hier à Paris. Vous n’êtes pas sans savoir que la création d’un grand mouvement centriste avec notamment les radicaux valoisiens de Jean-Louis Borloo est en discussion. C’est en bonne voie et j’y suis favorable si on respecte trois conditions qui me semblent essentielles :
- Présenter un candidat unique en 2012 qui représente un centre unifié et rassemblé derrière lui.
- Nous devons constituer un mouvement indépendant de l’UMP avec ses propres convictions, ses propres valeurs et ses propres propositions. Nous avons des choses à dire, sachons nous faire entendre.
- Nous ne devons pas refaire les mêmes erreurs du passé en choisissant de ne pas choisir entre les deux tours si notre candidat n’y parvenait pas. La tradition de notre famille politique est l’union avec la droite républicaine. Nous devons la respecter et avoir un message clair pour les Français.
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Avant de conclure, je tiens à vous remercier aussi pour le dialogue que l’on peut entretenir ensemble sur tous ces sujets. Parmi vous, il y en a beaucoup qui m’appellent, qui m’envoient des messages, qui m’interpellent parfois énergiquement pour m’alerter sur certains sujets et je vous en suis très reconnaissant. Etre à l’écoute est un volet très important du travail de député. Pour que cela continue en 2011, on vous a tous distribué une lettre avec les grands débats phares de 2011 : bioéthique, dépendance, fiscalité… Je vous invite à la remplir si vous souhaitez qu’on vous tienne informé de certaines questions qui vous tiennent à cœur. Ce dialogue avec vous est très important pour moi.
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Enfin, je voudrais terminer par un message plus personnel. Je suis particulièrement marqué par le pessimisme ambiant qui marque l’arrivée de 2011. Tu en as déjà parlé Gilbert, le sondage international, qui a gratifié la France du titre, peu glorieux, de championne du monde du pessimisme avec 61% des français qui sont pessimistes pour leur pays en 2011, est pour moi un vrai révélateur de l’état de notre psychologie nationale. Quand on pense que nous sommes plus pessimistes sur l’avenir de notre nation que l’Irak et l’Afghanistan, deux pays qui ont quelques petits problèmes à résoudre en 2011, c’est à pleurer.
Et tout le paradoxe français est de ne pas croire en son avenir collectivement mais d’être plutôt optimiste individuellement puisque la France compte 63% de personnes confiantes pour leur avenir personnel. Le pessimiste français est vraiment une race rare: optimiste sur sa pomme, pessimiste sur la France!
Au cœur du pessimisme français, il y a une nostalgie française qui est malsaine. Oui, notre pays a été une puissance mondiale et n’est plus qu’une puissance moyenne. Oui, nous avons notre lot de problèmes (insécurité, chômage, pauvreté grandissante)… mais quand même, nous sommes le 6e pays du monde en termes de richesse par habitant.
Nos institutions sont stables, nous garantissant une vraie paix civile avec ses fruits en termes de démocratie et de libertés individuelles. Nous réinventant un passé idéal largement illusoire, nous français, nous n’aimons pas le monde moderne. Après tout, c’est notre droit…
Sauf que, comme le disait François Fillon dans son discours de politique générale : « le monde ne nous plaît peut-être pas mais il est ainsi » et nous devons avoir le courage de le regarder tel qu’il est. Aujourd’hui tout discours politique qui ne place pas en son centre la mondialisation est vain. Droite, gauche, centre, avant 2012, après 2012, les 1,4 milliards de Chinois seront toujours là et la Chine devenue l’usine du monde, elle-aussi sera encore là l’année prochaine.
Nous devons avoir le courage de relever le défi de cette compétition internationale et ne pas nous replier sur nous-mêmes. La France est un grand pays, elle a les moyens de s’adapter à ce challenge, d’affronter ce challenge.
Alors, en ce début d’année 2011, ras le bol de ce pessimiste français aigre et ranci. Heureusement, tu l’as dit aussi Gilbert, une autre étude a montré que la France (2.01 enfant par femme) détenait la deuxième place pour le taux de natalité en Union européenne juste derrière l’Irlande (2.07). C’est une bonne nouvelle ! Moi, j’en ai eu 5, je suis bien au-dessus de la moyenne ! Cela prouve bien que je suis un optimiste ! Ne soyez pas pessimistes ni malthusien, n’ayez pas peur de l’avenir, faites des enfants !
Les yeux ouverts, je vous invite à espérer et je terminerai par… Astérix, vrai héros Gaulois.
Astérix, qui avait des lettres, avait appris de Virgile les bienfaits de l’audace et répétait à qui voulait l’entendre : « Audaces fortuna juvat », ce qui signifie la chance sourit aux audacieux. Audace et espérance, voici mes vœux pour 2011. C’est peut-être le chemin vers un nouveau bonheur français.