17 Mars : discours de Jean Dionis à l'occasion de la dernière réunion publique dans le cadre des élections régionales

Monsieur le ministre, cher Xavier
Monsieur le député, cher Michel,
Madame la conseillère régionale sortante, chère Laurence,
Monsieur le député-maire, cher Paul,
Mesdames et messieurs les élus,
Mesdames et messieurs,
Chers amis,


Bienvenu à Agen pour ce sprint final.

Merci à chacune et à chacun d’entre vous pour votre mobilisation et votre fidélité ce soir.

Ce soir, ensemble, nous allons nous mettre dans les startings blocks des 3 derniers jours. 3 derniers jours qui sont toujours les plus décisifs et d’autant plus lorsque l’on a fait un premier tour aussi difficile que celui de dimanche dernier.

Nous allons d’abord répéter, ce soir, nos gammes au niveau des arguments de campagne de ce deuxième tour.

Michel Diefenbacher, puis Xavier Darcos nous fournirons nos armes pour nos trois derniers jours de campagne. Il devait y avoir aussi en vedette américaine Alain LAMASSOURE, tête de liste dans les Pyrénées Atlantiques, notre excellent député européen président de la commission des finances du Parlement mais son avion n’a pas décollé d’Orly. Nous l’avons appris à 17H30 ! Il était vraiment désolé de ne pouvoir être parmi nous ce soir.

Je le regrette d’autant plus que je suis très attaché à Alain LAMASSOURE.

Personnellement, j’ai une dette envers Alain Lamassoure. En 2002, au 1er tour des législatives, j’étais en primaire contre mon amie Christine BONFANTI. Sur internet l’UMP était donnée à 36 et l’UDF à 6. Personne ne voulait me soutenir, personne sauf un, Alain Lamassoure. Ca m’a porté chance.

Et bien, dans ce soutien, il y a tout Alain Lamassoure. Libre, fidèle en amitié et en convictions. Et puis Alain, est un surdoué de la politique. Il peut faire du techno bien solide, bien ennuyeux, mais aussi, il peut être drôle et gai. Reconnaissez qu’en politique, c’est plutôt rare.

Je rassure les agenais, Alain sera à Agen bientôt et ce sera cette fois pour défendre nos projets au Parlement européen.


Et comme une campagne, c’est aussi une fête, je vous invite à ne pas partir pas après la réunion.

Nous boirons un coup ensemble à notre santé et à celle de Xavier DARCOS. Et comme je vous connais et que je sais que vous n’irez ni tracter, ni afficher, ni pointer nos listes d’émargements avant d’avoir vu Bordeaux-Olympiakos, nous vous proposons de regarder ce match qui oppose notre navire amiral régional ensemble. Après, nous irons faire chauffer la colle.

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Bienvenu à toi Xavier. A toi, notre capitaine dans cette compétition régionale. Merci à toi de consacrer une de tes dernières soirées du 2nd tour à Agen.

Tu te bats avec courage, avec panache dans une partie difficile.
Ici à Agen, cette ténacité dans l’adversité, ça plait.

J’en profite pour saluer ton équipe, au premier rang Marie GUEVENOUX. Toi et ton équipe avez fait preuve d’attention, d’humour et de gentillesse dans cette campagne. Je vous demande de les applaudir. Ils n’ont pas ménagé leurs efforts et toujours avec le sourire.

Michel Diefenbacher, toute l’équipe et moi y avons été très sensible.

Lundi 22 mars, il fera jour.

Tu continueras à être l’un des ministres les plus influents de notre pays. Tu seras quoi qu’il arrive élu au Conseil régional. Bref, tu nous représenteras, comme toujours avec compétence, honnêteté et soucis de la vérité.

Nous sommes heureux que tu portes au plus haut niveau ce que nous essayons d’être et de vivre.

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Alors, cher Xavier, la première mi-temps a été dure et les 3 derniers jours de campagne seront éprouvants.

Pour cela, les agenais veulent vous donner les remontants et les euphorisants nécessaires ainsi que les médicaments si surconsommation.

A toi, j’ai le plaisir de t’offrir un magnum de Buzet, une boite de paracétamol et bien sur des pruneaux… le tout « made in » Lot-et-Garonne !

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Les résultats de ce premier tour de l’élection régionale ont été marqués au niveau national, comme au niveau agenais par une abstention « record ». Plus de la moitié du corps électoral ne s’est pas déplacé pour aller voter dimanche dernier.

Bien entendu, on peut relativiser la portée de ce premier tour et dire ainsi que si Rousset l’emporte au second tour avec une abstention tout aussi importante, sa légitimité n’en sera qu’amoindrie.

Mais au-delà de cela, c’est quand même un mauvais coup contre l’institution qu’est la région qui je vous le rappelle ne date que de 1986.

Malgré des dépenses de communication très importantes la région Aquitaine, et au-delà de cela l’association des Régions de France qui est présidée par notre ami Alain Rousset, n’a pas su expliquer concrètement que son action concernait directement notre vie quotidienne à tous.

Elle n’a pas su dire qu’elle avait la responsabilité d’enjeux aussi importants que l’aide aux entreprises, la formation professionnelle, les lycées, le transport ferroviaire pour ne citer que quelques unes des compétences essentielles de la région.

Pour tous les élus républicains que nous sommes, il y a là un défi qu’il est urgent de relever.

Comme prévu, les résultats du premier tour sont défavorables à la majorité présidentielle à Agen, comme au niveau national.

Les résultats régionaux mettent Alain Rousset en tête avec 36,56% contre Xavier Darcos qui lui atteint 21,71%. A Agen, la majorité présidentielle résiste mieux. Alain ROUSSET n’y fait que 31,88 et Xavier DARCOS 25,62%. Je tiens à remercier personnellement chacune et chacun des électeurs de la majorité présidentielle qui ont permis cette meilleure résistance agenaise.

Alors, si on regarde ces résultats d’un peu plus près, on remarque qu’en nombre de voix, ce sont les notres qui nous ont manqué dimanche dernier. A Agen, le Front National fait moitié moins de voix qu’en 2004, la gauche avec 4459 voix en 2004 et 4141 en 2010 n’améliore même pas son score !

Notre majorité présidentielle, en revanche, « plonge ». Alors que nous réunissions en 2004 (Darcos ° Bayrou) 3932 voix nous n’en réunissons cette année que 1997et j’exclue les 533 voix de Jean LAssale.

Ces chiffres agenais sont à peu près les mêmes sur le Lot-et-Garonne et la région Aquitaine. En clair, et contrairement à ce qu’on entend depuis dimanche soir, ce 1er tour des régionales ne consacre ni la remontée du FN (dont le nombre de voix baisse) ni l’écrasante victoire de la gauche.

Ce que disent les résultats de dimanche en revanche, c’est que l’électorat de droite et du centre a manifesté clairement son mécontentement et son désintérêt sur cette élection régionale.

La violence de la crise qui secoue notre pays et le vote à mi-mandat toujours difficile pour le pouvoir en place expliquent l’essentiel de ce résultat.

Mais, dimanche dernier, le PS a mangé son « pain blanc » puisqu’il a du faire en quelques heures un programme d’union avec ses alliés sur des sujets aussi importants que l’agriculture, l’eau, les infrastructures et notamment le TGV.

Cette union qui a vu le jour il y a quelques heures ne s’est faite que sur des bases strictement politiciennes et électoralistes. Elle a débouché sur des compromis « boiteux » qui en cas de victoire de cette alliance « improbable » handicaperont durablement la vie quotidienne des aquitains.

Nous prenons acte de la belle performance de Jean LASSALLE qui lui permet de se maintenir au second tour.

Mais pour l’essentiel, le deuxième tour opposera les deux listes arrivées largement en tête ce soir : la liste Xavier DARCOS – UMP-Nouveau Centre et la liste d’Alain ROUSSET qui rassemblera tant bien que mal, les socialistes, les verts et le front de gauche.

La liste conduite par Xavier DARCOS est la liste du changement pour l’Aquitaine. Elle reconduit dans 3 jours la même équipe rassemblée et unie qu’au premier tour. Elle propose aux aquitains un programme fort avec notamment : un apprenti par entreprise, un effort particulier sur la sécurité dans les établissements dont la région a la charge (vidéo-protection dans les gares et les lycées), une véritable ambition pour notre agriculture et plus globalement pour l’Aquitaine de l’intérieur…

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Je souhaite maintenant répondre à ceux qui ont critiqué et qui critiquent encore nos choix pour ces élections régionales.

Celles et ceux qui me reprochent à moi, coordonateur régional du Nouveau centre pour ces élections régionales d’avoir travaillé à l’union, plutôt qu’à des listes autonomes, avec les différentes familles politiques de la majorité présidentielle derrière Xavier DARCOS. Je leur dirai qu’il n’y a pas de politique sans faire le choix de son camp. Nous avons choisi, celui de toujours, celui de l’UDF qui est celui de l’alliance du centre et de la droite républicaine.

Celles et ceux qui me disent, mais « Jean, pourquoi es tu allé dans cette galère perdue d’avance ? », je leur dit que les grandes équipes doivent jouer tous les matchs.

Nous ne gagnerons pas en 2012 le titre de champion de France si nous ne disputons pas tous les matchs et allons chercher tous les points.

L’enjeu de dimanche, c’est le bonus défensif ! Il sera de faire élire à la région Michel Diefenbacher, Laurence MAIOROFF et Laurence VALAY.

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Je souhaiterais maintenant adresser 4 messages.

Tout d’abord, aux électeurs UMP et centristes. Bien entendu, à ceux qui n’ont pas voté au 1er tour pour diverses raisons, mais aussi pour nous envoyer un avertissement.

Le message est clair, l’avertissement est entendu !

Il faudra que nous en tirions toutes les conséquences.

Aucun sujet n’est tabou, ni les nominations d’ouverture, ni la refondation du débat sur l’identité nationale et la burqa… je vous le répète, le message est entendu… le carton jaune a été reçu.

Mais il y a un temps pour tirer les enseignements de cette désaffection des urnes de notre électorat…ce sera lundi 22 au lendemain du second tour de dimanche.

D’ici là, nous posons une question simple : « Est-ce que Nicolas Sarkozy et François Fillon ont mieux géré la crise que leurs homologues européens ? Si oui, alors, nous vous demandons de reprendre le chemin des bureaux de vote ne serait ce que pour leur rendre justice d’avoir tenu le coup dans des circonstances et un environnement particulièrement durs.

Je souhaite ensuite adresser un message aux électeurs de Jean LASSALE, qui fut avant tout pour moi un message de sympathie envoyé à un homme sympathique.

Mais dimanche, c’est l’heure des choix « projet contre projet ».

Pour reprendre une phrase d’Alain. LAMASSOURE (et oui, il n’est pas là, donc je peux le citer) « dimanche dernier, on est passé du MODEM parti national de François BAYROU au parti béarnais de Jean LASSALE ».

Cela ne fait pas un projet pour la région Aquitaine.

Dimanche, je leur demande de voter Aquitaine et notamment Aquitaine de l’intérieur.

Ce serait ne faire insulte à personne que de dire que Jean LASSALE a fait une excellente campagne médiatiquement parlant, mais le vrai projet de changement par rapport aux 12 ans de gestion de monsieur Rousset, c’est monsieur Darcos qui l’incarne.

Encore une fois, à 21H, je serais de tout cœur derrière Marouane Chamack. J’espère qu’il marquera contre l’Olympiakos, mais comme conseiller régional, je préfère Michel Diefenbacher, Laurence Mairoroff et Laurence VALAY.

Enfin Jean LASSALE a dit qu’il ne siègerait au Conseil régional qu’en cas de victoire, mes amis, ça veut dire qu’il ne siègera pas. Ne votez pas pour Jean Lassale au Conseil régional car cela ne se produira pas.


Je veux adresser aussi un message à ceux de nos électeurs qui ont voté FN par exaspération.

Là encore comme pour les abstentionnistes UMP et centristes, le message est reçu.

Nous disons notamment aux agriculteurs « dos au mur » compte tenu de la violence de la crise agricole que nous les avons entendu sur, notamment, le calendrier de certains volets du Grenelle de l’environnement et je pense aux phytosanitaires, à la problématique de l’eau et de l’irrigation.

Nous disons à ceux de nos électeurs non satisfaits de la politique menée, ou des résultats obtenus, en matière de sécurité que le message a lui aussi été entendu sur la sécurité et la protection que la République doit à ses citoyens.

Mais là encore, dimanche, ce sera projet contre projet.

Qui pourra nous dire qu’en matière de sécurité pour nos lycées, pour nos gares que le projet de notre équipe qui tient à la mise en place de la vidéo-surveillance est en deça des attentes légitimes de nos électeurs alors que nos adversaires sont englués sur ce sujet dans les débats stériles ?

Quel agriculteur raisonnable pourrait confier les clés de la région Aquitaine à la coalition verts-socialistes ?

Ne vous faites aucune illusion, j’ai eu le compte rendu de la « petite mouche » qui a assisté à toutes les tractations entre les équipes écologistes et les équipes socialistes.

Il faut retenir deux choses, les magouilles au niveau de la liste.

En Lot-et-Garonne, imaginez un peu, ils sont allés nous parachuter une girondine inconnue chez nous jusqu’au 14 mars, Martine ALCORTA. De fait militante écologiste, c’est vous dire l’influence des verts anti-irrigation, anti- phytosanitaires sur cette liste.

J’en appelle donc à un vote de raison de ceux des nôtres qui exaspérés ont choisi le Front national dimanche dernier.

Je souhaite, enfin, adresser un message sera pour ceux qui ont voté écologistes.

Finalement, c’est le vrai débat de cette élection régionale.

En 2007, il y a eu consensus pour faire ensemble le Grenelle de l’environnement parce que nous sommes tous acquis à cette vraie vague de fond qu’est l’écologie. Mais aujourd’hui, celles et ceux qui mettent l’écologie en tête de leurs priorités doivent choisir entre deux visions opposées. Il y a une divergence de fond !

La première vision, la nôtre, c’est celle du Grenelle de l’environnement qui est de favoriser une croissance verte. Une vision qui lie et allie progrès social, développement économique et écologique.

La seconde vision, c’est celle que les écologistes, eux même, qualifient de « décroissance sobre ». Cette vision est lourde de conséquences et notamment au niveau social.

Mes amis, avec 0.7% de taux de croissance, le chômage augmente avec son cortège de souffrances.

Si nous écoutons ces intégristes de l’écologie, alors le chômage explosera et avec lui les tentions sociales dans notre pays.

Et puis, il y a la petite mouche qui était là lundi soir lorsque les équipes socialistes et vertes se sont réunies. J’ai lu le sud-ouest d’aujourd’hui aussi.

Comme prévu, c’est à mourir de rire.

Je cite sud ouest de ce jour, qui au passage ne nous a pas bien aidé dans cette élection, pas vrai Xavier ?

Et bien « Monique De Marco, tête de liste Europe écologie, ayant reconnu que les électeurs avaient tranché sur la question de la LGV a tout de même obtenu que le Conseil Régional d’Aquitaine finance des études complémentaires vers la branche sud, vers Toulouse. Ces études devant être débattues avec les riverains des zones concernées ».

La petite mouche vous l’avait annoncé… c’est à mourir de rire, ou plutôt à pleurer.

Les socialistes ont accepté de dire qu’ils feraient le TGV, doucement, lentement, sans le dire à personne.

C’est comme cela que l’on plante une région.

Aux sympathisants écologistes de choisir Jean-Louis BORLOO, le Grenelle plutôt que cette pantomime ! A eux de voter Darcos dimanche plutôt que des gens qui sont prêts à nier que le train est plus écolo que la voiture ou l’avion.


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Dimanche dernier, Xavier, tu as fait mieux à Agen et en Lot-et-Garonne que dans l’ensemble de la région. A Agen, il n’y avait que 6 points entre le PS et toi contre 15 au niveau régional.

Mais nous allons faire mieux dimanche.

Nous allons appliquer cette semaine la phrase qui nous a si bien réussi à Agen lors des dernières municipales de 2008 : « A Agen, nous ne lâcherons rien !».

Nous allons donc nous préparer dès dimanche à gagner en 2012.

Pour cela nous voulons dimanche arracher le bonus défensif comme l’a fait, à la dernière minute, dimanche dernier, le Sporting Union Agenais à Mt de Marsan.

Notre bonus défensif ici en Lot-et-Garonne, c’est nos deux Laurence.

Je vous demande de vous faire mal pour Xavier, pour elles et pour nos convictions.

Comme je l’ai dit à Pau, à nous de faire ce deuxième tour, le bon tour de la majorité présidentielle !

Pour une Aquitaine qui avance avec Agen et avec la France, un seul vote Xavier DARCOS.