La traditionnelle fête de Beauregard a rassemblé ce dimanche plus de 670 personnes, centristes et proches de Jean Dionis.
Exceptionnellement, en raison du mauvais temps, les festivités se sont déroulées au Stade Armandie et non chez M. Dionis.
Cela n'a pour autant pas nui à la bonne ambiance et au programme de cette journée.
Grand repas festif, représentation exceptionnelle de la troupe de théâtre Michel Populaire et animations diverses ont ponctué ce premier dimanche de juillet.
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Voici le discours prononcé par Jean Dionis en prélude de cette journée :
Mesdames, Messieurs, Chers amis,
Cela fait maintenant une quinzaine d’années que nous organisons cette journée spéciale à Beauregard ou ailleurs comme c’est le cas aujourd’hui.
La météo capricieuse pour la deuxième année consécutive nous a obligé à trouver une solution de replis…
Spéciale parce que cette journée marque d’abord le début des vacances d’été.
Dommage cette année, ce matin ressemblait davantage à une première journée d’automne du nord de la Loire qu’à un premier dimanche de juillet sur la Garonne !
Il n’en demeure pas moins que cette journée est spéciale aussi parce que nous voulons que cette fête soit un moment privilégié de convivialité et d’amitié entre nous tous.
Nous devions être près de 700 cette année. C’est un nouveau record battu qui nous dit qu’au fond, vous aspirez vous aussi à cette respiration amicale ; sachez que votre confiance nous honore et nous engage à poursuivre dans cette voie. Merci de votre présence aussi nombreuse.
Comme mari, je dois bien admettre que je ne suis pas toujours très présent dans l’organisation domestique. C’est pourquoi je tiens avant tout à remercier mon épouse, Marie-Agnès, qui vous ouvrait potentiellement Beauregard aujourd’hui et qui avait prévu de veiller sur tout ça.
Cette fête de Beauregard, ce sont deux mois de préparation. C’est une équipe de quinze bénévoles qui ont sué sang et eau pour nous proposer la plus belle fête possible. Merci et bravo à eux.
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Ils sont trop nombreux pour que je puisse tous les citer. Mais je voudrais saluer très chaleureusement mes collègues élus qu’ils soient parlementaires, conseillers généraux et régionaux, les maires et tous nos élus municipaux : à tous je dis ma gratitude pour leur présence parmi nous aujourd’hui.
Cette participation témoigne d’une mobilisation, d’une envie de travailler ensemble qui sont à mes yeux le signe le plus encourageant dans les temps qui arrivent et dont je dirai un mot dans un instant.
J’ai une pensée particulière pour notre ami Raymond SOUCARET qui répond présent chaque année. Je lui souhaite un excellent rétablissement et je compte sur lui l’année prochaine.
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Chers amis, que de chemin parcouru depuis l’année dernière et notre dernière fête à Estillac…
Nous sortions à peine des élections présidentielles et législatives, où nos familles politiques avaient connu de belles victoires.
Et pourtant, ces victoires avaient un goût amer pour nous centristes avec la déchirure de l’UDF.
Depuis, nous avons connu un an de réformes, parfois douloureuses, dérangeantes et d’autant plus difficiles qu’elles avaient été sans cesse remises au lendemain pour de mauvaises raisons.
Nous avions pourtant besoin de réponses fortes et appropriées aux grands enjeux que traverse notre société du XXIème siècle.
Je veux saluer la détermination du gouvernement dans cette action courageuse, et notamment dans le travail réalisé en matière de pouvoir d’achat. Même si la conjoncture mondiale et le cours des matière premières -au premier rang desquelles le pétrole- atténuent les premiers effets des mesures engagées.
Un certain nombre de réformes de fonds, indispensables pour notre pays, ont déjà été lancées. Je pense à la réforme des universités, à la loi sur la modernisation de l’économie à la libération de la durée du travail. Nous nous sommes suffisamment battus pour sortir du carcan imposé par les 35 heures. Nous allons pouvoir en sortir de manière non traumatisante. La durée légale reste à 35 heures et au delà nous pourrons mieux payer les heures supplémentaires. La souplesse est laissée aux entreprises pour la négociation avec leurs représentations syndicales.
Je salue aussi ce qui a été entrepris dans le domaine de l’emploi avec des mesures sur la modernisation du marché du travail, la fusion UNEDIC-ANPE et la mise en place du RSA.
Rien n’est facile dans ces domaines et le gouvernement n’a pas manqué de ce courage politique qui est pourtant une vertu si rare.
Chers amis, les efforts accomplis ont été nombreux. Et pourtant nous attendons tous davantage, et principalement dans le domaine social.
Le résultat des récentes élections locales, qui ont sanctionné notre majorité présidentielle, est la preuve, s’il en est besoin, que nous devons maintenir la boussole sociale et qu’un recadrage s’avère inéluctable !
Comme député, je veux vous dire qu’en un an, je n’ai rien lâché !
J’emploie délibérément cette expression qui a été notre slogan de campagne pour les municipales d’Agen. A chaque réunion d’équipe, dans les bons comme dans les moins bons moments, nous n’avons jamais cessé de nous dire : « on ne lâche rien ! ».
Ce mot d’ordre est aussi le mien en tant que député et la « réforme juste » est la boussole de mon action parlementaire.
En un an donc, je n’ai rien lâché ni sur l’agriculture, ni sur l’énergie, ni sur la consommation qui sont les trois sujets sur lesquels je me suis plus particulièrement investi.
Ma boussole, c’est celle du centre, celle d’une force de rappel vers davantage de solidarité dans l’action publique à tous les niveaux.
A tous ceux qui voudraient savoir avec plus de détail ce que Bernard Dalies et moi avons fait depuis 1 an, je les engage à lire notre journal qui vient de paraître « Agen-Nérac ensemble ». Chers amis, je vous le dis : avant de le recycler pour vos épluchures, jetez-y un coup d’oeil. Avec Bernard, vous le savez, nous avons la conviction que les élus doivent régulièrement rendre des comptes devant ceux qui leur ont accordé leur confiance.
Année d’action et de courage au niveau national, nous avons aussi connu une année décisive au plan électoral et je salue chaleureusement toutes celles et tous ceux qui ont eu le courage de porter nos couleurs aux cantonales et aux municipales de ce printemps.
Je pense en premier lieu à ceux d’entre nous qui ont échoué : nos amis néracais, nos candidats aux cantonales de Laplume, de Nérac ou de Layrac.
J’ai une pensée particulière pour Michel Diefenbacher, dans le combat digne et si difficile qu’il a mené à Marmande.
En votre nom à tous, je tiens à leur dire à tous notre sympathie, particulièrement dans cette période que je sais difficile.
Avec beaucoup de respect, je leur suggère d’éviter toute culpabilisation personnelle. Le facteur national était très fort dans cette élection et ils ont eu à lutter contre un vent national très hostile.
Nous sommes quelques-uns ici à avoir connu cette période si difficile des lendemains de défaite et je sais de quoi je parle.
Je suis convaincu qu’aussi douloureux qu’ait pu être par exemple notre échec aux municipales d’Agen en 2001, c’est parce que nous avons connu cet échec que nous étions cette année plus forts et plus déterminés. Plus à l’écoute, aussi, des attentes de nos électeurs.
A tous, je dis que nous avons besoin de chacun et de chacun d’entre vous dans nos prochaines aventures politiques… Chacun y aura sa place.
Il faut aussi féliciter celles et ceux qui ont connu le bonheur de la victoire, d’autant plus remarquable que le contexte national n’y était pas.
Nos espoirs de demain reposent nécessairement sur la résistance qu’ils ont incarnée avec succès.
Bravo à André TOURON à Lavardac, à Christian LUSSAGNET à Francescas.
Bravo à Pierre CHOLLET et à la splendide victoire remportée à Agen centre avec Baya KHERKHACH.
Bravo aussi à tous les maires UMP et centristes du département qui ont remporté de très belles victoires.
Je pense à Jean-Louis Costes à Fumel, à Jean-Pierre MOGA à Tonneins…
A tous les maires de l’agglomération agenaise, Jean BARRUL, François CHALMEL, Jean-Michel DRAPE, Pierrot PUJOL.
Et permettez-moi de dire un mot à mes coéquipiers « d’Agen même », avec qui nous avons remporté une victoire improbable de résonance nationale.
Cette victoire nous rend fiers, légitimement je crois. Mais parce que nous savons la fragilité des choses, elle ne nous aveugle pas : humilité et détermination sont depuis 3 mois nos mots d’ordre à la Mairie d’Agen.
Je voudrais enfin adresser un mot particulier à Jean-Claude GUENIN, qui est le nouveau chef de l’opposition au conseil général.
Jean-Claude a été brillamment réélu à Casteljaloux comme maire et conseiller général. Je veux lui dire tous nos encouragements dans cette responsabilité nouvelle qui lui incombe avec la direction de l’opposition départementale.
Nous comptons sur lui pour défendre le Lot-et-Garonne à chaque fois que les tentations politiciennes pourraient prendre le pas sur l’intérêt collectif.
Nous comptons aussi sur lui pour promouvoir la Ville d’Agen capitale du Lot-et-Garonne qui a besoin de lui.
Nous comptons sur lui et les membres de son équipe : mais je veux lui dire aussi qu’il peut compter sur nous pour l’aider, demain, à regarder ensemble vers de nouveaux objectifs communs.
Chers amis, le Lot-et-Garonne reste assez largement une terre de mission pour notre famille de pensée. Et nous avons le devoir de regarder la vérité en face.
Oui, nous avons subi une lourde défaite aux cantonales et nous avons désormais un conseil général dans lequel le parti socialiste et ses alliés disposent d’une forte majorité de 25 conseillers généraux contre 15 à l’opposition.
Vous avez été nombreux ces trois derniers mois, souvent de manière poignante, à me demander comment je voyais la suite des choses et comment j’envisageais les batailles politiques que devront mener nos familles politiques de la droite et du centre en Lot et Garonne.
Je tiens à vous dire le fonds de ma pensée sur cette affaire.
Commandement N°1 :
Il ne faut pas trop penser au futur. Nous devons vivre le présent !
Je veux dire par là que celles et ceux d’entre nous qui ont reçu l’honneur d’être choisis par les électeurs doivent d’abord honorer les mandats qui leur ont été confiés. Et ça, avant de penser aux élections à venir, que ce soit les cantonales de 2011 ou les municipales de 2014.
Nous devons être exemplaires et réussir là ou nous avons été élus.
Exemplaires à Fumel, à Tonneins, au Passage, à Foulayronnes, dans l’agglomération agenaise et à Agen même.
Chacun d’entre vous doit se mobiliser pour cette réussite, parce que c’est d’abord là que les choses se jouent : en politique c’est un peu comme au rugby : le confort des spectateurs, la qualité de la sono, les campagnes de promotion : tout ça, c’est très utile. Mais l’essentiel est ailleurs : l’essentiel, c’est d’abord sur la pelouse que ça se joue.
En politique, c’est pareil : d’abord le travail et le respect des engagements pris devant les électeurs.
Regardez ce petit bouquin : c’est la feuille de route de la nouvelle municipalité d’Agen. C’est la somme des engagements pris pendant la campagne et que le conseil municipal a approuvé dès notre élection.
Je vous demande de le lire et de me dire ce que vous en pensez. Vos remarques, vos critiques, nous sont indispensables.
Et nous avons besoin de plus que ça encore : retenez bien cette date : le 15 mars 2009, les Agenais éliront pour la première fois, au suffrages universel, leurs conseillers de quartiers.
Nous aurons besoin pour cette grande première à la fois de candidats et de beaucoup de votants. Que les volontaires se fassent connaître !
Réveiller Agen, qui est notre ambition, ce n’est pas seulement l’affaire du maire. Ni seulement celle des 40 élus de notre équipe municipale. C’est un mouvement de fonds qui concerne chacun d’entre nous ici présent !
Et puisque nous parlons d’élection, de victoires et de défaites, acceptons d’ouvrir les yeux sur ce paradoxe électoral français. Depuis 1995, les français nous ont confié les clés du camion France à l’occasion des 5 élections nationales successives : les présidentielles à trois reprises, les législatives deux fois.
Notre sensibilité a su réfléchir sur le monde dans lequel nous vivions. Elle a su penser différemment la mondialisation et s’y adapter.
Et par contre, dans les élections locales, les Français ont tendance depuis plusieurs années et particulièrement dans notre département à choisir plutôt des élus de gauche.
Nous devons avoir le courage de regarder en face cette réalité et d’en tirer les leçons qui s’imposent si nous voulons à nouveau être victorieux aux prochaines élections locales, nous tous, élus de l’UMP et du centre.
Si nous avons gagné à Agen, c’est parce que notre équipe est apparue plus sympa, plus ouverte et plus efficace que celle de l’équipe sortante.
Je voudrais d’ailleurs saluer et accueillir ceux qui font partie de nos équipes au niveau local sans avoir nos sensibilités UMP ou centristes. Le pacte qui nous lie ensemble est celui du mouvement et de la réforme à Agen et dans le Lot-et-Garonne. Nous l’avons incarné pendant la campagne, nous le respectons dans sa mise en œuvre depuis mars et c’est parce qu’au-delà de nos différences, nous savons respecté chacun et nous appuyons sur ce que chacun nous apporte.
Il y a là une première leçon essentielle : la sympathie, c’est quelque part la proximité et aussi la modestie.
Tant que la droite et le centre resteront, aux yeux de beaucoup, comme les partis des notables et des riches, et bien, chers amis, dans ces terres humanistes et radicales, nous continuerons de perdre.
L’ouverture sur la société française telle qu’elle est aujourd’hui : voilà le deuxième secret !
Notre pays n’est pas celui de nos peurs, ni de nos fantasmes. Je l’ai souvent dit : si nous avons gagné à Agen, c’est parce que nous avons porté le beau visage métissé de nos rues, de nos quartiers et de nos villes.
Enfin le troisième secret, c’est l’efficacité. Et ça, pour le coup, ça nous ressemble et ce sont nos valeurs traditionnelles à droite et au centre !
Nous devons être des équipes qui s’investissent et qui portent les valeurs du travail, du mérite, de la qualité de nos politiques publiques et nos actions locales.
Alors oui, sympathie, ouverture et efficacité : voilà sans doute la première clé de nos futures victoires.
Commandement N°2 :
Ne pas trop s’épuiser sur les échéances nationales ou régionales. Nous devons nous concentrer sur l’enjeu des cantonales de 2011.
En 2011, nous aurons une opportunité forte de reconquête puisque, cette fois-ci, c’est la majorité de gauche qui sera la plus exposée avec 15 candidats sortants et 5 seulement à droite et au centre.
Cette reconquête est notre véritable échéance, ce doit être notre nouvel horizon politique.
A nous de travailler dès à présent pour repérer celles et ceux qui seront les meilleurs pour porter haut nos couleurs.
A nous de les mettre en situation de succès, en sachant prendre des risques en matière de renouvellement.
Il nous faut plus de femmes, plus de jeunes, plus de candidats issus des différentes communautés qui font la richesse de notre département.
A partir de là, il nous appartiendra de concevoir une vraie campagne à la fois gasconne et moderne.
Cette élection peut vous sembler lointaine. Mais, en politique, ces échéances-là se préparent de loin. Et il nous faut multiplier nos liens avec nos électrices et avec nos électeurs pour qu’ils puissent le jour J, en connaissance de cause, nous accorder leur confiance.
Voilà ce que je dis à ceux qui m’interrogent sur l’avenir politique en Lot-et-Garonne.
Le reste, ce n’est que de la tambouille électorale. Et nous essaierons de ne pas être de trop mauvais cuisiniers…
***
Dernière question que vous êtes nombreux à me poser et qui me touche beaucoup.
Vous êtes nombreux à me dire « Jean : comment peut-on t’aider ? T’en as beaucoup sur les épaules, qu’est ce qu’on peut faire ? »
Je vous propose deux pistes de mobilisation :
La première, c’est l’engagement politique !
Alors si vous êtes plutôt UMP, contactez mon amie Laurence Maïoroff.
Si vous êtes plutôt centristes, rejoignez–nous au Nouveau Centre.
Bon, je sais : « nouveau centre », le nom n’est pas terrible. Il ne fait pas très moderne et n’incarne pas ce renouveau auquel nous aspirons tant.
Et même si ce n’est que de la communication, nous allons essayer de changer ça !
Mais au-delà des noms ou de vos préférences personnelles : en-ga-gez-vous !
Et puis, deuxième piste de mobilisation : aidez nous, aidez vos élus autour des projets locaux.
A Agen, je l’ai dit : mobilisation absolue autour des conseils de quartier. Mobilisation aussi pour faire bouger Agen dans les 3 cercles que sont la ville, les quartiers et l’agglo.
Et puis, à chaque fois que vous le pourrez, entrez dans nos groupes projets municipaux, participez avec nous à la réflexion. Nous attendons du monde pour réfléchir avec nous sur le multiplexe, sur la piétonisation du Boul’, etc…
Pour réveiller Agen… nous avons besoin de vous.
Nous mettons d’ores et déjà un effort particulier sur des argumentaires flash destinés à mieux vous informer. Aidez-nous en défendant notre action en ville, en nous remontant tous les canards tordus que vous entendez, pour que nous puissions leur tordre le cou.
Ce que je vous demande pour Agen, je vous le demande aussi dans toutes les communes : aidez vos maires dans l’action difficile qu’ils mènent au quotidien dans vos villes et vos villages.
D’avance, tous vos élus vous en remercient.
Un tout dernier mot sur le programme de notre journée : Il a été bousculé par obligation et j’en suis sincèrement désolé.
De nombreuses animations avaient été prévues. Je ne doute pas un seul instant que nous réussirons ici, ou ailleurs, à faire de cette journée un moment mémorable.
Il le sera quoi qu’il en soit par le fait de nous retrouver tous entre amis et cest bien là ce qui compte !
Merci de votre présence et bonne journée à tous !
Alors, je voudrais vous souhaiter à tous de très agréables vacances.
Prenez le temps de vous reposer, de vivre, de partager de bons moments avec vos proches, de lire, de faire du sport, de visiter… Pro-fi-tez !
Nous avons besoin de vous en forme et reposés. De grands chantiers nous attendent et je compte sur vous.
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