Allez voir la Comtesse du Barry les yeux dans les yeux !
L'affiche de cette exposition est iconique (voir ci-dessus).
La comtesse du Barry, langoureuse, vous regarde les yeux dans les yeux au milieu d'une décoration florale d'une précision et d'une beauté à couper le souffle. Cet équilibre, cette tension entre la beauté, la force d'expression du personnage central et une exécution d’une minutie incroyable fait de ce tableau de François-Hubert Drouais le porte-drapeau de l'exposition « Lumières françaises », actuellement présentée dans l’église des Jacobins, à Agen, jusqu’au 8 mars 2026.
C'est clairement la première raison pour laquelle je vous invite à vous rendre avec vos amis et avec les membres de votre famille aux Jacobins d'Agen. Vous pourrez y avoir un contact direct et personnel avec des œuvres d'une qualité et d'une rareté extraordinaires. Permettez-moi de n’en citer qu’une, à titre d'exemple :
le buste en marbre d'Alexandre le Grand, présent pendant plus d'un siècle à toutes les réunions du Conseil des ministres au château de Versailles.
Mais l'ambition de cette exposition est aussi de vous replonger dans cette seconde moitié du XVIIIᵉ siècle : au cœur de l'effervescence des idées, lorsque la philosophie politique s'emballe avec Rousseau, Voltaire, Montesquieu mais aussi Kant et Hume, bref, dans ce tremblement de terre que furent les Lumières européennes, françaises et agenaise… et qui finalement débouchera sur le tremblement de terre que fut la Révolution française.
L'exposition va vous faire comprendre et sentir charnellement par quels concours de circonstances cette période fut aussi l’un des âges d'or de notre ville : prospérité économique de l’Agenais, vitalité intellectuelle de notre territoire avec notamment la naissance de la Société académique qui fêtera cette année ses 250 ans… et enfin présence dans notre Agenais d’hommes d’État, tels que les ducs d’Aiguillon père et fils (lire ma chronique, « Ces nobles qui ont fait la Révolution » en cliqunant ici).
Un mot pour terminer sur le magnifique écrin pour cette exposition qu’est l’église des Jacobins, qui furent en leur temps le lieu où furent rédigés des cahiers de doléances de l'Agenais !
Au plaisir de vous y croiser et d’y poursuivre notre échange !
@+,
Jean Dionis, maire d’Agen