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13/09/07 - Discours prononcé par Jean Dionis lors de la représentation théâtrale "Couple Ouvert à deux battants" au Cinéma Le Carnot à Agen

Publication : 13/09/2007  |  00:00  |  Auteur : Jean Dionis

Mesdames,
Messieurs,
Chers Amis,

Je suis très heureux d’être parmi vous pour fêter le cinquième anniversaire de la Troupe Michel Populaire.

Je souhaite tout d’abord remercier très chaleureusement et très sincèrement FREDERIC WALLER.

En France, c’est déjà difficile d’être entrepreneur, et nous avons tous un long chemin à faire dans nos têtes et dans nos cœurs pour nous réconcilier avec la belle idée de l’entreprise. Alors imaginez un peu ce que c’est que d’être un entrepreneur culturel. La culture en France est historiquement plutôt contestatrice, plutôt à l’aise dans les chemins de la révolte que dans ceux de l’entreprise. Eh bien je voudrais ce soir que nous fêtions ensemble un jeune entrepreneur culturel qui, depuis cinq ans, malgré les coups de blues et toutes les difficultés, fait que, avec ses amis, la Troupe Michel Populaire, cinq ans après, se porte bien !

Très bon anniversaire Frédéric, à celles et ceux de la Troupe Michel Populaire, et c’est vrai que j’ai appris, avec vous, à quel point être un entrepreneur culturel dans notre pays n’est pas un long fleuve tranquille.

Vous savez, être Député, cela veut aussi dire, très souvent, emprunter des chemins que vous n’auriez jamais parcourus si cette responsabilité ne vous avait pas été attribuée.

Cela a été le cas avec la culture et ceux qui la font vivre en Lot-et-Garonne lors de la dernière campagne législative. Si j’étais un grand artiste, cela se saurait ! Ce n’est donc pas par la pratique culturelle que j’ai rencontré ceux qui font vivre la culture de l’agenais et de l’Albret.

C’est par Frédéric Waller, et plus particulièrement la situation qu’il m’a exposée de conflit des intermittents du spectacle… et pourquoi le nier ? J’avais beaucoup d’a priori négatifs sur ce dispositif tellement j’avais entendu que la fraude y était généralisée.

C’est donc la rencontre de personnalités très attachantes, engagées avec talent et honnêteté dans l’exercice de leur profession d’artiste, et qui étaient impliqués dans des contentieux très douloureux avec l’administration qui m’ont fait cheminer sur ce dossier.

En passant de longues heures à les défendre, j’ai compris l’utilité sociale de ce régime qui permet à la fois aux artistes d’alterner des périodes de création et de diffusion des spectacles et aussi de répondre au caractère très irrégulier et aléatoire de la commande culturelle.

Ajoutez à cela que j’ai été un des députés les plus actifs sur le projet de loi Droits d’auteurs et société de l’information qui cherchait à résoudre le problème de la rémunération de l’artiste dans notre société où le média culturel dominant est Internet.

Ajoutez enfin l’excellence des voix féminines chez nous les Dionis et la pratique généralisée mais moins performante de la guitare électrique chez les jeunes mâles Dionis, et vous comprendrez le petit miracle qui s’est produit lors de la campagne 2007, à savoir celui de me rapprocher humainement et politiquement de ce monde très attachant qu’est celui de la culture.

Et croyez-bien que je resterai, encore et toujours, un ardent promoteur de la culture française du 21ème siècle ! Comptez sur moi pour porter au sein du Parlement la voix originale de gens comme vous, à la fois artistes et entrepreneurs culturels ! Secteur d’avenir pour la France, secteur qui ressemble à la France du 21ème siècle !

Je voulais ce soir également remercier très chaleureusement M. Marcel Philippot !Monsieur Philippot, vous êtes pour le grand public, Monsieur « Je l’aurai, un jour, je l’aurai ! ». Je suppose que vous en ête arrivé à haïr cette publicité qui vous a fait devenir une star du grand public, mais il faut la voir comme un chemin qui permet à des personnes très différentes de s’intéresser cette fois en profondeur à votre très belle carrière.

Libre, riche de multiples expériences, vous avez cette qualité de ne pas vouloir vous cantonner au seul théâtre ou au seul cinéma mais savez vous consacrer à chaque projet qui en vaut la peine.

J’en veux pour preuve des bribes de votre long et exemplaire CV :

Débutant au Théâtre, vous vous distinguez dans Duo sur canapé » et « La bonne adresse » de Marc Camoletti et Le Nouveau Testament Sacha Guitry.

Et puis, comment ne pas afficher un certain sourire en repensant au Petit Théâtre de Bouvard, à Palace, La Classe ? Vous avez été l’auteur de centaines de fous rires et réconcilié des tas de foyers !

Puis il y a le cinéma : un long dimanche de fiançailles, Le Schpountz…

Enfin, vous vous illustrez dans cette publicité en prononçant cette phrase culte « je l’aurai un jour, je l’aurai ».

Alors, M. Philippot, pour tout ce talent et ce succès que vous nous faites partager ce soir en étant avec nous, je souhaitais vous remercier, non seulement en tant que spectateur, qui je l’espère, aura le plaisir de vous voir à l’œuvre, mais également pour ce soutien, que vous démontrez par votre présence, à notre jeune acteur, Frédéric Waller qui le mérite réellement.

Enfin, je voulais adresser un clin d’œil particulier au Directeur du Cinéma, Yann Douadi. Merci d’avoir accepté cette situation pas banale, très inhabituelle mais tellement agréable et innovante, de faire venir la Troupe Michel Populaire dans ces lieux.

Je voulais remercier également le dernier parrain de la soirée, last but not least, M. Bruno Rapin, pour les efforts qui sont faits en matière théâtrale. Bruno est un ami, d’abord parce que nous partageons la même passion d’Agen et du pays de l’agenais, ensuite parce qu'il a su à nouveau faire aimer le théâtre aux agenais. J’ai lu dernièrement que le Théâtre Ducournot avait accueilli 23 050 spectateurs lors de la précédente saison culturelle. Félicitations ! Mais si je peux me permettre, nous devons faire encore mieux pour la saison 2007-2008 et vous pourrez compter sur moi pour vous aider !

Je terminerai en évoquant la mission que s’était fixé Malraux, en 1959, lors de la création du ministère de la culture : « Rendre accessibles les plus grandes œuvres au plus grand nombre d’hommes ».

Merci à vous tous de nous laisser la chance de pouvoir prendre ce chemin.



Bonne représentation,

Bonne soirée théâtrale,

Je vous remercie.


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