Vendredi dernier, la deuxième sortie autoroutière d’Agen – Agen-Ouest - a été mise en service. Elle ne tardera pas à atteindre les objectifs opérationnels qui lui ont été affectés : faciliter les échanges entre la moitié Ouest de l’Agglomération Agenaise et l’ensemble de la région de la Nouvelle-Aquitaine et plus spécialement avec la métropole Bordelaise, atteindre les 5 000 passages par jour qui délesteront d’autant les points noirs des infrastructures routières de l’agglomération (rond-point de Beauregard, rond-point saint Jacques, etc.), branchement direct de la Technopole Agen Garonne, « vaisseau amiral » des zones de développement économiques Agenaises sur l’autoroute A62.
Et en même temps, ce même Vendredi, le Comité de pilotage du chantier du pont de Camélat pouvait constater sur place que ce chantier avançait bien, même si les difficultés d’approvisionnement en acier amènent aujourd’hui un délai de deux mois de retard par rapport à la date de mise en service contractuelle (31 décembre 2023), retard qu’ensemble nous allons, avec ténacité, nous efforcer de rattraper. Et bien entendu, la connexion Pont de Camélat à la deuxième sortie autoroutière permettra d’atteindre pleinement les objectifs de cet ensemble d’infrastructures :
- Nationalement : installer Agen comme le carrefour stratégique de l’A62 (Ouest-Est) et RN21 (Nord-Sud) faisant d’Agen une des places fortes logistiques du grand Sud-ouest.
- Au niveau de notre département, le Lot-et-Garonne : participer au désenclavement du villeneuvois et de l’Albret,
- Au niveau de l’Agglomération d’Agen : sortir le trafic de transit du centre-ville d’Agen et diminuer ainsi les « bouchons » de circulation agenaise au niveau des Pont de pierre et du Pont de Beauregard.
Les effets positifs de ces infrastructures ne se sont pas faits attendre.
La première bénéficiaire est en clairement la Technopole Agen Garonne où les chantiers se multiplient (siège social de la SAUR, siège social et plate-forme logistique de BEPCO, siège social de FONROCHE, leader mondial dans l’éclairage public photovoltaïque, du groupe agroalimentaire GOZOKI, etc.) et où les demandes d’implantation affluent, portées par des entreprises qui, de manière pertinente, anticipent les gains potentiels pour elle de la situation nouvelle.
Mais, ce cercle vertueux, 2e sortie autoroutière Agen-Ouest, Pont de Camélat, Technopole Agen Garonne, ne tombe pas du ciel.
Il est le fruit direct de la planification urbaine, forte, cohérente, conçue et mis en œuvre avec une détermination farouche par l’Agglomération d’Agen à partir de l’année 2008… Merci à celles et ceux qui l’ont porté sans faiblir, autour de votre serviteur et, je pense tout spécialement au rôle de concepteur et de vice-président aux infrastructures tenu brillamment par Henri TANDONNET.
Bref, l’Agglomération d’Agen, avec ses partenaires décisifs que sont l’Etat et le Conseil départemental du Lot-et-Garonne, est en train de réussir à se doter des infrastructures économiques et de transport que méritent ses 101 000 habitants.
Faut-il pour autant se satisfaire de récolter les fruits de cette planification réussie ?
Vivre de ses nouvelles rentes et nous endormir sur nos lauriers de notre « campagne » de développement réussie de 2008 à 2022 ?
Non, et trois fois non ! Il nous faut à nouveau, encore et toujours anticiper.
Anticiper, cela doit être notre maître-mot, notre obsession, notre ardente obligation, comme le disait le général de Gaulle à propos du Plan de développement français. Oui, anticiper… avec l’obsession calculatrice et stratégique du « coup d’après » du joueur d’échecs et avec la détermination de l’entrepreneur ou du sportif de haut niveau, capable de tenir un cap, quelques soient les aléas de la conjoncture.
Anticiper, c’est d’abord tirer toutes les conséquences urbaines de la réalisation du triptyque Camélat-TAG et sortie Agen-Ouest et notamment procéder aux échanges domaniaux entre l’Etat et l’Agglo d’Agen de manière à ce que le tracé de la RN21 et donc du contournement d’Agen emprunte le Pont et le barreau de Camélat, puis la rocade d’Estillac pour retrouver l’ancienne RN21 au rond-point de Beauregard. Simultanément, l’Agglo d’Agen récupérera la domanialité de la voie sur berge de Camélat au rond-point de Beauregard, Pont de Beauregard inclus.
Ce transfert capital pour l’agglomération séparera définitivement le trafic de transit orienté vers la nouvelle RN21 et le trafic de destination orienté vers la ville d’Agen par l’actuelle Avenue du général de Gaulle. Cet échange fait, Agen aura le champ libre pour transformer radicalement la voie sur Berge, y rendre toute leur place aux mobilités douces (marche, vélo, trottinette, etc.) et tenir la parole donnée à Michel Serres le jour de ses obsèques de retrouver le contact direct entre la ville et son fleuve.
Anticiper, enfin et surtout, pour l’Agglomération d’Agen, c’est d’abord organiser son territoire en fonction d’une date, d’un évènement clé. La date : 2032. Et l’événement-clé : la mise en service de la gare LGV d’Agen !
Dix ans pour réussir ce rendez-vous avec notre histoire locale.
L’arrivée simultanée de la ligne et de la gare LGV d’Agen va créer à la fois un ensemble de contraintes considérables et une opportunité incomparable de développement sur l’Agglomération d’Agen. Toutes les villes traversées par la LGV - sur la ligne LGV Paris-Lyon-Marseille, sur le Thalys, Paris-Bruxelles, etc. - ont bénéficié de ce souffle de développement économique : liaison inter-gares entre la gare du centre-ville et la gare LGV, nouveau Pont ferroviaire, jumeau de celui de Camélat, aménagement complet du site de la gare LGV, refonte du réseau de bus urbains, impact sur les zones à urbaniser, impact sur la population scolaire et sur celle de la petite enfance, etc.). Rares, très rares, seront les secteurs à l’abri de cette refondation de notre territoire, refondation dont on prendra toute sa mesure à l’occasion de nos prochains documents d’urbanisme (SCOT et PLUI).
C’est pour cela que l’Agglo d’Agen a tenu à être au cœur de la gouvernance de ce projet majeur qu’est GPSO (Grand Projet du Sud-ouest). C’est pour cela qu’elle demande à son partenaire naturel qu’est le Conseil départemental de Lot-et-Garonne de l’y rejoindre et de réviser sa position de non-participation à ce « projet du siècle ».
Anticiper, penser au coup d’après… Encore et toujours.
Ensemble, nous avons su le faire de 2008 à 2022. Ensemble, nous allons le faire de 2022 à 2032.
@+,
Jean Dionis
Maire d’Agen
Cher Jean,
Une grande aventure, une grande transformation du territoire agenais et au-delà pour L'avenir de nos enfants et le développement économique du territoire.
Cordialement.
bonjour Jean,
b
ravo pour ces grands travaux qui donnent une uatre diemsion à Agen
toujours pour anticiper et renforcer la place d'Agen comme le carrefour du sud ouest ne pas oublier de remettre en état la ligne SNCF Agen /Auch, revitaliser la ligne Agen/Perigueux y compris en refaisant circuler le train de nuit Agen/Paris et enfin encourager le traffic des péniches sur le canal.
amicalement.
François