Vous retrouverez ci-dessous le discours que j'ai prononcé vendredi 08 avril 2022 à l'Assemblée Générale de la Fédération des chasseurs du Lot-et-Garonne :
Monsieur le Président, cher Michel,
Mesdames, Messieurs, les présidents de nos sociétés de chasse,
Mesdames et Messieurs, chers amis chasseurs,
Je suis ici pour faire, avec vous, mon travail de maire d’Agen. C’est-à-dire vous souhaiter la bienvenue chez vous, dans la capitale de votre département, au Centre des Congrès d’Agen. Et je suis venu vous souhaiter une bonne Assemblée Générale, c’est-à-dire chez nous en Gascogne, de bons débats entre vous, virils mais corrects, et en final de bonnes décisions pour gérer votre fédération.
Mais je suis aussi venu saluer un ami, votre président, Michel AUROUX et à partir de cette salutation, vous dire 2 ou 3 convictions sur les relations entre l’opinion publique et les chasseurs.
Avec Michel AUROUX, nous avons fait connaissance lors de mes années parlementaires de 2002 à 2012 et nous avons vraiment travaillé ensemble, projet de loi après projet de loi sur la chasse, amendement après amendement.
Je crois que c’est un de mes souvenirs d’un travail sérieux, authentique entre le représentant des chasseurs d’un département qu’était Michel AUROUX et le représentant du peuple que j’étais à cette époque.
J’ai gardé de cette époque la conviction que nous, les Lot-et-Garonnais, nous devions être une exception dans le paysage français.
Ici en Lot-et-Garonne, cela ne devrait être jamais, les villes contre les campagnes, les urbains contre les ruraux, les chasseurs contre les écolos, les maires contre les présidents de société de chasse.
Ici en Lot-et-Garonne, à Agen, nous devons être fiers d’être une exception française. Les habitants des villes comme des campagnes avec leurs paysans, les habitants des villes comme des campagnes aux côtés de leurs chasseurs.
A titre d’exemple, je suis heureux d’avoir porté pendant 3 ans, à tous les niveaux, d’Agen à Paris, le soutien des maires du Lot-et-Garonne à nos paysans dans le conflit ultra-sensible de l’eau et plus précisément du Lac de Caussade.
Je viens donc saluer le président AUROUX en ami et je salue les chasseurs du Lot-et-Garonne en ami de la chasse.
J’ai du respect pour Michel AUROUX, parce que le moins qu’on puisse dire c’est qu’il a été de toutes les batailles pour défendre la famille de la chasse et en même temps, ici même, je l’ai vu mener des combats difficiles contre celles et ceux qui refusaient de faire évoluer votre sport et votre art de vivre vers plus de sécurité, vers plus de professionnalisme et vers plus de communication avec l’opinion publique.
Je veux saluer le chemin parcouru par la Fédération Nationale des Chasseurs et par notre fédération du Lot-et-Garonne.
Le permis national de chasse dont le prix a été largement diminué pour atteindre 200€. Ce permis a clairement facilité l’évolution démographique des chasseurs (plus de monde, plus de jeunes). Vous avez fait de ce permis un examen sérieux, reconnu avec un taux de réussite autour de 60%. Et pour parler d’un sujet éminemment sensible, à savoir les accidents de chasse, si l’actualité a pu être dramatique ces derniers mois, la réalité sur le log terme est que vous les avez diminués par 4 en 10 ans
Enfin, celui-ci a donc favorisé un meilleur contrôle des chasseurs, en délégant une partie des missions régaliennes aux fédérations pour encadrer les pratiquants.
La fusion entre l’Office national de la chasse avec l’Agence française de la biodiversité a permis de regrouper les différents acteurs du monde rural. C’est un progrès pour le rôle des chasseurs pour protéger la faune et la flore, avec une reconnaissance et une responsabilité accrue dans la régulation des populations animales jugées trop nombreuses, comme les sangliers et les chevreuils. Dans certains départements, le rôle des chasseurs est aussi d’œuvrer à la plantation de haies, de plantes à pollen, etc. pour contribuer à renforcer la biodiversité.
Enfin, je pense à la question de la gestion adaptative des espèces que le président de la FNC a porté avec brio auprès du gouvernement. Je crois important de saluer les initiatives comme les radars de comptages ou l’application ChasseAdapte qui permet la gestion de quotas en temps réel.
Le gouvernement l’a également salué et s’est inscrit dans cette démarche et désire sincèrement faire des fédérations de chasse des opérateurs scientifiques de la gestion de la faune. Après tout, qui mieux que les chasseurs aujourd’hui connaissent le terrain et gibiers ? A ce titre, il est, je crois, nécessaire de s’appuyer sur l’expertise des fédérations pour faire évoluer les statuts de certaines espèces au niveau national comme européen.
En tant qu’Agenais et Lot-et-Garonnais, nous avons un attachement viscéral au monde rural, dont les agriculteurs comme les chasseurs sont les piliers. Votre légitimité dans la gestion de notre écosystème n’est plus à démontrer, ici à Agen-Même ! En revanche, elle est à rappeler plus que jamais, avec pédagogie, aux profanes, aux urbains des grandes métropoles et aux parisiens !
Et pour finir, permettez au président de l’Association des Maires du Lot-et-Garonne, de vous donner un petit conseil et de vous demander un petit service. Passez beaucoup de temps avec les 319 maires du Lot-et-Garonne.
Expliquez-leur dans le détail votre sport, votre art de vivre.
Invitez-les dans vos palombières.
Ce sont vos meilleurs avocats, vos meilleurs défenseurs. Les maires du 47 et les chasseurs du Lot-et-Garonne, la mano en la mano !
Vive la fédération de la Chasse du Lot-et-Garonne
Et vive Agen !