Elle était annoncée comme la seule grande réunion publique d’Emmanuel Macron avant le premier tour. Je savais, je sentais qu’elle serait importante pour la dynamique de la campagne de notre candidat-Président. Et puis, reconnaissons-le : j’étais curieux de voir comment serait mis en scène un super-meeting de plus de 30 000 personnes et je suis toujours fasciné par celles et ceux que j’estime être les meilleurs orateurs de notre époque... Aussi samedi matin, je me suis embarqué dans un train pour Paris Défense Arena. 4 h plus tard, train, puis vélo, j’étais sur place.
Et là, wouah !
Premier choc : le lieu XXL ! Paris La Défense Arena est une aréna située à Nanterre. Plus grande salle d'Europe avec une capacité maximum avoisinant les 40 000 places pour les concerts, elle est le stade résident du Racing 92, depuis décembre 2017. La première manifestation accueillie fut un concert des Rolling Stones le 19 octobre 2017 et elle accueillera les épreuves de natation et la finale water-polo des Jeux olympiques de Paris 2024.
Deuxième choc : la sécurité dans les réunions politiques. Premier grand meeting politique auquel j’assiste dans lequel l’enregistrement en ligne est obligatoire, le contrôle du QR de votre billet et de votre carte d’identité systématique, les sacs à dos et à main interdits à l’intérieur de l’Arena. Bref, on ne rigole pas.
Troisième choc : la foule ! Combien étions-nous ? 30 000 ? 35 000 ? Comme j’ai pu le lire le lendemain dans plusieurs articles de presse. Je n’en ai aucune idée. Mais la foule, ses chants « et 1, et 2, et 5 ans de plus ! », « on l’a fait ! on l’a fait ! », sans oublier notre Marseillaise et un très émouvant « Brigitte ! Brigitte ! ». Cette foule était jeune, sympa, venue des quatre coins de France, fière de ses drapeaux français, mais fière aussi de ses drapeaux Européens. Bref, je m’y suis senti immédiatement « accueilli » et, à voir l’ambiance sur les deux premiers rangs du gouvernement (Ah la ola avec Jean Castex, Brigitte, François Bayrou, Barbara Pompili, Richard Ferran, c’était quelque chose !), il y avait quelque chose de contagieux dans ce bonheur d’être ensemble.
16 h 30 : Emmanuel Macron rentre dans l’Arène. Il va parler deux heures (trop long ?), à peine entrecoupées par de petites vidéos projetées sur d’immenses écrans géants. Il est seul sur une scène immense avec trois pupitres équipés de prompteurs et pour faire face à chacune des tribunes, il va prononcer son discours sans jamais arrêter de marcher d’un coin à l’autre de la scène pour finir visiblement rincé par la tension nerveuse induite et par l’effort physique fait. Mais, moi qui suis exigeant en matière d’art oratoire, j’ai trouvé Emmanuel Macron non seulement excellent orateur, mais convaincant et émouvant. Parmi les meilleurs, que j’ai pu entendre.
« Et sur le fond ? » me direz-vous. J’ai retenu une défense pied à pied de son bilan, une promotion percutante de son projet y compris lorsque c’est difficile (retraite à 65 ans, Europe, travail). Mais, c’est surtout l’installation de notre combat commun pour barrer la route vers l’Elysée à l’extrême droite, sans doute notre adversaire du deuxième tour, qui a retenu mon attention.
D’abord, dénoncer sans relâche, ses mensonges et ses ambiguïtés notamment sur le dossier des retraites. « quel est l’âge maximal de départ à la retraite chez Mme le Pen ? 60 ans le matin ? 62 ans l’après-midi ?)
Ensuite et surtout, Emmanuel Macron nous a alertés sur les risques d’avoir pour chef de l’Etat des femmes et des hommes qui ont publiquement soutenu Poutine, qui ont publiquement affirmé que Poutine n’attaquerait pas l’Ukraine, et qui, pour certains (le rassemblement national) financent leur parti dans la Russie de Poutine.
Pour finir par un appel fort à la mobilisation générale jusqu’au 24 Avril.
« La France a rendez-vous avec son destin les 10 et les 24 Avril ! Mobilisation générale ! » a lancé notre candidat en insistant que l’heure n’était ni aux sondages, ni à l’excès de confiance, ni à l’inquiétude, mais au combat !
En rentrant à Agen, en rentrant dans moi-même, je me disais, in petto, : « Il a raison, maintenant, on rentre dans le match, dans le combat, mobilisation générale ! »
Merci de faire passer le message à tous vos proches !
@+
Jean Dionis
Maire d’Agen
Merci de nous faire partager cette escapade à paris pour la réélection du président Macron.
Jean j'ai envoyé ton article à mes enfants et ma femme que j'ai du mal à convaincre....
Et1 et 2 et 5 de plus...