26/01/06 - Discours en l'honneur du départ du Directeur du Département d’Etudes Juridiques d’Agen, Loïc GRARD

Je suis très heureux d’être parmi vous. Vous savez, quand on est député, on est très sollicité et même si on veut fermement répondre à toutes les invitations, on est parfois obligés de faire des choix.

Alors ces choix, on les fait en fonction de ce que nous en dit le cœur. Et je suis ici ce soir parce que je ne pouvais pas laisser Loïc GRARD partir sans lui dire au revoir.

En effet, une certaine proximité et un respect mutuel s’installent entre un député, législateur, et un juriste car ce dernier sait la difficulté d’écrire la loi et les législateurs connaissent celle de la dire.

De plus, Loïc GRARD et moi nous ressemblons sur un autre point : il œuvre pour le rayonnement de sa ville, de sa région et de son pays.

Pour sa ville tout d’abord : Directeur du Département d’Etudes Juridiques d’Agen depuis 2000, il n’a cessé de contribuer à la rendre plus attractive, plus forte. Il a, par exemple, été l’artisan de la création de la licence de droit, qui, à un moment où la réforme LMD (Licence-Maitrise-Doctorat) prend son envol, lui donne l’honneur à Agen de dispenser un cycle juridique complet. La partie n’était pas gagnée parce qu’il fallait convaincre les responsables universitaires de Bordeaux que notre ville en valait la peine. Et vous savez, vu de bordeaux, Agen n’est pas une priorité, le jeune conseiller régional que je suis en fait l’expérience à chaque session du Conseil régional d’Aquitaine. Mais Loïc GRARD a une fois de plus fait figure d’exception et nous a aidé à marquer cet essai décisif.

Je suis d’ailleurs certain que vous saurez une nouvelle fois vous investir et vous montrer persuasif lors du match « LGV Toulouse-Bordeaux » permettant à nos étudiants agenais de n’être qu’à 25 minutes de l’Université Bordeaux IV…


Pour le Sud-Ouest et sa région, ensuite. Figure incontournable à Bordeaux, siège de notre région Aquitaine, Loïc GRARD ne cesse de se distinguer pour sa réalisation de thèses exceptionnelles et de briller en cumulant les « mandats » tels que « membre du jury du CAPA (Certificat d’Aptitude à la profession d’Avocat) de Bordeaux », « membre de l’ Unité de Formation et de Recherche de droit public »…

De plus, dans un Sud Ouest rayonnant par les succès cumulés de l’Airbus 380, la Fusée Ariane, du satellite Galiléo, Loïc GRARD a, une fois encore, souhaité soutenir et s’impliquer dans ce domaine innovant en devenant membre de la société Française de Droit Aérien et Spatial.

Pour la France, enfin. L’estime et l’amitié particulières que j’ai pour Loïc GRARD sont nées de convictions partagées et de valeurs identiques, non seulement pour notre ville, comme nous l’avons vu tout à l’heure, mais aussi pour notre France et encore plus, pour l’Europe.
C’est ainsi que j’ai un jour eu l’honneur d’être invité à échanger sur un thème si brûlant et si cher à nos yeux lors du colloque de 2004 relatif à « l’Europe des Transports », organisé ici en ces murs.
Agen devenait, grâce à vous, une fois de plus le théâtre de débats et de constats passionnés et interminables.
Alors même si cette perspective Européenne s’est vue éteinte, je suis heureux d’avoir contribué à tenter de rendre cette construction Européenne plus proche et plus concrète.

Finalement, et avec un regard emprunt d’amitié et de nostalgie, je dois vous avouer que nous formions en règle générale un « tandem complémentaire » : moi, jeune député, contribuant à l’écriture des scripts de lois à l’Assemblée Nationale et vous, les enseignant à l’Université lors de « One Man Show » alliant l’aisance et l’expertise que cet art mérite.

M. GRARD, vous quittez notre belle ville pour un poste de vice-président à Bordeaux, je vous en félicite. Je sais que vous saurez honorer la fonction qui vous est offerte comme vous l’avez fait durant cinq ans dans l’enceinte de notre université.

Je vous remercie encore pour nous avoir aidé à gagner quelques fameux matches. Je sais que je pourrai compter sur vous pour en gagner d’autres, plus difficiles encore, demandant plus d’endurance et de patience.


Mais en attendant de nouvelles rencontres, je vous souhaite bon vent et bonne route sur le chemin que vous avez tracé.

Je vous remercie.