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Les réflexions d'un élu engagé au service de sa ville et de son territoire

Présidentielle 2022 : L’énergie, enjeu prioritaire

Publication : 10/01/2022  |  11:12  |  Auteur : Webmaster

Nous sommes à  3 mois  du premier tour de l’élection présidentielle.

Il est temps, il est grand temps de s’occuper, en tant que citoyen, en tant qu’électeur des enjeux prioritaires pour la France.

Nous avons compris que nous ne passerons pas à côté des sujets d’immigration et de sécurité, tellement les candidats de la nostalgie en font à la fois le problème central de notre pays, leur logiciel explicatif pour tous ses dysfonctionnements, bref, leur fonds de commerce. Il faut débattre d’immigration et de sécurité, vrais enjeux de la vie quotidienne des français, et comparer avec rigueur les projets des uns et autres. Mais, je refuse, avec beaucoup d’autres, d’hystériser cette campagne présidentielle sur ces seuls débats alors que d’autres sont aussi importants pour l’avenir du pays.

Et parmi ceux-ci, l’énergie !

 

 L’énergie est un enjeu prioritaire d’abord parce qu’elle est la clé pour une baisse durable des émissions des gaz à effets de serre, et donc de l’atteinte de nos objectifs de contrôle et d’adaptation face au réchauffement climatique.

L’énergie est aussi un enjeu prioritaire car c’est un facteur de coût décisif pour la compétitivité de l’économie française.     

En France, la production d'électricité repose très largement sur l'électricité d'origine nucléaire (environ 67 % de la production totale en 2020). Atout décisif pour la décarbonation de notre économie et pour sa compétitivité ? Oui, mais pas si simple …

D’abord, la France est en  situation de fragilité  lorsque nous sommes en situation de pointe de consommation d’énergie comme c’est le cas actuellement au cœur de l’hiver 2022. La preuve ? Alors que 15 centrales nucléaires sont à l’arrêt pour maintenance (et oui, notre parc est vieillissant), EDF va devoir remettre en activité les deux dernières centrales à charbon existantes en France en Moselle et en Pays-de-Loire.

Nous avons donc plus que jamais besoin de maintenir en état de production notre parc nucléaire existant et, en même temps, de développer les énergies renouvelables (Photovoltaïques, éoliennes, hydrauliques).

 

C’est un premier filtre auquel nous devons passer les programmes des différents candidats. Tous ne le passent pas. Tous les programmes de sortie immédiate ou rapide du nucléaire (Jadot, Hidalgo) sont pour moi contraires aux intérêts écologiques et économiques de notre Pays.

Mais, cela ne suffit pas, car ce dossier a de toute évidence une dimension européenne. La France comme l’Union Européenne, n’atteindra pas ses engagements d’être à la neutralité carbone en 2050, engagements pris lors de l’accord de Paris en 2015, si elle ne diminue pas drastiquement chaque année ses émissions en gaz à effet de serre.

Pour cela, l’ensemble de l’Union Européenne doit investir massivement dans les énergies renouvelables ET dans la nouvelle génération de centrales nucléaires. Le commissaire européen  français, Thierry Breton, a sorti sa calculette et estime que « les centrales nucléaires européennes de nouvelle génération nécessiteront un investissement de « 500 milliards d’ici à 2050 », estime Thierry Breton, qui juge « crucial » d’ouvrir la labellisation verte au nucléaire dans le cadre de la transition énergétique » (lire l'article). 

Car, pendant que s’ébrouent les tout débuts de la campagne présidentielle française, se joue à Bruxelles, un débat capital pour l’avenir écologique et économique de l’Union européenne et de la France : celui de la labellisation verte de certaines énergies, qui, à ce titre, bénéficieront de la mobilisation toute particulière des moyens financiers européens, justement parce qu’elles seront des outils décisifs dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Emmanuel Macron se bat et pèse de tout son poids pour obtenir le classement du nucléaire comme énergie verte. Pas facile, alors que la politique énergétique allemande est en pleine confusion (arrêt de la dernière centrale nucléaire allemande en 2022, 65 centrales charbon encore en activité, sortie du charbon repoussée en 2038).

Ce combat est décisif. Pour le gagner, il faut à la fois que le futur Président de la République soit un pro-européen convaincu pour s’investir pleinement dans ces débats et emporter les arbitrages pro-nucléaires utiles à la France et à l’Union européenne et soit un partisan résolu de la mise en œuvre de la deuxième génération de centrales nucléaires (plus sûres, plus petites, et donc plus décentralisées, etc.)

Investir massivement dans les énergies renouvelables, en même temps, prolonger la durée de vie des centrales nucléaires existantes par les investissements de maintenance nécessaires et, à moyen terme, investir dans la nouvelle génération de centrales nucléaires : voila les priorités de la politique énergétique française dans la décennie à venir.

C’est celle qui a été exposé par François Bayrou, commissaire au Plan, et qui est portée politiquement par Emmanuel Macron. A nous de s’en souvenir les 10 et 24 Avril prochains.

@+

  Jean Dionis  

Maire d’Agen 

 

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