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Les réflexions d'un élu engagé au service de sa ville et de son territoire

Mairie d’Agen - Sporting Union Agenais : l’inadmissible polémique

Publication : 13/07/2007  |  16:31  |  Auteur : Jean Dionis

J’ai tenu à prendre beaucoup de distance par rapport à la polémique qui a opposé le maire d’Agen Alain VEYRET aux dirigeants du SUA, Alain TINGAUD, Daniel DUBROCA et Pierre CHOLLET.

J’ai d’abord assisté, incrédule, aux premières passes d’armes lors de l’Assemblée Générale de l’association. La vie publique peut être éprouvante et j’ai d’abord mis cette tension sur le compte de l’énervement réciproque au terme d’une saison bien décevante pour tous ceux qui aiment le Sporting.

Mais dès le 2ème épisode de cette polémique, lors de l’Assemblée Générale de la SASP le doute n’était malheureusement plus permis. Il a fallu me rendre à l’évidence, celle qui choque et qui révolte.

Cette évidence s’exprime simplement : le Maire d’Agen avait décidé de faire froidement un coup politique en exploitant la déception voire le ressentiment de très nombreux agenais devant la relégation en PRO D2 de leur club.

Les agenais, au moins une partie d’entre eux, sont meurtris par cette relégation. Sans le dire ouvertement, ils en rendent responsable la direction actuelle du Sporting Union Agenais. Il était donc dans l’esprit du Maire « payant » de s’en prendre publiquement à cette direction et c’est ce qu’il a fait, méthodiquement, à trois reprises.

Restait à trouver un prétexte, ce fut les relations contractuelles entre la ville d’Agen et le SUA. Entendons-nous bien, il y a matière à discussion entre la ville et le club qui a l’usage des installations du stade Armandie.

Je suis même persuadé qu’une partie des reproches fait par le Maire à Laurent LUBRANO, Directeur Général du SUA, en ce qui concerne l’ouverture des nouvelles tribunes étaient sans doute justifiée.

Mais dans cette affaire, il ne faut pas être naïf. Ce genre de tension, qui n’a rien d’extraordinaire, doit se régler de manière privée entre les parties : en clair dans le bureau du Maire même si cela doit se faire de manière énergique mais certainement pas en public lors d’une Assemblée Générale (plusieurs semaines après les faits) en mêlant dans un discours public des reproches justifiés avec un discours démagogique sur le niveau du soutien financier accordé par la ville au club et des propos de « café du commerce » sur la composition souhaitée de l’équipe d’Agen.

Non, Alain VEYRET a fait cela par calcul politique et si une personne avait le moindre doute là-dessus, le 3ème épisode de cette polémique à savoir le baptême de la 3ème tribune est malheureusement là pour lever toute ambiguïté à ce sujet.

Tout de même, comment analyser autrement qu’une provocation, la décision de nommer la nouvelle tribune Maurice OREINSTEIN, sans aucune concertation avec les dirigeants du Sporting Union Agenais.

Moi qui commence à avoir la peau dure et le cuir tanné en politique, j’ai été scandalisé par ce dernier épisode.

Il a fallu la dignité de Christiane OREINSTEIN, veuve de Maurice OREINSTEIN, pour le ramener à plus de discrétion et de décence.

Bien évidemment, Maurice OREINSTEIN, ancien Premier Adjoint de notre ville et homme respectable, mérite que la ville d’Agen lui rende hommage, mais le minimum de sensibilité humaine exige pour ce genre d’acte symbolique de le faire en accord avec la famille de la personne que l’on souhaite honorer.

Cela, Alain VEYRET l’a froidement oublié. Il voulait continuer à exploiter le ressentiment agenais contre les dirigeants du club et c’est pour cette raison qu’il a fait de manière précipitée cette dernière provocation.

Mme OREINSTEIN a su trouver les mots pour faire taire cette polémique, à nous maintenant de reprendre si possible de manière consensuelle ce qui a été déchiré à cette occasion.

Pour cela il faut rappeler deux vérités simples :

Notre club de rugby, il est ni à droite, ni à gauche ni au centre. Il est à tous. Il doit constituer à nous rassembler dans nos diversités agenaises. Il doit rester notre fierté, notre drapeau et à ce titre doit continuer à nous fédérer.

Toute tentative de politisation du club dans un sens ou dans l’autre est une faute pour l’avenir de cette ville.

Enfin, le Maire d’Agen est d’abord là pour rassembler et pour fédérer. Notre ville d’Agen n’en peut plus de l’isolement financier, psychologique, politique dû à l’action de division menée par le maire actuel.

La ville d’Agen est isolée au sein de l’agglomération agenaise comme elle ne l’a jamais été, payant là la division incroyable entre la ville centre et la Communauté d’Agglomération.

La ville d’Agen, dans cette polémique avec son propre club de rugby, s’est à nouveau isolée d’une partie importante de ses forces vives. Il est temps d’arrêter ces pratiques que les agenais payent très cher.

Agenais, nous devons nous rassembler à nouveau et nous tourner vers ceux qui sont nos partenaires habituels, faire preuve d’humilité, les respecter, retravailler avec eux : bref faire tout le contraire de ce qui a été fait dans cette polémique inadmissible.

Les vacances feront du bien à tout le monde à Agen qui verra sans aucune peine s’éloigner cette saison maudite.

Il est grand temps de retrouver la bonne direction.

A +

Les réactions

Le Sport et le Rugby, un dépassement de soi...pas une spéculation !

Qu'est ce qui était bien et qui est à présent cassé dans le Rugby ?

Qu'est ce que le professionnalisme peut et a changé dans le sport en général?

Quel est le plus grand intérêt dans le sport et quels sont les intérêts satellites ?

Pourquoi un sportif décide de se donner à fond dans telle ou telle discipline ?

Que rapporte le sport et à qui ?

Quelle place, dans la société, doit-on donner à la pratique d'un sport en général et comment doit-elle évoluer dans une configuration dite de haut niveau ?

Pourquoi certains sports ou certaines disciplines sportives sont ils pratiqués davantage en fonction de tels environnement plutôt que d'autres (économique, physique, naturel, culturel et ou géographique…) ?

Et tant d'autres questions légitimes, plus techniques ou encore, plus sociologiques, mais qui sont, sommes toutes des questions, que seules les autorités et les joueurs directement engagés sont en droit et en devoir de se poser.

La cohérence, la concertation, l’action, la réaction, l’analyse et la constatation doivent être effectuées dans « l’Esprit Sportif ».

Le reste n’est, à mon sens, que pures spéculations et, ou seule, le niveau de magouille, de gros sous, de dopage, de politisation, de conflits d’intérêts, de transferts au plus offrant, de trahisons, de trafics et d’échanges d’humains, pouvant être comparés parfois « aux gladiateurs des temps modernes ».

Une professionnalisation peu scrupuleuse du Sport peut donc conduire à l’échec…Quand une saine émulation est remplacée par l’obligation de résultats. Quand l’abnégation et l’effort volontaire sont remplacés par le profit et la spéculation. Quand l’entraînement dans l’effort et l’esprit d’équipe sont remplacés par l’intérêt et la facilité. Alors les résultats finissent tôt ou tard par apparaîtrent.

Pouvons-nous préserver encore une portion, même infime, de ce sport noble qu’est le rugby, dans l’esprit « Amateur ». Je ne sais pas et, à en constater, les « bagarres » du dimanche dans les stades de nos villages et l’éternel engeance entre les différentes équipes se rencontrant depuis des lustres dans nos campagnes. En tous les cas, mieux vaut encore, qu’ils se battent durant la troisième mi-temps, qu’en ville à la sortie des bars ! Les blessures sont, quant à elles, bien mauvaises, les nez bien abîmés, les hanches et les dos bien diminués et les rugbymans, de manière générale, bien souvent cassés après quarante ans.
Boxeur ? Non, Rugbyman !

Le professionnalisme permet, au moins, de pouvoir faire constater les dégâts, par des médecins, eux-mêmes, professionnels du Sport. Mais tant que les joueurs et leurs responsables n’auront pas compris qu’ils doivent être solidaires, qu’ils forment une équipe indivisible et soudée. Qu’ils doivent travailler durement en restant fidèle sans espérer, constamment trouver plus offrant. Alors tous les meilleurs contrats ne remplaceront jamais celui du cœur et de l’honnêteté.
@Xavier Moreau

SUA ok, mais quid du cadeau fiscal?

Bonjour Jean,
Les problèmes qui existent entre la mairie et le SUA sont certes importants à aborder. On connait maintenant les vraies motivations du maire d'Agen. Je pense dailleurs qu'il n'ira pas très loin. On verra en mars 2008. A suivre... Mais au niveau national, quid du cadeau fiscal? Je n'ai pas tout compris. Les "nouveaux" centristes l'ont vivement critiqué. Il y a même eu un amendement émanant de ton groupe. Mais à ma connaissance, le groupe l'a voté. As-tu fais exception? merci de nous éclairer sur ta position sur ce sujet.

Tribunes de l'assemblée?

En tous les cas, sur le plan politique c'est plutôt contre-performant pour Alain Veyret : il prête le flanc à une sévère critique de fait. Maintenant et sur un plan moins local, chacun sait que l'engagement politique, sous toutes ses formes, n'est pas inconciliable avec l'exercice du rugby y compris à haut niveau, comme en témoigne Bernard Laporte. On pourrait ainsi dire par suite que Laporte est une tribune du rugby dans l'actuel gouvernement et ce n'est donc pas tout à fait neutre non plus sur un plan symbolique. Des tribunes de l'assemblée à celle du stade, le tribun cherche toujours son compte et vous avez sans doute raison, en fin tacticien, de signaler cette brèche ouverte dans la défense de votre adversaire : l'arbitrage populaire est pour bientôt et nous dira si ce point de bonus vous est accordé ou non.

A mon humble avis cependant, le politique n'est pas le mieux aidé pour s'abstraire facilement de la politique qui est le moteur premier de son action : une tribune à Bernard Laporte?

Hébert

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