Les vacances sont un temps privilégié pour mettre ses idées en ordre. Je me suis donc essayé à cet exercice sur un sujet simple : Pourquoi je suis opposé à la politique menée par F.Hollande et son gouvernement ?
Donc, à priori pas de réponses simplistes du genre : "Je suis contre, car ils sont socialistes et il n'y a pas grand chose à espérer de ce côté-là".
De même, je veux laisser à d'autres les critiques - respectables d'ailleurs – émises à partir de conceptions de droite .....non, je veux une réflexion et une critique venant de ma famille de pensée : le Centre....
Difficile d'embrasser l'ensemble de l'activité gouvernementale dans l'exercice contraint qu'est une chronique. Je me contenterai donc d'évaluer et de critiquer l'action du gouvernement à partir de trois priorités politiques centristes :
1-Diminuer les déficits des finances publiques de la France
2- Faire reculer le chômage en améliorant la compétitivité des entreprises françaises
3- Faire avancer la construction politique de l'Union Européenne
1-Diminuer les déficits des finances publiques de la France : Chronique d’un échec annoncé
Commençons par les finances de l'Etat et de nos comptes sociaux - notre chère sécu - . Pendant longtemps – de Raymond Barre à F.Bayrou – les centristes ont prêché dans le désert sur cette priorité n° 1 …..Jusqu’au tremblement de terre de la crise de 2008. Les socialistes ont-ils fait progresser notre pays dans ce domaine-clé ? La réponse est non et c’était prévisible…
Et commençons par dire franchement que si Sarkozy avait gagné en 2012.....cela n'aurait pas été facile pour nous.
La dette nationale atteignait cette année là 1800 milliards soit 90,2% du PIB (bien loin du plafond des 60 % du traité de Maastricht , le déficit de l'état se situait autour de 80 Milliards d'€, le déficit de la sécu était de 13,3 Mds €.....Donc, cela aurait été dur ....Qu'ont fait les socialistes de leur première année de gouvernement ? Et aurions-nous fait la même chose ? Voilà la seule question qui vaille dans ce domaine difficile...
La critique budgétaire des centristes est claire : Les socialistes ont choisi d’augmenter brutalement les impôts et n’ont pas diminué les dépenses de l’Etat et de la sphère publique. 35 milliards de hausses d’impôts de Juin 2012 à Juin 2013 pour 6 milliards de réductions de dépenses, seulement.
Pendant les premiers mois de gouvernement, les socialistes sont passés à travers les gouttes ….mais maintenant la vérité de la politique budgétaire des socialistes apparait clairement : matraquage fiscal d’un côté et incapacité politique à réduire la dépenses publiques. Beaucoup s’en sont émus cet été jusqu’à la commission de l’Union Européenne intervenant officiellement – ce qui est rarissime - pour dire qu’il était urgent d’arrêter ce matraquage fiscal qui risquait de casser en France la petite reprise d’activité constatée en Europe.
Pourquoi les socialistes sont-ils incapables de baisser la demande publique ? Je vois deux raisons-clé. En premier lieu, Ils n’osent pas affronter le cœur de leur électorat et de leurs sympathisants – très favorables à ce type de dépenses -. Enfin, ils ont trop promis pendant la campagne électorale de 2012 (recrutement de 60 000 enseignants, de 5000 policiers, de 5000 magistrats, etc…). Efficace électoralement, bloquant politiquement.
A nous de construire un projet politique budgétaire plus équilibré entre hausses des impôts (il en fallait, mais certainement pas à ce niveau là….) et réduction de la dépense publique (où tous les centres de coûts doivent être appelés à contribution)
2- Faire reculer le chômage en améliorant la compétitivité des entreprises françaises : le discours de F.Hollande est bon, les actes sont foireux :
L’emploi est clairement le grand fléau social de notre pays. Si on dépasse toutes les polémiques inutiles, les faits sont têtus : Fin Juin 2013, pour la première fois de notre histoire nationale, la France compte plus de 3 millions de chômeurs avec un taux de chômage atteignant 10,5 % et l’iNSEE prévoit pour la fin de l’année 3. 120 000 chômeurs et un taux de 10,9 %......
Si on sort toute la mousse médiatique, en un an, F.Hollande a articulé un discours correct sur la priorité nationale qu’est la lutte contre le chômage, la « boîte à outils » à mobiliser à bon escient tellement les solutions sont diverses et l’ardente obligation d’augmenter la compétitivité des entreprises françaises ….en baissant le coût du travail. Fort bien, moi, qui lorsque je me battais à l’Assemblée Nationale pour la baisse du coût du travail agricole, j’y ai entendu tellement d’inepties socialistes sur ce sujet, je salue en tant que Centriste la petite révolution intellectuelle que représente ce discours pour les socialistes….mais au niveau des actes, c’est beaucoup plus foireux. Globalement ,F.Hollande a fait trois choses dans le domaine de l’emploi : relancer les contrats aidés avec les contrats d’avenir, faire voter un crédit d’impôt compétitivité, et annoncer la réforme des retraites ….
Les contrats aidés peuvent être utiles. Mais les contrats d’avenir démarrent poussivement…..Faciles à comprendre : Trop chers pour la grande majorité des associations, ils ne concernent en fait que la fonction publique territoriale et hospitalière ….Or ces deux secteurs publics sont beaucoup moins florissants d’un point de vue financier qu’en 1997 lorsque M.Aubry lance ses emplois jeunes.
La vraie bataille se joue donc dans le privé (7 emplois sur 10 en France et la possibilité financière d’en créer contrairement au secteur public…). Le rapport Gallois avait été clair : il fallait un choc de compétitivité immédiat de 20 milliards d’Euros. La bonne réponse était connue de tout le monde : baisse des charges sociales pour les entreprises et financement de cette baisse par un mix TVA/CSG….A la place, on a eu un crédit impôt compétitivité, illisible et inefficace.
Et pour finir, la pseudo-réforme des retraites….où Hollande a choisi le contre-sens de l’augmentation des cotisations salariales et patronales – c'est-à-dire la hausse du coût du travail - plutôt que l’allongement de la durée du travail…..
Au final, le bilan est lourd et grave pour une politique de l’emploi historiquement à contre-sens.
3- Faire avancer la construction politique de l'Union Européenne :
Pour nous centristes, le grand projet politique de la deuxième moitié du 20ième siècle et de la première du 21ième siècle est clairement la poursuite et l’achèvement de la construction d’une véritable Union Européenne. Que les 500 millions d’Européens – soit à peine 7,5 % de la population mondiale – s’organisent ensemble pour faire de l’UE un espace de prospérité et de paix, reste une priorité absolue à long terme , longtemps partagée avec les socio-démocrates, reconnaissons-le…..
Quel bilan du gouvernement Hollande dans ce secteur-clé ? Rien de très glorieux. Il fallut d’abord, là aussi, payer le prix d’une campagne électorale démagogique et abandonner en rase campagne la promesse de renégocier le traité de solidarité budgétaire. Puis, fut lancée la plus stupide campagne antiallemande depuis les débuts de la 5ième république . rappelez-vous en Mai dernier…cette brillante opération Hollande-Ayrault-Désir-Bartolone fustigeant « l’intransigeance égoïste » d’ Angela Merkel oubliant les leçons de plus de 50 ans de pilotage politique partagé de l’union Européenne. Le tir est maintenant rectifié, c’est vrai…mais comment croire que de telles fautes politiques ne laissent pas de traces. Et d’ailleurs, à part de belles phrases de conférences de presse, quelles avancées et dans quels domaines en matière de construction Européenne ? Je n’en vois pas. Je vois un ancien Premier ministre, bizarrement transparent comme ministre des affaires étrangères et chaque fois gue le sujet est grave – y compris au niveau militaire (Mali et Syrie) – la France anormalement isolée au sein de l’UE.
Trois critiques centristes doivent donc, à mon avis, structurer et notre opposition au gouvernement Ayrault et notre futur projet politique : le refus d’une politique budgétaire marquée par le matraquage fiscal et l’incapacité à diminuer les dépenses publiques, une politique de l’emploi à contre-sens car incapable de baisser le coût du travail en France et l’absence tragique d’un vrai projet Européen.
Voila mon devoir de vacances centriste avant les universités d’été de l’UDI de Poitiers Dimanche prochain 14 Septembre…..Je serai heureux de voir ma copie améliorer par tout un tas de correcteurs …centristes ou non.
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Les réflexions d'un élu engagé au service de sa ville et de son territoire
bilan négatif du gouvernement
Bonjour Jean
Comme tu dis on n’est pas là que pour critiquer le PS, mais avoir une vision centriste sur ce qui nous paraît inefficace et inactif pour la France.
Mais cela ne peut se faire sans passer par certaines critiques contre ce gouvernement.
Les impôts ce n’est pas en alourdissant ceux-ci pour les ménages que l’on va relancer la croissance, mais au contraire le pouvoir d’achat des ménages le ressent, par contre les dépenses de l’Etat eux augmentent mais ne régressent pas
L’emploie ce gouvernement en fait une priorité heureusement mais le chômage ne fait que monter car ce n’est pas en créant des emplois dits ‘’contrat aidés, contrats d’avenir ‘’ que cela réglera le chômage, créer des vrais emplois c’est possible mais pour cela il faut alléger les charges des entreprises.
Hollande a joué la carte des promesses électorales mais trop de promesse a tué toutes les promesses et celles-ci n’ont servi qu’à gagner une élection en faisant croire que tout allait bien ‘’madame la marquise’’
Les retraites, plus d’emplois permettraient de remplir cette caisse de retraite c’est pour cela qu’il faut la priorité des priorités sur l’emploi et cela est possible mais il faut un équilibre entre le cout du travail et les charges des entreprises.
Pour terminer la construction d’une Europe fédérale qui fédérerait tous les pays dans un même niveau et un même contexte résoudrait en partie, voire plus le problème de cette crise européenne.
Septembre mis en marche de l’UDI 47 mais aussi nationalement avec la rentrée de l’UDI national au Futuroscope pour construire un centre fort avec des propositions qu’attendent tous les citoyens.
Amitiés
Plus d'Impôts tuent l'Impôt
Bonjiur à toutes et à tous,
Heureusement que j'étais assis, le jour ou consultant, sur impot.gouv.fr, ce que nous allons payer en Impôt sur le Revenu des PersonnesPhysiques (IRPP), sur les revenus de2012, + 232,85% par rapport a l'impôt sur les revenus de 2010, payé en 2011, r une augmentation des revenus de 10% entre 2010 et 2012. Chose qui ne se serait pasproduite, si le barème des impöts, n'était pas par tranches,mais proportionel à l'évoltion des revenus en appliquant la fonction du 1er degrès:
Y=aX, ou I=(c x R)/N
OU I= Impôt sur le revenu C=Coefficient multiplicateur R= Revenu imposable
N=nombre de parts fiscales N=1 pour un célibataire N=2 pour un couple sans enfants ou pour un couple de retraités n'ayant plus d'enfants à charge.
En plafonnant a 45% les revenus C=0,45.
Ce qui supprimerait lesfortes augmentations dues au passage, d'une tranche d'imposition à la tranche supérieure. Voilà une proposition a suggérer aux Parlementaires du Centre et de l'U.M.P..
Avec mes amitiés
Bernard Herrou (Ancien élève du Lycée Bernard Palissy=1944 à 1957), résidant en Yvelines (78)
réaction à la chronique
Bonjour ,
A noter que Hollande n'a pas été élu sur le programme anti réaliste qu'il proposait mais seulement sur l'anti sarkozisme forcené ! Cela explique sa cote d'impopularité , cela , malgré l'accroissement des dépenses favorables à son électorat . Comme le titrait récemment Valeurs Actuelles il fait HONTE à la FRANCE !!! Bref , il est indispensable que la droite soit RASSEMBLEE pour amorcer la sortie de la FRANCE de cette catastrophique situation (endettement et charges de tous ordres = compétitivité atone = chômage ) . Procédons par étape : A chaque Election il faut être gagnant : reprenons d'abord la gestion des Collectivités Locales , dont l'endettement est TRES INQUIETANT et réinstallons solidement la DROITE UNIE , sans ostracisme ni bataille d'EGOS . La population n'a rien "à cirer" du carriérisme des uns ou des autres , à cause de cela c'est elle qui "trinque" et paye la lourde addition .