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Les réflexions d'un élu engagé au service de sa ville et de son territoire

Centre: les leçons des trois dernières présidentielles

Publication : 24/01/2011  |  13:42  |  Auteur : Jean Dionis

Cette semaine, j'ai décidé de vous faire partager le discours que j'ai prononcé au Conseil national du Nouveau Centre à Vincennes samedi dernier, plaidant pour un rassemblement des centres en vue de la présidentielle 2012.

Monsieur le président, cher Hervé,
Chers amis du Nouveau Centre,

Je veux vous dire ma fierté d’être là à Vincennes, en tant que militant centriste au milieu des cadres et des militants du Nouveau Centre.
Nous sommes présents et actifs au parlement, à Paris et à Bruxelles.
Nous sommes présents et actifs sur le terrain, dans les collectivités locales, par exemple en Côte d’Or, à Châtellerault, Drancy, Annecy, Vincennes, Agen, Noisy le Sec... grâce à nos 2000 élus locaux.
Nous sommes présents et actifs par nos militants et nos sympathisants.
Merci à toutes celles et ceux qui ont construit notre cabane, alors que nous étions à la rue en 2007, à la suite d’un divorce douloureux où l’on nous avait brutalement montré la porte de notre maison, l’UDF et où nous étions objectivement dans la main de l’UMP.
Merci à celles et ceux qui ont construit l’indépendance de cette maison, indépendance notamment financière et d’abord à Hervé Morin, qui a incarné cette reconstruction courageuse, modeste mais tenace.
Alors, oui le Centre en France est émietté :
- Les centristes de l’UMP, qui ont fait la dure expérience du centralisme et de l’abandon du projet du grand parti démocrate avec des courants autonomes en son sein.
- Les centristes du Modem, aujourd’hui conscients de l’impasse politique dans laquelle se trouve François Bayrou avec son refus d’alliances indispensables dans la France de la Ve République.
- Les centristes de l’Alliance Centriste de Jean Arthuis et d’autres sensibilités.
En regardant cet émiettement, je me dis que nous ne sommes pas les plus malheureux au Nouveau Centre, mais comme vous, je porte un regard lucide sur notre faible influence, mise en lumière par le dernier remaniement ministériel même si je salue les nôtres Michel Mercier et Maurice Leroy dans ce gouvernement. Je suis fier d’eux à chaque fois qu’ils portent haut nos convictions, comme dans cette stupéfiante affaire des policiers menteurs où Michel Mercier a su se dresser contre Brice Hortefeux.
Le Centre est faible parce qu’il est émietté alors qu’il y a un désir de Centre, un besoin de Centre.
Un besoin de nos convictions centristes, de nos marqueurs centristes :
- Des finances publiques gérées avec rigueur avec une vraie volonté de réduire le déficit et la dette
- D’une Europe forte, démocratique qui reste à construire à 27 Etats membres
- D’une justice sociale en ces temps d’inégalités croissantes
- D’un respect de nos corps intermédiaires à commencer par la famille
- Et puis nous resterons d’indécrottables girondins, attachés à la primauté du terrain et de l’expérimentation.
Je ne crois donc pas une seconde que l’histoire efface les différences de convictions entre la droite et le Centre. Si sur certains débats nos idées se sont imposées je pense à l’Europe. D’autres clivages naissent et se creusent entre une droite soumise à la pression de l’extrême droite et nous-mêmes: pensez aux débats sur l’Hadopi, la LOPPSI, sur l’immigration, sur la fiscalité, la dette.
Les écarts se creusent aussi sur la gouvernance. J’ai bien aimé la formule de David Cameron : « Decent government » : un gouvernement décent c’est-à-dire à la fois solide, modeste et intransigeant sur la vérité.
Alors oui, ce désir de Centre, ce besoin de Centre exige le rassemblement des Centres.
Et je suis heureux d’être un des signataires de la motion proposée par hervé Morin. Oui à une confédération des Centres, pas un oui du bout des lèvres, un oui franc et massif, où les susceptibilités personnelles ne trouvent pas leur place. Un oui enthousiaste où nous mettons tout sur la table des négociations avec nos partenaires. Ni nos symboles, notre drapeau, le nom, ni les places des uns et des autres ne doivent être des préalables à ce rassemblement.
Alors, comme l’affirme à juste titre la motion, nous ne posons qu’une condition : bâtir sur du roc, et non pas sur du sable et en cela il nous faut tirer les leçons du passé, les trois leçons des dernières présidentielles.
1) La leçon de 1995 : rappelons-nous le Centre absent de cette présidentielle. Nous avons eu droit à une primaire droite-droite Chirac-Balladur. Ce fut le début de la descente aux enfers du Centre. Nous devons donc être présents à l’élection présidentielle de 2012 pour nos convictions, pour notre influence. 1ere leçon donc : il nous faut un candidat centriste à l’élection présidentielle de 2012.
2) La leçon de 2002 : l’UMP n’est pas devenu le grand parti de la droite et du centre annoncé. C’est devenu le grand parti de la droite, c’est respectable mais, cela veut dire que nous devons construire notre maison centriste, indépendamment, librement de l’UMP. 2e leçon : l’indépendance vis-à-vis de l’UMP, en ce sens le parti radical de Jean-Louis Borloo va actuellement dans la bonne direction : encore un petit effort Monsieur Borloo !
3) La leçon de 2007 : Nous avons fait avec François Bayrou une bien belle campagne qui nous appartient à nous aussi. Mais elle était marquée du péché originel de l’ambigüité quant à la stratégie d’alliance. Avec qui êtes-vous ? Avec qui allez-vous gouverner ? Cette question simple et l’absence de réponse claire a conduit au désastre de l’entre deux tours.
3e leçon : il nous faut une stratégie d’alliance claire, annoncée. Compte-tenu de l’état du PS (pensez à son attitude sur les retraites), je pense qu’en 2012, cette alliance législative et de gouvernement doit se faire avec l’UMP.
Alors oui, nous allons construire ensemble cette maison centriste mains tendues, bras ouverts,, mais nous voulons bâtir sur le roc, ayant appris clairement dans la douleur les leçons des trois dernières présidentielles. J’ai envie et je suis sûr que vous avez aussi envie de vivre ensemble cette aventure qui sera la présidentielle 2012. Nous allons vivre ensemble des moments formidables !
Je vous remercie.

Les réactions

Nouveau Centre : Pourquoi pas ?

Je me sens attiré par ce Nouveau Centre. Votre discours, cher Mr Jean Dionis me "parle".
J'avais voté aux dernières présidentielles au 1er tour pour Mr Bayrou. Jene suis donc pas si loin que celà...
J. Courjan
Agen

à la lettre

Cher monsieur le député français,vous parlez d'or.
Je ne m'en réfère pas pour l'écrire au fond mais à la forme de votre discours. Sur le fond, nos opinions politiques diffèrent assez pour que mon avis demeure "extérieur" et donc marginal,surtout vis à vis de ceux qui appartiennent à votre famille. Je me réserve cependant d'y revenir, plus tard, peut être...
Sur la forme,vous lire est plaisant parce que votre langage est beau. Je vous lis parce que vous écrivez bien, d'abord, et ensuite pour vos idées, un peu... Pour la forme, donc, félicitations, bon orateur. Une réserve cependant, sur un détail, certes, mais qui me gâte le plaisir: vous écrivez, et dites, au final: "cette aventure qui sera la présidentielle 2012". Quel dommage! Eussiez vous écrit, et dit: "cette aventure que sera...",c'eût été parfait! Voyez,monsieur le député, comme je vous lis, avec quelle attention... à la lettre près!
Votre concitoyenne, Valérie

La rigueur juste à la lettre près

Chère Madame,

Merci beaucoup pour votre message d'estime très sympathique, qui plus est au vu de nos divergences d'opinion politique. Votre remarque sur le "que" à la place du "qui" est très pertinente. Malheureusement, ce discours ayant déjà été prononcé en l'état, vous comprendrez qu'il demeure avec cette petite scorie.
Vous remerciant de l'attention que vous portez à mon travail de député,
Amitiés

Jean Dionis

Remarques

"Je veux vous dire ma fierté d’être là à Vincennes"

C'est vrai que c'est une belle ville ! Avec un beau château...Et d'autres charmes !

"Merci à toutes celles et ceux qui ont construit notre cabane, alors que nous étions à la rue en 2007, à la suite d’un divorce douloureux où l’on nous avait brutalement montré la porte de notre maison, l’UDF et où nous étions objectivement dans la main de l’UMP."

Hum, désolé de vous le rappeler, M. DIONIS DU SEJOUR...Mais ce n'est pas M. BAYROU qui vous a "chassé" mais bien vos "amis" du NC qui ont fui le bâteau par crainte des rats sans doute ! Il ne faut tout de même pas inverser la preuve ! Ce sont bien vos "amis" qui sont allés donner leur voix à M. SARKOZY en l'échange des 30 deniers de Judas...Et c'est M. MORIN qui a donné le "baiser de paix" à M. BAYROU !

La moindre des choses - si vous découvriez soudain le positionnement ni de gauche ni de droite de M. BAYROU - eu été de prévenir votre candidat (il y a eu une élection pour désigner le candidat de l'UDF je crois et aussi pour le vote du projet : qui a trahi qui ?) et de soumettre aux militants UDF une alliance avec la "droite" (cela se fait, on appelle çà la démocratie !) plutôt que de vous faire la belle avec tant d'autres...Au mépris du choix de VOS ELECTEURS, de VOS MILITANTS et de...Votre candidat. (Il me semble bien qu'en tant que militant UDF vous avez donné votre voix à M. BAYROU. Et dans le cas contraire, votre position d'élu et citoyen aurait dû vous contraindre à respecter le choix du candidat de votre parti plutôt que de contribuer à la détérioration d'un parti politique, encore pas trop mal.)

"Merci à celles et ceux qui ont construit l’indépendance de cette maison, indépendance notamment financière et d’abord à Hervé Morin, qui a incarné cette reconstruction courageuse, modeste mais tenace."

N'était ce pas la moindre des choses après avoir tenté bassement de priver l'UDF de ses fonds...Et de son existence même ?

"Alors, oui le Centre en France est émietté"

A qui la faute ? Quand les "centristes" jouent aux Armagnacs et aux Bourguignons, il ne faut pas s'étonner de voir l'Anglais progresser ! Oui, sans doute, y a t il un besoin d'un "centre uni" ...Mais pour cela, il faudrait peut être que "Charles" dénigre "Philippe" et que "Philippe" tienne pour rien "Charles". Alors, à quand une "rencontre à Arras" ?

"- Des finances publiques gérées avec rigueur avec une vraie volonté de réduire le déficit et la dette"

Savez vous, M. DIONIS DU SEJOUR, que vous avez voté depuis 2007 des budgets systématiquement en déséquilibre. Les convictions je veux bien...A quand les actes ? Le problème du NC c'est son incapacité à dire "non". Vos "amis" (et vous même ?) ne semblez pas conscients que vous êtes des "faiseurs de roi" et pour cette raison, vos votes sont cruciaux (surtout au Sénat). Par conséquent, il est très facile pour vous - à condition de ne pas vous laisser intimider - de dire "non" jusqu'à ce que vos exigences soient satisfaites. Les promesses n'engagent que ceux qui y croient...Tenez le vous pour dit.

"- D’une Europe forte, démocratique qui reste à construire à 27 Etats membres"

Tout le contraire de "l'Europe" que vous avez adopté via le traité de Lisbonne ! Laquelle est "intergouvernemental", grignote infiniment les "compétences nationales" (et par là même vos prérogatives d'élu) et qui jusqu'ici à surtout brillé pour son incompétence...Sa timidité...Et peut être même sa peur ! J'attends encore une réaction "européenne" sur la situation en Egypte ou en Tunisie ! Des solutions crédibles sur la "crise financière" (merci les contribuables ! Où était l'Europe ? Nulle part ! Et le soit disant "fonds de solidarité" est inconstitutionnel ! Vous parlez d'une Europe "démocratique" !)

"- D’une justice sociale en ces temps d’inégalités croissantes"

Ha çà, on l'attend toujours. Si le NC est porteur de telles idées...Qu'attend t il pour les défendre ? Cela fait - tout de même - cinq ans (au moins) que vous êtes au pouvoir, la situation ne cesse de se dégrader. Quelle conclusion faut il en tirer selon vous ? Sinon que les convictions sociales du NC s'envolent dès que M. FILLON vous dit "rigueur" (pour les petits gens évidemment)

"- D’un respect de nos corps intermédiaires à commencer par la famille"

Alors pourquoi, au niveau européen, votre parti défend il le mariage gay ? Et pourquoi avez vous voté - je n'invente rien ! - les mesures d'assouplissement pour divorcer, alors que cela ne va que faire du "mariage" un récépissé d'un PACS à l'ancienne ?

La "famille" vous la respectez du reste bien mal...Puisque les femmes ont été frappés par votre "réforme" des retraites qui ne résoud absolument rien, et ne contente même pas les agences de notation. Où est la famille ?

"- Et puis nous resterons d’indécrottables girondins, attachés à la primauté du terrain et de l’expérimentation"

Ha bon ? Alors pourquoi, en vertu du terrain et de l'expérimentation, trouvez vous normal d'approuver la stratégie de Lisbonne II - aucun débat bien sur - alors que la numéro I a prouvé son échec et la II va dans la continuité de la I ?

"Je ne crois donc pas une seconde que l’histoire efface les différences de convictions entre la droite et le Centre."

En même temps, la "droite" est elle de "droite" ? Réellement ? Pas vraiment...

"Si sur certains débats nos idées se sont imposées je pense à l’Europe"

Violer la volonté souveraine du Peuple qu'on est censé représenter...Effectivement, c'est une conception fort "démocratique" de l'Europe !

"D’autres clivages naissent et se creusent entre une droite soumise à la pression de l’extrême droite et nous-mêmes: pensez aux débats sur l’Hadopi, la LOPPSI, sur l’immigration, sur la fiscalité, la dette."

Toutes des "lois" votées par le NC...Alors qu'il pouvait facilement s'y opposer. Etre dans la majorité ne signifie pas, en principe, agir en godillot. Tout au contraire, un député "majoritaire" devrait avoir à coeur de s'opposer au Gouvernement et à ses collègues, quand il a la conviction que le pays pourra en souffrir (et donc indirectement les élus imprécautioneux qui votent des "lois" sans les lire, traités également)

"Les écarts se creusent aussi sur la gouvernance. J’ai bien aimé la formule de David Cameron : « Decent government » : un gouvernement décent c’est-à-dire à la fois solide, modeste et intransigeant sur la vérité."

Mais quelle vérité ? M. CAMERON impose à son pays des mesures qui vont fragiliser la reprise en Angleterre. Quelle bonne politique !

"Alors oui, ce désir de Centre, ce besoin de Centre exige le rassemblement des Centres."

A quand une "entrevue d'Arras" (pas à Montereau s'il vous plait !)

"Et je suis heureux d’être un des signataires de la motion proposée par hervé Morin. Oui à une confédération des Centres, pas un oui du bout des lèvres, un oui franc et massif, où les susceptibilités personnelles ne trouvent pas leur place. Un oui enthousiaste où nous mettons tout sur la table des négociations avec nos partenaires. Ni nos symboles, notre drapeau, le nom, ni les places des uns et des autres ne doivent être des préalables à ce rassemblement."

Bonne chance !

"Alors, comme l’affirme à juste titre la motion, nous ne posons qu’une condition : bâtir sur du roc, et non pas sur du sable et en cela il nous faut tirer les leçons du passé, les trois leçons des dernières présidentielles."

Il serait temps...

"1) La leçon de 1995 : rappelons-nous le Centre absent de cette présidentielle. Nous avons eu droit à une primaire droite-droite Chirac-Balladur. Ce fut le début de la descente aux enfers du Centre. Nous devons donc être présents à l’élection présidentielle de 2012 pour nos convictions, pour notre influence. 1ere leçon donc : il nous faut un candidat centriste à l’élection présidentielle de 2012."

Non...Première leçon : il faut un projet au Centre. Les candidats viendront après. Ne faisons pas les choses dans un sens décousu !

"2) La leçon de 2002 : l’UMP n’est pas devenu le grand parti de la droite et du centre annoncé. C’est devenu le grand parti de la droite, c’est respectable mais, cela veut dire que nous devons construire notre maison centriste, indépendamment, librement de l’UMP. 2e leçon : l’indépendance vis-à-vis de l’UMP, en ce sens le parti radical de Jean-Louis Borloo va actuellement dans la bonne direction : encore un petit effort Monsieur Borloo !"

M. BORLOO est la marionnette de M. SARKOZY. Lisez Autheuil, vous comprendrez !

"3) La leçon de 2007 : Nous avons fait avec François Bayrou une bien belle campagne qui nous appartient à nous aussi. Mais elle était marquée du péché originel de l’ambigüité quant à la stratégie d’alliance. Avec qui êtes-vous ? Avec qui allez-vous gouverner ? Cette question simple et l’absence de réponse claire a conduit au désastre de l’entre deux tours."

Je ne suis pas d'accord. Les alliances sont le fruit d'opportunité. On ne songe pas aux "alliances" quand on n'est pas en mesure d'exister ! Et ses marges de manoeuvre dépendent fortement du score du premier tour. Si vous avez un score "potable mais sans plus" ou "bingo" ou "désastreux" vos "alliances" vont forcément changer !

Il se trouve que la position de "faiseur de roi" de l'UDF était excellente. Mais voilà, au lieu d'offrir un "front uni"...Le Centre a joué les coquettes ! Résultat, il n'a pas fallu longtemps pour que des élus se fassent acheter leur "soumission" ou "ralliement" ! De toute urgence, j'encourage le "Centre" a voir la série événement "le trone de fer" qui explique parfaitement que lorsqu'on croit détenir la partie, il faut jouer ses billes ailleurs. Sinon, on se retrouve vite nu.

"3e leçon : il nous faut une stratégie d’alliance claire, annoncée."

Comme çà, pas besoin de négocier entre les deux tours (éventuellement) ! Si vous dites tout de suite "on se ralliera à machin" expliquez moi l'intérêt de proposer un candidat ? De le prétendre "indépendant" ? Et d'avoir un projet...Puisque l'abdication se fait avant même le combat ?

Vous rendez vous compte du pessimisme total que vous "balancez" à la figure (au passage) des élus et de VOS ELECTEURS ? Il y a deux camps, les choses ne changeront jamais...Mais on n'est pas sous "l'Anarchie" M. DIONIS DU SEJOUR ! Ce n'est pas "celui qui n'est pas avec moi est contre moi" où "en dehors des partisans de Etienne ou de Mathilde, les autres on s'en tamponne au final" !

Et si - soyons idéaliste ! - votre candidat arrive au deuxième tour...Que fait le NC ? Il abdique devant son concurrent UMP ou PS ? Parce qu'il va de soi que l'UMP et le PS ne peuvent pas se retrouver battus ? Quel respect est ce là, du vote souverain de la Nation ? La France n'a donc le choix qu'entre deux maisons ? Ne prétendez vous pas être un parti "de Gouvernement" ? Qui pourrait, pourquoi pas, être le "premier parti de France" ? Avoir pour Premier Ministre un "centriste" ?

Vous prétendez vouloir influer, vouloir exister ? Mais où est l'ambition politique des cadres du NC ? Un parti n'est il pas censé être une machine électorale ? On peut les admirer ou les conspuer, mais le Modem comme Europe Ecologie ont été des "surprises" parce que, même si l'on peut être en désaccord avec Co Bendit ou Bayrou...Au moins ces deux là ont ils "voulu" ! Le NC ne veut il donc pas d'un candidat à la présidence...Qui y parvienne ? Le souvenir de VGE suffit à son ambition ?

Quand on veut influer, exercer du pouvoir, faire la loi, et pourquoi pas entrer dans l'Histoire, il faut s'en donner les moyens. Le PS a eu beaucoup de chance : un homme, même peu apprécié par certain (et j'en suis) a déjoué le fatalisme acidulé qui est vôtre, en disant "non, De Gaulle n'est pas insubmersible, je serais président".

L'UMP, ou plutôt "la droite" a bénéficié de la même chance, en la personne d'un Général De Gaulle, qui lui aussi - sans doute parce qu'à l'égal de Mitterrand il connaissait très bien l'Histoire de France - s'est appuyé sur les FRANCAIS pour attérir à la présidence. Qu'il ait réfléchi - calmement - à des alliances. Très certainement. Qu'il ait envisagé des hypothèses, une fois élu, sur comment agencer lesdites alliances...Plus que probable. Mais jamais, au grand jamais, De Gaulle n'a fait de communiqué de presse pour expliquer à ses électeurs que, quoi qu'il arrive, il céderait son fauteuil à un autre ! Mais il est vrai que M. MITTERRAND comme M. DE GAULLE savaient, eux, ce qu'est la guerre...Et l'armée. Forcément, ils ont utilisé leur ruse, stratégie militaire, et diplomatie, pour l'adapter à la politique.

Le NC peut aussi devenir un "parti qui compte". L'UDF l'est bien devenue, sous l'égide de VGE...Mais surtout de M. BAYROU. Les médias disaient "impossible"...Les Français ont répondu "pourquoi pas". Et si le score n'a pas permis un deuxième tour, les votes reportés sur M. BAYROU étaient, en tout point excellents. Malheureusement, des élus cupides ou/et intéressés sont allés vendre leur âme au plus offrant...Au lieu de garder les billes pour leur candidat, qui auraient ainsi pu négocier une alliance très avantageuse pour tous ! Par ex, le poste de Premier Ministre...

En cédant trop tôt - en ne combattant même pas - les élus qui ont rallié l'UMP dans l'entre deux tours, ont causé un préjudice énorme à M. BAYROU, qui il est vrai manque parfois de dialogue : ils lui ont enlevé, plus surement que quiconque, sa position stratégique de faiseur de roi.

Puisque SEGO proposait à M. BAYROU le Premier Ministère...Ne pouvait on pas obtenir semblable proposition de la part de l'UMP ? Laquelle avait désespérement besoin de soutiens "centristes" ? (Que depuis, elle ne cesse de dénigrer et de conspuer???)

Les centristes sont ils conscients de leurs intérêts ? A l'évidence non. Dès lors, pas besoin de s'étonner de voir des échecs.

Comment expliquer sinon, que vous, M. DIONIS DU SEJOUR, qui êtes pourtant un élu intelligent...Ne compreniez pas qu'être dans la position du "demandeur" est difficile à tenir...Et d'autant plus absurde que vous possédez une place en or ?

Que diriez vous si, demain, je vous proposais, disons un écran plasma d'une valeur de 3000 euros. (Le dernier cri) Mais qu'avant même d'entamer la courtoise mais gratinée partie de négociation...Je vous annonçais que je baisse le prix à 2000 euros. Et bien vous diriez "ce type là me fait une fleur...Mais c'est un très mauvais vendeur".

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