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Les réflexions d'un élu engagé au service de sa ville et de son territoire

Besoin de Centre

Publication : 12/04/2010  |  00:51  |  Auteur : Jean Dionis

Cela n’aura échappé à personne. La défaite des régionales a ébranlé la majorité présidentielle. Et après tout, c’est normal… quand on perd aussi lourdement que cela, cela mérite une sérieuse remise en question.

Aujourd’hui, je veux ouvrir avec vous le débat sur la dimension politique de cette défaite et des correctifs qu’elle appelle en urgence si nous voulons être prêts pour les échéances majeures de 2012. J’ai déjà dit dans une chronique antérieure que la dimension première de cette défaite était sociale et économique (lire ma chronique « leçons à chaud d’une défaite », http://www.jeandionis.com/blog.asp?pid=17453 ), mais la dimension politique de cet évènement est néanmoins extrêmement importante.

Partons du constat : Abstention massive, mais encore plus importante dans l’électorat de droite que dans celui de gauche, net succès du parti socialiste, défaite non moins nette de la majorité présidentielle, remontée du front national, percée confirmée d’Europe Ecologie, effondrement national du modem. Restons-en là, …. Ce qui se passe à l’extrême gauche n’étant pas sans intérêt, mais n’étant pas non plus le sujet traité dans cette chronique.

Première leçon : L’alliance UMP-NC n’arrive pas à couvrir tout le champ politique allant de la droite au Centre. Elle n’empêche ni la remontée du Front National à l’extrême droite, ni le siphonage massif des voix du Centre…..non par le Modem, mais par Europe Ecologie !
Il devient clair donc que la période politique, commencée en 2002 avec l’UMP rassemblant en son sein toutes les familles de la droite et du centre, est en train de se terminer. Tous les clignotants le montrent :
• D’abord, contrairement à la promesse initiale de 2002, l’UMP n’a jamais réussi à faire vivre en son sein des courants.
• Ensuite, n’en déplaise à nos amis radicaux et centristes qui ont fait le pari de l’UMP (Borloo, Méhaignerie, etc……), l’UMP est aujourd’hui dominée par des anciens RPR (N.Sarkozy, F.Fillon, X.Bertrand, J.F.Copé, B.Accoyer, etc…..).
• Enfin, à part la séquence très personnelle et bien spécifique des élections présidentielles et législatives, l’UMP, depuis sa création a perdu toutes les élections locales auxquelles elle a participé (2004, 2005, 2008, 2010,…..). A toutes les élections locales, elle est devenue Une Machine à Perdre….
Il est temps que l’UMP s’occupe de ses électeurs notamment à droite et que le Nouveau centre réinvestisse clairement le Centre.

Deuxième leçon : Le modem est en grande difficulté. Si la forte personnalité de Jean Lassalle, lui a permis de faire un bon score en Aquitaine, il est en très grande difficulté nationale (avec 4,3 %). C’est clairement l’échec d’une stratégie d’un Centre autonome sans stratégie d’alliance avec un des deux plus grands partis de notre vie politique : UMP ou PS. La loi de fer de la constitution de la Vième République , à savoir que le deuxième tour (à deux candidats) de l’élection présidentielle oblige tout parti politique à se situer par rapport à ces deux candidats, cette loi s’est appliquée avec toute sa dureté à F.Bayrou et au Modem. L’électorat de Centre Droit ne lui pardonne pas 2007 et a préféré voter UMP-NC, s’abstenir ou même voter Europe-Ecologie plutôt que de voter Modem…..L’électorat de Centre-Gauche, à priori plus en phase avec les choix actuels du Modem, a préféré l’original à la copie et a voté Europe-Ecologie plutôt que Modem…

Conclusion : On a besoin d’un Centre, vite…..

D’un Centre qui s’assume, ni de droite, ni de gauche (c’est ce qui reste de solide dans la tentative Bayrou) avec un vrai projet pour le pays basé sur les marqueurs du Centre, avec son candidat à la Présidentielle et avec une stratégie d’alliance claire. Pour le Nouveau Centre, cela se doit se passer après le premier tour de la présidentielle de 2012 avec l’UMP et sur la base des résultats à cette élection.

L’urgence, c’est bien sûr le regroupement de toutes celles qui adhèrent au chemin dessiné ci-dessus en un seul parti. Ce sera l’enjeu du Congrès de Tours les 12 et 13 Juin prochains.

L’urgence, c’est ensuite un projet fort sur les marqueurs du centre. Pour cela, il sera indispensable de revenir aux sources des familles politiques qui ont façonné le centre français et d’abord la famille libérale et la famille démocrate-chrétienne.

J’ai la conviction qu’il existe un chemin centriste. Quelques exemples ?

Fiscalement, d’abord…..la droite est allergique à toute hausse d’impôt, la gauche est toujours « shootée » à la dépense publique. Le Centre peut se démarquer par un projet de réforme fiscale à la fois juste et efficace avec la suppression simultanée du bouclier fiscal et de l’ISF, la création d’une tranche supplémentaire de l’IRPP, la fiscalisation progressive des charges sociales qui écrasent le travail en France.

L’écologie ensuite, …..la droite a du mal à digérer le Grenelle. La Gauche, sous influence des verts, nous aménera dans l’impasse de la décroissance « sobre » et donc de la régression sociale. Nous, centristes, devons être des militants d’une nouvelle croissance verte, favorables aux énergies nouvelles (éolien, solaire, hydraulique,…..), aux bâtiments à énergie positive, etc… ;

L’économie numérique que je connais bien,enfin…. la droite, avec la loi Hadopi, s’est engagée sans aucune mesure pour la défense de la propriété intellectuelle allant même jusqu’à légiférer sur la coupure de l’accès à Internet. La gauche est de fait pour un laisser-faire généralisé sur le Net. Le centre peut promouvoir une régulation équilibrée sur le net qui respectera l’arrêt du Conseil consttitutionnel faisant de l’accès à internet la déclinaison moderne de l’article 11 de notre Déclaration des Droits de l’Homme et des Citoyens.

Reste à avoir la volonté d’exister. Cela va mieux ces temps-ci et j’avoue regarder avec plaisir H.Morin construire la maison Nouveau centre, tendre la main à tous les Centristes de notre pays …..et résister aux amicales pressions de notre cher président.

Je vais lui donner un coup de main. A la hauteur de mes moyens modestes, mais un vrai coup de main….

A vous de me dire ce que vous en pensez.

@ +

Les réactions

si je peux me permettre ....

j'ai lu votre billet, grâce à votre présence via twitter et le fait que vous y restiez suivable et qu'il semble que ce soit bien vous qui écrive.
Je ne veux pas faire dans l'analyse politique à la petite semaine, mais seulement vous exprimer le point de vue de l'homme de la rue.
Entre ce que nous entendons de la part de certains qui disent qu'en fin de compte, tous ces partis ne servent à rien et qu'il faudrait mieux faire comme aux états-unis ... deux partis.
Entre maintenant l'écoute des "petits" partis, revigorés par le résultat de la dernière élection ...
Je me demande si vous prônez vraiment une voie différente ou si nous sommes encore et toujours dans l'opposition et l'affrontement. A vous lire, la "3ème voie" (que j'ai maladroitement appelé de mes voeux comme une alternative à la politique politicienne traditionnelle), serait contre la droite, contre la gauche.
En fait, c'est normal pour exister. Dans mon métier, on a nos "idoles", qui s'appellent Moore (Geoffrey) et qui effectivement nous expliquent que pour exister, une startup a besoin de se positionner et bien sûr au début, elle est obligé de chasser en terre ennemie et détruire de la valeur chez l'adversaire. Ceci dit, assez vite, ce discours tend à inquiéter le vrai marché (l'électorat de masse ?) et il faut alors assez vite passer à quelque chose de plus rassurant, plus consensuel : une évolution raisonnée.
C'est surement pour cela que "votre grand chef", avec "l'UDF d'aujourd'hui" est plus à la manoeuvre en rassurant large et que d'autres plus "libres de pensée" (vous ?) explorent d'autres voies ? ;-)
Bref, ... tout cela pour me demander si c'est vraiment la 3ème voie que j'appelais de mes voeux.
L'énorme avantage de l'Internet et des derniers débats, c'est que nous avons vu clairement et surtout gardé la mémoire numérique pour toujours, que :
- des dogmes de partis étaient stériles et plus que contre productifs,
- certains (la plupart) se sont brulés les ailes à trop s'approcher de sujets qu'ils ne connaissaient pas ... et nous ont inquiété car on peut alors se demander ce qu'il en est des sujets que nous, nous ne connaissons pas bien,
- d'autres s'en sont sortis avec les honneurs et ont, mais ce n'est que mon avis, plus que "redoré" l'image d'une profession bien écornée : politiques.

Je m'explique ... tout en précisant que je ne viens pas ici faire l'éloge de certains ou pire faire du prosélitisme pour un parti précis.

Entrepreneur, entrepreneur dans "le numérique", je souhaite , au moins tant que je n'ai pas d'alternative, rester a-politique.
Certains que j'ai appelé les 5 B (vous les reconnaitrez) ont démontré un vrai sens des responsabilités et surtout un vrai travail (préparé, c'est évident) et in finé une assez bonne connaissance de la problématique, même si je ne partage absolument pas la vision de la gauche sur la "licence globale" (ni celle de la droite sur "le filtrage et le contrôle").
Certains de l'UMP ont bravé les dits et surtout les non dits et se sont opposés, en leur âme est conscience.
De tout cela, je dis BRAVO !
Je me demande s'il ne serait pas temps de revenir à une politique d'homme qui incarnent une CONFIANCE et où on arrête les numéros de "communicants" pour plaire au plus grand nombre. (http://bit.ly/bcwYZd ... est le bon exemple de ce que nous ne voulons plus, aussi bien dans un camp que dans l'autre où comme je l'écrivais, l'auteur de ce post dithyrambique ne voit même plus les ficelles de celui qu'il encense et qui est peut être encore plus indécent que le premier)
Peut-on trouver ces hommes de "bonne volonté", au sein d'un seul parti d'aujourd'hui ? je ne le crois pas. L'intelligence et la compétence n'ont pas de monopole. Faut-il rassembler tous les gens d'une certaine "stature" au sein d'un parti qui serait au pouvoir et à la manoeuvre ? C'est peut être cela "l'ouverture", qui semblait une bonne idée mais, on en voit les limites.
Bref, je n'ai pas forcement quelque chose à proposer, ce n'est ni le lieu et ni le moment.
Mais quand même, ne faudrait-il pas s'étonner que nous (l'homme de la rue) :
- soyons fort peiné de voir des amendements intelligents rejetés, sous prétexte qu'ils sont défendus pas le camp opposé
- soyons fortement émus à la disparition de certains. Je pense à De Gaulle, forcément, mais aussi Monory, Bérégovoy, Séguin ...
- apprécions des aventures improbables et encore une fois la dimension humaine derrière des cas d'école comme Fromentin, alors que l'épisode Martinon a été ... étonnant.

N'y a t'il pas moyen de faire de la politique autrement ... que les professionnels de la profession s'entourent de fou du roi peut être pour éviter de leur faire perdre le sens des réalités ? Je n'ai pas dis de conseiller opaques, ayant le vrai pouvoir ...... Bref, le problème est global et je vous souhaite que les mêmes causes ne reproduisent pas les mêmes effets.

Il y a une grosse contradiction dans votre position

Vous affirmez dans un premier temps que la stratégie de Bayrou de ne pas s'allié à un des deux pôles PS ou UMP est perdante, pour affirmer ensuite qu'il faut un centre ni de droite ni de gauche.

Si votre centre n'est ni de droite ni de gauche c'est dire qu'l ne rentre pas dans un schémas d'alliance a priori, mais qu'une possibl e alliance se négociera a postériori sur un projet de compromis. c'est exactement la position de Bayrou qui lui vaut ses 4%.

Sarkozy a fait une campagne présidientielle essentiellement d'inspiration girondine, reprise lors des législatives. Depuis la crise, l'UMP est redevenu un parti massivement jacobin, perdant toute la frange centriste de son electorat.

le Nouveau Centre de Mr. Dionis de Séjour

Monsieur le Député, "Qui vous a fait Roi"? Les votes UMP!

Méfiez-vous, lors des futures législatives ces mêmes électeurs pourraient tourner le dos à celui qui vote régulièrement avec les socialistes et contre le gouvernement.
Ils pourraient se dire: quitte à avoir un opposant comme député pourquoi ne pas voter directement socialiste?

Vain sur vain

Pardon M. le Député mais tout ceci n'a pas beaucoup d'intérêt au fond.
Vous, les politiques, persistez à penser à l'intérieur d' un monde ancien qui disparaît (le politique même) et vous ne semblez pas voir qu'au delà de vos interrogations campées, tout est joué dès à présent et l'idée même de centre-droit-gauche est complètement dépassée par la réalité économique, sociale ....

C'est ici et c'est la bonne analyse.

http://www.diigo.com/annotated/853e70418ea49fd58d5c11496d038039

pourquoi avoir attendu!!

fallait il le résultat des régionales pour faire réagir tous les centristes qui ont d'office voter et fait voter sarko ? 3 ans bientôt! ...les ministres que vous citez sont pourtant restés à leur poste...j'aurais personnellement préféré des démissions pour motif personnel avant les résultats des régionales...auraient ils quitté le navire certains de nos ministres si...et pourtant monsieur, vous êtes bien placé pour écouter et savoir !! il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis, c'est ce qu'on dit! alors je reste avec eux et je confirme ce que j'avais eu la possibilité de vous dire juste avant les présidentielles; par contre, entièrement d'accord avec vous, il faut un centre mais un centre neutre , libre et sans poste ministériel.....un centre qui n' oublie pas trop vite ses valeurs et ses amis, un centre qui saura nous convaincre définitivement...j'ai confiance, en des gens tels que vous!!! pour les autres, on verra! bon courage à tous...

centre

Bon, personnellement, la notion de "gauche", "droite", "centre" n'a pas beaucoup de sens. Les partis n'en retrouvent un sens que lors des campagnes présidentielles. Une fois la lumière éteinte...C'est politique de gauche en matière sociétale, politique de droite en matière sécuritaire, et politique du centre en matière européenne.

Ce qui au fond n'a rien d'étonnant puisque nous ne faisons que fidèlement reproduire ce qui se passe au sein de l'Union Européenne :
-le PPE, le PDE, et le PSE votent de concert 90% des "lois" européennes
-RTE - principal lobby des financiers et des entreprises de grande taille - fait sa loi à Bruxelles : la "stratégie de Lisbonne" c'est lui, le "processsus de Bologne" aussi
-les lobby gay, lesbiennes, trans, et cie, sont à Bruxelles et réclame le droit d'être des éthéros sans l'être. Les associations "immigration" aussi sont là et très écoutées. Idem pour les "droits de l'hommiste".

Si vous regardez bien, la "leçon" première qu'on peut tirer des régionales, c'est non pas la victoire du PS - avec 60% d'absention, sacrée victoire ! - mais des partis qui ont une forte identité : le FN et Europe Ecologie. Et quand je dis "identité" je ne parle pas des "personnalités politiques" mais de la "continuité" des convictions.

Au FN, vous ne trouverez personne qui dira un jour "je suis contre l'immigration x ou y" et l'autre "je suis pour l'immigration x ou y". A l'UMP, au PS...Si.

A Europe Ecologie, ils ont aussi un discours crédible, non pas à cause des propositions, mais parce qu'ils se différencient d'une part, et que d'autre part ils ont une "continuité" du discours et des actes. "Astérix" des agriculteurs ne dit pas un jour "la PAC c'est formidable" et le lendemain "démolissons la PAC". A l'UMP, au PS, cela arrive fréquemment.

Il est vrai que "Astérix" comme "M. Le Pen" sont fidèles en amour. On ne peut pas en dire autant de certains. Et comme il y a vraisemblablement un lien de cause à effet...

Autre leçon : l'échec du Modem n'est pas l'échec d'une idée - le centre autonome, indépendant même - qui en avait séduit beaucoup, mais bien l'échec d'un homme. M. Bayrou a cru, à tort, que s'annoncer candidat pour 2012 suffirait à créer des voix. Mais cela ne marche pas comme çà.

Par ailleurs, arrêtons d'évoquer la soit disant "loi de fer" qui obligerait à une alliance entre les deux tours. La Constitution ne dit rien de tel. Et vue ce qu'a donné "l'alliance" entre les deux tours avec le NC...Je ne suis pas sur que M. Bayrou soit le plus mal loti. Certes le NC a des maroquins. Mais pas d'électeurs. Il ne peut vivre sans l'UMP, quoi qu'il en dise. Il ne profite même pas des armes qui sont siennes : sa position de "faiseur de roi" au Sénat. Rien d'étonnant qu'il se fasse maltraiter. Il est vrai qu'en acceptant de se mettre sous l'autorité de M. FILLON, votre "chef" ne peut pas, exactement, faire preuve d'indépendance d'esprit...

Vous parlez d'un "centre qui s'assume ni de droite ni de gauche" mais qui avant même tout débat sur le sujet, refuse net toute alliance autre qu'avec l'UMP. N'est ce pas un peu contradictoire ? Les électeurs aiment les choix clairs M. Dionis. Ce n'est pas en prétendant être ce qu'on est pas qu'on peut réussir à le devenir.

Vous parlez de "marqueurs" du centre. Quels sont ils ?

-Prenons "l'Europe". Elle fait partie de ces "valeurs" que le NC dit affectionner. Quelle ambition a donc le NC pour "l'Europe" ?

Il souhaite une Europe "qui avance ensemble"...Et dans laquelle il est possible de voir "plusieurs Etats faire des projets communs".

Bref, le NC réinvente la poudre en proposant les "coopérations bilatérales" qui existent depuis la nuit des temps...Et les "coopérations renforcées" entre plusieurs Etats d'une même zone d'influence, à savoir l'UE...Qui existent depuis le traité de...Rome...Et qui ont été approfondies, notamment sous la présidence de J. Chirac.

Bref...On a du réchauffé. Et le NC prétend pourtant vouloir une Europe "puissance" ?

Si le NC avait, réellement, une ambition européenne, alors il proposerait un vrai projet européen. Et il présenterait, aussi, les étapes pour parvenir à son dessein.

Une Europe "politique" à 27 cela ne marche pas. On le voit bien. La théorie c'est bien. La pratique c'est trois Etats qui décident - l'Angleterre, l'Allemagne, la France - et le reste de l'équipe qui suit. Je devrais même dire qu'en réalité, il n'y a que deux Etats qui décident, parce que malheureusement, notre France est trahie de l'intérieur.

Si le NC a vraiment un dessein européen, alors il faut qu'il le démontre. Parce que ce n'est pas, vraiment, concluant pour l'instant.

C'est quoi, pour commencer, une "Europe puissance" ?

Est ce que c'est une Europe dans laquelle la France prend le leadership ? Si oui, alors comment expliquer que le NC reste muet devant toutes les bassesses qu'on fait à la France ? Que cela soit les Ministres Français qui obtiennent le prix de la carpette anglaise ? L'absentéisme patent des députés européens de nationalité française ? L'inexcusable mépris de certains membres de la Commission à l'égard de notre pays ? Ect.

Est ce que c'est une Europe supranationale ? C'est à dire une Europe où le patron de la Commission, du Conseil, et du PE, décident de l'essentiel, un peu comme le Gouvernement américain, et les Etats sont réduits à la qualité "d'autonomies" à l'espagnol ?

C'est formidable de vouloir une "Europe puissance" mais encore faudrait il la définir...Et faire les choix appropriés pour parvenir aux fins évoquées. Parce que, par ex, si on veut une "Europe puissance" qui soit influente sur le plan internationale, qui ait une "voix"...Il ne fallait pas mettre M. BARROSO, Mme ASHTON, et je ne sais plus son nom au Conseil européen.

Il aurait fallu, tout au contraire, déjà refuser le traité de Lisbonne, puisque, dès le départ, en raison du pouvoir de nomination des Chefs d'Etat, il était certain que ceux ci feraient tout pour minorer les "têtes" de l'UE. Et plaider pour l'élection du Président "de l'Europe" ou "de l'UE". Voire pour celle du "Premier Ministre" de l'UE.

Ensuite, il aurait fallu faire des référendums dans chaque pays, et demander aux citoyens de se prononcer en faveur ou contre une Europe fédérale sur le modèle américain : l'UE détenant les pouvoirs du Gouvernement américain et les Etats membres ceux des Etats des USA par ex.

Enfin, mettre à la tête de chaque "Institution" des personnalités crédibles. Avec le type qui a coulé le Crédit Lyonnais à la BCE, une anglaise aux affaires étrangères, un homme préoccupé par les affaires Belges plus que par l'UE, et un incompétent notoire à la présidence de la commission...Je comprends effectivement que les marchés - et les citoyens - puissent s'inquiéter !

Au niveau fiscal maintenant. Bon, déjà on peut noter que le NC a voté le "bouclier fiscal". Donc il a déjà envoyé un message clair : "tout pour les riches". Pour se rattraper là dessus...

Mais bon, pourquoi pas. Enfin...Au lieu de se compliquer l'esprit, le NC devrait faire un truc simple en apparence, dure en réalité, mais profitable pour tous : mettre la fiscalité aux normes de 1789. Une taxe ou un impôt ? Il doit être payé en fonction des revenus de la personne et du quotient familial. Pour le reste...Adieu.

Concrètement, cela signifie que le NC devrait promouvoir : la fin de la TVA ou disons une TVA moins contraire aux principes de 89, la fusion de l'IR et de la CSG, etc.

Pour l'écologie, aller aussi au plus simple. Cela ne sert à rien d'encourager ceci ou cela si le citoyen ne peut pas - pour x raison -en profiter.

Je prends l'ex de la taxe carbone. C'est formidable de voter une telle taxe. Sauf qu'on oubli que les transports en commun ne sont pas réparties également sur le territoire. Résultat, il y a pas mal de Français qui prennent la voiture, non par plaisir, mais pour des raisons d'absence de solution. Et maintenant, aussi, pour des raisons sécuritaires.

Les élus - pour une raison que j'ignore - ont toujours tendance à faire les choses à l'envers : on vote d'abord, on s'inquiéte ensuite de savoir - quand on le fait - si la loi est applicable.

Pourquoi ne pas - tient, çà pourrait devenir un "marqueur" du centre - faire les choses à l'endroit ?

Ex : l'Etat aide les régions au lieu de les concurrencer, en matière de transports. Ex : c'est très bien le Grand Paris ou Arc machin chose. En attendant que dans dix ans de tels projets titanesques sortent de terre, les franciliens peuvent donc continuer à prendre la voiture.

Pourquoi n'ouvre t on pas la grande ceinture au transport des passagers ? Le TGV l'emprunte. En Allemagne, cela ne pose pas de souci.

Une fois que les transports seront prêts, voter une loi qui rendra "gratuits" les transports en train pour les distances courtes. (Travail maison concrètement) La SNCF ne fait aucun profit avec les TER. Bien au contraire. Son pactole, elle l'obtient avec les TGV et trains à longue durée.

En rendant "gratuit" les transports en train, sur une courte distance, on incite mécaniquement les citoyens à les emprunter. Ces derniers payent lesdits transports, mais via l'impôt sur le revenu par ex. Donc cela va en direction du budget de l'Etat, qui donne à la SNCF le prix de la prestation.

Une autre loi est votée, instaurant des amendes très lourdes si on prend la voiture.

In fine, l'Etat y gagne complètement - n'est il pas l'actionnaire numéro 1 de la SNCF ? - et sans faire beaucoup de choses.

Pour l'économie numérique, je suis d'accord.

LE PARTI DE L'EQUILIBRE

Difficile chemin à emprunter en politique que celui du juste équilibre dans des réflexions et des actions sans cesse à orienter vers le bien commun d'un peuple, d'une nation et cela, sans tomber dans une démagogie électoraliste.

Comment construire un parti politique si chacune des composantes qui doit le constituer n'est pas déjà dans des attitudes d'ouverture, d'écoute, de respect de la différence, de discernement... et plus exigeant encore, d'humilité, voir d'altruisme...

La politique, comme dans tous les lieux de pouvoir, suscite et excite des ambitions personnelles qui deviennent malheureusement trop souvent égoïstes, voir aveuglantes pour beaucoup de personnes...

Construire un parti politique du centre avec la vision et le programme que Jean DIONIS nous en expose dans sa présentation : je suis fondamentalement POUR et j'ai même pu avec bien d'autres, en suivre une expression et une construction politique similaires avec Raymond BARRE.

Ses valeurs, sa culture, ses comportements, son intégrité correspondaient totalement à ce qui doit toujours nous inspirer personnellement... Mais la conscience des électeurs doit aussi évoluer et savoir répondre aux questions fondamentales qui lui sont posées et non se laisser conduire par ses humeurs et ses peurs...

Animer l'esprit d'un tel parti politique au centre, demande conviction, détermination, engagement mais aussi beaucoup de pédagogie d'éveil et de persévérance bienveillante !

A ce jour trés peu de personnalités peuvent inspirer une telle perspective d'évolution en politique, nous avons la chance de le vivre déjà avec notre député et maire, à quand la dimension nationale de ce type d'engagement, avec et derrière qui ?

Pour ma part je reste attaché à le vivre au mieux dans chacun de mes quotidiens mais en politique je reste encore à l'écoute et dans l'observation... avec patience !

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