L’abbé Pierre nous a quittés Dimanche dernier.
Ma première réaction, bizarre, a été de dire : « enfin, il va pouvoir souffler….. », car je l’avais trouvé à plusieurs reprises en fin de vie littéralement épuisé et j’avais été très ému, voir choqué de l’entendre dire, avec cette liberté de ton qui n’appartenait qu’à lui, que « maintenant, ça allait comme ça, il avait assez vécu et qu’il en avait marre…. »
Et puis, devant l’avalanche de réactions à l’annonce de sa mort, je me suis posé une deuxième question, plus intime « Pourquoi, moi, Jean Dionis, comme des millions de Français, je l’ai tant aimé ? »
J’ai aimé le Pape des pauvres, comme l’a si bien dit Libération. Celui qui, non seulement, a tout compris avant les autres : le désir de dignité et de respect, le rôle central du travail, du logement……, mais surtout, celui qui n’a jamais arrêté d’ouvrir des chemins, d’agir avec les pauvres et pour les pauvres. Une question, plus politique, m’obsède maintenant qu’il nous a quittés : Comment avons-nous pu avoir un tel géant de la charité active à portée de main et de conseil, et pourtant nous enfermer dans un système d’assistanat coûteux, inefficace et sans âme? Si nous voulons prolonger l’action de l’Abbé Pierre, il nous faut répondre à cette question difficile en ces temps d’élection présidentielle.
J’ai aimé le croyant libre et debout……Soutenu par une foi ardente, l’abbé Pierre a toujours gardé son esprit critique par rapport aux discours officiels de l’Eglise catholique que ce soit sur les questions théologiques les plus graves – comme celle de la coexistence de Dieu avec celle du Mal Absolu – ou sur des questions tellement humaines comme celle de la sexualité. J’avais beaucoup ri en lisant son dernier livre : « Mon Dieu, Pourquoi ? ». Le Journaliste l’interrogeait sur l’affaire « Da Vinci Code » et la rumeur d’une liaison amoureuse entre Jésus et Marie-Madeleine, sa réponse fut – à peu près - celle –ci : « Sur cette affaire, n’étant pas historien, je n’en sais rien. Mais, ce que je sais, c’est que Jésus étant aussi Vrai Homme, il a du connaître le désir sexuel »…. C’est tellement vrai !
Enfin, j’ai aimé cet itinéraire, cette vie Française : Lyon, l’enfance dans une famille nombreuse, la vocation sacerdotale, la résistance, la politique avec l’Assemblée Nationale , la grande colère de l’Hiver 54, les intuitions géniales comme Emmaüs, les erreurs avec Garaudy, le combat jusqu’à l’épuisement pour ses frères les pauvres ! Quel homme ! Tant que la France produira de tels saints, il n’y aura pas lieu de s’inquiéter trop sur son humanité profonde !
Pape des pauvres, croyant libre et debout, saint de France. Avec lui, nous avions envie de devenir meilleurs. Sa mort n’aura pas de prise sur cette influence si particulère.
A +,
Amitiés,
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Les réflexions d'un élu engagé au service de sa ville et de son territoire
accord total
remarquable !
merci
Monsieur le Député,
Vous ne connaissez pas. Aussi, je me présente à vous. Miliante U.D.F en Vendée et membre du Bureau Politique, j'ai souvent l'occasion de vous croiser, de vous entendre et de vous lire.
Permettez-moi de profiter de ce message sur l'Abbé Pierre pour vous exprimer mes remerciements pour la qualité de votre réflexion et de la grande humanité qui émane de votre personne. Je suis avec beaucoup d'intérêt vos interrogations et votre réflexion politique même si je n'en partage pas toujours les conclusions!
Merci à vous et merde puissance 13 pour votre prochaine échéance électorale. Béatrice Moinard, assistante parlementaire de votre collègue séanteur UDFde la Vendée, Jean-Claude MERCERON
concours
GRAND CONCOURS DE RECETTE
COMMENT FAIRE PRENDRE LA SAUCE BEARNAISE ?
Les meilleures seront publiées sur notre blog, http://fede92jeunes-udf.hautetfort.com/
Temps de préparation : 75 jours de campagne
Cout : Economique et responsable
Temps de cuisson : 15 jours de de l'entre-deux tours
pour 60 Millions de personnes
Ingredients
1 bulletin Bayrou
Des médias Ségo-Sarko
2 kilos de propositions
Une pincée de colère face à la situation du pays
Descriptif de la recette :
* Pelez les médias dominants, hachez-les menus : la bipolarisation, c’est non !
Faites les passer à la casserole, pimentez les d’une pincée de colère et portez à ébullition.
* Faites bouillir jusqu'à ce qu'il ne reste plus de tandem Ségo-Sarko.
* Arrêtez alors l'ébullition et filtrez cette réduction à l’Europe : prenez le meilleur et les meilleurs de chaque camp.
* Mélangez la réduction avec les 2 kilos de propositions de l’UDF.
* Mettez votre bulletin BAYROU dans l’urne.
Mélangez au fouet et ajoutez vote après vote sans cesser de fouetter.
* Lorsque la sauce a la consistance d'une victoire, retirez la casserole du feu, vérifiez l'assaisonnement, et formez un grand gouvernement d’union nationale.