Veuillez retrouver ci-dessous le discours prononcé par Jean Dionis.
Monsieur le Premier Ministre, Cher Alain,
Monsieur le Député, Cher Michel,
Monsieur le Sénateur, Cher Henri,
Mesdames, Messieurs les conseillers régionaux,
Mesdames, Messieurs les conseillers généraux,
Monsieur le Maire, Cher Jean-Pierre,
Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, Chers amis,
Nous sommes très heureux d’accueillir en Lot-et-Garonne Alain Juppé, ministre d’Etat, notre Ministre des Affaires étrangères et maire de Bordeaux. Très heureux parce que le maire de Bordeaux, capitale d’Aquitaine, est depuis toujours un peu duc d’Aquitaine et qu’en Lot-et-Garonne nous avons compris que tout ce qui est bon pour Bordeaux finit toujours par être bon pour le Lot-et-Garonne. Tout sauf le rugby !
Car en rugby et dans le monde de l’ovalie, Bordeaux c’est la banlieue d’Agen ! et ça doit le rester !!! J’ai très moyennement apprécié la défaite du SUA chez vous 29 à 15 lors du dernier match. Cela nous montrait très clairement qu’en rugby aussi Bordeaux peut se réveiller un jour.
Plus sérieusement je dis avec sincérité que nous sommes très fiers de notre capitale régionale. Nous le sommes d’autant plus aujourd’hui, après qu’Alain Juppé l’ait transformée, l’ait embellie au point qu’elle est désormais inscrite au Patrimoine mondial de l’UNESCO. Finalement en 350 ans, Bordeaux aura connu trois grands aménageurs : l’intendant Tourny, Jacques Chaban-Delmas et Alain Juppé !!! Et un maire perpétuel, eh oui, l’Agenais Godefroy, comte d’Estrades, Maréchal de France et nommé maire de Bordeaux en 1653.
Mais ce soir à Tonneins, au cœur du département du Lot-et-Garonne, chez notre hôte Jean-Pierre Moga, que je salue chaleureusement, nous ne sommes pas là pour parler ni du Lot-et-Garonne, ni de l’Aquitaine mais pour parler de la France, notre patrie commune.
Dimanche 6 mai prochain, les françaises et les français choisiront le destin de leur pays pour 5 ans et 5 ans par gros temps c’est long ! C’est affreusement long ! Il vaut mieux ne pas se tromper de cap.
Alors où en sommes nous ?
Nous ne devons pas nous voiler la face : même si les résultats du 1er tour ont été corrects pour notre camp, nous sommes menés au score. Et si je ne crois pas aux différents sondages qui annoncent déjà notre défaite sur des scores sévères, vous verrez, je crois que cela va se jouer dans un mouchoir de poche. Nous devons impérativement créer cette dynamique de l’entre-deux tours pour inverser la tendance du 1er tour.
Pour créer cette dynamique, il y aura bien sûr le débat et la confrontation directe entre Nicolas Sarkozy et François Hollande le mercredi 2 mai. Ce soir-là François Hollande ne pourra pas se cacher, il ne pourra pas non plus continuer à nier la réalité, celle de la crise, celle de la compétition internationale, celle de la mondialisation et j’ai bon espoir qu’une dynamique des derniers jours puisse naître de cette confrontation.
Mais nous ferions une erreur grave si nous vivions ces derniers jours historiques pour notre pays uniquement en téléspectateurs, nous devons les vivre en militants. Nous devons les vivre en acteurs. La dynamique pour Nicolas Sarkozy ne naitra que si nous savons organiser des dizaines de milliers de réunions comme celle de ce soir d’ici le dimanche 6 mai.
A nous d’expliquer à nos parents, à nos amis, à nos collègues de travail que le 1er tour est passé et que sa logique référendaire pour ou contre Sarkozy n’a plus de pertinence au second tour où il nous choisir, où la France doit choisir. La France doit choisir le programme de Nicolas Sarkozy ou le programme de François Hollande. Elle doit choisir aussi son chef d’Etat. Nicolas Sarkozy ou François Hollande. Et pour cela il nous faut organiser des centaines de débats plus ou moins grands et organiser la confrontation programme contre programme, personnalité contre personnalité.
Sur le programme d’abord. Lisez et faites lire à vos interlocuteurs les deux professions de foi, celle de Nicolas Sarkozy et celle de François Hollande. C’est édifiant ! Je vous assure que celle du candidat socialiste est pathétique. C’est la hotte du père Noël, c’est la boîte à surprises, c’est l’usine à rêves ! Mes amis le programme de François Hollande c’est tout sauf la réalité : le retour à la retraite à 60 ans, 60 000 professeurs de plus, 5000 fonctionnaires de police supplémentaires et 150 000 emplois d’avenir, la baisse du prix des médicaments, le gel des loyers et de l’essence !!!
C’est incroyable, c’est exceptionnel, c’est encore mieux qu’une usine à rêves ! Mais avec ces rêves socialistes, je peux vous dire qu’on va se réveiller avec un sacré mal à la tête !
Il nous reste sept jours pour dire à nos amis, à nos parents, à nos collègues qu’il ne faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages et qu’il faudra bien répondre à la question cachée par les socialistes : qui va payer tout ça ? Et il nous reste sept jours pour expliquer à nos proches que ceux qui vont être matraqués fiscalement pour financer ce beau programme c’est eux, c’est nous, les classes moyennes et laborieuses de ce pays !
Comme François Mitterrand a été rattrapé par le fameux tournant de la rigueur en 1983, les socialistes seront finalement frappés par la réalité économique, l’état de nos finances publiques et les restrictions budgétaires. Mais avant ce retour sur terre, les socialistes auront fait beaucoup de mal à notre peuple et semé beaucoup de souffrances sociales, si par malheur Hollande gagnait l’élection de dimanche prochain.
Au contraire, le programme de Nicolas Sarkozy est un programme de responsabilité qui n’oublie pas le moteur de la croissance et les fondamentaux pour sortir de la crise : la réduction des déficits publics et la compétitivité. On le sait bien ici en Lot-et-Garonne pour nos agriculteurs, il le faut également, impérativement pour nos entreprises. Nous devons baisser les charges, alléger le coût du travail pour favoriser nos entreprises, encourager l’emploi et relancer l’économie.
Sur la personnalité maintenant, il n’y a quand même pas photo. N’oubliez pas les amabilités de Mélenchon « Hollande est un capitaine de pédalo dans la tempête », celles de Fabius « c’est une fraise des bois » et pire encore sa femme Ségolène Royal « en 30 ans je l’ai jamais vu prendre une décision » !!!
C’est terrifiant, la première des choses qu’on attend du chef de l’Etat c’est quand même de savoir décider ! Et là François Hollande, il n’est clairement pas dans la fiche de poste.
Si le candidat socialiste ne m’inspire aucune confiance en politique intérieure, il m’effraie en politique internationale : je voudrais ici partager les mots d’Alain Juppé et « être une petite souris quand François Hollande, s’il est élu, va aller voir le président chinois Hu Jintao et va lui dire avec ses petits bras musclés : « maintenant tu convertis ta monnaie tout de suite ».
Encore mieux face aux 26 autres Etats européens pour renégocier les traités. C’est tout simplement ridicule et même risible !!!
En face, nous avons la chance d’avoir un Président charismatique, influent au niveau international qui a tenu la barre pendant la crise de l’euro, pendant ce qu’il fallait bien appeler la guerre civile de Cote d’Ivoire, à la présidence du G 20, pendant l’intervention en Lybie… bref, en politique étrangère il a été bon.
Enfin il a fait des réformes significatives : les retraites, le service minimum, les régimes spéciaux, l’université. Nicolas Sarkozy a réformé la France et ceci comme il se plait à la répéter lui-même sans violence civile. Il l’a fait avec dynamisme et volonté dans une période très difficile. Présider la France, c’est déjà pas facile, la présider en période de crise ça l’est encore moins. Et lui l’a fait avec brio. Quand on a la chance d’avoir un président de cette stature, on le garde.
Enfin, je tiens ici à Tonneins à m’adresser à tous les centristes du Lot-et-Garonne. Et je sais qu’ils sont nombreux. Quelle que soit leur sensibilité, Nouveau Centre, Radicaux, libéraux et bien sûr nos cousins séparés du Modem : pas une voix centriste ne doit manquer en Lot-et-Garonne à Nicolas Sarkozy ! Ici en Lot-et-Garonne, les centristes savent que c’est Nicolas Sarkozy et pas François Hollande qui mettra la France sur la voie du redressement des finances de son Etat.
Les centristes du Lot-et-Garonne savent bien qu’il n’y a pas de retour en arrière possible en ce qui concerne la compétition internationale, la mondialisation et qu’il n’y aura pas de produire en France sérieux sans baisse des charges sur le travail de nos agriculteurs, de nos artisans et de nos PME et que la baisse des charges c’est Nicolas Sarkozy et pas François Hollande !
Les centristes attachés à leurs convictions savent bien que ces mêmes convictions n’ont aucun avenir au sein d’une alliance socialiste, écologiste et communiste. Ils savent que le vote de cœur et de raison pour eux est le vote pour Nicolas Sarkozy. Allez, en terre de rugby nous savons que les matchs se gagnent de plus en plus dans les dernières minutes. Donnez tout, lâchez vous pour Nicolas Sarkozy et pour la France.