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Inauguration du Boulevard Scaliger rénové 30 janvier 2013

Publication : 04/02/2013  |  00:00  |  Auteur : Jean Dionis

Nous sommes réunis ce soir, à l’Institution Ste Foy, pour inaugurer le Boulevard Scaliger. Permettez-moi tout d’abord de remercier M. Baudière, son Directeur, de nous accueillir dans son établissement. C’est toujours un moment particulier pour moi de revenir à Ste Foy dans la mesure où j’ai été élève de cette institution. Je garde particulièrement en mémoire le souvenir de sœur Marie des Anges qui m’a suivi dans mes années de maternelle. Mais également, de sœur Marie-Noëlle qui, en CP, m’a appris à lire et avec qui je reste en contact encore aujourd’hui.
Je souhaite féliciter les enfants des écoles Scaliger et Sainte-Foy pour le travail qu’ils ont réalisé autour de l’aménagement du boulevard et remercier les équipes pédagogiques qui les ont encadrés. Vous avez suivi l’évolution quotidienne de ce chantier, vous vous l’êtes approprié et l’avez utilisé comme support pédagogique.
Un grand merci pour ce travail, c’est une belle réussite !
Ce soir, c’est d’abord le Président de l’Agglomération qui s’adresse à vous puisque le Boulevard Scaliger constitue la première tranche d’un projet d’ensemble Agen-Nord/Gare englobant les Boulevards Scaliger et Dumon et l’espace de la Gare d’Agen. C’est le premier chantier dont la maitrise d’œuvre a été assurée par l’Agglo que l’on inaugure sur le cœur d’Agen.
Mais ce projet d’ensemble est aussi l’une des concrétisations du projet Agen Cœur Battant élaborée par la municipalité agenaise et qui visait notamment à doter la Ville d’une gare mieux adaptée aux contraintes actuelles. Le réaménagement de la gare permettra notamment de disposer d’une véritable gare routière, d’un parvis et d’un parking bien dimensionnés pour améliorer les conditions d’accueil des usagers.
La gare d’Agen avec ses 950 000 passagers annuels est la seconde d’Aquitaine. Dès lors, cet investissement nous paraissait incontournable pour qu’elle puisse remplir pleinement son rôle d’interface régionale. Elle conservera très probablement son niveau de fréquentation élevé lorsqu’Agen bénéficiera d’une desserte à deux gares reliées entre elles. L’une en rive gauche pour les TGV qui devrait voir le jour vers 2020 et l’autre, notre gare de cœur de ville, pour toutes les liaisons régionales ferrées ou routières.

C’est donc tout naturellement que ce projet d’ensemble autour de la Gare d’Agen a vu le jour. Dans ce contexte, l’accès routier et les abords de notre gare devaient être améliorés et repensés pour les usagers de l’agglomération mais aussi pour les riverains. Les photos avant/après qui vous ont été présentées montrent bien que ce n’était pas du luxe et qu’il était grand temps de mener à bien un projet d’envergure sur la partie Nord de la Ville.
Cette inauguration du Boulevard Scaliger symbolise cette volonté agenaise, celle de l’agglo et celle de la Ville, d’unir leurs moyens et leurs compétences pour finaliser ce projet au service de leurs habitants.
Je suis passionné par l’histoire de ma ville, il m’a semblé intéressant de vous donner quelques éléments sur ce Boulevard qui porte le nom d’un de nos illustres agenais.
Le Boulevard Scaliger a été percé en 1862 pour relier à l’époque le Cours St Antoine (aujourd’hui l’Avenue du Général de Gaulle) à la gare nouvellement construite. J’imagine que les procédures devaient être beaucoup plus simples à l’époque.
Il semble que la demeure de Jules-César Scaliger, père de notre illustre agenais, fut démolie lors de ce percement. Cet italien originaire de Vérone vint s’établir à Agen vers 1525. Son vrai nom était Della Scala, en français de l’escale, qui se traduit en latin par Scaliger. Ce médecin passionné de botanique, probablement en très bonne santé, eut 15 enfants dont Joseph-Juste Scaliger qui naquit en 1540.
Il acquit rapidement une renommée internationale comme philosophe, humaniste, astronome. Passionné par ses recherches, il maitrisait parfaitement plusieurs langues et la quasi-totalité de son œuvre est rédigée en latin. Sa conversion au protestantisme l’obligea, après la Saint Barthélemy, à se réfugier à Genève pour y enseigner la philosophie. Après un bref retour en France, il accepta un poste à l’académie de Leyde aux Pays-Bas où il finira sa vie en 1609.
Il figure aujourd’hui dans notre Salle des Illustres, une délibération municipale du 3 mars 1885 donna officiellement son nom au boulevard que nous inaugurons ce soir.
Vendredi soir dernier nous recevions dans la salle des Illustres l’ensemble des entreprises et des techniciens de l’agglomération qui ont travaillé sur ce chantier.
Nous avons donc eu l’occasion d’échanger. J’ai tenu à les féliciter pour la gestion du chantier car, même si l’on peut toujours progresser, les entreprises, en liaison avec nos techniciens, ont tenu leurs engagements en prenant en compte les contraintes des riverains et des usagers.
D’abord, en imaginant un phasage des travaux limitant les perturbations. En faisant preuve de réactivité et d’écoute à chaque fois que c’était nécessaire. Et enfin, en tenant le calendrier que nous nous étions fixés.
Je tenais à le dire devant vous et à les féliciter à nouveau car ce chantier est, je crois, une belle réussite technique mais c’est aussi une belle aventure humaine.
Laurence Maioroff, élue de l’agglo et de la Ville a pu s’appuyer sur de solides compétences au sein des services. Je pense à Nelson DA FONSECA et Franck DELLA LIBERA pour la Ville d’Agen. Je pense à Bernard BOCCANFUSO, Thomas GUILLAUME et Jean-Yves CARON pour l’agglo. et j’en oublie sûrement.
Ils ont trouvé des entreprises implantées localement à la hauteur de nos attentes, la COLAS, les pépinières COURSERANT, AC2I, CITELUM…
On parle souvent de montant des travaux lorsqu’ un chantier se termine mais ce soir j’ai envie de mettre en avant le côté humain de ce Boulevard.
Une quinzaine de salariés sont intervenus pendant les 7 mois du chantier et environ 1000 heures ont été réalisées dans le cadre de la clause d’insertion.
Je veux souligner que les réalisations de l’agglo. ou de la Ville donnent du travail à des entreprises agenaises et à leurs salariés. Nos chantiers contribuent à l’emploi et à l’insertion professionnelle des agenais.
Je veux rendre hommage à votre travail et vous dire que l’économie et l’emploi sont au cœur des préoccupations de la nouvelle agglo.
Ce soir c’est aussi le maire d’Agen qui vous parle. Je veux remercier les riverains et les commerçants, les associations de quartier et leurs Présidents, tout particulièrement M. BOYER-GIBAUD du quartier N°15, les parents d’élèves de Ste Foy et Scaliger qui, malgré tous nos efforts, ont connu une période difficile.
Vous avez fait preuve de patience et de compréhension, vous nous avez parfois alertés sur certaines erreurs que nous avions commises. Plus que tout, vous nous avez permis d’avancer, ce Boulevard répond à nos attentes, j’espère surtout qu’il vous donne satisfaction.
Nous avons encore quelques points à résoudre, notamment sur le stationnement au moment de la sortie des classes, mais comme je m’y suis engagé, nous trouverons des solutions.
Cette inauguration nous a également permis de baptiser le rond-point Pierre SEMARD.
Je tiens à dire que cette idée nous a été proposée par le Comité Central d’Entreprise des Cheminots représenté par Monsieur Eric HALGAND. Nous en avons débattu en municipalité et nous avons pensé que c’était une bonne proposition.
Pierre SEMARD n’était pas agenais, peut-être d’ailleurs n’est-il jamais venu chez nous. En revanche, ce cheminot engagé, syndicaliste, secrétaire général de la Fédération des cheminots et secrétaire général du PCF de 1924 à 1929 a toute sa place à Agen. Au-delà des appartenances politiques, c’était un homme de conviction et de combat qui s’opposa au régime nazi pendant la seconde guerre mondiale. Ce résistant cheminot patriote a été fusillé par les nazis le 7 mars 1942 à Evreux.
Son engagement, son courage et son patriotisme méritent la reconnaissance et le devoir de mémoire de la Ville d’Agen. C’est chose faite aujourd’hui dans notre nouveau quartier de la Gare.
Avec Scaliger réussi, livré dans les temps et dans le budget défini, l’Agglo et la Ville ont fait une belle première mi-temps dans le match que constitue la réhabilitation du quartier de la gare. Cette inauguration marque aujourd’hui la mi-temps de ce match mais, dès demain, nous revenons sur la pelouse pour la seconde mi-temps car nous sommes bien placés pour savoir que c’est à la fin du match qu’on compte les points. Cette deuxième mi-temps concerne les travaux du boulevard Sylvain Dumon pour lesquels nous avons d’ores et déjà entamé les études et la consultation des entreprises.
Les travaux se dérouleront entre les mois de mai et août 2013 pour une livraison au mois de septembre. La gare (bâtiment central et parvis) fait aussi partie de cette seconde mi-temps. Les travaux du parvis Est ont déjà démarré et se termineront au mois de mai 2013, ceux qui concernent le parvis Ouest se dérouleront pour leur part sur les mois de septembre et octobre 2013. Au 1er novembre 2013, je sifflerai la fin de ce match capital pour le maintien de notre gare Top 14 et j’espère que nous serons nombreux, Agenais du Centre et Agenais de l’Agglo, pour fêter notre nouvelle gare et les quartiers qui l’entourent.
Pour finir, je veux saluer la belle initiative du quartier N° 16 « La gare en 16ème », présidée par Patrice POINGT, qui va offrir, Place des Tanneries, un espace de verdure aux riverains.
Le jardin des Tanneries proposera une végétation variée, et des sensations olfactives originales. Il sera équipé d’un kiosque qui permettra d’organiser des animations et d’une fontaine sèche. Des travaux ont d’ores et déjà démarré et nous devrions pouvoir en profiter aux premiers jours du Printemps. Cette initiative du conseil de quartier met la touche finale à son réaménagement d’ensemble et je tiens à remercier le conseil de quartier N° 16 qui s’est mobilisé humainement et financièrement pour mener à bien ce projet.
Je vous remercie et je vous propose de partager le verre de l’amitié.
Jean DIONIS, Maire d'Agen.

Les réactions

Pourquoi avoir démoli un mur CLASSE ???

Il est tout de même étonnant que le mur (qui est classé!) devant l'école Scaliger ait été détruit... sans la moindre autorisation!

en effet, selon madame l'architecte urbaniste en chef des Bâtiments de France:

"La démolition de ce dispositif de muret et grille en façade aurait du faire l'objet d'une demande de permis de démolir de la part son propriétaire, ce qui n'a pas été le cas.
Le règlement de la ZPPAUP protège ces dispositifs de clôture en particulier sur le Boulevard Scaliger."

Il est vrai que le "propriétaire" est la Mairie, qui se retrouve alors JUGE et PARTIE...

Il était mignon, ce petit muret...

Verra-t-on JDDS nous inviter à la pose de la première pierre de la reconstruction de notre muret? ;o)

Salutations citoyennes

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