AGEN VU PAR SES PEINTRES une belle exposition à voir jsuqu'au 15 Avril en l'Eglise des Jacobins...

ELEMENTS DE DISCOURS - VERNISSAGE DE L'EXPOSITION
AGEN VU PAR SES PEINTRES
JEUDI 14 FEVRIER 2013 – 18H00

Mes premiers mots, et c’est bien normal, iront vers les associations de quartier 2 et 13 qui nous permettent de nous retrouver dans cette Eglise des Jacobins pour inaugurer cette exposition « Agen vu par ses peintres ».
Lorsque nous avons imaginé puis mis en place les contrats de quartier, nous avons tenu à inclure une mission culturelle car il nous semblait opportun de ne pas se limiter à l’embellissement et à l’animation des quartiers. Vous dire que notre ambition en la matière était forte, ce serait exagéré, mais nous avions tenu à ouvrir une fenêtre culturelle dans cette dynamique quartier que nous avons impulsée.
« Agen vu par ses peintres » est à ce titre une belle satisfaction pour notre municipalité, cette exposition illustre à merveille notre volonté de réveiller Agen en utilisant la plus belle ressource de notre ville : les agenais.
Nous souhaitions que les agenais deviennent force de proposition pour leur quartier, qu’ils disposent de moyens financiers, qu’ils puissent fixer leurs priorités.
Chaque vendredi lors de nos réunions de quartier, bien sûr nous traitons les problèmes du quotidien avec les premiers concernés, les habitants du quartier. C’est important de le faire et de prendre du temps car ce sont ces petites choses du quotidien qui rendent la vie et la ville plus belle.
Mais chaque vendredi, nous échangeons avec les associations et les habitants sur des projets plus ambitieux, nous voyons fleurir des initiatives dans des domaines variés. Les associations de quartiers jouent pleinement leur rôle en nous sensibilisant sur les difficultés du quotidien et en nous proposant des animations ou des aménagements innovants.
Certains projets dépassent le cadre d’un seul quartier et il n’est pas rare de constater que plusieurs quartiers unissent leurs efforts pour finaliser des actions communes.
L’exposition que nous proposons aux agenais dans cette église des Jacobins illustre parfaitement ce nouvel état d’esprit des quartiers. Au travers des quartiers 2 et 13, de leurs présidents Pierre Fabre et Michel Albugues et de leurs équipes respectives, ce sont les 23 quartiers-villages que je veux remercier pour leur implication quotidienne et leur audace.
La municipalité a certes posé un cadre propice à l’émancipation de ses quartiers mais elle a trouvé des interlocuteurs amoureux de leur « coin d’Agen » pour concrétiser les projets.
Nous inaugurons donc ce soir le premier projet culturel, initié par deux quartiers-village, Carnot 2 et les sympas de Fallières, qui va rayonner sur l’ensemble de la ville et sûrement au-delà.
Lorsque deux passionnés d’Agen amateurs de peinture se rencontrent, à votre avis de quoi parlent-ils ?
Lorsque de surcroît ils sont tous deux Présidents d’une association de quartier, leurs échanges font éclore une idée tellement simple que personne n’avait eu l’idée de le faire avant eux.
Ils décident d’y consacrer une partie du budget de leur association et ils se mettent au travail avec leurs équipes.
Ne croyez pas que cela été simple de rassembler 150 œuvres issues, pour le plus grand nombre, de collections privées.
Identifier les collectionneurs, les rencontrer, les rassurer et les convaincre, sélectionner les œuvres. Un véritable travail de fourmi qui a duré une belle année.
Je veux remercier celles et ceux qui ont acceptés de confier une partie d’eux-mêmes aux mains, certes expertes, de l’équipe du Musée des beaux- arts d’Agen et de permettre ainsi aux agenais de découvrir des œuvres jusqu’alors réservées à leur entourage proche.
La graine que nous avons semée dans les quartiers n’a pas fini de nous surprendre et elle nous offre aujourd’hui une exposition de grande qualité artistique.
Cela a déjà été dit mais ce n’est pas rien de regrouper une vingtaine de peintres agenais de souche ou d’adoption, à la notoriété plus ou moins établie, utilisant des techniques variées et appartenant à des courants représentatifs du 19ème et 20ème siècle. Pour ne faire injure à personne et parce que leurs œuvres sont là pour nous montrer leur talent, je n’en citerai aucun.
Je préfère laisser découvrir aux visiteurs l’extraordinaire richesse et diversité de cette exposition 100% agenaise.
Une exposition imaginée par des agenais, avec des artistes agenais, pour les agenais.
Chacun de nous y trouvera son Agen, chacun de nous y découvrira un autre Agen qu’il méconnaissait ou qu’il avait simplement oublié.
Je pense aussi aux plus jeunes qui ont ainsi l’opportunité de voir comment leur ville a évolué depuis le 19ème siècle. Les nombreuses animations et ateliers que vous avez programmés permettront de leur rendre cette exposition encore plus accessible et vivante.
Je ne peux m’empêcher de relier cette exposition à celle du centre culturel, Portrait de Vie Portrait de ville, que nous avons inaugurée la semaine dernière.
D’abord, parce l’une comme l’autre émanent d’initiatives privées que la Ville, et son service culturel, ont su accompagner sans les dénaturer.
Ensuite, parce que l’une comme l’autre, illustrent à leur façon la diversité agenaise.
Enfin, parce qu’elles sont toutes deux profondément identitaires et qu’elles réveillent notre fibre agenaise.
Elles sont donc complémentaires !
Je vous laisse à présent découvrir cette exposition et je formule un regret.
J’aurai aimé qu’ Agen de la fin du 20ème siècle et du début du 21ème trouve sa place dans cette exposition. Je pense notamment au quartier de l’ENAP qui est l’un des chantiers majeurs du 20ème siècle pour Agen et qui aurait mérité d’être présent.
Les bâtiments de l’ENAP et plus largement ceux de la faculté de sciences et de l’IUT incarnent l’architecture de cette période. Ils laisseront une trace durable dans notre Ville et aurait sans doute mérité leur place dans cette exposition car ils font partie intégrante du patrimoine architectural agenais au même titre que nos Cornières, nos maisons à colombage ou nos boulevards Haussmanniens…
Jean DIONIS.