Jean Dionis du Séjour, porte-parole de l’UDF sur le projet de loi relatif à l’énergie, regrette vivement le vote, par l’Assemblée nationale, de l’article 10 qui entérine la privatisation de GDF.
C’est l’OPA hostile d’ENEL qui a poussé le gouvernement à accepter le rapprochement voulu par Suez avec GDF. Ainsi protéger le capital de Suez, et notamment son pôle environnement, est la véritable ligne force du projet gouvernemental.
Pour l’UDF, la qualité du projet industriel et l’intérêt national doivent être privilégiés. Pour cela, des solutions alternatives à la privatisation de GDF existent et l’UDF regrette vigoureusement qu’elles n’aient pas été examinées sérieusement.
On aurait ainsi pu maintenir la participation de l’Etat au-dessus de 51% en limitant la fusion envisagée avec GDF aux seules activités énergétiques de Suez.
Le prix à payer pour le projet gouvernemental est la perte de la majorité de gestion dans GDF, privant l’Etat d’un levier d’action décisif.
Cette privatisation est en effet une faute au moment où le gaz devient une énergie stratégique (20% de la consommation européenne en 2005 et 40% prévus en 2030). C’est une faute alors que le secteur énergétique a devant lui une véritable révolution imposée par la raréfaction du pétrole, l’augmentation de la demande énergétique mondiale et la montée des enjeux environnementaux.
Ces enjeux de long terme exigent l’engagement de l’Etat. Ce projet organise au contraire son repli. Pour cette raison, le groupe UDF a voté contre l’article 10 et votera contre le texte.
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28/09/06 - Privatisation de GDF : les raisons de notre opposition
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