Monsieur le Président du Conseil Général, cher Michel,
Mes chers collègues parlementaires, Cher Alain, Cher Daniel,
Monsieur le Maire du Passage, cher Jean,
Mesdames et Messieurs les Conseillers Régionaux, Généraux, les Maires,
Mesdames et Messieurs les Elus,
Mes chers amis de la Fédération UDF de Lot-et-Garonne,
Mes chers amis,
Venons-en à la politique qui nous rassemble, aussi, aujourd'hui
Et d'abord un bref bilan de cette année 2005-2006 et de la manière dont nous nous y sommes engagés -sur-le plan national et sur le plan départemental.
En ce qui concerne la France, disons le clairement, le bilan 2005-2006 n'est pas bon. Notre pays a été secoué par trop de crises violentes comme l'embrasement de nos banlieues en Novembre 2005 et le rejet du CPE au mois d'Avril 2006, et son moral a été aussi miné par les affaires de CLEARSTREAM et celle de l'amnistie de Guy DRUT, autant de rendez-vous manqués et d'erreurs commises qui nous laissent à tous, élus comme citoyens, un goût amer... N'ayons pas la mémoire courte, autrement nous risquerions encore une fois d'être loin, très loin de la majorité,de nos citoyens.
Et pourquoi ne pas le dire ? Et je le fais d'autant plus facilement qu'en votant la confiance à Dominique de Villepin en Juin 2005, à mon niveau je lui ai donné sa chance.
Oui, Dominique de Villepin et la manière dont il conduit les affaires de la Nation ne me convainquent pas : pas assez de modestie, de dialogue, ni avec les parlementaires, ni avec les partenaires sociaux, le résultat est donc une défiance spectaculaire de l'opinion publique mais aussi du Parlement, amenant Jacques Chirac et Dominique de Villepin à des niveaux de défiance jamais atteints durant la 5ème RépUblique.
Faut-il pour cela tirer sur l'ambulance ? Ce n'est pas mon genre et je ne crois pas utile à notre pays. Le Président de la République vient de reconfirmer D. de Villepin dans ses fonctions. J'en prends acte même si j'appelais de mes voeux la nomination d'un nouveau 1er Ministre.
Je souhaite en effet que l'année 2006 - 2007soit une année utile pour la France :
• Utile par la qualité de sa gestion quotidienne,
• Utile enfin par l'étude la plus consensuelle possible des défis que nous aurons à relever ensemble, en 2007. Je pense notamment à ce que nous avions fait en 2001 sur les retraites et qui nous a permis de réformer avec succès l'ensemble du système en 2003.
Mais ne nous rendons pas trop tristes, de bonnes choses voire de très bonnes choses ont été faites pendant cette année, je pourrai citer la relance du logement, la bonne santé de l'artisanat, mais c'est sur la baisse du chômage que je veux M'arrêter. 2 10 000 chômeurs en moins en un an.
Près de 1000 en moins en un an dans notre département
Qui aurait le cynisme de ne pas reconnaître que c'est une très bonne nouvelle
Nous sommes bien placés dans nos permanences de Député pour dire que le chômage reste la première cause de souffrance sociale. Alors oui la démographie française a aidé, oui, le niveau de la croissance mondiale aussi.
Il reste que le gouvernement et notamment Jean-Louis BORLOO ont su trouver les réponses adaptées que ce soit en multipliant les services aux personnes, les contrats aidés et la gestion personnalisée des demandeurs d'emploi. Là encore, nous sommes bien placés pour savoir qu'il reste beaucoup à faire mais c'est comme en foot, quand la France avance et gagne, il faut savoir l'apprécier et le dire.
Pendant ce temps, vos parlementaires agissaient, travaillaient. Daniel et moi nous avons chacun beaucoup de défauts. Daniel est râleur, pas moi etc... Mais il y aune qualité que nous revendiquons l'un et l'autre, c'est d'être travailleur. Il y a une méthode qui nous caractérise, c'est que nous formons un véritable tandem 47 Assemblée Nationale, Sénat et j'ajoute que chaque fois que c'est utile au Lot-et-Garonne, bien entendu les cinq parlementaires du Lot-et-Garonne poussent ensemble.
Et cela se voit et cela a fait une différence que ce soit pour améliorer dans notre loi la gestion des crises agricoles, avec le fameux coefficient multiplicateur du Sénateur Soulage avec la mise au point des plans viticulture et arboriculture avec tout le travail sur la loi sur l'eau.
Pour ma part, comme je m'y suis engagé en 2002, j'ai d'abord tenu à vous représenter librement et loyalement.
La loyauté envers la parole que je vous avais donnée, cela a été pour moi la décision difficile de ne pas voter la motion de censure en Mai 2005, alors que F.Bayrou et une partie importante du groupe UDF le faisaient.
La liberté, c'est le fait de vous représenter en conscience, texte par texte,
La liberté, c'est voter pour quand j'estime en conscience que la loi est bonne. Ce fut le cas notamment pour la loi sur l'immigration et l'intégration présentée par Nicolas Sarkozy, pour la loi sur l'eau ou celle de la transparence nucléaire.
La liberté, c'est aussi de pouvoir s'abstenir comme sur la loi droits d'auteur et droits voisins quand la loi vous semble insuffisante ou ambiguë
La liberté, enfin c'est pouvoir voter contre comme pour la loi Egalité des chances contenant le CPE quand il m'est apparut clairement bien avant les mouvements sociaux que cette loi n'était pas bonne pour notre pays.
Et c'est vrai que pour cette liberté, il fait bon vivre à l'UDF, le Parti libre
Bosseurs> loyaux et libres, voilà ce que nous essayons d'être tous les jours, à Paris, Daniel et moi pour faire entendre votre voix. Et je crois pouvoir dire que notre travail est salué, respecté et qu'il nous ouvre des portes, nous donne des carnets d'adresse pour agir en Lot-et-Garonne.
Mais me direz-vous : Tout cela est bel et bien bon. Mais, le Lot-et-Garonne dans tout cela, et la base ? et les gens ? et le terrain ?
Partons d'abord du constat douloureux pour une personne qui comme moi a la passion de l'action et du service public. Jamais l'écart n'a été aussi grand entre les élus et les électeurs, tous les clignotants électoraux et politiques sont allumés : montée permanente de l'abstention, vote croissant aux extrêmes, divergences de fond entre la représentation nationale et la Nation sur des sujets aussi importants que la constitution européenne, etc...
Faut-il se résoudre à une telle perte de crédibilité de la fonction d'élu ? Pour ma part, je ne m'y résoudrai jamais. L'enjeu est tout simplement la survie de la démocratie en France. Aux élus de commencer à balayer devant leurs portes. Et C'et ce qu'avec tous les élus de l'UDF, Bernard Dalies et moi-même nous efforçons de faire depuis le début du mandat que vous nous avez confié.
Les maîtres mots d'une nouvelle pratique politique doivent être ceux d'un dialogue permanent et de la recherche de l'efficacité dans le travail.
Finalement quand on y réfléchit bien, être un Député actif sur le terrain, c'est se déployer dans trois directions :
- d'abord l'écoute des élus, des socioprofessionnels, des associations pour nourrir son travail législatif à Paris. Bernard et moi essayons de le faire systématiquement.
- C'est ensuite jouer collectif au sein de l'équipe Lot-et-Garonne, dont je salue ici le capitaine, Michel Diefenbacher en apportant notamment sa propre compétence et son influence Parisienne et Bordelaise
Je ne prendrai donc que deux exemples qui vous feront toucher du doigt ce que peut faire un député ou un parlementaire quand il travaille pour sa circonscription.
Prenez BMS UPSA, un des fleurons mondiaux de l'industrie pharmaceutique. Chez nous entre Agen et le Passage, ce sont plus de 1150 emplois directs
Quand vous êtes élu député d'Agen Nérac, vous portez à Paris le maillot de l'aspirine effervescente et vous devez tous les jours travailler à pérenniser voire développer cette activité chez nous.
Donc, nous avons agi : d'abord à Paris, lors des Projets de Loi de Financement de la Sécurité Sociale successifs afin de trouver les bons compromis entre baisse des prix sur les médicaments de marque et arrivée des génériques lors de la fin de la protection industrielle sur certaines molécules phares du groupe tel le paracétamol (Efferalgan).
Et les résultats sont là : les génériques progressent certes, mais BMS n'a pas été déstabilisé, mieux encore en plus de l'optimisation de l'activité déjà existante, le groupe BMS a confirmé il y a quelques temps la réalisation de projets majeurs comme une nouvelle tour de production, un laboratoire de contrôle. Ces installations, représentent à elles seules près de 40 millions d'euros d'investissements et leur mise en service s'échelonnera entre mi 2007 et début 2008. Et c'est un travail de tous les jours, aujourd'hui encore, je suis au service de l'enracinement toujours plus grand de BMS chez nous en Lot-et-Garonne.
Je citerai aussi la création des 3 licences universitaires auxquelles nous avons contribué (licence en droit, licence professionnelle des IUT GACO et QLIO...) qui viennent confirmer la ville d'Agen comme pôle d'excellence universitaire...
Voilà des exemples de notre travail de la mobilisation de notre influence au service du développement économique et social de notre département.
Enfin, être député sur le terrain,
C'est être le contact de ceux qui n'en ont pas.
C'est être les relations de ceux qui en sont privés.
Les élus UDF que ce soit dans leurs permanences à Monflanquin, de Marmande, d'Agen Nérac ou d'ailleurs, se considèrent tous comme des travailleurs sociaux et assument fièrement et fraternellement ce travail auprès des plus fragiles de nos concitoyens.
Peut-être qu'en y réfléchissant bien, c'est d'ailleurs ce travail qui m'a donné le plus de satisfaction.
Aider à rebondir un entrepreneur qui a fait faillite et qui n'a plus rien,
Mettre en contact un jeune perdu avec un artisan qui lui donnera du travail, Trouver un logement décent à une famille nombreuse,
Aider la maman d'un enfant autiste qui craque lorsque les portes une à une se ferment lorsqu'il s'agit de placer son enfant...
C'est notre pain quotidien, c'est celui d'ailleurs de tous les élus ici présents. Je veux juste dire qu'à l'UDF 47, nous y accordons une importance particulière et nous tenons à remercier tous nos collaborateurs et tous les bénévoles qui sont engagés dans cette bataille.
Parlons maintenant de l'année à venir. Mes amis, cette année sent la poudre et je vois déjà vos paupières lourdes de vieux grognards des combats politiquesse soulever à cette évocation.
La feuille de route est un peu « dingue ». Ecoutez un peu
Avril-Mai 2007 : élections présidentielles, la mère de toutes les élections...
Juin 2007 : élections législatives, avec sans doute un très bon candidat encore confidentiel sur la circonscription d'Agen Nérac et vous aurez compris que je ne parle ni d'Alain Veyret ni de Christian Dezalos.
Mars 2008 : mais peut-être écoutez bien, Octobre 2007 : élections municipales et élections cantonales
Alors vous comprendrez tous qu'avec un tel calendrier et à la veille des compétitions qui nous attendent, nous devons travailler la condition physique, tel des coureurs de demi-fond, j'allais dire tels des marathoniens.
Et les marathoniens ont des nerfs solides,, ils n'ont pas d'états d'âmes au bout de 5 minutes de course, ils ne se crament pas dans des sprints de premier tour de piste.
Je ne serai pas de ceux qui ne pensent qu'à la mi-temps. Il nous faut tous penser globalement non seulement à la campagne présidentielle, non seulement aux législatives mais également aux municipales et aux cantonales. Et je préviens les intégristes de toutes les chapelles politiques qui composent la majorité, à commencer par les nôtres, à l'UDF, cela ne sert à rien de se faire plaisir au premier tour.
Notre seul but doit être de faire bouger dans le sens de l'intérêt général la France et le Lot-et-Garonne.
Alors je vous rassure, nous les centristes nous n'aurons pas dans la poche ni notre langue, ni nos drapeaux, ni nos convictions. Croyez moi, l'orange et le bleu, nos couleurs, seront en bonne place sur les murs du Lot-et-Garonne et de France lors des compétitions de l'an prochain.
J'ai donc soutenu la constitution d'une UDF libre et, dans cet élan, la participation de l’UDF sous ses propres couleurs à l'élection présidentielle est pour moi naturelle et légitime.
J'appelle de mes voeux cette candidature et je la soutiendrai publiquement. Pour être encore plus précis et honnête avec les électeurs d'Agen Nérac, il est très probable que François BAYROU soit ce candidat. Si c'est le cas, je le soutiendrai sans ambiguïté.
Mais ne comptez pas sur moi pour ne vous parler ici que du 1 ` tour de l'élection présidentielle. Vous le savez, la question des alliances est un point de discussion « virile mais correcte » entre François Bayrou et moi. Quoi de plus normal entre un fier béarnais et un de ses fidèles lieutenants gascons ?
Je plaide en effet pour que nous ayons une stratégie d'alliance claire au niveau national et au niveau local qui reste constante et lisible sur la totalité du parcours de notre marathon électoral. Cette stratégie d'alliance,
• C'est de dire sans ambiguïté qu'au deuxième tour, sauf conditions extraordinaires comme en 2002, nous voterons pour le candidat de la droite ou du centre qui aura été sélectionné pour ce deuxième tour.
• c'est de donner à la France le gouvernement avec l'assise politique la plus large possible, construite autour du socle que représente l'alliance entre VUMP et l'UDF mais largement ouverte à la société civile et à d'autres courants de pensée. Je pense notamment à certaines sensibilités écologistes.
Ceci bien sûr vaut aussi pour le Lot-et-Garonne.
Et je voudrais dire ici publiquement le respect que m'inspire l'action du Conseil Général de Lot-et-Garonne dans un contexte politique très difficile ainsi que l'amitié et la solidarité qui nous unit à son Président, Michel Diefenbacher et à l'ensemble des Conseillers Généraux de la majorité.
Permettez-moi de préciser ma pensée quant à Michel Diefenbacher Michel Diefenbacher n'est pas parfait.
En effet, il n'est pas originaire du Passage d'Agen mais, comme dit Guignol, de ceux qui ne sont pas Lyonnais, « il faut bien qu'il y en ait d'ailleurs ». Mais à part ce pêché originel, j'ai les mêmes points de repère que lui à la fois au niveau du travail et de l'éthique. Et cela c'est énorme.....
Avec lui, je sais que seul le travail en réseau peut être efficace et utile pour notre département, nous sommes trop petits pour être divisés. Et l'histoire nous a appris que seul le travail collectif paye comme cela a été le cas pour l'Agropôle et pour PENAP, etc....
La France va choisir sa route en 2007 sans doute pour une génération, comme en 19589 comme en 1981. Avec des femmes et des hommes d'une autre génération....
C'est donc une année capitale, de tous les dangers, de toutes les chances aussi. L'UDF, les centristes, seront au coeur de cette bataille.
Balle au centre !