17/09/05 - Inauguration de la médiathèque d'Astaffort

En compagnie de Francis Cabrel ainsi que d’autres personnalités du Lot et Garonne, M.Dionis du Séjour a pu assister à l’inauguration musicale de la médiathèque Danielle Estéban à Astaffort.

A la suite de M. Le Maire et de Mme Garrouste, Conseillère Régionale, le Député a énoncé un discours mêlant souvenir, réflexion, félicitations et hommage.





Monsieur le Président du Conseil Régional d’Aquitaine,
Monsieur le Préfet de Région,
Monsieur le Préfet du Lot et Garonne,
Monsieur le Président du Conseil Général, cher Michel,
Monsieur le Maire, cher André,
Mesdames, Messieurs,
Chers amis,

Nous sommes aujourd’hui réunis pour célébrer une nouvelle étape dans la ville d’Astaffort et je voudrais tout d’abord remercier M. le Maire et son équipe municipale de m’avoir convié à cette inauguration.

Permettez-moi d’abord de saluer ici la mémoire de Danièle Estéban. Ce projet, cette médiathèque lui ressemble, elle qui était à la fois enseignante de cœur et de conviction, mais aussi une collègue élue pleine de vie et d’humour. Mettre cette médiathèque dans le sillage de son action, c’est le plus beau clin d’œil de mémoire et de reconnaissance que pouvait faire ce conseil à Danièle, son Maire et c’est aussi une ligne d’action pour cette médiathèque où le jeu et le travail se mêleront harmonieusement.

Depuis 1989, Astaffort s’est engagée dans une politique de développement culturel. Sous l’impulsion de Francis Cabrel et de la municipalité, une salle de spectacle, votre « music halles », dédiée à la musique de 620 places et faiblement amplifiée a tout d’abord été crée. Il y eut ensuite la naissance d’une structure d’accueil accompagnée d’un studio d’enregistrement pour les stagiaires.

Aujourd’hui, Astaffort est connue et reconnue dans le monde de la chanson française. Cette insertion dans la sphère musicale française n’a pu avoir lieu que grâce au dynamisme et au soutien de quelques Astaffortais passionnés : Francis Cabrel, Jean Pierre Dupin ainsi que Jean François Gardeil, à qui j’adresse un clin d’œil amical. Ils ont en effet crée un ensemble culturel composé de rencontres telles que celles organisées par l’association Voix du Sud (qui a été désignée pôle de ressources chansons) puis les représentations de l’association « Les Chants de Garonne » et enfin le Festival de guitare de l’association « La Guitare dans tous ses états ».

Mais non content d’exister sur la carte musicale Lot et Garonnaise, Astaffort continue à tracer son sillon culturel en milieu rural.
C’est un beau projet qui a vu le jour. Il est le fruit du travail concerté des élus qui savent écouter, comprendre et surtout agir.

De l’action, votre maire en a fait preuve. Il a su être très persuasif, notamment pour le financement. Ce dernier a pu avoir lieu, non sans difficultés, en partie grâce à l’appui de nos partenaires présents ici aujourd’hui, le Conseil Régional et le Conseil Général, que je tiens à remercier.

Une nouvelle fois, André, tu as su faire preuve de talent pour ta commune et ses habitants. Astaffort respire la vie, que ce soit par le nombre d’enfants inscrits dans vos écoles à la rentrée 2005 ou par vos projets municipaux (salle de sport, bibliothèque, création d’une salle informatique avec ADSL dans l’école…), et toi et ton équipe doivent en être chaleureusement félicités.

Je suis d’autant plus heureux d’être là que cette médiathèque sera à la fois l’eau et le feu : « centre de vie » et « centre de savoir ».

Centre de vie parce qu’à la différence d’une bibliothèque, « havre de paix » consacré au silence, à la lecture et à la concentration, la médiathèque ajoute les notes de convivialité, rencontre et partage.
Ici se mêleront des personnes qui n’ont en commun que l’envie de se divertir, d’apprendre et découvrir. Accessible à tout un chacun, elle devient alors un lieu de rencontre et d’échange, prémices de la cohésion sociale si nécessaire aujourd’hui. Je sui prêt à parier qu’elle sera un grand succès. J’entends déjà les rires des jeunes Astaffortais…et je vous fais confiance pour trouver le bon équilibre entre leur vitalité et une discipline nécessaire.

En 1959, André Malraux, Ministre d’Etat et père des Maisons de la Culture, écrivait : « la culture ne s’hérite pas, elle s’acquiert ».
Par la création de la médiathèque Danielle Esteban, vous oeuvrez dans la continuation de cet esprit.
En effet, cette dernière est un Centre de savoir car elle prône, évidemment, la lecture et l’apprentissage. Mais pas seulement. Elle allie diversification et modernité. Elle propose, bien sûr, Astaffort oblige, l’écoute de la musique. Mais elle permet aussi d’accéder aux outils modernes tels que l’informatique et internet. Ainsi, les plus démunis, âgés ou isolés peuvent découvrir les fruits du
progrès et, mieux encore, les manipuler. Je tiens d’ailleurs à saluer l’accessibilité de la médiathèque aux personnes handicapées.

C’est cela, modestement mais sûrement, l’accès universel, l’égalité de tous devant la culture qui reste la plus belle réussite. Cette médiathèque est une ouverture de la culture à tous les publics et efface les clivages traditionnels, renforçant l’insertion et la solidarité si importantes de nos jours.

Cette maison, à la fois moderne mais Astaffortaise, ouverte à tous, est toute à ton honneur et à celui de ton équipe.

C’est pourquoi je tiens à vous rendre hommage, ainsi qu’à tous ceux ayant contribué à la réalisation de ce projet, architectes, entreprises, en souhaitant qu’Astaffort continue longtemps à faire la course en tête dans le domaine culturel et musical.

Je terminerai en évoquant la mission que s’était fixé Malraux, en 1959, lors de la création du ministère de la culture : « Rendre accessibles les plus grandes œuvres au plus grand nombre d’hommes ».

Grâce à votre médiathèque, vous êtes sur le bon chemin. Encore une fois, vous accrochez la charrue de votre village à la bonne étoile de la culture.