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16/02/05 - "Poursuivre de développement universitaire à Agen" - Les idées du député

Publication : 16/02/2005  |  00:00  |  Auteur : Jean Dionis

Agen Nérac Ensemble : Vous ouvrez à nouveau aujourd’hui le dossier universitaire agenais ? Pourquoi ?

Les données du problème universitaire ont beaucoup changé entre 1988 et 2005. En 1988, les métropoles régionales, Bordeaux en tête, voyait les murs de leurs universités craquer sous la poussée démographique étudiante. Elles étaient demandeur de la création d’antennes basées sur un 1er cycle universitaire. L’université Montesquieu Bordeaux IV souhaitait créer une antenne agenaise (DEUG Droit) notamment pour faire baisser les effectifs étudiants à Bordeaux. C’est dans ce contexte favorable que les élus agenais (Conseil général et Mairie d’Agen) ont pu travailler avec les universitaires bordelais.
Aujourd’hui en 2005, la donne a radicalement changé. La croissance des effectifs est aujourd’hui stoppée et il pourrait y avoir des tentations de la part des métropoles régionales de regrouper leurs effectifs.
Enfin, l’harmonisation européenne des diplômes est aujourd’hui entrée dans les faits autour d’un parcours structurée en 3 étapes : le fameux LMD Licence (3 ans) Master (4&5 ans)-Doctorat (8 ans). Ce parcours aboutira à terme à l’effacement du DEUG. Il y a un risque majeur pour Agen de continuer à construire son développement universitaire autour de ce diplôme en voie de disparition. Une partie importante des jeunes agenais choisiront de partir à Bordeaux ou à Toulouse juste après le bac pour y faire la totalité de leurs trois années de licence.
Les Collectivités territoriales (Conseil général et Communauté d’Agglomération d’Agen) doivent donc se saisir d’urgence du dossier. Aujourd’hui, les clignotants sont allumés. Les effectifs sont en baisse régulière en langues et même le droit, vitrine du pôle universitaire agenais, connaît une érosion légère des effectifs en 1ère année.


Agen Nérac Ensemble : Au-delà de ce constat, vers quoi doit évoluer l’offre universitaire agenaise ?

Nos propositions aux responsables universitaires, seuls décideurs en la matière, doivent être adaptées à chaque grand domaine d’études.
En droit d’abord, nous devons nous mobiliser pour convaincre les bordelais d’ouvrir une licence de droit à Agen. Notre demande est légitime. Agen a un corps professoral de grande qualité. Nous avons les étudiants de 2ème année en nombre suffisant (80) pour cela. Et la présence de l’ ENAP permet d’espérer une vraie synergie entre les deux filières. Pour moi, c’est l’objectif prioritaire. Enfin, nous devons aider l’ENAP à obtenir le développement de Masters spécifiques (exécution des peines, etc.)
En langues ensuite, nous ne pouvons pas accepter le recul des effectifs agenais à une époque où la demande des acteurs socio-économiques en anglais et en espagnol n’a jamais été aussi forte. Mais nous devons aussi nous poser des questions. L’offre agenaise en langues n’est-elle pas trop académique ? Ne devrions-vous pas évoluer vers des enseignements plus opérationnels de type LEA ?
Enfin, en sciences et technologies, l’urgence est d’achever la « construction » de l’IUT d’Agen en obtenant un troisième département. Celui-ci permettra à cet IUT de devenir un IUT de plein exercice. A nous de proposer le meilleur thème (idées de DOURNEAU – peut-être ?)
Il nous restera ensuite à développer des licences professionnelles autour de nos 3 départements d’études et à conforter les Masters de l’Institut du Développement Local (IDL).
L’ensemble de ces propositions esquisse la nouvelle stratégie universitaire que pourrait défendre Agen.


Agen Nérac Ensemble : Au final qui décide et comment créer un vrai consensus autour de ce projet ?

Les décideurs sont clairement les Universités bordelaises et leurs instance de décision (Présidents et Comités centraux) qui sont, ne l’oublions pas, chez elles sur le site du Pin et sur le campus Michel Serres. Mais, l’initiative politique, l’impulsion doivent venir d’Agen et de l’ensemble de ses acteurs politiques et socio-économiques (chambres consulaires, etc.).
Vous savez, vu de bordeaux, les bordelais ne pensent pas spontanément à nous. Le jeune conseiller régional que je suis en fait l’expérience à chaque session du Conseil régional d’Aquitaine.
Agen doit donc parler d’une voix forte et unie portée en premier lieu par le Conseil général et la CAA en charge de ce dossier.
Comptez sur moi pour stimuler vigoureusement le débat.
Les enjeux pour le développement d’Agen et du Lot-et-Garonne sont énormes. Si Agen a connu une belle décennie, c’est aussi parce que le moteur universitaire tournait à plein régime. Aujourd’hui, l’immobilisme nous serait vite fatal. A nous d’agir fortement.

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