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14/02/05 - 2004 a été marquée par le débat sur l’opportunité de l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne. L’UDF et Jean Dionis sont résolument contre. Explications.

Publication : 14/02/2005  |  00:00  |  Auteur : Jean Dionis

Agen Nérac Ensemble : L’UDF et vous-même vous êtes prononcés énergiquement contre l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne. N’est-ce pas surprenant pour des proeuropéens convaincus ?

Jean Dionis : Comme la majorité des français – plus des deux tiers d’entre nous – ce sont d’abord des réflexions de bon sens sur l’histoire, la géographie et la culture qui m’ont fait réagir. Mais le cœur du problème c’est le projet européen. Nous devons aujourd’hui choisir entre deux visions : l’Europe intégrée ou l’Europe dispersée.
La constitution que nous soutiendrons au référendum sert la vision de l’Europe intégrée. L’adhésion de la Turquie va vers l’Europe dispersée, l’Europe qui se dissout.
En ce sens, Valéry Giscard d’Estaing a raison, cette adhésion changerait la nature même du projet européen qui se réduirait à la construction d’un simple espace de libre échange au droit harmonisé.
Notre idéal ne sera jamais celui-là. Nous voulons l’émergence d’une Europe puissance, nouvel acteur géopolitique du 21ème siècle à la fois fort et pacifique, capable de parler par exemple avec les Etats-Unis, la Russie, la Chine ou l’Inde.
Nous en avons besoin pour l’avenir de la France et le monde aussi en a besoin pour dépasser ses conflits les plus durs.

Agen Nérac Ensemble : Vous refusez toute idée d’adhésion. Mais que proposez-vous comme politique alternative ?

J.D. : Nous proposons à la Turquie, grande nation avec une immense culture un partenariat privilégié, statut prévu par le projet de Constitution européenne, c’est à dire un ensemble de relations économique et culturelles privilégiées sans pour cela associer politiquement la Turquie à la Marche de l’Europe.

Ce partenariat aurait d’ailleurs vocation à s’élargir à tous les pays du sud de la méditerranée de la Turquie au Maroc… Jetons les bases d’un développement commun euro-méditerranéen. Ce projet est infiniment plus juste et fructueux que l’intégration forcée de la Turquie en Europe ce qui supposerait que chacune des parties renonce à son identité.

Agen Nérac Ensemble : Aujourd’hui, où en est-on exactement dans cette démarche d’adhésion ? Votre opposition n’est-elle pas vaine ? La messe n’est-elle pas dite ?

J.D. : Le Conseil des Chefs d’Etat européens, réuni le 17 décembre dernier, a décidé de l’ouverture des négociations d’adhésion à la Turquie. Je regrette profondément que notre Président de la République, Jacques Chirac n’ait pas défendu le projet de partenariat privilégié conforme à 40 ans d’action de la France dans ce domaine. Sa décision grave, solitaire (le parlement et les français en grande majorité opposés) fut malheureuse.
Mais je suis convaincu que les peuples européens imposeront la naissance d’une Europe intime, aimable et charnelle dans laquelle ses citoyens, nos enfants, pourront se reconnaître.
Comment le feront-ils ? L’histoire seule le dira mais ce sera peut-être à l’occasion du référendum sur la Turquie que nous allons rendre obligatoire en modifiant la constitution française dès le mois prochain.

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