04/04/06 - Déviation Lafox-Beauregard : des garanties pour ce chantier prioritaire

Tous les habitants de l’agglomération agenaise le constatent tous les jours. Le chantier de la déviation Lafox-Beauregard est en panne. Il a pris au bas mot quatre ans de retard.

Or, tous les habitants le savent encore, c’est un chantier prioritaire. Sans lui, le trajet Lafox - Agen restera un parcours du combattant avec un nombre record de feux rouges et aux heures de pointe plus d’une demi-heure pour faire ce trajet d’à peine 10 kilomètres. Sans lui enfin, il n’y aura pas de valorisation économique d’une partie au moins de la plaine de Boé, celle qui sera protégée des inondations de la Garonne.

La cause principale de ce retard est elle aussi connue : l’ancien projet de protection contre les crues qui suivait les berges de la Garonne de St Pierre de Gaubert jusqu’à la ville d’Agen a été abandonné et remplacé par un projet de route-digue où la déviation de Lafox-Beauregard et la digue de protection contre les crues ne font maintenant plus qu’un.

Les habitants de l’agglomération n’ont vraiment que faire et, pour tout dire, sont passablement exaspérés par les petites « guéguerres » entre élus pour savoir qui est responsable de ce retard.

Et le candidat présélectionné par le Parti socialiste aurait été bien inspiré de se tenir à distance de ces polémiques politiciennes, lui qui est un des responsables de ce chantier en tant que 1er Vice-président de la Communauté d’Agglomération d’Agen, maître d’ouvrage de ce chantier et en tant que maire de Boé, principale commune traversée par cette déviation.

Le retard est collectif et l’effort doit être collectif. Chacun doit faire ce qu’il a à faire dans son rôle et dans son mandat.

Pour ce qui me concerne, en tant que Député, je suis intervenu de manière permanente pour sécuriser les crédits d’état affectés à ce chantier soit 6,1 millions d’euros.

En tant que Conseiller régional d’Aquitaine, j’ai exigé de la part d’Alain Rousset, lors de la Commission permanente du 27 mars dernier, l’assurance d’un maintien des crédits programmés pour ce projet au Contrat de Plan (6,9 millions d’euros). J’ai demandé que cette assurance prenne la forme d’une autorisation de programme budgétaire garantissant cette enveloppe dans le futur.

Devant le refus d’Alain Rousset de maintenir les crédits existant pour ce projet, j’ai dénoncé le risque de désengagement financier de la Région. N’ayant reçu que des bonnes paroles et ayant appris à m’en méfier, j’ai voté contre le dossier du financement des infrastructures routières par la Région qui réduit pratiquement à zéro le financement de la déviation Lafox-Beauregard.

C’était clairement le devoir d’un conseiller régional agenais élu par les lot-et-garonnais.